 La municipalité PS de Villeurbanne n’a pas anticipé l’augmentation du nombre d’élèves sur la ville.

mercredi 8 juillet 2015
par  onvaulxmieuxqueca
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Source : LDH

Villeurbanne 24 juin 2015

Monsieur le Maire

La lecture du journal Le Progrès dans ses éditions des 29 mai, 22 et 24 juin me plonge dans une situation de cauchemar, tellement la situation qu’elles évoquent, me semble inimaginable dans une ville comme Villeurbanne, en particulier concernant le collège Môrice Leroux : son collège de centre- ville !

Ayant enseigné pendant trente années à Villeurbanne, uniquement dans cet établissement, ayant quitté mon activité lorsque le collège « rue Mauvert » après avoir attendu 10 ans , obtenait enfin sa modernisation, je connais parfaitement le site.

| Ce gros collège de près de 700 élèves, dont 120 en difficulté, classé en Zone de Prévention de la Violence, reçoit une population d’une mixité très importante, laquelle demande la gestion des très grands antagonismes qui peuvent survenir entre les élèves . |

C’est sans doute là, l’une des raisons pour lesquelles, un certain apaisement existe depuis que le plateau du terrain de sport a été ouvert aux élèves de 6ème et 5ème pour la pratique de jeux de ballons, lors des récréations et de la pause méridienne, contribuant à la diminution des actes de violence entre eux .

Or, le projet que vos services envisage, consiste à priver le collège de l’utilisation de la moitié de ses terrains de sports avec l’implantation de préfabriqués et la venue de 250 élèves supplémentaires !

Vous n’ignorez sûrement pas que les installations sportives de Villeurbanne sont déjà saturées ?

Ces nouveaux écoliers proviendraient des classes de CM1, CM2 des écoles primaires surchargées du secteur, imposant ainsi des trajets domicile-école bien plus longs  : est-ce donc dans cette optique que la mairie a remis à l’honneur pour la rentrée de septembre les « Pédibus » ?

Il ne faudrait pas minorer les craintes des parents devant ces trajets que leurs enfants seraient contraints d’entreprendre, les amenant à préférer des scolarisations plus proches de leurs domiciles : par exemple, à Grandclément, le groupe scolaire Antonin Perrin est en concurrence avec deux établissements privés florissants : l’école de la Nativité et le groupe de l’Immaculée Conception !

Ne parlons pas des problèmes d’organisation matérielle, de gestion des personnels, de vie des scolaires, de sécurité publique, déjà existants, qui vont devenir insurmontables .

Cette situation infernale, à venir, n’aurait pas eu lieu d’être , si monsieur le Maire, plutôt que de revendiquer le titre de la « ville la mieux gérée de France », vous aviez tenu les promesses de construction de 3 nouvelles écoles que vous anticipiez déjà nécessaires en 2008 !

Avant que les travaux ne commencent, monsieur le Maire, vous qui fûtes enseignant, je vous invite à venir au collège Môrice Leroux, au moment des récréations, constater l’exigüité de son emprise sur le terrain, et respirer l’atmosphère qui règne alors .

Comment expliquez-vous ce choix désastreux alors qu’existe à proximité, disponible, le parking rue Chomel disposant de l’espace nécessaire à la construction d’un groupe scolaire provisoire de 8 classes, voire 10, si l’on en croit votre adjoint délégué à l’éducation ?

Certes la gestion des collèges est prise en charge par la Métropole- dont vous êtes aussi l’un des vice-présidents - et celle des écoles relève des communes, mais, si ce projet arrive à terme, c’est le sabotage de l’existence du collège Môrice Leroux prévisible .

Ne redoutez-vous pas de voir alors Villeurbanne défrayer l’actualité avec ses problèmes scolaires et sociaux ?

Dans l’attente de votre réponse, je vous prie de recevoir, monsieur le Maire, l’expression de mes meilleurs sentiments citoyens .

Colette GRANGE
Présidente


Villeurbanne 25 juin 2015

Monsieur le Président de la Métropole,

La Ligue des droits de l’Homme, dans sa section : Villeurbanne-Est-Lyonnais, a été informée du projet concernant le collège Môrice Leroux de Villeurbanne .

Cette perspective qui consiste à construire dans le collège Môrice Leroux, situé en plein centre de Villeurbanne, ayant une emprise au sol la plus réduite possible, en raison de la densité des habitations dans ce quartier, un groupe scolaire provisoire, comptant de 8 à 10 classes, sur les terrains de sport de l’établissement , est proprement aberrante .

La population de Villeurbanne est en pleine croissance avec l’installation de nombreuses familles, relativement jeunes, amenant avec elles des enfants à scolariser en grand nombre.

Dans ses engagements, pris en 2008, le maire de la ville avait anticipé la création de 3 groupes scolaires primaires ; en 2015, aucun n’a vu le jour, seule est envisagée, la construction d’une école provisoire qui regrouperait de 8 à 10 classes de niveau CM1, CM2, provenant des écoles primaires, existantes de la commune , toutes en surpopulation …

Serait-ce là une anticipation, à moindre frais, en théorie, de la mise en route de la Réforme des Collèges ?

Ce serait en fait un bien mauvais calcul car, dans Villeurbanne, nombre de parents préféreront inscrire leurs enfants dans les écoles privées, florissantes, situées plus près de leurs domiciles !

Comment est-il possible d’imaginer une telle solution portée par Damien Berthillier , adjoint à l’éducation à Villeurbanne – donc en charge des écoles primaires de la ville- et surtout 8ème Conseiller , et membre de la Commission Permanente de la Métropole, chargé des collèges, son mandat devant assurer la coordination des projets éducatifs ?

N’y aurait-il pas là conflit d’intérêts de profiter pour tenter de résoudre des problèmes très importants de l’enseignement du 1er degré à Villeurbanne, en utilisant l’accès à la gestion des collèges d’un autre ordre administratif ?

Cette éventualité , bien loin d’être éducative, consacrera la destruction de tout le travail éducatif conduit sur ce collège pour en assurer la réussite !

Ce collège, situé à proximité immédiate du lycée Brossolette, va connaitre de grandes difficultés d’accès, de bruit, d’agitation, lors de la mise en chantier de la démolition du lycée actuel, puis de sa reconstruction pratiquement en face dudit collège ...

Là n’est pas le plus grave : ce gros collège regroupe une population de près de 700 élèves, très mixte socialement, avec les altercations qui en résultent entre les élèves .

Il est classé en Zone de Prévention de la Violence et compte, en son sein, 120 élèves en difficulté . Afin d’en apaiser l’atmosphère, des mesures de fonctionnement ont dû être prises ouvrant l’accès du terrain de sport aux élèves de 6ème et 5ème, pour la pratique de jeux de ballons, lors des récréations et de la pause méridienne, qui ont été efficaces .

Or, monsieur le Président de la Métropole, le projet consiste à priver le collège de l’utilisation de la moitié de ses terrains de sport, avec l’implantation des préfabriqués, amenant la venue de 250 élèves supplémentaires !

De plus, la saturation des équipements sportifs à Villeurbanne est bien connue .

C’est pourquoi, monsieur le Président de la Métropole, cette possibilité ne devrait pas voir le jour, dans son état actuel , si l’on ne veut pas réduire à néant, le projet de réussite socio-éducative mené dans cet établissement.

Il est malheureusement à craindre que dans les mois qui viennent , Villeurbanne, la deuxième ville de la Métropole, ne connaisse sur ce sujet, de très grands troubles .

Dans l’espoir de connaitre vos réactions, vos solutions, veuillez recevoir, monsieur le Président de la Métropole, l’expression de mes meilleurs sentiments citoyens .

Colette Grange
Présidente



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