Budapest : Deux responsables du syndicat des journalistes de la télé en grève de la faim, licenciés abusivement.

mercredi 28 décembre 2011
par  onvaulxmieuxqueca
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Budapest : Deux responsables du syndicat des journalistes de la télé en grève de la faim, licenciés abusivement.

Aujourd’hui mercredi 28 décembre la Cour constitutionnelle a déclaré anticonstitutionnelle la mesure criminalisant la fouille des poubelles !

Les gardiens de la télé n’ont pas laissé entrer Balázs NAGY-NAVARRO et Aranka SZÁVULY dans le bâtiment pour reprendre leurs affaires personnelles. M. NAVARRO a appelé la police et déposera une plainte au cours correctionnel pour entrave à la libre circulation des élus syndicaux ce qui est un délit défini par le Code du travail.

Budapest : Deux responsables du syndicat des journalistes de la télé en grève de la faim, licenciés abusivement.

Quelques précisions sur les dernières nouvelles.

Les noms des grévistes licenciés sont les suivants :

Balázs NAGY-NAVARRO et Aranka SÁVOLY,

tous deux sont vice-présidents du syndicat des journalistes de la télé. Ils sont en grève de la faim depuis 18 jours pour protester contre la manipulation des reportages et même des images à la télévision. (Le cas concret, qui a déclenché l’action, était la suppression de la photo d’un haut personnage - comme sous le régime stalinien.)

M. Nagy-Navarro était juste en train de donner une interview en direct sur la radio Klubrádió (dont la fréquence est retirée pour 2012 par la Commission de média) au moment où on lui remît en main la lettre de licenciement extraordinaire.

Il a expliqué tout de suite que cette procédure était illégale parce que le syndicat n’avait pas été consulté comme la loi l’exige. En effet la loi exige que les syndicats puissent donner leur opinion sur le licenciement, et ceci même dans le cas d’un licenciement extraordinaire. Aucune demande n’a été présentée au comité du syndicat de la part de l’employeur (MTVA).

Il y a plusieurs semaines déjà, l’employeur a voulu licencier plusieurs leaders syndicaux - Nagy-Navarro et Sávoly faisaient partie de cette liste - par procédure ordinaire, mais dans la procédure ordinaire le syndicat a un droit de véto qu’il a utilisé.

Cette fois, pour la procédure extraordinaire, le droit du syndicat est moins fort, mais existe encore, et l’employeur n’a pas suivi la procédure légale.

Les trois syndicats de média et les partis MSZP et LMP se sont déclarés solidaires des grévistes et ont jugé la procédure illégale.

Le Syndicat de la chimie appelle à une action de solidarité mondiale pour soutenir les grévistes licenciés et surtout la liberté d’expression.

Au parlement, les socialistes ont attaqué la politique sur les média du gouvernement et la fermeture de la dernière radio indépendante. Le gouvernement accuse la radio Klubrádió : il prétend qu’elle a déposé un dossier volontairement faible pour être rejeté, pour que cela puisse servir de base à une attaque politique contre le gouvernement. (Un vrai délire !)
Notre correspondant de Budapest


Lire le très bon papier de FLORENCE LA BRUYÈRE correspondante de Libération et de RFI, sur la situation en Hongrie, intitulé Viktor Orbán, Ubu roi de Hongrie
http://onvaulxmieuxqueca.ouvaton.org/spip.php?article2081

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Rectificatif : contrairement à ce que nous avons écrit le jeudi 29déc. l’essai de délogement des grévistes de la faim s’est déroulée par une tentative « d’enfermement de ceux-ci » au petit matin pour empêcher toute solidarité directe avec les grévistes.

Voici donc dans l’ordre, des images sur la démolition du cordon construit par les gardiens de la télé autour les grévistes au petit matin. Les policiers qui sont arrivés appellent tout le monde à pratiquer leurs droits en maintenant l’ordre.

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