Collectif des privés d’emploi /FAUT-IL CONTINUER LES ACTIVITÉS DU COLLECTIF ? SI OUI, LESQUELLES ? QUI S’Y ENGAGE ?

dimanche 5 février 2017
par  onvaulxmieuxqueca
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FAUT-IL CONTINUER LES ACTIVITÉS DU COLLECTIF ?

SI OUI, LESQUELLES ? QUI S’Y ENGAGE ?

Notre Collectif des privés d’emploi a officiellement plus de 19 ans d’âge (en fait plus, si on considère les activités que menaient de façon séparée, et de plus en plus souvent coordonnée, la grande majorité des militants qui ont décidé de fusionner en un Collectif Unitaire, PARCE QU’UNIS ON EST PLUS FORTS , que l’urgence du chômage et de la précarité de masse incitait à ne pas perdre son temps à se concurrencer pour des raisons d’étiquette et de « boutique ».

Treize ans après si l’on essaie d’esquisser à grands traits un bilan de l’activité du Collectif par rapport à ses objectifs initiaux, on peut avancer les constats suivants :

1. Le cadre général a changé : les déchirures du tissu social qui se sont manifestées dès la fin des années 70 (en France et hors de France) par l’explosion de la privation de masse d’emploi n’a cessé de se développer. Il ne s’agit pas « seulement » de « chômage de masse » à l’échelle d’une ou quelques nations européennes « développées », mais d’une offensive généralisée des classes possédantes pour garder et renforcer leurs pouvoirs non seulement dans le cadre de ces nations, mais dans un cadre économique, social et politique « mondialisé ».

. Concrètement cette offensive s’est traduite sur le terrain par :

- La précarisation de l’emploi par l’attaque des normes d’emploi (CDI, 35h, minimum SMIC) et des protections collectives permettant aux salariés de s’organiser (conventions collectives, Droit du Travail…)

 Les attaques contre la Protection Sociale solidaire (Sécu, retraite, indemnisation du chômage…)

 Le démantèlement des Services Publics et leur réorientation vers des activités de Centres de Profit et d’outils de gestion, voire de surveillance des populations précarisées.

2. En conséquence l’activité du Collectif a dû évoluer pour tenter de comprendre les transformations en cours et apporter des éléments de réponse aux interpellations sur le terrain (Santé, Logement, droits civiques…). Mais cet « élargissement forcé » des activités ne s’est pas accompagné d’un renforcement du Collectif , ni en potentiel ni en effectifs.

3 . Trois éléments récents ont impacté directement la vie du Collectif :

a)- L’onde de choc du Mouvement « Nuits Debout » s’est étendu jusqu’à Vaulx-en-Vélin où il a provoqué un soubresaut « Vaulx-Debout ». Les circonstances n’ont pas permis de réfléchir collectivement à ce que cet épisode a pu représenter. Il serait sans doute intéressant de le faire.

b)- Le Collectif s’est fait virer du local « neuf neuf » sans que la Mairie n’ait pris les moyens de nous assurer un relogement correct, au contraire. Nous avons « sauvé les meubles » en sauvegardant la possibilité de deux permanences « de terrain » les mercredis et samedis matin (jours de marché) au Point Info Accueil du Mas du Taureau. Nous pouvons également l’utiliser tous les matins pour l’accueil du public…à condition de terminer d’y installer un point informatique et une photocopieuse, ce qui est en cours.

La possibilité de disposer d’un bureau de bonne taille mutualisé, ainsi que d’une boîte aux lettres à l’Espace FRACHON » est engagée en bonne voie.

c)- L’activité de prise en charge par la CGT de la lutte contre la privation d’emploi et ses conséquences s’est récemment renforcée. Elles s’est traduite localement par la création de « Comités de Chômeurs » autour de trois Unions Locales : l’UL « 7-8 », l’UL de Villefranche …et celle de Vaulx-en-Vélin-Décines Meyzieu dans laquelle les adhérents CGT du Collectif ont décidé de s’investir. Le principal objectif visé est de contribuer à combler le fossé qui s’est creusé depuis longtemps dans le monde salarial entre salariés privés d’emploi ou non.

Concrètement, outre la participation au travail de coordination interprofessionnelle dans les structures syndicales, cela se traduira pour nous par la tenue d’une permanence à l’Union Locale CGT à Vaulx-Sud, avenue Bataillon Carmagnole Liberté le jeudi de 14h30 à 19h30.

Comment continuer ? Avec qui ?

1. Si l’environnement a changé, il n’y a a pas bien de raisons de modifier les outils que nous avons utilisés jusqu’à présent :

 Le journal « RESISTANCES » : sa rédaction et sa diffusion régulière au cours de nos permanences « de terrain » devant les Pôle Emploi de Vaulx et Meyzieu constituent des occasions privilégiées d’échanges dans les deux sens. Ils constituent aussi des points d’amorce essentiels vers l’abord individuel et même collectif des problèmes concrets rencontrés (et aussi de participation à des mouvements collectifs : la manif à PARIS en décembre par exemple) ;

Par contre il est clair que tant en ce qui concerne la rédaction que la diffusion, il y a un gros effort collectif à faire. Comment ? Qui ? L’idéal serait-il de faire vivre « un vrai « Comité de Rédaction »  ?

Les questions sont ouvertes.

 Nous nous sommes toujours efforcés de « travailler en réseau » , en liaison avec les associations qui ont aussi à connaître des précarités des conditions de vie. Si cela ne pose pas trop de problèmes en ce qui concerne la solution des problèmes « individuels » des gens de passage, l’objectif de développer et renforcer des liens et de les pérenniser apparaît plus que jamais difficile à atteindre, particulièrement dans un contexte où le tissu associatif, incité à combler les vides laissés par des Services Publics attaqués, est de plus en plus « clientélisé » et de toute façon de plus en plus sevré des moyens nécessaires.

2. Aucune Association, et particulièrement un « Collectif », ne peut fonctionner valablement si elle n’y est pas encouragée en permanence par un Collectif d’Animation. Il y a bien sûr les « tâches administratives » (administration, paperasserie, trésorerie, représentation…). Il y a aussi le suivi de l’activité (le journal, les permanences, les actions locales -fêtes comprises…).

Cela exige un engagement limité, mais suivi et collectif, d’un minimum de personnes solidaires et décidées. Chacun( e ) suivant ses moyens, sans rapport de hiérarchie mais avec une profonde solidarité.

De ce point de vue, le Collectif arrive à un moment crucial : une génération a fait son œuvre, il faut penser à la relève.

Sachant aussi que, de toute façon, les cimetières sont peuplés de gens « indispensables »…

VENONS TOUTES ET TOUS – CHACUN( E ) A BESOIN DE L’AUTRE

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU COLLECTIF

MARDI 7 FÉVRIER À 18H

ESPACE FRACHON - Salle TURQUOISE

Avenue Maurice THOREZ (BUS C3 Arrêt LESIRE)


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