Grève étudiante : Québec ordonne aux cégeps de continuer l’enseignement

samedi 18 février 2012
par  onvaulxmieuxqueca
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Québec, Prague, Budapest… les étudiants se mobilisent.

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République Tchèque : la grogne des étudiants
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Budapest mobilisation des étudiants : Déclaration des étudiants.
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Source : Radio Canada

Grève étudiante : Québec ordonne aux cégeps de continuer l’enseignement

Mise à jour le samedi 18 février 2012

Une directive du gouvernement du Québec aux enseignants des cégeps, leur demandant de franchir les piquets de la grève étudiante contre la hausse des droits de scolarité, a fait réagir samedi autant les étudiants que les enseignants.

Dans une lettre datée du 16 janvier, envoyée aux administrations collégiales et signée par la sous-ministre adjointe à l’enseignement supérieur, Christiane Piché, le ministère du l’Éducation (MELS) rappelle que les étudiants « ne sont pas assujettis à l’application du Code du travail » et qu’ainsi, « les établissements peuvent continuer d’offrir la formation malgré le mandat de grève ».

Les étudiants demandent au gouvernement de renoncer complètement à la hausse annuelle de 325 $ par année, prévue dans le dernier budget. À terme, cette hausse ferait passer les droits de scolarité pour une année d’études universitaires d’environ 2200 $ à 3800 $ par année.

« Nous travaillons d’arrache-pied pour que les votes de grève se fassent d’une manière démocratique et pacifique. En envoyant le mot d’ordre aux employés des cégeps de dispenser la formation et de franchir les lignes de piquetage, la ministre envenime la situation et s’apprête à créer des situations conflictuelles et dangereuses », s’insurge Léo Bureau-Blouin, président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), par voie de communiqué.

Il ajoute que ce mot d’ordre du MELS vise à « utiliser les employés des cégeps à des fins politiques pour briser le mouvement de la grève étudiante ».

« Il s’agit non seulement d’une ingérence dans la démocratie étudiante, mais également d’une décision irresponsable qui va monter les étudiants et les employés des cégeps les uns contre les autres », ajoute le président de la FECQ, qui représente 80 000 étudiants du cégep.

Jean Trudelle, président de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ), s’est dit également « scandalisé » par la demande du MELS.

« Ce que le Ministère est en train de dire, c’est d’encourager les directions de collèges à obliger les professeurs à offrir les services même s’il manque les deux tiers ou les trois quarts des étudiants », a-t-il déclaré au quotidien La Presse, ajoutant que la directive du gouvernement « pénaliserait les étudiants qui ont choisi de faire une grève ».

Plus de 18 000 étudiants de l’Université du Québec à Montréal, de l’Université Laval et du cégep du Vieux-Montréal sont en grève générale illimitée depuis cette semaine. Ce nombre devrait augmenter d’ici lundi, selon le site de la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE).

La ministre de l’Éducation, Line Beauchamp, a indiqué à plusieurs reprises que le gouvernement ne reculerait pas sur la hausse des droits de scolarité, et que des mesures ont été prises pour ne pas nuire à l’accessibilité.


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