Turquie - La police disperse des manifestants antigouvernementaux à Istanbul. Résumé de ces derniers jours. Selon un sondage en Turquie « Une majorité de Turcs sont hostiles au projet d’aménagement du parc Gezi »

mardi 18 juin 2013
par  onvaulxmieuxqueca
popularité : 28%

Source : Le devoir

Le premier ministre Erdogan accorde de nouveaux pouvoirs aux policiers turcs

18 juin 2013 12h33 | Associated Press

Ankara, Turquie — Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan compte accorder de nouveaux pouvoirs aux policiers, en réponse aux manifestations populaires qui défèrlent sur le pays depuis plusieurs jours.

Il a fait cette annonce mardi, au moment où les policiers procédaient à plusieurs perquisitions et arrêtaient des dizaines de personnes soupçonnées d’actes de violence à l’endroit de la police.

La station de télévision NTV rapporte que les perquisitions menées à Ankara et Istanbul visaient des groupes de gauche. Au moins 87 personnes ont été arrêtées.

Le gouvernement turc a été critiqué pour la force excessive dont semblent avoir fait usage les policiers, mais M. Erdogan a estimé que la police a fait preuve de retenue et qu’elle a agi en toute légalité.

Des policiers antiémeute avaient de nouveau été déployés dans les rues d’Istanbul et d’Ankara, mardi.

La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Navi Pillay, a demandé mardi aux autorités turques de faire la lumière sur des allégations selon lesquelles les grenades de gaz lacrymogènes ont été tirées directement en direction des manifestants ou encore utilisées dans des endroits clos. L’organisme new-yorkais de défense des droits de la personne Human Rights Watch avait émis des préoccupations similaires la veille.

Lundi soir, le multiartiste Erdem Gunduz s’est tenu immobile et silencieux sur la place Taksim, de manière à défier le premier ministre Erdogan. Son geste a été repris par plusieurs autres manifestants à Istanbul et ailleurs, en plus de susciter de nombreuses réactions sur les médias sociaux.

La manifestation de M. Gunduz a été interrompue par la police tôt mardi, après que d’autres manifestants se soient joints à lui.


Source : RFI

Turquie : le sondage qui fragilise Recep Tayyip Erdogan

Par RFI

Selon un sondage paru ce lundi 17 juin dans le journal Today’s Zaman, une majorité de Turcs sont hostiles au projet d’aménagement du parc Gezi, à l’origine de protestations massives contre le gouvernement. Les sondés désavouent aussi l’autoritarisme du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan. De quoi revigorer les manifestants.

Avec notre envoyé spécial et notre correspondant à Istanbul
C’est le tout premier sondage publié depuis le début du soulèvement populaire. Il est de surcroît réalisé par l’un des instituts réputés les plus proches du gouvernement turc. Son premier enseignement est presque sans appel : si des élections législatives avaient lieu aujourd’hui, à peine plus de 35% des électeurs interrogés donneraient leur voix à l’AKP, le parti au pouvoir.

Si l’on compare ce pourcentage avec les presque 50% de suffrages obtenus lors du dernier scrutin de juin 2011, cela représente un effritement, voire une chute de près de 15% en exactement deux ans. Pour la première fois, le parti de gouvernement ferait un moins bon score par rapport à la consultation précédente. Eventuellement, il serait même obligé de former une coalition pour gouverner.

Un parti jugé de plus en plus autoritaire

Nous n’en sommes évidemment pas là. Il reste beaucoup de temps avant le prochain scrutin, qui aura lieu dans neuf mois et qui sera de plus une consultation locale. Pour autant, le message de cette enquête sonne comme un avertissement. D’ailleurs, c’est peut-être la raison de la fébrilité et de la nervosité qu’affiche M. Erdogan ces derniers temps.

Les sondés disent préférer la personnalité du président de la République Abdullah Gül à celle de Recep Tayyip Erdogan, et ce à 72,5%. Le sondage montre par ailleurs qu’un Turc sur deux juge que l’AKP devient de plus en plus autoritaire. Or, c’est exactement ce que reprochent les manifestants à l’actuel Premier ministre.

Manifestations pacifiques

63% des sondés veulent que le parc Gezi, à l’origine de la contestation, reste tel quel. C’est aussi un message très fort en direction de M. Erdogan qui défend ce projet, et un encouragement pour les protestataires.

Deux manifestations était d’ailleurs convoquées simultanément ce lundi à 16h dans les rues d’Istanbul. A l’appel de différents syndicats, qui veulent montrer leurs désaccords avec les méthodes employées par le gouvernement, ces rassemblements de plusieurs centaines de personnes ce sont déroulés d’une manière très pacifique.
Poursuivre le combat

Exemple à Tünel, un croisement au sud de la place Taksim : une manifestation face à l’usage de la violence par les autorités, jugé excessif. Selon Korja, membre d’un syndicat de transports privés, la violence n’est pas prête de baisser.

Après la lecture, en face des forces de l’ordre, d’un communiqué dans lequel les différents syndicats appellent le Premier ministre à cesser cette politique autoritaire, les manifestants se sont retirés sans heurt, tout en promettant de poursuivre leur combat.


16/06/2013 - Turquie
Meeting de masse d’un côté, affrontements de l’autre : le bras de fer continue en Turquie
http://www.rfi.fr/moyen-orient/20130616-meeting-affrontement-istanbul-taksim-gezi-bras-fer-turquie-erdogan
 
Source : Le Devoir Libre de penser

Turquie - La police disperse des manifestants antigouvernementaux à Istanbul

17 juin 2013

Istanbul — La police turque a eu recours aux canons à eau et aux gaz lacrymogènes, lundi, pour disperser de petits groupes de manifestants en marge d’un rassemblement à Istanbul organisé par des centrales syndicales qui espèrent capitaliser sur la colère populaire contre le gouvernement.

Deux grandes confédérations syndicales ont appelé à une grève d’un jour et à des manifestations à travers la Turquie lundi pour dénoncer la brutalité policière face aux militants qui ont mené une vague de manifestations sur la place Taksim et dans le parc Gezi d’Istanbul au cours des dernières semaines.

Une manifestation à Ankara s’est déroulée pacifiquement, et rien ne laisse penser que l’opération policière à Istanbul a provoqué des affrontements majeurs. Plus tôt dans la journée, le ministre de l’Intérieur avait prévenu que toute personne qui se joindrait aux manifestations illégales devrait en assumer « les conséquences judiciaires ».

Intervention de l’armée ?

Le gouvernement turc semble de moins en moins tolérant après plus de deux semaines de manifestations et d’affrontements avec les forces de l’ordre. Le vice-premier ministre Bulent Arinc a laissé planer la possibilité que l’armée soit appelée en renfort.

Lors d’une entrevue télévisée diffusée lundi, M. Arinc n’est pas allé jusqu’à dire que des soldats seraient déployés dans les rues ou que l’état d’urgence pourrait être proclamé. Mais il a affirmé que si les opérations policières n’étaient pas suffisantes pour apaiser la situation, les gouverneurs locaux pourraient « s’appuyer sur les forces militaires turques » conformément à la loi.

La grève des syndicats survient après un week-end lors duquel la police a expulsé les manifestants qui campaient depuis 18 jours dans le parc Gezi, devenu le symbole de la défiance contre le gouvernement. Les partisans du premier ministre Erdogan ont également organisé de grands rassemblements à Istanbul et à Ankara.

Les manifestations de lundi semblaient mieux organisées que l’occupation du parc et les rassemblements spontanés des dernières semaines.

Les militants syndicaux ont manifesté à Istanbul, Ankara et Izmir. La chaîne de télévision NTV a rapporté que la police antiémeute avait lancé un avertissement aux manifestants dans la capitale, affirmant que le rassemblement était illégal et que la foule devait se disperser. Les manifestants ont quitté les lieux pacifiquement environ trois heures après y être arrivés.

À Istanbul, les syndicalistes espéraient se rendre jusqu’à la place Taksim, mais la police avait bouclé la zone en raison des troubles qui se sont poursuivis un peu partout à travers le pays dans la nuit de dimanche à lundi.

Les manifestations en Turquie ont commencé par une occupation pacifique pour dénoncer le projet de réaménagement du parc Gezi, mais la violente répression de la police a transformé la mobilisation en vaste mouvement de protestation contre le gouvernement du premier ministre Erdogan, que certains accusent d’être de plus en plus autoritaire.

Cinq personnes, dont un policier, ont perdu la vie dans les manifestations, et plus de 5000 autres ont été blessées, selon une organisation turque de défense des droits de la personne.


Source : Le Huffington post Quebec

Turquie : appel à la grève générale de deux importants syndicats à partir de lundi

AFP | Publication : 16/06/201

ISTANBUL - Deux des principaux syndicats turcs ont annoncé dimanche une grève générale à partir de lundi dans toute la Turquie pour dénoncer les violences policières contre les manifestants opposés au premier ministre Recep Tayyip Erdogan, a déclaré à l’AFP le porte-parole du syndicat KESK.

"Nous nous mettons en grève demain (lundi) dans tout le pays, avec le (syndicat) DISK et d’autres organisations", a déclaré Baki Cinar, porte-parole du KESK. Des médecins, des ingénieurs, des architectes et des dentistes se joignent à l’appel à la grève.

Les organisations syndicales appellent également à la fin "immédiate" des violences policières.

Ces syndicats avaient déjà observé une grève mercredi au lendemain d’une opération coup de poing de la police pour évacuer les dizaines de milliers de manifestants de la place Taksim à Istanbul.

Ce premier appel à la grève générale avait été peu suivi.

La Confédération syndicale des ouvriers révolutionnaires (DISK) revendique 420 000 membres et la Confédération syndicale des salariés du secteur public (KESK) 250 000 membres.


Source : Le Huffington post Quebec

Turquie : Délogés de la place Taksim, les manifestants poursuivent leur révolte

RCQC | Par Radio-Canada Publication : 16/06/2013

Des milliers de personnes sont à nouveau descendues dans les rues d’Istanbul dans la nuit de samedi à dimanche, érigeant des barricades de fortune et allumant des feux après l’intervention des forces antiémeutes dans le parc de Gezi, épicentre de la contestation contre le premier ministre Recep Tayyip Erdogan.

Dans la soirée, des forces de police appuyées par des blindés ont bouclé la place Taksim tandis que des unités intervenaient à l’aide de gaz lacrymogènes et de canons à eau dans le parc voisin.

Cette intervention avait été précédée par un ultimatum lancé dans l’après-midi par Erdogan qui exigeait que les manifestants quittent la place où ils se réunissent régulièrement depuis deux semaines.

« Notre parti organise un rassemblement à Istanbul demain. Je le dis clairement : la place Taksim doit être évacuée faute de quoi les forces de l’ordre sauront comment y parvenir », a-t-il affirmé.

Appel à la grève générale de deux importants syndicats à partir de lundi

Face à ce retour d’un ton ferme et une nouvelle intervention policière, les manifestants sont revenus dans la rue. Ils ont érigé des barricades et mis le feu à des poubelles dans plusieurs quartiers d’Istanbul.

La télévision locale a montré des groupes de manifestants qui bloquaient la principale voie rapide menant à l’aéroport Ataturk dans la partie occidentale de la ville.

Dans le même temps, plusieurs centaines de personnes se dirigeaient vers le principal pont enjambant le Bosphore et menant à Taksim, dans la partie est de la ville.

Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées dans le quartier populaire de Gazi qui avait été le théâtre de violents heurts avec la police dans les années 90.

« La brutalité policière vise à dégager les rues d’Istanbul pour laisser le champ libre au rassemblement prévu par Erdogan demain. Mais cela ne marchera pas. Les gens se sentent trahis », a commenté Oguz Kaan Salici, président du Parti républicain populaire, principale formation de l’opposition.

C’est une intervention musclée de même nature dans le parc Gezi il y a deux semaines qui avait provoqué la contestation populaire.

La manifestation, qui visait à l’origine un projet d’aménagement urbain dans le seul espace vert du centre-ville, s’était transformée en critique de l’autoritarisme d’Erdogan.

Retour à la fermeté

Face à l’intervention des policiers, de nombreux manifestants ont évacué en panique la place Taksim. « Nous avons tenté de fuir et la police nous a pourchassés. On aurait dit la guerre », a commenté Claudia Roth, coprésidente du parti des Verts allemands qui était venue au parc Gezi pour exprimer son soutien aux manifestants.

Cette reprise de la violence intervient alors que le principal syndicat de la fonction publique, Kesk, qui compte quelque 240 000 membres, a appelé à une journée de grève nationale lundi.

Une autre organisation, la Confédération des syndicats révolutionnaires (DISK), s’est réunie en urgence pour discuter d’une participation à l’action proposée par les fonctionnaires.

L’intervention des forces de l’ordre samedi soir a surpris beaucoup de manifestants car elle est intervenue peu de temps après la nouvelle allocution d’Erdogan.

Elle a d’autant plus surpris que dans la journée le président Abdullah Gül avait adopté un ton beaucoup plus conciliant, affirmant que les négociations progressaient entre le gouvernement et les contestataires.

« Le fait que les canaux de la négociation et du dialogue soient ouverts est un signe de maturité démocratique. Je pense que ce processus donnera de bons résultats », avait estimé le chef de l’État sur son compte Twitter.

Mais lors du premier des deux rassemblements du Parti de la Justice et du Développement (AKP) prévus ce weekend, Erdogan a repris un ton véhément, affirmant devant plusieurs dizaines de milliers de partisans à Ankara qu’il écraserait ses adversaires lors des prochaines élections.

Des manifestants se sont également rassemblés à Ankara dans le parc Kugulu au centre de la capitale et ont été rejoints par des parlementaires de l’opposition.
Depuis le début de la contestation, les violences ont fait quatre morts et 5000 blessés, indique l’association médicale turque.


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