Budapest : manifestation de AVM (La Ville Est á Tous) au conseil municipal de Budapest et un livre écrit par des intellectuels libéraux.

dimanche 17 novembre 2013
par  onvaulxmieuxqueca
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Notre correspondant à Budapest

Je n’arrive pas à suivre activement les nombreux événements en Hongrie actuellement.

Il y a pourtant deux événements dont je dois parler : la manifestation de AVM (La Ville Est á Tous) au conseil municipal de Budapest et un livre écrit par les intellectuellEs libéraux*.

Jeudi 14 novembre 2013.Le Conseil Municipal de Budapest voulait voter une mesure contre les SDFs, interdisant de vivre dans les souterrains et les territoires qualifiés « héritage culturel ». L’AVM a fait un « siting » dans la salle du Conseil. Le maire, M. Tarlós, a appelé la police anti-terreur pour éliminer les militantEs.

Voir les 2 vidéos :

L’action « Logements au lieu de la prison »

La répression

D’autres photos de Mme Hajnal Fekete.

https://www.facebook.com/fekete.hajnal.3/media_set?set=a.10200851987441315.1073741863.1213061679&type=1

Le livre :

Vasárnapi Hírek (Nouvelles de dimanche) publie une interview avec Bálint Magyar – militant connu de l’opposition démocratique des années 80, fondateur du parti libéral SzDSz, député entre 1991 et 2010, ministre de l’éducation deux fois dans les gouvernements de coalition socialiste-libérale – à l’occasion de la parution d’une collection d’études sur le régime de Victor Orbán, intitulée La pieuvre hongroise.

Magyar, l’éditeur et un des auteurs du volume, forge un terme nouveau pour préciser la nature de ce régime : l’état de maffia. Ce qui distingue la maffia toute simple de l’état de maffia, c’est ce que la maffia construit son pouvoir sur l’activité économique de la famille et de ses fidèles, qu’elle assure par la violence et de son influence politique grandissante, tandis que le Fidesz prend la direction opposée : il utilise le pouvoir politique pour accumuler et consolider sa fortune et son pouvoir économique.

Mais le type de l’organisation reste le même. La valeur principale du régime est la loyauté, et ainsi le crime capital est la déloyauté.

On a déjà vu plusieurs fois, comment Orbán lance ses « pitbulls » contre le moindre signe de déloyauté.

En réalité le régime n’a pas d’idéologie : il n’est pas raciste ou antisémite, il utilise n’importe quelle idéologie pour assurer la loyauté des différents groupes ou couches sociales, sans la partager personnellement pour consolider son pouvoir.

Il gagne les sentiments, mais pas les raisons de la foule.

Selon Magyar, une des faiblesses de l’opposition actuelle est justement l’incapacité de montrer un but idéal pour les mécontents qui sont nombreux.

La construction des plans détaillés d’un retour á la démocratie, ne gagne pas la foule apeurée. En plus, ses plans ne visent pas le vrai but : le régime ne s’intéresse pas aux politiques spécialisées de l’éducation ou de la santé ou d’autres. Il prend des mesures pour établir ou renforcer son pouvoir sur ceux qui vivent dans ses secteurs.

La recentralisation du système scolaire sous une seule institution d’état et l’établissement de « l’ordre des enseignantEs » (en lui donnant les droits syndicaux) n’a aucun sens concernant l’éducation. Ce n’est pas une mesure de politique de l’éducation – il fait semblant seulement. En réalité ils s’en foutent. C’est le régime du « Godfather », de sa famille et de ses fidèles. Si l’opposition n’a pas grande chance contre la pieuvre, les chances d’une aide internationale – européenne au moins – restent bien modestes aussi.

L’UE n’est pas préparée pour traiter ce type de problème. Il est même risqué que d’autres pays de l’Europe centrale prennent le goût de suivre cet exemple.

Notre correspondant à Budapest


On vaulx mieux que ça
*ces libéraux non rien avoir avec “nos” libéraux, ils sont démocrates et sociaux tout en défendant l’économie de marché.


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