L’EDUCATION HONGROISE AU CARREFOUR
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la lutte continue
L’EDUCATION HONGROISE AU CARREFOUR
De notre correspondant de Budapest
Au même moment, lorsque la « révolution des clowns » a occupé la rue vers le Parlement, une manifestation des étudiants se déroulait devant l’Université Corvinus de Budapest (auparavant Université de l’Economie, encore auparavant Université Karl Marx).
Les étudiants ont protesté contre la décision du recteur qui a interdit de tenir une réunion d’étudiant sur la situation de l’enseignement supérieur dans le grand amphi de l’université, qu’il leur a permit il y a quelques jours.
On n’a pas vu un changement de décision pareil que sous « l’ancien régime’, en 1988, quand le recteur de l’Université Loránd Eötvös a retiré sa permission de la réunion de fondation du premier syndicat démocratique – l’événement a eu lieu tout de même.
L’événement a eu lieu cette fois aussi :
parce que le gouvernement est en train de diminuer les places subventionnées dans l’enseignement supérieur de 53000 à 30000 ce qui vaut 16 Md HUF, et de supprimer plusieurs institutions supérieures dont la liste n’est pas connue mais au premier moment le nom de la Corvinus – l’une des universités les plus connue et de réputation internationale ! – était lancé suivi d’une forte protestation.
Non seulement l’enseignement supérieur doit faire face aux changements, mais tout le système d’éducation. Il y a quelques années la scolarisation a été étendue jusqu’à 18 ans – Orbán accepterait de la baisser à 15 ans ! La tendance d’intégration cède aujourd’hui à la ségrégation.
(En Hongrie, on ne voit se réaliser rien des slogans d’une nouvelle politique européenne pour les Roms brandit aux tribunes de l’UE.)
Les analystes de l’éducation constatent que la Hongrie bascule entre deux routes : continuer vers une société du savoir ou devenir une réserve de main d’oeuvre peu qualifiée. Les grands entrepreneurs hongrois poussent fortement vers la deuxième solution, tandis que les recteurs, les enseignant et les étudiants soutenus par les institutions culturelles et le Ministère de la ressource humaine essayent de résister, affaiblis et sans un projet positif.
On attend que les manifestants se retrouvent sous le slogan soixante-huitard :
« Etudiants, ouvriers, même combat ! »
(Un chercheur des problèmes d’éducation a déjà ouvertement fait allusion à 68 dans un reportage de presse électronique sur la manif des étudiants.)
D’autre info sur la situation en Hongrie
ENFIN, ÇA BOUGE ! De notre correspondant de Budapest.
http://onvaulxmieuxqueca.ouvaton.org/spip.php?article1646
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