Pétition : Libération de Gaspard Glanz et retrait de sa fiche "S". Lébération : Gaspard Glanz, un journaliste qui dérange la police

lundi 22 avril 2019
par  onvaulxmieuxqueca
popularité : 47%

Pétition

Libération de Gaspard Glanz et retrait de sa fiche "S"

Le journaliste et reporter Gaspard Glanz, fondateur de Taranis News, a été interpellé par les forces de l’ordre le samedi 20 avril 2019.

Il fait, depuis des années, l’objet de harcèlement de la part des pouvoirs publics et est concerné par une fiche "S" "comme individu susceptible de se livrer à des actions violentes"

La presse libre et indépendante est empêchée de travailler dans notre pays.
Gaspard Glanz se bat pour l’indépendance de l’information, condition fondamentale pour la préservation de notre liberté. Mobilisons-nous pour lui.

https://www.change.org/p/gouvernement-lib%C3%A9ration-de-gaspard-glanz-et-retrait-de-sa-fiche-s?recruiter=312312941&utm_source=share_petition&utm_medium=email&utm_campaign=psf_combo_share_initial&utm_term=psf_combo_share_initial&recruited_by_id=04421c70-0cdf-11e5-b5c3-5fff60810b85&share_bandit_exp=initial-15077366-fr-FR&share_bandit_var=v3


"C’est mon travail" : malgré l’interdiction de la justice, le journaliste Gaspard Glanz compte se rendre à la prochaine manifestation des "gilets jaunes"

« Je suis journaliste depuis dix ans et je continuerai à l’être avec ou sans interdiction et je n’ai pas peur »

"Si je me fais rattraper samedi dans la manif, s’ils veulent me mettre en prison parce que je suis journaliste et que je ne fais que filmer des manifestants, qu’ils le fassent »


Source : Libération

Gaspard Glanz, un journaliste qui dérange la police

Par Luc Peillon et Jacques Pezet — 22 avril 2019 à 18:47

Spécialiste de la couverture des manifestions de rue, le journaliste indépendant a passé quarante-huit heures en garde à vue après avoir été interpellé samedi lors de la manifestation des gilets jaunes.

• Gaspard Glanz, un journaliste qui dérange la police

• En garde à vue pour son 32e anniversaire. Arrêté samedi à Paris lors de l’acte XXIII des gilets jaunes pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations », ainsi que pour « outrage sur personnes dépositaires de l’autorité publique », le journaliste indépendant Gaspard Glanz, spécialisé dans la couverture des mouvements sociaux, aura passé près de quarante-huit heures aux mains de la police. Retenu au commissariat du XIIe arrondissement de la capitale, il a été déféré lundi en fin d’après-midi devant le juge des libertés, qui a décidé d’une convocation en octobre devant le tribunal.

Son arrestation a donné lieu à une large mobilisation en sa faveur sur les réseaux sociaux (dont une pétition recueillant plus de 18 000 signatures pour sa libération sur Change.org), et à un rassemblement, lundi matin, d’une soixantaine de ses proches devant le poste de police. Egalement arrêté samedi pour « participation à une manifestation non déclarée » et « détention de stupéfiants » (un reste d’herbe), son confrère Alexis Kraland a passé plus de huit heures en garde à vue, avant d’être relâché en fin de journée.

• L’arrestation de Gaspard Glanz a eu lieu peu avant 16 heures samedi, place de la République. L’outrage, selon toute vraisemblance, est constitué par un doigt d’honneur adressé par le journaliste à un policier, selon les images filmées par Nicolas Mercier de Hors Zone Press et que Libération a pu consulter.

• A lire aussi Acte XXIII des gilets jaunes : pourquoi le journaliste Gaspard Glanz a-t-il été interpellé ?

• On y voit Gaspard Glanz marcher le long des forces de l’ordre, en répétant : « Il est où le commissaire ? » Lorsqu’une femme lui demande « Qu’est-ce que t’as Gaspard ? » ce dernier lui répond : « On m’a tiré dessus avec une grenade ! » Le journaliste continue ensuite d’apostropher les policiers à la recherche de leur supérieur. L’un d’entre eux s’avance vers lui et le repousse fortement. Enervé, Glanz lui répond avec un doigt d’honneur et fait demi-tour. C’est alors qu’un deuxième policier se lance vers lui, l’attrape, le met violemment à terre, puis l’embarque avec l’aide de ses confrères, qui évacuent la zone à coups de matraques.

• Cette vidéo vient confirmer le témoignage du photojournaliste Maxime Reynié, qui indiquait qu’avant son interpellation, Gaspard Glanz avait apostrophé les forces de l’ordre suite à une « petite embrouille » causée par un jet de projectile.

• Nicolas Mercier, habitué des manifestations de gilets jaunes, s’étonne, pour sa part, de la réaction des forces de l’ordre : « Des gilets jaunes qui insultent des policiers, il y en a tout le temps, et il ne se passe souvent rien du tout. Là, on a un journaliste, reconnaissable à sa tenue, qui reçoit visiblement une grenade, et fait un doigt d’honneur après avoir été bousculé, alors qu’il demandait des comptes au commissaire. »

• Trois interpellations par le passé

• Titulaire d’une licence en sociologie criminelle de l’université Rennes-II, Gaspard Glanz a fondé la société de production Taranis News en 2011.

« Un média qui s’intéresse à la foule en général : les festivals, les manifestations, les rassemblements. On fait ce que j’appelle du "street journalism", un journalisme urbain, pour les jeunes, car 90% des visiteurs de notre site ont entre 17 et 35 ans », expliquait-il à l’Obs en mai 2016.

• Il reste surtout connu, cependant, pour sa couverture des manifestations de rue, en filmant au plus près les affrontements avec les forces de l’ordre. Une activité qui lui a déjà valu trois interpellations par le passé. Une première fois en novembre 2015, lors de la COP 21, un deuxième fois en juin 2016, lors des manifs contre la loi travail, puis, enfin, en octobre de la même année, dans la jungle de Calais.

Une dernière arrestation au cours de laquelle il apprend être poursuivi pour « vol de talkie-walkie » appartenant à un CRS, accusation qu’il nie, expliquant que l’appareil était tombé de la poche du policier. Mais aussi pour injures et diffamation envers les forces de l’ordre, après la publication sur Facebook d’une photo représentant plusieurs policiers, avec l’inscription « Ein Volk, ein Reich, ein Führer », une reprise du slogan du régime nazi. Glanz écope dans la foulée d’une interdiction de séjour à Calais et d’un contrôle judiciaire l’obligeant à pointer chaque semaine, pendant huit mois, au commissariat de Strasbourg. Il découvre également, dans le cadre de la procédure, qu’il est fiché « S », car considéré « comme individu susceptible de se livrer à des actions violentes ».

• Pour le vol du talkie, il est condamné en juin 2017 à 500 euros d’amende. Pour les injures envers les forces de l’ordre, il est relaxé en décembre 2017 par la cour d’appel de Rennes pour vice de procédure.

• Menaces physiques

• Ses rapports plus que tendus avec la police tiennent aussi à ses révélations sur les comportements des forces de l’ordre. En mars 2017, le journaliste accuse plusieurs policiers présents à une « marche pour la justice et la dignité » de se faire passer pour des journalistes. S’ensuivront des coups de la part des fonctionnaires et un crachat sur sa caméra, puis des menaces physiques sur une page Facebook de soutien aux forces de l’ordre.

Dans le cadre de l’affaire Alexandre Benalla, il a fourni plusieurs séquences vidéo sur la présence de l’ancien garde du corps d’Emmanuel Macron à la manifestation du 1er mai 2018 à Paris, le montrant notamment avec un talkie-walkie et un brassard « police ». Pas vraiment de quoi se faire aimer du pouvoir.

• Luc Peillon , Jacques Pezet


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