Le "castor" est un mythe du début des années 50...?

vendredi 18 septembre 2009
par  onvaulxmieuxqueca
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L’histoire des Castors
Le "castor" est un mythe du début des années 50, bien que l’appellation soit antérieure. Les premiers bâtisseurs à avoir adopté le nom du petit mammifère sont les autoconstructeurs des cottages sociaux. Ce mouvement né en 1921 et stimulé en 1928 par la loi Loucheur (réglementation avantageuse sur les crédits des Habitations Bon Marché) se développe dans la région lyonnaise. Ces précurseurs disparaîtront peu avant la dernière guerre. Leur bilan n’est pas négligeable : 1000 maisons construites par 22 groupes de cottagistes.
Après la guerre, les castors apparaissent dans tous les pays occidentaux. A l’étranger, l’initiative en revient aux collectivités, entreprises, oeuvre caritatives, églises, etc... En Hollande par exemple, la firme SHELL attribue un vaste terrain à ses castors et ouvre un dépôt de matériaux où chacun vient se servir. En France, à l’inverse, le système naît des usagers eux-mêmes.
Quels furent les premiers ? Tous les pionniers sont là lors de la création de l’"Union Nationale des Castors" en 1951 : Angers, Bayonne, Bordeaux, Lyon, Nantes, Poitiers, Reims, St-Nazaire, St-Pol de Léon, Toulouse et quelques groupes en régions parisiennes. Si chaque groupement a sa propre destinée, les motivations, les buts, les problèmes à surmonter se ressemblent : pioches et truelles s’activent ; manches retroussées, on rêve de jours meilleurs en rebâtissant la cité ! Le 12 août 1952, Claudius Petit, alors ministre de la Reconstruction, reconnaît officiellement le mouvement CASTORS. Il s’organise et se développe sur tout le territoire pour permettre au plus grand nombre d’accéder à l’autoconstruction : tarifs préférentiels, atelier de location de matériel, service plan, service artisans, assurance Castor Chantier... Accompagner l’adhérent dans son projet de construction : voilà l’objectif visé par les Castors !
Le Castor : une mascotte sympathique et efficace... pour bâtir, aménager et rénover.
En Rhône-Alpes, l’activité initiale des castors qui caractérise les années 50 concerne principalement des logements collectifs soit en immeuble, soit en lotissement. A cette époque, les chantiers sont toujours organisés autour d’un architecte ou d’un métreur. L’activité des castors se ralentit au cours des années 60, puis connaît une reprise en 1980. L’Association des Castors Rhône-Alpes est créée en 1981. Les autoconstructeurs de ces 20 dernières années ne participent plus à la construction de logements collectifs, mais s’investissent dans la construction de logements individuels à leur usage. Les nouveaux auto-constructeurs sont plus souvent des techniciens ; si leur motivation reste d’être vigilants sur le coût de construction de leur habitation, elle s’augmente aujourd’hui d’une motivation supplémentaire qui vise à s’investir dans un projet d’auto-construction pour améliorer la qualité du bâti. L’autoconstructeur actuel assume tout ou partie des travaux : il réalise ce qu’il sait faire et fait appel à des professionnels pour les travaux qui n’entrent pas dans ses compétences.
Les enfants de Castors d’un lotissement de Saint Chamond (42) ont créé un blog, et les liens qui les unissent sont encore très forts, comme en témoigne la journée du 05 juillet 2008. http://lescastors.over-blog.fr
Contrairement aux associations de Castors développées dans l’Ouest et notamment en Bretagne, l’association Castors Rhône-Alpes ne dispose ni de personnels techniques pour réaliser les plans et les métrés, ni d’un parc de matériels à louer. Son activité vise principalement à permettre l’accès de ses adhérents à la consultation de documentations techniques et à mettre en relation les adhérents qui ont des projets analogues afin de promouvoir l’entraide et la transmission entre autoconstructeurs des savoir-faire et des expériences.
http://www.castorsrhonealpes.asso.fr/node


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