Le 15 mars, la Hongrie célébrera sa fête nationale en souvenir du soulèvement de 1848 où les foules se pressaient alors pour revendiquer l’égalité des droits civiques, la suppression de la censure et la liberté de la presse.

mercredi 14 mars 2012
par  onvaulxmieuxqueca
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Si d’un côté le gouvernement hongrois avec leurs amis d’extrême droite tentent une grande récupération malsaine du 15 mars 1848, avec notamment avec la présence de 2000 polonais payés pour renforcer le nombre de fidèles du gouvernement.

De l’autre coté la société civile, Milla regroupera les forces de la société civile pour défendra l’idéal révolutionnaire de 1848, en publiant "12 points", comme les jeunes révolutionnaires de 1848 l’ont fait, c’est-à-dire 12 revendications dans une forme combative.

Nous attirons nos lecteurs sur une initiative de jeunes autours de « hongrie-solidarite » qui nous semble intéressante.
On Vaulx mieux que ça


Source : Liberation et www.hongrie-solidarite.eu

Le 15 mars, la Hongrie célébrera sa fête nationale en souvenir du soulèvement de 1848 où les foules se pressaient alors pour revendiquer l’égalité des droits civiques, la suppression de la censure et la liberté de la presse.

Plus de 150 ans plus tard, ce sont ces mêmes mots d’ordre qui se feront entendre dans les rues de Budapest. La Hongrie revit une tragédie. En moins de deux ans, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a réussi à mettre à bas les acquis démocratiques pour mieux exalter les pulsions nationalistes et populistes de sa majorité.

Fort du soutien des deux tiers du Parlement, Orbán a profité de la nostalgie d’une grande Hongrie nationaliste pour mieux mettre sous tutelle les médias, évincer les contre-pouvoirs, censurer le droit d’expression et orchestrer de nombreuses réformes liberticides au détriment des minorités.

Nous, citoyens européens, pourrions, une fois de plus, détourner notre regard. Les institutions communautaires pourraient aussi se réfugier dans une impuissance complice et laisser ce pays s’affranchir de son destin européen. Mais ce qui se passe actuellement en Hongrie ne concerne pas seulement un pays. C’est une tragédie collective.

Bien plus qu’un problème national, l’actualité hongroise est le reflet d’un mal européen qui traverse toutes ses composantes. Sur l’ensemble du continent, les pulsions populistes sont de plus en plus fortes, se faisant ainsi l’écho des heures les plus sombres de notre histoire.

Bien plus qu’un problème national, l’actualité hongroise pose la question du devenir d’une Europe qui n’est pas une simple construction économique mais qui se fonde d’abord, et avant tout, sur des valeurs.

Bien plus qu’un problème national, l’actualité hongroise interpelle puissamment l’ensemble de la jeunesse européenne qui doit choisir, à travers ce combat, quel type de société elle souhaite promouvoir demain.

Le 15 mars 1848, l’insurrection hongroise s’inscrivait dans le printemps des peuples qui avait soufflé sur l’ensemble du continent européen. Le 15 mars 2012, nous serons présents aux côtés des démocrates hongrois pour combattre un mal qui menace dramatiquement l’Europe.

C’est donc non seulement par solidarité mais aussi par conscience, que nous irons manifester à Budapest avec le mouvement Milla et de nombreuses organisations civiques. Car aujourd’hui, l’existence de l’Union européenne ne se joue pas seulement à Athènes mais bien aussi à Budapest.

Parmi les signataires : Patrice Chéreau metteur en scène, Daniel Cohn-Bendit député européen, Caroline Fourest essayiste, Stéphane Hessel diplomate et corédacteur de la Charte des droits de l’homme et du citoyen, Mark Hunyadi professeur de philosophie à l’université catholique de Louvain, Jean-François Julliard ex-secrétaire général de Reporters sans frontières, Axel Kahn généticien et ex-président du Conseil consultatif national de l’éthique, Léo Kaneman directeur du Festival international du film sur les droits humains de Genève, Serge Klarsfeld écrivain, historien de la cause des déportés en France, Ivan Levaï journaliste, Sandrine Mazetier députée de Paris, Edgar Morinsociologue et philosophe, László Rajk fondateur du parti démocrate hongrois SzDSz (Alliance des démocrates libres), Jean-Louis Servan-Schreiber président de Human Rights Watch France, Michel Wievorka sociologue.
www.hongrie-solidarite.eu


Qui sommes-nous ?

Engagés dans la vie associative, politique ou syndicale, nous sommes une génération de militants animés par le même idéal progressiste et européen.

Pour nous, les multiples crises qui secouent actuellement nos sociétés, ne pourront être surmontées par des réflexes nationalistes ou protectionnistes.

Au contraire, c’est la mise en place de nouvelles solidarités inter-étatiques, l’édification d’une Europe sociale et citoyenne, la promotion de nouveaux droits à l’échelle internationale, qui offrent les possibilités concrètes de changer le cours des choses.

L’aventure européenne ne constitue pas pour nous, une simple mécanique économique entre des États voisins. Elle est un modèle de coopération et de partage de valeurs communes entre des peuples qui ont décidé de lier leur destin.

La politique menée par le gouvernement de Viktor Orban est une tragédie collective dont nous sommes aussi les acteurs, par notre silence ou notre engagement.

En nous rassemblant autour du collectif « Hongrie Solidarité » nous voulons manifester notre soutien aux forces civiques et démocratiques qui résistent aux tentations populistes dans ce pays. Mais au-delà, nous souhaitons – par notre engagement – interpeller la jeunesse européenne qui doit choisir, à travers ce combat, quel type de société elle souhaite promouvoir demain.

C’est donc non seulement par solidarité mais aussi en conscience, que nous irons manifester à Budapest le 15 mars prochain.
Notre conviction : L’avenir de l’Europe, notre avenir, se joue aussi à Budapest en ces temps de crise.

Ils animent le collectif » Hongrie solidarité «  :

• Maxance Barré, 25 ans, Poitiers, militant politique – Facebook / Twitter

• Béla Kali, 45 ans, Genève, militant associatif - Facebook / Twitter

• Maxime des Gayets, 33 ans, Paris, élu local et responsable politique - Facebook / Twitter

• Violaine Godet, 23 ans, Paris, étudiante et responsable syndicaliste - Facebook / Twitter

• Quentin Guillemain, 27 ans, Paris, étudiant salarié et responsable associatif - Facebook / Twitter

• Jean Karinthi, 37 ans, Paris, responsable associatif - Facebook / Twitter

• Elie Levai, 28 ans, Paris, militant associatif - Facebook / Twitter

• Aurélien Taché, 27 ans, Paris, militant associatif - Facebook / Twitter

Notre programme à Budapest du 13 au 16 mars

• Mardi 13 mars, après-midi

Rendez vous avec Hélène Bienvenu, journaliste indépendante à Budapest.

• Mardi 13 mars, soirée

Diner convivial avec Csako, Eszter, Bela et Janos.

• Mercredi 14 mars, matinée

Nous serons accompagnés à l’Université par Anna BAJOMI. Nous y rencontrerons András SZEPE du syndicat des étudiants « HAHA » et le Professeur Maria HELLER du syndicat des enseignants.

• Mercredi 14 mars, début d’après-midi

Rencontre avec des dirigeants de l’Association des syndicats hongrois, le MSZOSZ.

• Mercredi 14 mars, après-midi

Rencontre avec Mátyás Benyik, responsable du forum social hongrois, Péter Farkas, responsable d’Attac Hongrie et Attila Vajnai, président du parti des travailleurs.

• Mercredi 14 mars, après-midi

Rencontre avec la Zita HERMAN, secrétaire nationale aux questions internationales du LMP (échange autour de la situation européenne et hongroise – présentation de leurs différentes actions).

• Mercredi 14 mars, début de soirée

Rencontre avec le site d’information Hulala qui traite de l’actualité hongroise en français

• Mercredi 14 mars, soirée

Rencontre avec Daniel FAZEKAS, porte parole du MILLA ainsi que de plusieurs militants au Siraly café, haut lieu de la contestation

• Jeudi 15 mars, matin
Rencontre avec Gyorgy SZABO, ancien directeur du Trafo, (centre culturel de Budapest) démis de ses fonctions pour des raisons politiques par le pouvoir en place (échanges autour de la liberté culturelle).

Rencontre avec Balázs NAGY NAVARRO, fondateur du mouvement « Mains nettes », gréviste de la faim pour la défense de la liberté de la presse et vice-président du Syndicat indépendant de la télévision – Televíziós és Filmkészítők Független Szakszervezete (TFSZ)

• Jeudi 15 mars, 15h - Szabad sajtó út- Près du pont Erzsébet

Participation à la manifestation organisée par le MILLA pour la défense de la liberté de la presse.

• Jeudi 15 mars, soirée - Siraly Café, Karily utca 50

Soirée avec les jeunes du MILLA au Siraly café, haut lieu de la protestation.

• Vendredi 16 mars, matinée

Rencontre avec Lászlo Rajk, fondateur du SzDSz (parti démocrate libre) et soutien de l’appel.

Ce programme n’est bien sur pas exhaustif et sera complété, au fil du déplacement par les rencontres. Des contacts ont été pris avec d’autres organisations et médias (4K !, Klubrádió, Tilos rádió). D’autres feront l’objet de rencontres plus informelles mais tout aussi intéressantes.


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