Le Courrier des Balkans : Vers un « printemps des Balkans » ? Depuis plusieurs années déjà, un spectre parcourt les Balkans, celui d’une révolte sociale qui n’a plus rien à voir avec les conflits « ethniques » des années 1990. Après la Croatie dès 2011, la Bosnie, la Serbie et le Monténégro ont été gagnés par la vague. La révolution bosnienne ouvre tous les possibles pour la région.

lundi 17 février 2014
par  onvaulxmieuxqueca
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Un « printemps bosniaque » émerge après un long hiver de malaise social

http://onvaulxmieuxqueca.ouvaton.org/spip.php?article3700


Le Courrier des Balkans

Bosnie-Herzégovine : à Tuzla, les citoyens réinventent la démocratie directe

De notre correspondante à Tuzla

Mise en ligne : mercredi 12 février 2014
Chaque soir depuis samedi, le « Plenum des citoyens » de Tuzla se réunit à 18 heures. Ouvertes à tous, les réunions ont pour but de formuler les diverses revendications qui seront présentées à l’Assemblée cantonale afin de trouver des solutions démocratiques et de former un nouveau gouvernement suite à la démission du gouvernement du canton. Un exercice pratique de démocratie directe.

http://balkans.courriers.info/spip.php?page=pays&id_mot=9&nompays=Bosnie-Herzegovine


Source : Le Courrier des Balkans

Appel de la gauche européenne pour soutenir la révolte citoyenne en Bosnie-Herzégovine

Traduit par L.G.

Mise en ligne : samedi 15 février 2014

Soutenir la révolte populaire qui agite la Bosnie-Herzégovine.

Tel est le message, telle est la volonté des signataires de cet appel, déjà publié dans The Guardian. Un manifeste qui rassemble des personnalités engagées de tous les Balkans et des figures de la gauche européenne.

Nous exprimons, par cette présente déclaration, notre soutien le plus total aux demandes légitimes des citoyens de Bosnie-Herzégovine. Leur cri pour une vie décente, pour une vrai démocratie, pour une solidarité sans frontière – qu’elles soient communautaires, nationales ou religieuses – résonne dans le monde.

Comme les citoyens de Tahrir, Taksim ou de Syntagma, les manifestants bosniens ont un courage qui dépasse les obstacles institutionnels et les limites que les gouvernements du monde entier imposent à leurs citoyens.

Le peuple de Bosnie-Herzégovine se dresse contre un système qui exploite, contre l’injustice et les inégalités qui ne profitent qu’à une minuscule élite politique, économique et financière.

Un siècle après l’assassinat de François-Ferdinand, à l’époque où les impérialismes européens poussèrent leur nation à se détruire mutuellement, la Bosnie-Herzégovine lance aujourd’hui un appel au réveil.

Le monde dans lequel nous vivons est un monde de division, où le fascisme s’étend, où les apartheids sociaux et politiques se multiplient, où le capitalisme détruit implacablement la nature et les richesses communes.

Les citoyens de Bosnie-Herzégovine en ont tous les jours fait l’expérience depuis 20 ans.

Après la guerre nationaliste qui a déchiré le pays entre 1992 à 1995, dans laquelle 100.000 personnes ont perdu la vie, les accords de paix ont restauré un système capitaliste, détruit les travailleurs et les classes moyennes, et ont favorisé des divisions, non seulement ethniques, mais aussi sociales, ce dont les élites politiques ont tiré profit. Ils disent « assez » et nous disons « assez » avec eux.

Nous exprimons notre soutien à leurs efforts légitimes pour créer une société juste et égalitaire. Nous appelons toutes les forces sociales et progressistes à se lever avec les citoyens de Bosnie-Herzégovine dans cette bataille décisive pour un futur meilleur.

Tariq Ali, écrivain et militant, UK Gil Anidjar Scholar, Université de Columbia, USA, Vladimir Arsenijevic, écrivain, Serbie, Etienne Balibar, Professeur émérite, Université Paris Ouest, France, Franco Berardi Bifo, philosophe, Italie, Alida Bremer, écrivain, Allemagne, Wendy Brown, analyste politique, UC BUSA, Boris Buden Université de Weimar, Allemagne, Noam Chomsky, linguiste et activiste, MIT, USA, Jean-Arnault Dérens, journaliste, France, Goran Fejic, écrivain, France, Karl-Markus Gauss Writer, Austria, Costas Douzinas philosophe, Birkbeck, Université de London, UK, Daa Drndic, écrivain, Croatie, Michael Hardt, philosophe, Université Duke, USA, David Harvey, géographe, CUNY, USA, Aleksandar Hemon, écrivain, USA, Srecko Horvat, philosophe, Croatie, Sasa Ilic, écrivain, Serbie, Rada Ivekovic, philosophe, Université de Saint Étienne, France, Mate Kapovi, linguiste, Université de Zagreb, Croatie, Naomi Klein, auteur et militante, USA, Maurizio Lazzarato philosophe, France, Christian Marazzi, économiste, Suisse, Antonio Negri philosophe, Italie/France, Andrej Nikolaidis écrivain, Bosnie-Herzégovine/Monténégro, Nigel Osborne professeur, Université d’Edinburgh, Ecosse, Costas Lapavitsas économiste, SOAS, Grande-Bretagne, Renata Salecl, philosophe, Slovénie, Catherine Samary, Université Paris-Dauphine, France, Elke Schmitter, écrivain, Allemagne, Ingo Schulze, écrivain, Allemagne, Igor Stiks, Université d’Edinburgh, Bosnie-Herzégovine/Ecosse/Grande-Bretagne, Eric Toussaint, économiste, CADTM, Belgique, Yanis Varoufakis, économiste, Université du Texas, USA, Jasmila Zbanic, réalisatrice, Bosnie-Herzégovine.


http://balkans.courriers.info/spip.php?page=dossier&id_article=18589


Vers un « printemps des Balkans » ?

Mise en ligne : 2014

Depuis plusieurs années déjà, un spectre parcourt les Balkans, celui d’une révolte sociale qui n’a plus rien à voir avec les conflits « ethniques » des années 1990. Après la Croatie dès 2011, la Bosnie, la Serbie et le Monténégro ont été gagnés par la vague. La révolution bosnienne ouvre tous les possibles pour la région.

Croatie : plusieurs centaines de personnes à Zagreb en soutien à la révolte en Bosnie-Herzégovine

Traduit par Claire Vallet

Publié dans la presse le 13 février 2014 –INDEX.HR
Mise en ligne : vendredi 14 février 2014 sur le site « Le Courrier des Balkans »
Plusieurs centaines de personnes se sont réunies hier soir à Zagreb, afin de soutenir les manifestations qui se déroulent en Bosnie-Herzégovine. Pour les organisateurs du rassemblement, il s’agit de lutter « contre le système capitaliste ». Deux femmes ont été interpellées par les forces de l’ordre.

« Deux personnes de sexe féminin, d’une vingtaine et d’une cinquantaine d’années, ont été arrêtées pour violation de l’ordre public et seront libérées après examen », a déclaré la police de Zagreb pour Index. Atteinte à l’ordre public, outrage à agent, ou autre raison, les forces de l’ordre affirment ne pas pouvoir donner plus d’informations pour le moment.

Cette manifestation a été organisée via Facebook et son objectif, comme l’ont précisé les organisateurs, était de « soutenir la population de Bosnie-Herzégovine et de montrer qu’en Croatie aussi, le système est fondamentalement antidémocratique, qu’il étouffe la majorité des citoyens et qu’il empêche le développement d’alternatives qui profiteraient à tous ».

Les manifestants se sont réunis à 18 heures place Petar Preradović (la Place aux Fleurs), avant d’entamer une marche de protestation dans le centre-ville. Devant le bâtiment du Bureau pour la lutte contre la corruption et le crime organisé (USKOK), devant celui du Procureur de la République et devant le ministère des Finances, les organisateurs ont déclaré : « la corruption est le produit de notre système politique et financier, quelque soit le parti au pouvoir ».

Sur la place des Victimes du Fascisme, Hrvoje Jurić, professeur d’éthique à la faculté de philosophie de Zagreb, a expliqué que le rassemblement avait été organisé comme une « manifestation de solidarité avec les habitants de Bosnie-Herzégovine, qu’ils soient Croates, Bosniaques ou Serbes, avec ceux qui sont démunis de leurs droits, humiliés et qui se trouvent dans la même situation que les citoyens croates ».

« Les Croates ont les mêmes raisons de protester que les Bosniens. [Cette manifestation] est un appel aux citoyens croates, pour qu’ils prennent conscience de tout cela et qu’ils s’organisent. Nous devrions porter nos regards vers la Bosnie-Herzégovine, vers Tuzla, Sarajevo ou Bihać plutôt que vers l’UE, Bruxelles, Londres, Berlin ou Paris », a-t-il conclu.

« Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! »

Mario Iveković, le Président du Nouveau syndicat, était également présent à la manifestation. Pour lui, les riches ne cessent de s’enrichir et les pauvres de s’appauvrir. « C’est la même chose partout. Peuple de Bosnie-Herzégovine, nous vous soutenons ! », a-t-il déclaré. « Nous soutenons Tuzla, Sarajevo et toutes les villes qui se battent depuis dix jours pour les droits de la personne, et les travailleurs qui ont, comme en Croatie et dans d’autres pays, tout perdu ces deux dernières décennies ».

Après le rassemblement sur la place des Victimes du Fascisme, les manifestants se sont dirigés vers la salle de l’Alliance des combattants anti-fascistes de Croatie, où ils ont discuté de la situation en Bosnie-Herzégovine et en Croatie, de nouvelles manifestations et d’éventuelles autres actions civiles.

« Les travailleurs, les chômeurs, les jeunes et la population de Bosnie-Herzégovine dans son ensemble nous ont montré comment il est possible de lutter courageusement pour une société meilleure. La Croatie a un demi-million de chômeurs, un jeune sur deux ne travaille pas, les gens font les poubelles pour subsister, de plus en plus de citoyens tombent dans le cercle vicieux de la dette, la corruption est partout, les privatisations frauduleuses restent impunies et notre démocratie est une farce.

Sortons, nous aussi, dans la rue, joignons-nous à la lutte du peuple de Bosnie-Herzégovine pour une société plus juste. Montrons aux politiciens et aux grandes entreprises que nous ne sommes pas des marionnettes qu’ils peuvent continuer de piller sans vergogne ! Nous voulons une société à 99% humaine et non une société oligarchique dirigée par des magnats et des politiciens », a déclaré Mario Iveković.


Vijesti Manifestation anti-gouvernementale au Monténégro : vingt arrestations, neuf policiers blessés

Traduit par Jasna Anđelić
Publié dans la presse : 14 février 2014 Vijesti

Mise en ligne : dimanche 16 février 2014 (Le courrier des Balkans)

Vingt protestataires ont été arrêtés et neuf policiers blessés lors d’une manifestation anti-gouvernementale organisée hier. Trois cents personnes s’étaient réunies dans le centre de Podgorica, devant le Parlement, à l’appel du groupe Facebook « Révolution au Monténégro ».

Inspirée par la révolte sociale qui agite la Bosnie-Herzégovine, une manifestation de protestation a été organisée samedi 15 février dans le centre de Podgorica, la capitale monténégrine.

Le rassemblement a été lancé par le groupe Facebook « Révolution au Monténégro.
Tout le monde dans la rue »,
qui a précisé que cette protestation ne serait pas déclarée à la police, « rongée par la corruption et la criminalité ». Les fonctionnaires des forces de l’ordre ont été invités à se joindre au peuple plutôt que de se battre contre lui.

« Cela fait vingt ans que nous vivons dans les ténèbres, c’est le bon moment pour initier des changements radicaux. Nous sommes contre ce pouvoir corrompu et cette opposition incapable », soulignait l’annonce de la manifestation, qui précisait que le centre de Podgorica serait bloqué.

Finalement, environ 300 personnes se sont réunies à 13h devant le Parlement, pour ensuite se diriger devant le bâtiment du gouvernement, situé à côté.

Les manifestants ont bloqué la circulation du boulevard Svetog Petra Cetinjskog et la rue perpendiculaire Stanka Dragojevića. Certains d’entre eux ont tenté d’enlever les grilles devant le bâtiment du gouvernement.

Dans la rue Stanka Dragojevića, des manifestants ont jeté des pierres sur les policiers, sur le bâtiment du ministère des Affaires étrangères et sur le siège du groupe Atlas. Les forces de la police spéciale quadrillaient le quartier et se tenaient prêtes à intervenir. Les policiers ont jeté du gaz lacrymogène sur les manifestants qui criaient « Milo, voleur ! ».

Selon le communiqué de la police, « les forces de l’ordre ont fait respecter la loi par l’usage de la force ».

Neuf policiers ont été blessés dans les affrontements avec les protestataires, tandis que vingt manifestants ont été arrêtés, dont Marko Milačić, journaliste de Monitor, Boban Batrićević, porte-parole de l’ONG « Forum 2010 » et Ninoslav Kaluđerović, ancien membre du Parti socialiste populaire et candidat du Front civique lors des élections municipales de Cetinje. Ils ont été entendu par le procureur de Podgorica.


A Tuzla (Bosnie-Herzégovine), les citoyens réinventent la démocratie directe

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