Québec : 22 novembre : des milliers d’étudiants de retour dans la rue contre la marchandisation de l’éducation

jeudi 22 novembre 2012
par  onvaulxmieuxqueca
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Source : Huffington Post Québec

22 novembre : des milliers d’étudiants de retour dans la rue contre la marchandisation de l’éducation

Par Radio-Canada.ca Publication : 22/11/2012

Plus de 56 000 étudiants collégiaux et universitaires sont en grève aujourd’hui pour participer à la manifestation du 22 novembre organisée dans le cadre de la semaine d’action internationale contre la marchandisation de l’éducation.

Des dizaines d’associations étudiantes affiliées à l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), qui avait fondé la CLASSE pendant le conflit, seront en grève pour la dernière journée de cette semaine de protestation, qui culminera avec cette manifestation prévue à 14 h, au Square Victoria, à Montréal.

L’ASSÉ souhaite ainsi « dénoncer la vision de l’éducation selon laquelle les études devraient impérativement répondre aux besoins des entreprises ».

Les étudiants réclament également une commission d’enquête publique(1) sur les opérations policières, ainsi que le retrait des accusations criminelles et pénales liées au conflit étudiant du printemps dernier.

Cette demande d’amnistie générale n’est toutefois pas partagée par la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), les deux autres associations qui étaient à l’avant-scène de la grève.

Bien que la FECQ et la FEUQ ne participent pas à la manifestation de jeudi, ce rassemblement n’est pas sans rappeler les manifestations nationales tenues les 22 de chaque mois lors du conflit étudiant, qui avaient rassemblé chaque fois des dizaines de milliers de personnes dans une ambiance festive et pacifique :

• 22 août, en pleine campagne électorale

• 22 juillet

• 22 juin

• 22 mai et 100e jour du conflit

• 22 avril et Jour de la Terre

• 22 mars

Avec l’élection du Parti québécois et l’annonce de l’annulation de la hausse des droits de scolarité ainsi que l’abolition de la loi 12 adoptée par le gouvernement précédent, la manifestation du 22 septembre voulait quant à elle souligner les victoires du mouvement étudiant, mais aussi poursuivre la lutte pour la gratuité scolaire - dans le cas de la CLASSE.

La FEUQ et la FECQ ont accueilli la décision avec satisfaction, la qualifiant de victoire pour tous ceux qui ont porté le carré rouge, mais aussi pour tous les citoyens et pour toutes les générations à venir. Selon elles, ce moment décisif représentait le triomphe de la justice et de l’équité.

Et progressivement, les étudiants des cégeps et des universités du Québec sont retournés tour à tour sur les bancs d’école.

Mais au lendemain du dépôt du premier budget du gouvernement Marois cette semaine, le président-directeur général de la Fédération des cégeps, Jean Beauchesne, s’inquiète maintenant du silence qui entoure la facture du rattrapage des cours au printemps et à l’automne.


(1)commission d’enquête publique

Conflit étudiant : demande d’enquête publique sur les opérations policières

Mise à jour le mardi 13 novembre 2012

Les trois associations étudiantes qui étaient à l’avant-scène de la grève ainsi qu’une trentaine d’organismes demanderont aujourd’hui au gouvernement Marois de tenir une commission d’enquête publique sur les opérations policières pendant le conflit étudiant.

Se disant « déçu que les multiples demandes d’enquête » soient restées lettre morte, un regroupement de plus d’une trentaine d’organisations et de réseaux représentant des dizaines de milliers de personnes interpelle maintenant la première ministre du Québec.

En l’absence d’une commission d’enquête publique, les organisations estiment que « la répression du printemps risque de se répéter ». Elles tiendront une conférence de presse ce matin à Montréal pour demander une rencontre avec Pauline Marois.

S’il semble y avoir unanimité sur la question, l’idée de demander l’abandon de toutes les poursuites judiciaires en lien avec le conflit étudiant est toutefois loin d’être partagée par tous.
L’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), qui avait fondé la CLASSE pendant le conflit, est la seule à demander une amnistie générale.

« La grève a vu une judiciarisation inacceptable d’un conflit politique. Cette grève-ci a vu une quantité d’arrestations beaucoup plus grande que la crise d’Octobre ou le G20. » — Jérémie Bédard-Wien, porte-parole de l’ASSÉ

Le collectif des Profs contre la hausse partage leurs revendications, alors que la Ligue des droits et libertés réfléchit encore à la question. Mais du côté des fédérations étudiantes, on refuse de demander l’amnistie pour ceux qui ont commis des actes violents.

« L’amnistie pour les gens qui étaient dans des manifestations pacifiques, oui. Pour les autres, ben malheureusement, ils ont pris la décision de faire des actes de violence, de faire des actes passibles de poursuites criminelles, alors ils devront faire face à la musique », indique la présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), Martine Desjardins.

Amnistie internationale rejette aussi l’idée qui, de toute façon, est impossible à réaliser légalement, selon le directeur de la clinique juridique Juripop, Marc-Antoine Cloutier.

« Le ministre de la Justice ne peut pas intervenir. Il ne peut pas faire une amnistie généralisée. Il ne peut pas juste dire : "abandonnez les poursuites", sans regarder les gestes qui sont reprochés aux personnes qui ont été accusées », souligne M. Cloutier.

Les décisions d’aller de l’avant ou non avec les poursuites seront prises, selon lui, lors des négociations entre les procureurs et les directeurs des poursuites et pénales au cours des prochains mois.
Avec les informations de René Saint-Louis


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