Messages de Solidarité avec Raymond Gûreme molesté par la Police, ancien Résistant et Déporté.

mercredi 8 octobre 2014
par  onvaulxmieuxqueca
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ENSEMBLE 69 ! Mouvement pour une alternative de gauche écologiste et solidaire.
Maison des Passages, 44 rue St Georges -69005 Lyon – rhone@ensemble-fdg.org
COMMUNIQUE DE PRESSE

Ensemble /Front de Gauche

Raymond GUREME, 89 ans molesté par la Police : honteux et inquiétant

C’est en séance du Conseil Régional, en pleine bataille de mon groupe Front de Gauche pour que la Région mobilise les Fonds Européens existant pour venir en aide aux « populations fragilisées », que la nouvelle m’est parvenue : Raymond GUREME, 89 ans, a été molesté ( traces de coups) par la Police et jeté hors de chez lui le 23/09 !

Et sans autre motif apparent que le racisme ou l’intimidation , à travers lui, de toute la communauté Tzigane et des voyageurs dont il est un symbole et qu’il continue à défendre.

Raymond GUREME, résistant, déporté et rescapé des camps de la mort est comme l’écrit le DAL (Droit au Logement) « (…) mémoire vivante et militante de l’extermination des tziganes et des forains par les nazis (…) ».

Raymond GUREME est venu récemment à Vaulx-en-Velin à une soirée de solidarité organisée par le Collectif Rroms Solidarité de Vaulx-en-Velin.

C’est avec émotion et respect pour tout ce que nous lui devons que j’apporte fraternité et solidarité à Raymond GUREME, en mon nom et au nom de tous mes camarades du Mouvement Ensemble 69 .Ces violences policières à l’égard de Raymond GUREME doivent être condamnées avec force et ne doivent pas rester impunies.

Plus que jamais luttons contre les discriminations envers toutes les « populations fragilisées » car, plus que jamais « ceux qui oublient le passé sont condamnés à la revivre ».

Lyon le 8/10/2014
Armand Creus
Conseiller Régional
Ensemble /Front de Gauche


Les Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation

Paris le 1er octobre 2014

Voici le texte adressé par le Bureau national aux délégations des Amis de la Fondation pour la Mémoire de Déportation et à la Fnasat :

« En 2011, Raymond Gurême était l’invité des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation afin de parler de son livre dans lequel il évoquait son internement avec sa famille, parce que nomades, et son parcours de résistant et déporté durant la Seconde Guerre mondiale. Chacun avait pu apprécier son humanité et sa volonté de défendre les gens du voyages, hier comme aujourd’hui.

Nous ne pouvons que condamner la brutalité dont Raymond Gurême a été victime à son domicile de la part de policiers. Nous déplorons le manque de considération pour un homme de 89 ans qui s’est battu pour que la France soit libre et qui lutte encore pour la défense et la reconnaissance des droits de sa communauté.

Les autorités françaises seraient bien inspirées de rappeler aux forces de l’ordre ce que la République doit à des hommes tels que Raymond Gurême et qu’elles n’ont pas à user de moyens disproportionnés pour faire appliquer la Loi, qui ne peut en aucun cas s’imposer sur le respect des droits fondamentaux qui protègent chaque être humain ».

Message adressé à Raymond Gurême :

« Monsieur,
Nous avons appris les brutalités dont vous avez été victime.
Nous vous apportons ici toute notre amitié et notre soutien dans le combat que vous menez avec votre association pour la reconnaissance pleine et entière de vos droits de Français.

Vous êtes un exemple de citoyen engagé pleinement dans la vie de la République.
Veuillez recevoir, Monsieur, nos respectueuses salutations. »


Un message fraternel à Raymond Gurême de la part du Mouvement Hongrois Solidarité

Cher ami,
Nos amis de Vaulx-en-Velin m’ont informé de l’attaque brutale de la police que vous aviez subie, il y a quelques jours.

Il m’est revenu en mémoire notre rencontre sur le Plateau des Glières en 2012, où vous m’aviez remercié de mon intervention à propos de notre mouvement Solidarité.
Aujourd’hui, les militantEs et les responsables récemment éluEs du Mouvement Hongrois Solidarité sont stupéfaitEs de cette attaque ïnouie et révoltante.

Nous, hongroisEs, regardons la France depuis plus que 200 cents ans comme la patrie de la démocratie, et des principes de liberté – égalité – fraternité, nous ne pouvons pas imaginer de telles atrocités. Nous sommes avec vous, ensemble en solidarité des résistantEs.

Notre Section Rrom est particulièrement émue et révoltée.

Nous apprenons de nouveau que le racisme et la brutalité policière ne connaissent pas de frontières, et nous devons reformer nos rangs solidaires nous aussi, dans la lutte, sans frontières.

Nous vous apportons notre solidarité dans cette situation sévère.
Michel Csákó
au nom des militantEs
du Mouvement Solidarité Hongrois
Communiqué DAL
Paris le 5 octobre 2014

Raymond Gurême, 89 ans, tabassé chez lui par la police

Raymond Gurême, rescapé des camps de la morts, décoré de la légion d’honneur, mémoire vivante et militante de l’extermination des tziganes et des forains par les nazis, a été tabassé par la police, chez lui, sans aucune raison, le 23 septembre.
C’est un peu comme si la police avait tabassé un grand nom de la Résistance …
Voir son témoignage ci-dessous…

Raymond Gurême milite pour la cause des gens du voyage, et pour préserver la mémoire des centaines de milliers de tziganes exterminés par les nazis.
DAL, Droit Au Logement, dénonce cette intervention violente, sans autre motif apparent que le racisme, des représailles, ou/et un message d’intimidation.
Ces actes de violence sont inquiétants pour l’ensemble de la communauté des voyageurs et des tziganes. Ils sont inquiétants aussi pour les militantEs qui soutiennent leur cause.

Droit Au Logement exige que les auteurs et les commanditaires de ces actes soient poursuivis et punis, qu’ils ne restent pas protégés par une impunité révoltante, comme cela arrive trop souvent. DAL participera à une marche, ou toute initiative pour dénoncer cette violence aveugle et barbare.


Affaire Raymond Gurême : réaction du Collectif pour la commémoration et l’internement des Tsiganes et Gens du voyage au camp de Linas-Montléry.

3 octobre 2014

Voici la réaction du collectif pour la commémoration et l’internement des Tsiganes et Gens du voyage au camp de Linas-Montléry, composé de voyageurs et de gadjé après les accusations de violences policières formulées par Raymond Gurême.

Le collectif a mené dans l’Essonne un travail de fond sur la mémoire de l’internement dans le camp de Linas-Montlhéry. Raymond Gurême est au centre de ce travail de témoignage et de transmission.

De nombreuses familles internées arbitrairement par l’administration française en 1940 sont restées ou revenues vivre à proximité du camp, comme la famille Gurême.

http://www.depechestsiganes.fr/


Affaire raymond Gurême : réaction de Saimir Mile, président de la Voix des Rroms

3 octobre 2014

Au delà des multiples signes de soutien et de solidarité que Raymond Gurême a reçus directement après l’intervention policière du 23 septembre après laquelle il présente des traces de coups, les Dépêches tsiganes publient ici la réaction du président de la Voix des Roms.

Ce dernier connait le rescapé des camps d’internement en tant que militant pour les droits des Roms et des voyageurs mais aussi sur un plan personnel. Cette réaction s’exprime sous forme de lettre adressée à Raymond Gurême par Saimir Mile, qui nous a confié cette missive en nous autorisant à la publier.

Raymond, grand-père, oncle, ami…

Lorsque j’ai appris ce qui t’est arrivé, je me suis demandé : qu’aurais-je fait si cet après-midi du 23 septembre j’étais à côté de toi, en train de t’entendre raconter ton passé ou tout simplement des blagues, comme tu sais si bien le faire ? Comment aurais-je réagi en voyant un policier qui, de par son âge aurait pu être ton petit fils, te frapper ?

Raymond, grand-père, oncle, ami… ta parole si douce et si forte en a inspiré plus d’un, depuis que tu l’as libérée après l’avoir enfouie pendant 70 ans en regardant chaque matin la colline où tu avais été interné avec ta famille.

Cet été, parmi le millier de jeunes réunis à Cracovie et à Auschwitz-Birkenau, elle a rempli beaucoup de cœurs et d’esprits d’énergie et de rage de vivre debout. Elle a aussi grandi la soif de justice de ces jeunes venus de partout pour l’entendre, avec celle d’autres survivants de ce génocide que peu ont compris et que beaucoup ignorent, pendant que certains le mentionnent pour en regretter l’échec.

Ta parole, douce et forte, est un exemple pour beaucoup.

Pour moi aussi. Mais cet après-midi du 23 septembre, si j’avais été assis sur les marches de ta verdine comme l’autre jour, aurais-je su me limiter à la parole ? Si oui, aurais-je pu la maîtriser ?

Je ne sais pas ce que ces policiers cherchaient chez toi ce 23 septembre, ni n’ai besoin de le savoir. Ce que je sais, c’est que tu es un de ceux qui, par les armes, avez fait en sorte que ces policiers ne soient pas sous les ordres des nazis ou de leurs collaborateurs. Pour moi, comme pour toi et, j’espère pour une grande majorité, ça compte.

Ce que je sais, c’est que à Birkenau tu as refusé de monter en voiture et, sous un soleil de plomb, tu as marché à pied avec nous jusqu’à l’emplacement du camp des familles tziganes. Car tu as une force admirable. C’est sans doute cette force là que ces lâches individus ont aperçue confusément et avec horreur. C’est sans doute cette force-là qu’ils ont cru pouvoir anéantir à coups de matraque.

Pauvres lâches en uniforme !

Cette force-là, ils ne peuvent pas la saisir. Ils ne sont pas équipés pour. Elle leur échappe tout comme l’esprit qui lui sert de support et la parole qui lui sert de conduit.

C’est pourquoi ils se sont pris à toi physiquement Raymond, car autrement que craignaient-ils d’un homme de presque 90 ans, pesant moins de 40 kilos ? On fait ce qu’on peut avec ce qu’on a. Ils ont des muscles, des matraques et le monopole de la violence. C’est effectivement beaucoup, pour leur regard de myope. Mais ce n’est rien face à la force que tu possèdes et que tu transmets Raymond ! Contrairement à leur brutalité, elle est d’autant plus redoutable que la brutalité ne l’entame pas

Saimir MILE
Président de La voix des Rroms


Affaire Raymond Gurême : la réaction de l’ADGVE

3 octobre 2014

C’est avec une grande émotion que l’ADGVE (Association Départementale « Gens du Voyage » de l’Essonne) a appris ce qui est arrivé à Raymond Gurême le mardi 23 septembre 2014 dans l’après-midi.

Alors qu’il faisait la sieste dans sa caravane, sur son terrain, il a été surpris par une intervention brutale des forces de la Police nationale. Raymond a tenté de s’opposer à cette intrusion dans son domicile sans explication, sans mandat de perquisition. Les seules réponses qu’il a reçues, ce sont des coups de matraque. Pourquoi cette violence alors que les policiers présents auraient facilement pu neutraliser cet homme de 89 ans ?

Il faut voir les ecchymoses, traces des coups portés sur les membres et sur le corps de Raymond ! Quatre membres de sa famille (deux de ses fils, un petit-fils et une petite-fille) qui ont tenté de s’interposer en entendant les cris de Raymond ont également subi des violences. Ils ont été placés en garde à vue et sont passés en comparution immédiate le lendemain pour « outrage et rébellion » contre des policiers.

Ce nouveau traumatisme physique et psychologique résonne cruellement aujourd’hui quand on sait ce qu’a vécu Raymond Gurême : il est un des rares survivants d’une page occultée de l’histoire de France, celle de l’internement sur le sol français de familles « nomades » de 1940 à 1946.

Ancien résistant, interné, déporté, après des années de silence, Raymond Gurême a su avec son livre « Interdit aux nomades » toucher des publics très divers en racontant avec dignité les souffrances des siens, des forains, des « voyageurs », des roulottiers.

Fait Chevalier des arts et Lettres par le Ministre de la Culture Frédéric Mitterrand en 2012, il mène le combat pour qu’on n’oublie pas, fréquentant écoles, MJC et autres lieux de culture, sans relâche, pour raconter son histoire aux jeunes générations pour que jamais ça ne recommence.

Devant l’indignation provoquée par cette affaire, nous dénonçons ici la manière employée par les policiers qui sont intervenus au domicile de Raymond Gurême.
Quels que soient les motifs de l’intervention policière, rien ne peut justifier l’usage d’une telle violence.

Nous dénonçons fermement l’action des policiers responsables de ces violences.
Nous entreprendrons toutes les démarches utiles à ce que la lumière soit faite sur ces évènements graves.

Au nom de la justice, de la mémoire de l’internement des Tsiganes et des survivants, nous appelons l’ensemble de la société civile à dénoncer les violences dont sont trop souvent victimes des personnes issues du monde du « Voyage ».


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