Hongrie : des milliers de manifestants contre la réforme du temps de travail

samedi 22 décembre 2018
par  onvaulxmieuxqueca
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Le président hongrois signe la loi « esclavagiste » et souhaite un « Noël béni pour les employés »

Le Courrier d’Europe Centrale

Le président justifie sa décision par le fait que la législation n’entre pas en conflit avec la constitution…nouvelle constitution qui avait supprimé le mot « république ».

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Source : RFI

Hongrie : des milliers de manifestants contre la réforme du temps de travail

Par RFI
publié le 22-12-2018
En Hongrie, plus de 5 000 manifestants ont défilé ce 21 décembre à Budapest au lendemain de la promulgation de la loi hongroise assouplissant le temps de travail, une réforme très controversée qui a déclenché une vague de manifestations depuis dix jours.

Les Hongrois ont défilé dans la bonne humeur ce 21 décembre à Budapest, la capitale. Le Parti satirique hongrois a ouvert la marche avec un discours ironique : « Merci au gouvernement, Grâce à la loi sur les heures supplémentaires, on va enfin pouvoir travailler huit jours sur huit ».

Mais cette loi n’est pas la seule raison de la colère des manifestants, comme l’explique Kati, une étudiante de 19 ans. « Dans les hôpitaux, la qualité des soins est très mauvaise, déplore-t-elle. Cela pourrait aller beaucoup mieux parce qu’on a reçu des fonds européens. Mais bien sûr, le gouvernement a volé tout l’argent ».
Loi « esclavagiste »

l s’agit de la septième manifestation en dix jours à Budapest. Malgré la forte mobilisation, Péter, professeur de français, n’est pas très optimiste. « Je pense que les gens ont compris que c’est le dernier moment pour manifester, estime-t-il. On a encore le droit de manifester mais cela ne va pas durer. C’est une dictature qui commence à s’installer. On n’en est pas encore là mais on la voit venir ».

►Hongrie : vague de contestation anti-Orban

Le Premier ministre nationaliste Viktor Orbán assure que cette loi est nécessaire pour résoudre le problème de la pénurie de main d’œuvre en Hongrie. Mais ses opposants critiquent une loi « esclavagiste » qui donne aux entreprises un délai de trois ans pour payer les heures supplémentaires. Ils dénoncent aussi les dérives d’un régime de plus en plus autoritaire.

Les partis d’opposition et les syndicats sont déterminés à poursuivre le mouvement. Si le gouvernement ne recule pas, ils se disent prêts à lancer un mouvement de grève et à bloquer des routes.



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