La manifestation de soutien à la Zad se déroule cet après-midi à Nantes. Elle est très nombreuse, la présence policière massive comme jamais vue dans cette ville.

samedi 14 avril 2018
par  onvaulxmieuxqueca
popularité : 43%

Source : Reporterre

La manifestation de soutien à la Zad se déroule cet après-midi à Nantes. Elle est très nombreuse, la présence policière massive comme jamais vue dans cette ville.

• 8h40 - Nantes, cor. - La batucada tambourinante est repoussée sans ménagement, et bousculée jusqu’à la croisée des tramways en plein centre.

• 18h17 - Nantes, cor. - La manifestation est scindée en deux de part et d’autre de la voie de chemin de fer. Elle est repoussée vers le centre ville.

• 18h00 - Nantes, cor. - Une charge de CRS se déroule devant le château, avec grenades de désencerclement et tirs de LBD (lanceurs de balle de défense). La manifestation reflue comme elle peut. On observe plusieurs blessés aux jambes.

• 17h30 - Nantes, cor. - Nouveaux heurts, nouvelles salves de grenades. Les canons à eau entrent en action pour deux minutes d’arrosage.

• 17h25 - Nantes, cor. -La manifestation est arrivée au niveau de la gare, se heurtant à un mur de camions de CRS. Un caillou est parti vers les camions. Et instantanément, les grenades lacrymogènes ont été lancées, comme un scénario prévu à la seconde près. La place est noyée de gaz. La manifestation reflue vers le château d’Anne de Bretagne.

. Quand les gaz se sont dispersés, quelques syndicalistes avec des drapeaux sont revenus, ils essaient de parlementer pour que la manifestation puisse passer ce cordon et tourner à gauche vers la cathédrale.

• 17h10 - Berlin, cor. - Plusieurs des manifestants affichaient cet après-midi leur soutien à la Zad. Le défilé avait lieu pour protester contre la hausse des loyers dans la capitale allemande.


« Nés pour être zadistes, on ne partira pas de chez nous ».

• 17h05 - Nantes, cor. - Arrivée de l’hélicoptère, absent jusqu’ici. Une banderole est accrochée au bord de la rue : « Plein d’euros pour les lacrymos, Pas de radis pour papy mamy ».

17h00 - Nantes, cor. - Des gens âges, des lycéens, des syndicalistes, des familles avec enfants, des zadistes, des retraités... composent la manifestation de soutien à la Zad. Elle compte de 8.000 à 10.000 personnes et est toujours à l’arrêt.

16h40 - Nantes, cor. - La manifestation syndicale s’achève devant la préfecture, son terme.

La présence militaire a été massive tout du long, mais sans agressivité.

Les prises de parole invitent les manifestants à rejoindre la manifestation de soutien à la Zad, « pour défendre le cadre de vie des zadistes ».
Cette manifestation s’est formée sur le Cour des Cinquante otages et rejoint la place du Cirque. Elle compte déjà trois à quatre mille personnes. Avec leurs drapeaux, les militants CGT occultent le champ des caméras policières braquées sur la foule lors de la fusion des deux cortèges.

• * Sur les pancartes et panonceaux, on lit : « La vie n’est pas une start-up », « Soutien à la zad », « Que récolte-t-on à semer des lacrymos », « Zadons-nous les uns les autres »,« César 2 - Zad 3 », « C’est quoi ce fromage », « Tel un Phénix, la Zad renaîtra », « La terre est à celleux qui en prennent soin ».

• 16h20 Zad, ES - Pendant ce temps, une vue de la route ex « des chicanes » - D 281 - occupée par les gendarmes.

• 15h55- Nantes, cor. - La prise de parole des cheminots qui était prévue devant la gare est empêchée par un front de neuf fourgons de CRS et deux camions-pompes. Impossible de passer.

• 15h40 - Correspondant à Nantes (Cor) - A Nantes, la manifestation organisée par les syndicats contre la politique de M. Macron a commencé.

Elle compte environ 7.000 personnes. A la fin du cortège, derrière la France insoumise et Sud, de nombreuses personnes portent des pancartes affichant le soutien à la Zad. La présence policière est massive, plus importante qu’on n’a jamais vu à Nantes (1.000 CRS selon la préfecture). On compte trois camions-pompes, tandis que 28 camions forment une haie infranchissable bloquant deux des principales artères du centre-ville.

* Une autre manifestation de soutien à la Zad doit commencer à 16h30.


Puisque vous êtes ici...
... nous avons une faveur à vous demander. Il n’y jamais eu autant de monde à lire Reporterre, mais nos revenus ne sont pourtant pas assurés.
Contrairement à une majorité de médias, nous n’affichons aucune publicité, et laissons tous nos articles en libre accès, afin qu’ils restent consultables par tous. Reporterre dépend en grande majorité des dons de ses lecteurs. Le journal, indépendant et à but non lucratif, compte une équipe de journalistes professionnels rémunérés, nécessaire à la production quotidienne d’un contenu de qualité. Nous le faisons car nous croyons que notre point de vue, celui de l’environnement et de l’écologie, compte — car il est aussi peut-être le vôtre.
« Notre société a besoin d’un média qui traite des problématiques environnementales de façon objective, libre et indépendante, en restant accessible au plus grand nombre ; soutenir Reporterre est ma manière de contribuer à cette démarche. » Renan G.
Si toutes les personnes qui lisent et apprécient nos articles contribuent financièrement, la vie du journal sera pérennisée. Même pour 1€, vous pouvez soutenir Reporterre - et cela ne prend qu’une minute. Merci. Soutenir Reporterre


• 15h30 - Zad ES - Sur la route des Fosses noires, le calme est revenu. Les gendarmes sont toujours en place avec une pelleteuse, mais ils ne tirent plus de grenades. Trois grosses barricades sont disposées sur la route.

• 14h00 – ES – Le soleil pointe ses rayons à travers les nuages. Assis sur un tronc, Orsu fait une pause. Il est arrivé il y a deux mois pour « filer un coup de main ». « La diversité de la Zad, des profils et des stratégies de lutte, des projets aussi… tout ça a convergé cette semaine malgré les dissensus », dit-il.

Et après ? « Il faudrait qu’on parvienne à créer un rapport de force, en étant nombreux mobilisés pour que le gouvernement accepte enfin le projet de coopérative collective protée par les habitants. » Pour lui, il y n’y a pas d’autre issue et la présence policière – une cinquantaine de camions cette semaine, 2.500 gendarmes cette semaine – ne permettra pas l’apaisement.

En attendant, de petits groupes se forment pour déblayer, récupérer et trier ce qui peut l’être. Car une chose est certaine pour tous : « Nous reconstruirons ce qu’ils ont détruit ».

Récupération de ce qu’il est possible de ré-utiliser à la cabane des 4 L. Le matériel est rapporté aux Fosses noires.

Le concept de « déconstruction », selon la gendarmerie nationale.

Une lecture appropriée au moment : « L’espoir ».
• 12h48 - ES - Non loin des Fosses noires et des Vraies rouges, les gendarmes essaient de déblayer avec des pelleteuses. Les zadistes sont positionnés derrière les barricades.

• 12h30 – ES - Le drone tournoie dans le ciel au-dessus du camping des Cheveux blancs. « Le repas est servi » : une petite file affamée se forme sous le barnum blanc. Chou rouge, haricots blancs, lentilles, pain frais.

Repas au camping des Cheveux blancs.

o A quelques pas de là, au niveau des barricades du Lama fâché, grenades et gaz se succèdent. Au loin, on aperçoit la pelleteuse sur la D 281. Des groupes d’opposants masqués et avec foulards se faufilent à travers les bois.

Derrière les barricades, un trio de médics scrutent les bois où résonnent les explosions, attentifs. « On ne parle que des gendarmes dit l’un d’entre eux, mais on compte tous nos blessés ici, fouleurs et entorses comprises, on en a plusieurs centaines. Il y a beaucoup de blessures de guerre. Des chairs et des nerfs atteints par des éclats de grenades, des plaies ouveres, des tympans amochés, des os nécrosés ou fracturés. Et on ne peut pas les envoyer à l’hôpital car les contrôles de gendarmes sont trop fréquents. »

• 12h20 Reporterre en action ! Ses journalistes Lorène Lavocat et Marion Esnault sont dans la Zad et s’entraînent à faire des selfies.

• 12h10 - ES - Le calme semble revenu autour de La Wardine.

• 12h00 - ES - A l’entrée du camping des Cheveux blancs, des personnes ramènent des sacs et cagettes pleines de grenades récupérées dans les champs après explosion. Ils les trient, séparant celles qui sont inertes – n’ont pas explosé – et celles qui sont usagées. Dans de grands sacs de plastique blancs, les armes s’entassent en vue d’être rapportées à la préfecture. Il y a là des grenades de désencerclement, des grenades assourdissantes, des bombes lacrymogènes, des LBD. Les uns sont projetés par des armes d’une portée de 50 m, d’autres de 200 m.

Les grenades de désencerclement, assourdissantes, lacrymogènes et fumigènes sont récupérées dans les champs, rassemblées et triées.

• 11h54 Le groupe médical de la Zad dresse un bilan :

o « Depuis le début de la semaine, au moins 148 personnes ont été prises en charge par le groupe médic’ (ce bilan n’est pas exhaustif). Au cours des dernières 48 heures, le groupe médic soigne et prend en charge en continu des personnes blessées pendant les assauts policiers et nous a livré ce bilan (là encore non exhaustif) :

o 23 personnes ont subi des éclats multiples de grenades sur le corps (visage, nuque, torse, jambe, pieds, mains, doigts...) parfois enfoncés de 3 cm dans la chair. Une même personne peut avoir reçu une quinzaine d’éclats. Certaines personnes présentent des signes d’infections suite à ces blessures ;

o 8 personnes avec des hématomes des membres avec des phénomènes de compression dangereux liés à l’utilisation des Lanceurs de balles défensives ;

o 3 personnes avec des atteintes neurologiques (vertiges, céphalées, confusion...) suite aux explosions de grenades ;

o 1 personne atteinte à l’œil par un éclat de grenade, 3 autres souffrent de baisses d’audition sévères liées à des explosions de grenades..
o Sur les postes de soin et lors des déplacements de l’équipe médic’ sur les lieux de charge, il a été constaté l’utilisation d’armes au potentiel létal :

. tirs tendus de grenades diverses ;

. utilisation de grenades avec des charges explosives massives au contact à hauteur d’homme ;

. utilisation massive et continue au niveau d’habitations de gaz à haute

concentration toxique : brûlures, nausées, etc. ;

. plusieurs témoignages d’utilisation de gaz incapacitants (deshydratation immédiate, diarrhée, vomissements, confusion, possible abattement...).

o Conclusion : La police assassine, cela nous le savons déjà. Des policiers sont hospitalisés suite à l’explosion d’armes qu’ils nous envoient consciemment dessus et en continu depuis plusieurs jours. »

• 11h30 - ES - A la Grée, du café chauffe doucement sur un camping-gaz. Vers 10 h 30, un groupe se forme peu à peu sous le hangar, en cercle dans des canapés avachis ou des tapis usés. « Que fait-on, à présent ? » Reconstruire, déblayer, accueillir ceux qui arrivent. La Zad fourmille d’activités.

Treillis kaki et talkie-walkie à la main, un ex-habitant de la zone « non motorisée », aux alentours de la D 281, se repose, une tasse fumante à la main. « Le dialogue, vous y croyez encore ? », soupire-t-il. « On a laissé la route D 281 pour avoir des négociations ; puis ils nous ont imposé ce qu’on devait faire, ils ont refusé nos propositions. Ils sont arrivés à 2.500 gendarmes pour tout détruire. Et maintenant qu’ils voient qu’ils n’arriveront pas à nous expulser, ils nous disent ‘Ré-ouvrons le dialogue’. Mais ils se moquent du monde ! ».

Pendant que des petits groupes se forment pour préparer la grande journée de dimanche, d’autres préparent le repas à l’abri de l’averse.

En cuisine à La Grée. On prépare le café et un bon repas chaud : tomate, pommes de terre, oignons grillés, carottes, etc.

• 11h20 La wardine vient de subir une grosse attaque, selon Street Zad Actionmedic. On compte beaucoup de blessés.

• 10h00 – Envoyées spéciales (ES) - Nous arrivons vers 8 h en vue de la ferme de Bellevue, à l’ouest de la zone. La chorale des oiseaux et grenouilles est couverte par le vrombissement de l’hélicoptère. Arrivées à la barricade des Lascars, le chemin est calciné sur plusieurs dizaines de mètres. Au loin, au niveau du Lama fâché, on entend des explosions de grenades. « Ca chatouille aux Vraies rouges », commente un zadiste.

Sur le chemin, des petits groupes de personnes, casques et boucliers à la main, foulards et masques sur le visage, avancent vers les Fosses noires. Nous y arrivons. Un brouillard de fumée piquante empoisonne l’atmosphère. Les gens ramassent à la va vite des cailloux et défoncent des morceaux de goudron. En face, les gendarmes attaquent à grand renfort de gaz et de grenades. « Barrez-vous, c’est pas chez vous, ici », lance un militant.

Un peu plus tôt, il nous a confié : « Je ne suis pas venu faire la guerre, mais défendre des lieux de vie et des projets agricoles ». Bouclier en bidon à la main, il poursuit : « Quand on se retrouve face aux gendarmes qui chargent, même si on est pacifique, il faut se défendre ».

Sur le chemin menant aux Fosses noires, une personne remonte en boîtant vers l’infirmerie. Il a une compresse sur son œil ensanglanté. Une auto arrive.

« On craint qu’ils utilisent des gaz incapacitants, qui donnent la nausée pendant plusieurs jours », témoigne une habitante

• 09h50 Grosse charge sur la Noue et sur la route joignant le Lama fâché (sur la D 281) aux Fosses noires, rapporte @Zadstreet. Les gendarmes se positionnent dans le jardin des Rouges et noirs. Tirs intenses de grenades GLIF4. Un bulldozer avec une lame de 3 m et un autre engin se positionnent vers le carrefour de la Saulce.

Aux Fosses noires ce matin.

Ce qu’il reste du Gourbi après la destruction faite par les gendarmes.
• 07h30 Des gendarmes mobiles ont pris les deux premières barricades du côté de la route des Fosses noires vers lama fâché, rapporte le photographe A. Kraland.


Puisque vous êtes ici...
... nous avons une faveur à vous demander. Il n’y jamais eu autant de monde à lire Reporterre, mais nos revenus ne sont pourtant pas assurés.
Contrairement à une majorité de médias, nous n’affichons aucune publicité, et laissons tous nos articles en libre accès, afin qu’ils restent consultables par tous. Reporterre dépend en grande majorité des dons de ses lecteurs. Le journal, indépendant et à but non lucratif, compte une équipe de journalistes professionnels rémunérés, nécessaire à la production quotidienne d’un contenu de qualité. Nous le faisons car nous croyons que notre point de vue, celui de l’environnement et de l’écologie, compte — car il est aussi peut-être le vôtre.
« Notre société a besoin d’un média qui traite des problématiques environnementales de façon objective, libre et indépendante, en restant accessible au plus grand nombre ; soutenir Reporterre est ma manière de contribuer à cette démarche. » Renan G.
Si toutes les personnes qui lisent et apprécient nos articles contribuent financièrement, la vie du journal sera pérennisée. Même pour 1€, vous pouvez soutenir Reporterre - et cela ne prend qu’une minute. Merci. Soutenir Reporterre


Source : Lorène Lavocat et Marion Esnault sur la Zad, Nicolas de La Casinière à Nantes, Violette Bonnebas à Berlin, avec Hervé Kempf à Paris.
Photos :
. chapo : Manifestation à Nantes vers 17 h 15 (Dilah Teibi
. canons à eau : Lorenadla Cuesta
. Manifestation à Berlin : © Sébastien Millard/Reporterre
. Manifestation à Nantes, 17h00 (Dilah Teibi)
. Manifestation à Nantes, 15 h 40 (Jean-Pascal Hamida)
. © Lorène Lavocat et Marion Esnault/Reporterre
. chemin et barricade en feu (@Akraland)
Suite sur le site de Reporterre.
https://reporterre.net/Zad-de-Notre-Dame-des-Landes-la-manifestation-de-soutien-a-Nantes


Commentaires

Agenda

Array

<<

2024

 

<<

Avril

 

Aujourd’hui

LuMaMeJeVeSaDi
1234567
891011121314
15161718192021
22232425262728
293012345
Aucun évènement à venir les 6 prochains mois