LETTRE OUVERTE à M. Franck Riboud, PDG du Groupe Danone et Interview de Christian GEISLER. Délégué syndical central CGT Danone Produit Frais

mercredi 30 septembre 2009
par  onvaulxmieuxqueca
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Nous mettons en ligne ce dossier Danone, car il nous apparaît comme un des éléments et réponses, parmi d’autres, à la crise du syndicalisme …pouvant lier et renforcer les mouvements sociaux …

Interview de Christian GEISLER. Délégué syndical central CGT Danone Produit Frais

On entend dire que la CGT DPFF est intransigeante et qu’elle ne signe aucun des accords proposés par les Directions. Cela correspond à quelle vision du dialogue social ?

C.GEISLER. : Pour comprendre la situation, il faut faire un petit rappel historique. Il existe en fait deux sortes d’accord d’entreprise. Ceux qui étaient issus d’une mobilisation et d’une pression sociale des salariés exercée contre le patronat. Dans cette situation les directions étaient sur le reculoir et se trouvaient dans l’obligation de négocier sur la base des revendications ouvrières. C’est ainsi que le Code du Travail s’est épaissi en faveur du salariat.
Aujourd’hui nous assistons à une offensive inverse, et parfaitement organisée. Pour défaire les droits et les accords favorables aux salariés, il faut d’autres accords ou l’acceptation individuelle des salariés. C’est le sens donné à la frénésie d’accords proposés par les directions d’entreprise. Pour élargir son champ de super productivité des salariés, le patronat, -(largement acquis aux fonds d’investissements financiers)- a besoin d’effectuer des coupes sombres dans les droits acquis.
Ceci dit, dans certains établissements Danone, la CGT a rédigé des propositions d’accords, renforçant le Droit, améliorant les conditions de travail…. Mais c’est en face qu’ils avaient du mal à trouver le stylo pour signer.

Est-ce que ces propositions d’accords « frénétiques » émanant des Directions d’entreprise changent quelque chose sur la façon dont doit aujourd’hui intervenir notre syndicat ?

C. GEISLER : OUI. Mais il est d’abord intéressant d’établir des similitudes entre la volonté des directions d’entreprise à nous imposer des accords et ce que le gouvernement français intitule « les réformes » Même offensive, même volonté populiste d’intégrer la population et surtout même volonté de faire reculer la Législation.
Cette stratégie place incontestablement les directions d’entreprise dans une situation offensive et par voix de conséquence nous met sur la défensive.
Les visées de ces projets sont globalement destinées à faire reculer les droits des salariés, mais sont présentées à eux comme améliorant individuellement et factuelle ment leurs conditions.
Cela nous oblige à élaborer des contre propositions précises et alternatives basées sur nos valeurs.
Si nous nous contentons simplement de répondre « non », nous risquons de nous couper des salariés et de nous rendre de moins en moins crédibles.

Mais cette tactique d’individualisation et de division des salariés a toujours été une constante de la part du patronat et des directions d’entreprise ?

C. GEISLER : Certes oui. Mais tu as raison d’employer le mot « tactique ». Aujourd’hui il s’agit bien d’une véritable stratégie impulsée par une vision politique de l’entreprise. La façon dont sont présentés les changements devient aussi importante que les changements eux-mêmes.
Par exemple, quand une entreprise comme Danone décide de virer du personnel, elle élabore en premier lieu des propositions individualisées pour faire accepter l’ensemble de son projet.
Ce qui était une méthode parcellaire, devient une stratégie, car reprise dans toutes les grandes entreprises européennes et orchestrées par des gouvernements sur le plan politique.
D’ailleurs, il existe maintenant des cabinets européens qui répondent aux besoins des directions d’entreprise. Elles étudient et adaptent des méthodes à courte vue, afin de faire individuellement accepter aux salariés des projets anti sociaux à moyen terme. Chez Danone, ces projets s’appellent : « CAP, GPEC, Damaway ou Wise… » . Ailleurs ils ont un autre nom, mais ils ont les mêmes objectifs.

Dans votre lettre ouverte, vous parlez du manque de dialogue social. Comment le rétablir de manière équilibrée ?

C.GEISLER. : Il n’y a pas d’idyllisme en la matière. Dans des entreprises où les salaires varient entre 4.5 millions d’Euros par an, et le SMIG, le dialogue ne peut s’organiser qu’à partir de rapports de force. Entre les intérêts que nous représentons et ceux de la finance qui pille les entreprises, il existe des intérêts inconciliables que seul le dialogue ne pourra résoudre. Dans une démocratie, la confrontation doit être arbitrée par le Droit. Mais c’est le rapport de force qui fait osciller le Droit d’un côté ou d’un autre. L’une de nos tâches historiques consiste donc à utiliser le dialogue social pour préparer les mobilisations sociales et inverser les équilibres en notre faveur. C’est ce que les puristes de la confrontation sociale appellent « la lutte de classe », non ?

Pourquoi ton syndicat a pris la décision de s’adresser à RIBOUD par une lettre ouverte.

C.GEISLER. : Je te rassure, nous n’avions aucune ambition de convaincre le personnage. En fait, c’est moins la lettre qui nous intéresse que sont caractère « ouvert » aux salariés. Il s’agit de faire partager aux salariés ce à quoi nous nous confrontons dans les négociations nationales et dans le Comité Central d’Entreprise. C’est-à-dire à une stratégie élaborée au plus haut niveau dont les hiérarchies successives s’ingénient à faire croire qu’elles relèvent de préoccupations locales ou individuelles.
Il s’agit de faire comprendre aux salariés qu’entre les émoluments astronomiques de RIBOUD et le salaire misérable d’un ouvrier des bases logistiques, il ya un rapport direct de cause à effet. De faire comprendre aussi, par exemple, qu’il existe un lien intime entre la super productivité réclamée aux salariés, et les échéances de remboursement faramineux de Numico.


LETTRE OUVERTE à M. Franck Riboud, PDG du Groupe Danone
Monsieur le Président Directeur Général.

Nous avons lu avec une particulière attention votre interview accordée au magazine Liaisons sociales de juin 2009. Dans cet article vous abordez un certains nombres de sujets concernant notre entreprise et sur lesquels notre syndicat s’est employé à réfléchir et à agir depuis ces dernières années. Notamment sur, le dialogue social, les orientations industrielles de l’entreprise, les salaires des dirigeants, et la sécurité dans les sites Danone.
N’étant nullement enclins à remettre en cause votre bonne foi, nous nous accordons à croire que vous avez été extrêmement mal informé sur les réalités vécues dans les divers établissements que vous dirigez.

QUELQUES EXEMPLES SUR LE DIALOGUE SOCIAL CHEZ DANONE PRODUITS FRAIS France

Négociations sur le traitement des agents de maîtrise.
Stoppées brutalement et sans explication de la Direction dès la seconde réunion. Le fait que nous avions relevé que la direction DPFF ne respectait plus les accords d’entreprise concernant la durée légale du travail de certains AM en est peut être la cause ?

Négociations Annuelles Obligatoires.
Expédiées en 20 minutes. Les organisations syndicales n’ont même pas pu présenter leurs
propositions. De mémoire de négociateur, nous n’avions jamais constaté un tel mépris à l’égard de la représentation syndicale dans l’entreprise !

Négociations projet CAP.
Projet qui, selon vos représentants, viserait à promouvoir les salariés au travers de compétences.
Ces négociations ont duré plus de six mois et pour un cout estimé à 1.3 millions d’Euros.
Les organisations les plus importantes (en terme de représentation électorale) ont vite compris le contenu du projet.
Notamment notre organisation syndicale CGT qui a dénoncé dès le début les reculs sociaux contenus dans ce projet :

• Remplacement progressif des définitions/descriptifs de postes par des niveaux reconnus uniquement par la hiérarchie.
• Remplacement immédiat de la notion « compétence », au profit de celle de « performance ». Ainsi, la concurrence entre salariés sera ouverte ! L’enjeu étant de promouvoir le salarié qui acceptera individuellement de travailler en piétinant notamment la Législation et la durée légale du travail.
• A moyen terme ce projet accentuerait la productivité, aggraverait les conditions de travail et dégraderait le climat social dans des proportions dramatiques pour les salariés
• Le but final étant d’éliminer une masse importante de salariés de nos établissements. Voyant que les négociations tournaient en défaveur de ces propositions, la Direction s’est proposée d’organiser un référendum. Constatant qu’une telle procédure s’avérait illégale, elle souhaite à présent mettre en place une consultation individuelle des salariés, - des salariés qui auront reçu une information partielle, partiale, et unilatérale d’un projet complexe. Voilà donc quelques exemples précis sur l’absence totale de dialogue social dans nos établissements.

ORIENTATIONS INDUSTRIELLES. LES SALAIRES DES DIRIGEANTS DANONE .

Des salaires annuels qui varient pour nos dirigeants Danone Groupe entre 900 000 euros et 4.5 millionsd’’Euros rien que pour l’année 2008.

A la vue des mesures d’austérité sociales que vous vous apprêtez à prendre à l’encontre des salariés Danone, ces salaires deviennent inacceptables, voir indécents.
Que dire des stocks options s’accumulant au cours des années et se multipliant pour atteindre des dizaines, voir des centaines, de millions d’Euros ?
Certes, ils ne sont récupérables pour certains d’entre eux qu’en 2016. Mais comment peut-on mettre entre les mains d’une poignée de dirigeants la possibilité de déséquilibrer financièrement et à moyen terme une
entreprise comme Danone ?
C’est au moment où notre entreprise est fragilisée par l’incapacité des dirigeants à lui donner un avenir industriel, que ces mêmes dirigeants s’octroient les salaires les plus hauts du CAC 40 ! Autant dire que la
CGT ne donne pas quitus !
Le manque d’orientations industrielles devrait-on dire !
Nous avons constaté durant ces deux dernières années un abandon progressif des orientations industrielles au profit d’orientations opportunistes à caractère exclusivement financières. Ces options ont infligé à toutes les entreprises du groupe Danone un recul historique du point de vue des volumes de production. Si il n’y avait pas une inflexion rapide de cette politique désastreuse, ce serait tout notre potentiel industriel qui serait menacé à moyen terme.

TROIS EXEMPLES SIGNIFICATIFS :

Les prix des produits Danone.
Fin 2007, début 2008, sous prétexte d’une baisse de la production de lait sur le marché mondial, Danone a emboîté le pas des industries laitières en augmentant de manière importante le prix de ces produits.
Malgré les mises en garde de notre organisation syndicale dans toutes les structures de concertation, Danone a poursuivi dans cette voix. Résultat :
une baisse importante des volumes produits et par conséquent, une fragilisation de nos sites industriel et logistique. Nous demandions que l’entreprise investisse dans un maintien de ses prix en communiquant cette orientation auprès des consommateurs. Vous avez préféré opter pour la solution à très court terme qui garantissait le maintien des revenus aux actionnaires. Bien évidemment, la sécheresse climatique mondiale invoquée pour enclencher le processus de baisse de la production laitière, n’était qu’une opération médiatique à vue spéculative. En effet, aucun yaourt n’a manqué dans les linéaires européens, et de plus, une majeure partie des produits du Groupes ont subit une augmentation des prix – y compris ceux se trouvant très éloignés de la production laitière.
La venue de la « crise financière » n’a fait qu’aggraver les conséquences de ce choix.

• L’achat de Numico.
L’achat de ce groupe pour 12,3 milliards d’Euros est une véritable menace pour notre Groupe. Il implique des échéances de remboursement en total inadéquation avec le chiffre d’affaire du Groupe. Conclusion émise à la restitution de l’expertise effectuée par le cabinet Axia. Les remboursements de crédit pour 2010 et 2011, risquent de déstabiliser durablement notre entreprise De plus, cette acquisition n’a aucune réalité industrielle sur le territoire français. Il s’agit d’un investissement ruineux qui n’a pour objectif que des rendements financiers aléatoires, au détriment du potentiel capital d’investissement du Groupe En résumé :

tous les salariés Danone doivent produire de la richesse, afin d’honorer une dette qui servira (peut être) quelques financiers et les salaires de nos hauts dirigeants.
Au final, ce seront les salariés qui seront menacés pour leurs emplois. Cette dette privera pour longtemps notre entreprise d’un quelconque investissement industriel lui donnant des perspectives d’avenir.

Vente du siège social de Levallois.

Prix vendu : 55 millions d’Euros non versés dans les caisses Danone, mais directement attribués aux actionnaires.
Par contre, les frais d’installation du nouveau siège social de St Ouen sont imputés à Danone.
Moins de possibilité d’investissement industriel et un peu moins d’intéressement versé aux salariés.

LES SALAIRES DES DIRIGEANTS DANONE

Des salaires annuels qui varient pour nos dirigeants Danone Groupe entre 900 000 euros et 4.5 millions d’Euros rien que pour l’année 2008.
A la vue des mesures d’austérité sociales que vous vous apprêtez à prendre à l’encontre des salariés Danone, ces salaires deviennent inacceptables, voir indécents.

Que dire des stocks options s’accumulant au cours des années et se multipliant pour atteindre des dizaines, voir des centaines, de millions d’Euros ?
Certes, ils ne sont récupérables pour certains d’entre eux qu’en 2016. Mais comment peut-on mettre entre les mains d’une poignée de dirigeants la possibilité de déséquilibrer financièrement et à moyen terme une entreprise comme Danone ?
C’est au moment où notre entreprise est fragilisée par l’incapacité des dirigeants à lui donner un avenir industriel, que ces mêmes dirigeants s’octroient les salaires les plus hauts du CAC 40 ! Autant dire que la
CGT ne donne pas quitus !

LA SÉCURITÉ DANS LES SITES DANONE

En inventant le concept Wise, la Direction Danone se donnait bonne conscience et pouvait présenter une image médiatique à toute épreuve concernant la sécurité au travail.

En vérité son action se résume à un collage d’étiquettes massif adressées aux salariés, - leur enjoignant, de tenir la rampe, de mettre des lunettes de protection ou de s’affubler de protections d’oreillettes antibruit…
Ainsi, par exemple, il est possible de dépasser le bruit autorisé et d’émettre des éclaboussures dangereuses dans les sites Danone, puisqu’il existe des protections individuelles peu onéreuses. Non seulement l’entreprise ne se sent plus obligée de mettre en place des infrastructures de protection collective, mais en plus, elle fait porter la responsabilité des accidents de travail aux salariés qui en sont victimes. Wise, qui distribue les consignes abêtissantes, Wise qui culpabilise les salariés, Wise qui fleurit sur les tableaux d’affichage des sites.
Question : pourquoi les directions Danone investissent t-elles tant de temps et d’argent sur la prétendue sécurité représentée par le concept Wise, alors qu’il existe dans chaque site des Comité d’Hygiène et Sécurité
paritaires qu’elle préside ?
Peut être que l’aspect paritaire dérange ?
Peut être aussi parce que les Comité d’Hygiène et Sécurité disposent d’un nom à rallonge qui inclus les Conditions de Travail (CHS… CT) ?
En tout cas, bon nombre de CHSCT ont condamné les nouvelles organisations de travail mis en place dans l’entreprise et impulsées sous la dénomination Damaway.
Des cabinets d’expertise indépendants, nommés par les CHSCT, ont même jugés utiles de souligner que certaines organisations de travail actuellement en fonction chez Danone, étaient facteur de stress et
pouvaient à moyen terme remettre en cause l’équilibre mental et physique des salariés.
Et comme les Directions Danone ne manifestent aucune envie de tenir compte des avertissements émis par les CHSCT concernant la santé des salariés, on comprend mieux l’utilité d’une structure visant à les concurrencer. La question est de savoir si vous êtes attaché à une dénomination cache misère, où si la réalité des conditions de travail et de sécurité des salariés sur nos sites vous intéresse réellement ?

NOS PROPOSITIONS
Dialogue social
• Respect des organisations syndicales et suppression de toute discrimination à l’égard
de leurs représentants
• Reprise d’un véritable dialogue social. Ecoute et prise en compte des avis des élus.
• Respect et application des accords en vigueur.
Mesures sociales immédiates
• Respect de la Loi sur les 35 heures (décompte hebdomadaire du temps de travail et abandon
complet du forfait jour pour les AM).
• Augmentation des salaires en fonction des réalités du coût de la vie (permettant à tous les salariés
Danone d’acheter les produits qu’ils fabriquent).
• Pas de coefficient en dessous du 165. Une réelle reconnaissance des salariés des bases logistiques,
où les conditions de travail se détériorent de semaine en semaine.
• Maintien des effectifs (un départ = une arrivée).
• Titularisation sur les postes tenus annuellement par des employés précaires
• Création d’une charte sur l’emploi des stagiaires et apprentis.
• Abandon des contrats intérims et retour aux contrats CDD.
• Développements des compétences et meilleure accessibilité à la promotion interne.
En vérité son action se résume à un collage d’étiquettes massif adressées aux salariés, - leur enjoignant, de tenir la rampe, de mettre des lunettes de protection ou de s’affubler de protections d’oreillettes antibruit…
Ainsi, par exemple, il est possible de dépasser le bruit autorisé et d’émettre des éclaboussures dangereuses dans les sites Danone, puisqu’il existe des protections individuelles peu onéreuses. Non seulement l’entreprise ne se sent plus obligée de mettre en place des infrastructures de protection collective, mais en plus, elle fait porter la responsabilité des accidents de travail aux salariés qui en sont victimes. Wise, qui distribue les consignes abêtissantes, Wise qui culpabilise les salariés, Wise qui fleurit sur les tableaux d’affichage des sites.
Question : pourquoi les directions Danone investissent t-elles tant de temps et d’argent sur la prétendue sécurité représentée par le concept Wise, alors qu’il existe dans chaque site des Comité d’Hygiène et Sécurité
paritaires qu’elle préside ?
Peut être que l’aspect paritaire dérange ?
Peut être aussi parce que les Comité d’Hygiène et Sécurité disposent d’un nom à rallonge qui inclus les Conditions de Travail (CHS… CT) ?
En tout cas, bon nombre de CHSCT ont condamné les nouvelles organisations de travail mis en place dans l’entreprise et impulsées sous la dénomination Damaway.
Des cabinets d’expertise indépendants, nommés par les CHSCT, ont même jugés utiles de souligner que certaines organisations de travail actuellement en fonction chez Danone, étaient facteur de stress et
pouvaient à moyen terme remettre en cause l’équilibre mental et physique des salariés.
Et comme les Directions Danone ne manifestent aucune envie de tenir compte des avertissements
émis par les CHSCT concernant la santé des salariés, on comprend mieux l’utilité d’une structure visant à les concurrencer. La question est de savoir si vous êtes attaché à une dénomination cache misère, où si la réalité des conditions de travail et de sécurité des salariés sur nos sites vous intéresse réellement ?
Conditions de travail
• Abandon du projet CAP, et de la méthode Wise
• A compétences acquises, compétences reconnues.
• Arrêt immédiat des organisations de travail insupportables mises en place sous la dénomination Damaway.
• Réel investissement des directions dans les CHSCT. Mise en place de cabinets de psycho ergonomie pour évaluer
l’aggravation des conditions de travail. Respect des préconisations des CHSCT concernant les conditions de travail
et de sécurité.
• Création d’un droit de veto pour les CHSCT.
• Respect des temps de formation.
• Aménagement des postes de travail et non l’augmentation des contraintes sur la personne.
Orientations industrielles
• Mise en place d’investissements basés sur des perspectives d’augmentation des volumes de production.
• Mise en place et investissement pour une politique de baisse de prix de nos produits dans les linéaires. Accompagnement par une communication sociale auprès des consommateurs.
• Mise en route de lignes de fabrication utilisant les surplus de lait. A cette occasion, création d’un produit nouveau, accessible aux consommateurs modestes. Accompagnement par une communication spéciale destinée aux consommateurs (santé, prix).
• Gel des investissements dans Numico.
Emploi et maintien du potentiel industriel
• Engagement des directions de conserver tous les sites et les emplois.
• Création de volumes de production sur les sites « à risque »
• Rapatriement des produits fabriqués en sous traitance (quelle réaction des consommateurs en apprenant que tous les produits Danone ne sont pas fabriqués par des salariés Danone ?)
• Droit d’alerte sur les volumes de production dans les sites. Dès qu’une baisse de plus de 2 % est enregistrée dans un site durant plus de deux mois, des mesures d’urgence doivent être mises en place pour évaluer la situation et pallier à ce problème
Salaires des dirigeants
• Les salaires devront être plafonnés dans la limite de 250000 euros l’an. L’excédent devra être reversé dans les caisses
Danone et être utilisé à des investissements industriels. Pour exemple, un salarié Danone met parfois toute une vie de travail pour rembourser le crédit d’une maison dont la valeur est parfois inférieure de moitié à cette somme d’argent.
• Disparition des stocks option, passés et à venir.
• Cette situation pourrait être revue lorsque les volumes de productions augmenteront et que les emplois chez Danone
seront définitivement garantis.

Vous souhaitant bonne réception.
Veuillez agréer Monsieur le Président Directeur Général l’expression de nos salutations les meilleures.

Christian GEISLER, David LOIR. Délégués syndicaux centraux Danone Produit Frais France.


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