Collectif « Jamais sans toit » "Pas de familles remises à la rue ! La préfecture doit appliquer la loi !"

mercredi 29 mars 2017
par  onvaulxmieuxqueca
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Source : Jamais sans toit

Collectif « Jamais sans toit »

"Pas de familles remises à la rue ! La préfecture doit appliquer la loi !"

Nous, collectif Jamais sans toit, entendons par ce communiqué dénoncer à nouveau les graves manquements de l’État à sa mission de protection et d’hébergement des citoyens les plus fragiles.

Malgré les déclarations récurrentes des successifs ministres du logement sur la fin du gestion de l’hébergement au thermomètre, sur la priorité absolue de l’hébergement d’urgence, cette année à nouveau, de très nombreuses familles hébergées dans le cadre du plan froid cet hiver seront mises à la rue le 31 mars, et ceci dans la plus complète illégalité puisque en dépit de L’Article. L345-2-3 du Code de l’action sociale et des familles.

« Toute personne accueillie dans une structure d’hébergement d’urgence doit pouvoir y bénéficier d’un accompagnement personnalisé et y demeurer, dès lors qu’elle le souhaite, jusqu’à ce qu’une orientation lui soit proposée. Cette orientation est effectuée vers une structure d’hébergement stable ou de soins, ou vers un logement, adaptés à sa situation. »

Rappelons qu’hier, lors de la fermeture des gymnases du plan grand froid, la préfecture jetait illégalement à la rue une centaine de personnes en plein hiver. Ce sont des procédures d’assignation au tribunal administratif menées par des familles soutenues par le MRAP qui ont permis de gagner quelques solutions d’hébergement en rappelant à la préfecture ses obligations légales.

Aujourd’hui encore, en violation de la circulaire du 26 août 2012, en violation de l’article L 345-2-2 du code de l’action sociale et des familles, en violation de la directive européenne concernant les demandeurs d’asile, le nouveau préfet a ordonné de jeter à la rue, sans aucune solution d’hébergement respectueuse du droit d’asile, plus de 100 personnes du square Baraban, parmi lesquelles figuraient 45 enfants dont le plus jeune n’avait que quelques mois.

Demain, la revente programmée du Fort Saint Laurent (Lyon 1er) à des investisseurs privés de l’hôtellerie de luxe alors que l’association Notre Dame des Sans Abri qui le gère actuellement s’en est portée acquéreur, témoigne à nouveau du mépris de la région pour les questions de l’hébergement d’urgence.

Ainsi, mois après mois, ce désengagement récurent de la métropole et de la préfecture entraîne des situations catastrophiques pour les populations concernées, sans cesses déplacées, et maintenues illégalement dans une précarité et une incertitude permanente. Dans ces conditions les droits fondamentaux des enfants à la santé et à l’éducation (notamment) sont bafoués.

C’est pourquoi aujourd’hui, et en résonance avec le collectif des travailleurs de l’urgence sociale nous rappelons une fois de plus solennellement aux élu-e-s et représentant-e-s de l’État qu’ils-elles sont mandaté-e-s par le peuple pour faire respecter les principes et les lois de la République.

La mise à l’abri des plus fragiles, quelle que soit leur situation économique ou administrative, est l’un de ces devoirs. L’application de ce devoir n’est ni négociable ni modulable. L’Etat doit respecter et appliquer ses propres lois !

Le collectif Jamais Sans Toit appelle donc à un rassemblement devant la préfecture (rue Dunoir) le mercredi 29 mars à 18h et a sollicité une demande d’audience pour ce même jour.


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