Lyon : Ils ont décidé d’occuper l’école Doisneau* afin de pouvoir héberger les familles au chaud.

mercredi 22 novembre 2017
par  onvaulxmieuxqueca
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Source : le collectif #PasdEnfantSanstoit

« Si cet évènement est irremplaçable, c’est parce qu’il est avant tout une très belle aventure collective, où les valeurs de solidarité sont primordiales ».

Très souvent, presque étonnement, le collectif #PasdEnfantSanstoit tombe d’accord avec le sens des propos du Maire de Lyon, Georges Képénékian.

Récemment, il déclarait qu’occuper des écoles n’était pas une solution. Nous sommes d’accord, il s’agit d’un moyen d’alerte pour que des solutions soient trouvées.

La citation ci-dessus, les administrés de Lyon ont pu la lire en exergue de l’éditorial de Lyon Citoyen de novembre 2017, sous le titre « Faire surgir l’émotion » à propos…de la fête des lumières.

Nous la faisons notre pour la manifestation de ce 22 novembre, quai Augagneur à 18h00, à l’appel de Jamais sans toit.

Monsieur le Maire, mais aussi vous monsieur Kimelfeld, Président de la Métropole, et vous monsieur Bouillon, Préfet du Rhône, mais aussi vous, monsieur Wauquiez, président de la Région, nous vous appelons à nourrir cet élan de solidarité et à imaginer les facteurs d’accélération de cette très belle aventure collective citoyenne qui vise à HÉBERGER SANS DÉLAI les enfants sans toit.

Ce serait là une réponse positive à la problématique que vous soumettent les parents d’élèves indignés de voir les copains de leurs enfants devoir dormir dans la rue.

Vous pouvez décider de mettre IMMÉDIATEMENT à disposition les bâtiments ou appartements vacants que vos services connaissent forcément (les logements de fonction de l’Ecole Grandclément, l’immeuble des Marroniers à Vaulx-en-Velin, les appartements vides de la Ville de Lyon du 10 rue Jarente, l’ancien immeuble de la Maison Rhodanienne de l’environnement, 32 rue Sainte-Hélène et d’autres encore… ).

Le cas échéant, nous pouvons fournir une liste et s’il faut mettre la main à la pâte pour faire quelques travaux, nous nous faisons forts de trouver des partenaires solidaires...ce serait une étape de franchie par la Municipalité, la Métropole, la Région, l’État et l’expression nouvelle de la Solidarité Nationale.

Nous avons en commun l’intérêt supérieur des enfants qui sont dans une situation d’urgence ; il faut protéger ces enfants MAINTENANT.

Aucun de ces collectifs, dont une délégation sera reçue aujourd’hui à la Préfecture, n’est l’ennemi de la collectivité.

Chacune de nos actions vise à rétablir les enfants et les familles dans leurs droits, garantis par les Traités ratifiés par la France et traduits dans notre Loi, notamment dans le code de l’Action Sociale et de Familles.


Ce faisant, nous contribuons à l’équilibre et à l’amélioration de notre société ; n’est-ce pas un but commun Messieurs ?

Aucun de ces citoyens n’est l’adversaire des pouvoirs publics. Pourtant, la réponse est policière.

Lorsque des agents de la Police Nationale pénètrent dans une école, investie paisiblement, équipés de flash-ball, c’est une réponse inadaptée à la situation. C’est une violence symbolique ajoutée à la misère des familles.

Messieurs, le collectif #PAsdEnfantSansToit vous invite à le rejoindre aujourd’hui, 18h00, quai Augagneur à afin de manifester votre volonté de participer à cette belle aventure de solidarité.

Collectif "Pas d’Enfant Sans Toit", Lyon 2ème.


Ci-dessous, le communiqué de l’école Doisneau

Communiqué de presse : « à Doisneau, on dort au chaud »

Un collectif citoyen de parents et d’habitants s’est réuni le 20
novembre pour évoquer ensemble la situation préoccupante des familles et
enfants, scolarisés a l’école Doisneau, qui sont à la rue.

Ils ont décidé d’occuper l’école Doisneau* afin de pouvoir héberger les familles au chaud. Un appel a été lancé pour occuper l’école à partir du lendemain à 17h45.

Aujourd’hui, les membres du collectif sont venus à 17h45. Une grosse
dizaine de policiers municipaux bloquait les accès depuis 15h45.

Le collectif et les familles sont parvenus a rentrer dans l’école.

Ensuite 4 visites se sont succédées de 18h à 20h, dans un contexte
d’encerclement de l’école par les policiers municipaux

 tout d’abord, l’inspecteur de l’éducation nationale de circonscription
est venu constater l’implication des enseignants dans l’occupation

 ensuite, la direction de l’éducation de la ville de Lyon (qui gère les
locaux) est venue annoncer qu’il y avait hébergement pour une des
familles à Tassin, sans pouvoir préciser au collectif, qui le demandait,
combien de temps la solution allait durer. Le collectif lui a présenté
ses intentions pour la nuit.

 puis à 19h30, 2 officiers de police nationale sont entrés dans l’école
pour prendre acte de l’occupation et compter les personnes présentes

 enfin, vers 20h, la direction de l’éducation est revenue pour
s’assurer que l’occupation allait se faire dans des bonnes conditions de
sécurité. Le collectif s’y est engagé.

En parallèle de l’action, (et a l’appel du collectif) de nombreux
habitants du quartier sont venus soutenir l’action devant l’école et
aider d’un point de vue logistique (fourniture de duvets, nourriture)

Après 20h, l’occupation s’est organisée : installation de coins repas
jeux et couchage.

Le collectif poursuivra l’occupation tant que des solutions pérennes
d’hébergement ne seront pas proposées aux familles. ll s’organisera pour
rester le temps qu’il faut.

Le collectif souhaiterait que l’énergie déployée par les institutions
pour empêcher l’occupation de l’école (et donc la mise à l’abri
temporaire des familles) soit plutôt déployée dans la recherche de
solutions pérennes pour le relogement des écoliers et des familles qui
dorment actuellement dans la rue.

Le collectif réuni en comité Doisneau


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