Hongrie : Meurtres de Rroms

lundi 16 septembre 2013
par  onvaulxmieuxqueca
popularité : 45%

Nous publions un article du site HULALA, suivi d’un commentaire de notre correspondant à Budapest.

Notre correspondant avait dénoncé ces meurtres lors de son intervention sur le plateau des Glières en 2012 (vidéo ci-dessous)

Concernant l’article de HULALA, je peux affirmer les faits qu’il raconte ("les services secrets ont mis fin à la surveillance de l’un des condamnés" ; "Le quatrième homme... est resté informateur du service de renseignements militaires hongrois"), mais ces faits ne prouvent pas la complicité des services secrets. Ils permettent simplement de ne pas l’exclure, bien sûr.

Dans nos conditions ici, en Hongrie, mon principe reste, depuis longtemps déjà, qu’il ne faut pas surévaluer les autorités : pour les faits qu’on peut expliquer par la négligence, l’incompétence ou simplement par l’idiotie au quotidien, il ne faut pas construire d’explications plus complexes, même si elles sont possibles. Il reste toujours une certaine marge d’incertitude. Cela dit, nous ne pensons rien de bon du service secret.

Notre correspondant à Budapest.


Meurtres de Roms : le gouvernement maintient la pression

Posté par hu lala • 10 septembre 2013

Les quatre personnes condamnées au début du mois d’août pour les meurtres de 6 personnes Roms ont-elles bénéficié de complicités ?
Quel a été le rôle des services secrets ?

Du simple échec au laisser-faire en passant par la "barbouzerie", les spéculations sont nombreuses et la Justice hongroise n’a pas fait toute la lumière sur ce qui s’est passé entre 2008 et 2009, alors que le gouvernement socialiste était au pouvoir.

Le gouvernement de droite de Viktor Orban - qui tient un puissant levier pour placer ses adversaires socialistes dans l’embarras - a plusieurs fois exprimé ses doutes et sa volonté de mettre en lumière les dysfonctionnements des services secrets et d’éventuelles irrégularités. Il vient de déclassifier le dossier des services secrets.

Des informations troublantes - déjà connues - alimentent les spéculations : les services secrets ont mis fin à la surveillance de l’un des condamnés, Istvan Kiss, au mois de mai 2008, au moment où celui-ci se procurait des armes pour mener à bien la première attaque, le 21 juillet. Le quatrième homme, condamné à 13 années de prison, Istvan Csontos, un ancien soldat est resté informateur du service de renseignements militaires hongrois (KBH) pendant plusieurs années et alors même qu’il participait – en tant que « chauffeur » - à la série de meurtres.

Le gouvernement a par ailleurs indiqué peu après le rendu du verdict que les victimes (il y a eu de nombreuses personnes blessées en plus des personnes tuées) et leurs familles allaient être indemnisées par l’État. Les ministères des ressources humaines et de l’Économie décideront de la rémunération à verser et une évaluation sera réalisée d’ici la fin du mois.



Michael Czasko aux Glières par leimal74

Vidéo : Neo-nazi gangs in Hungary, Outlaws army (Betyársereg)


Des Roms lourdement condamnés pour agression sur des militants d’extrême-droite

http://onvaulxmieuxqueca.ouvaton.org/spip.php?article3405


Commentaires