Victoire pour les 7 syndicalistes en grève de la faim de PSA Poissy

vendredi 1er novembre 2013
par  onvaulxmieuxqueca
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Source : L’Humanité
Le 31 Octobre 2013

Victoire pour les 7 syndicalistes en grève de la faim de PSA Poissy

Après 44 jours de grève de la faim, un accord a été signé mercredi matin entre la direction de PSA Poissy (Yvelines) et les sept syndicalistes SUD qui ont mis un terme à leur action. Ils dénoncaient "leurs conditions de travail", le "harcèlement moral" et la "discrimination syndicale".

"C’est une victoire", s’est félicité Ahmed Oubakhti, secrétaire général de SUD de l’usine PSA de Poissy (Yvelines) en détaillant certains points de cet accord : une enquête de l’inspection du travail sur les droits syndicaux ; le paiement de la quasi-totalité des heures de grève ; une période de convalescence rémunérée...

L’accord a été trouvé au terme de trois journées de "négociations houleuses, poursuit le syndicaliste. Les sept syndicalistes dénonçaient, entre autres, une "mise au placard" et la "répression syndicale" en raison de leur appartenance à SUD, ainsi que le "harcèlement moral".

Le 16 mai dernier, ils avaient pourtant obtenu gain de cause devant la cour d’appel de Versailles qui avait condamné PSA à verser 70 000 euros de dommages et intérêts à l’ancien secrétaire de SUD au titre de «  discrimination syndicale  » et de «  harcèlement moral  ».

«  Les mêmes personnes qui nous pourrissent la vie sont en place, on n’a toujours aucun moyen pour le syndicat, avec un local vide dans un genre d’entrepôt  », dénoncait Ahmed Oubakhti dans les colonnes de l’Humanité, le 17 octobre dernier.

Par ailleurs, une porte-parole du groupe automobile confirme la mise en place d’"un dispositif d’accompagnement médical permettant la reprise du travail sur un poste conforme à leur qualification, compétence et restriction médicale".

En revanche, la direction a refusé, selon le syndicaliste, la conduite d’un audit sur la gestion du personnel. Les discussions se sont tenues entre les syndicalistes, SUD, PSA, l’administration du travail et le sous-préfet de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), Philippe Court.

"Nous nous réservons le droit de porter plainte contre le PDG Philippe Varin, pour non-assistance à personne à danger", a poursuivi Ahmed Oubakhti, en soulignant que ses camarades et lui-même ont perdu entre 11 et 19 kg.

Leur action avait reçu le soutien de leur centrale syndicale, mais aussi celui du PCF, du PG, du NPA, d’Attac, de la Ligue des droits de l’homme et de nombreux salariés.


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