Café autogéré, voiliers solidaires... Rencontre avec les Sauvages de Caen

vendredi 22 mai 2020
par  onvaulxmieuxqueca
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Source : Reporterre
Café autogéré, voiliers solidaires... Rencontre avec les Sauvages de Caen
22 mai 2020 / Manon Salé (Silence)
Café autogéré, restaurant coopératif, découverte de la navigation… depuis 2012, l’association caennaise Bande de sauvages multiplie les « expériences » dans un esprit d’ouverture et de curiosité.

• Caen (Calvados)

Comment peut-on habiter à Caen sans avoir entendu parler de Bande de sauvages ?

Du fait de sa taille et de son programme, difficile de passer à côté de l’association ! Elle est surtout connue pour ses trois activités majeures (que les Sauvages appellent « expériences ») : le Café sauvage, Sauvages sur un plateau, et la Flotte sauvage. « On utilise le cadre juridique de l’association pour expérimenter des projets, explique Timothée, coprésident et également cofondateur de Bande de sauvages. Tous les projets ne marchent pas, mais on en tire du savoir à chaque fois. »

Le Café sauvage est un espace autogéré en centre-ville, fondé sur le bénévolat. Une foule d’activités y sont organisées quotidiennement : des petits déjeuners-concerts, de la danse, des cafés linguistiques, de la méditation, etc. Il y en a pour tous les goûts !

Sauvages sur un plateau est, lui, un restaurant coopératif, qui se situe dans un quartier populaire plus excentré, à la Grâce de Dieu. Là, pas d’autogestion : les salariés encadrent les bénévoles qui, avant de travailler, doivent être formé•es. Mais le fonctionnement reste très horizontal. Tout comme au café, de nombreuses activités sont proposées au restaurant : un à trois ateliers gratuits et un événement culturel par semaine.

« On voulait faire des trucs ensemble, et ne pas foutre en l’air la planète »

Enfin, la Flotte sauvage est constituée de deux voiliers.

L’association propose de faire découvrir aux curieu•ses la navigation à travers des sorties à la journée ou des croisières, et des ateliers participatifs. Les intéressé•es s’acquittent d’une cotisation annuelle ou d’un tarif conseillé par sortie, afin de participer à l’entretien des bateaux et aux frais portuaires.

À cela s’ajoutent d’autres activités, comme l’Amap sauvage, ou la Radio sauvage, actuellement en pause, en attendant que des personnes motivées reprennent les émissions.

Bande de sauvages possède également un terrain sur les bords de l’Orne, espace d’expérimentation en construction, ouvert à tout projet.

Par ailleurs, Bande de sauvages conseille et forme les personnes désirant se lancer dans des projets associatifs.

Par exemple, Caenpousse, un jardin partagé présent sur un des campus universitaires de Caen, ou l’école démocratique Yvonne Guégan ont vu le jour dans les locaux du Café sauvage.

Le restaurant coopératif Sauvage sur un plateau.

À l’origine, « ce sont des gens à Caen qui faisaient des trucs dans leur coin et qui, à un moment, ont eu l’idée de monter une association », raconte Timothée.

« On avait envie d’agir sur la société. » Pour Violaine, « les objectifs du développement durable présentés par l’Union européenne, on ne s’y retrouvait pas. On voulait faire des trucs ensemble, et ne pas foutre en l’air la planète. »

Le terme « sauvage » est inspiré en partie de l’œuvre de Masanobu Fukuoka, un des ancêtres de la permaculture [1].

Mais il renvoie également à un côté « incivilisé » : « C’est la part sauvage issue de la nature. Ça réfère au respect de la vie », dit Timothée. Bande de sauvages défend des valeurs de non-violence, d’entraide et de partage.

Il s’agit de mener un projet sociétal, sans pour autant lutter de manière frontale contre les normes instaurées. Ainsi l’association ne s’affiche pas d’un bord politique particulier. Les valeurs défendues par Bande de sauvages et le travail effectué pour les appliquer lui ont permis de recevoir l’agrément de jeunesse et d’éducation populaire.

La structure de l’association est pensée comme une multitude de cercles qui s’entrecroisent. Au centre, se trouve le conseil d’administration. Ce dernier est composé de 10 coprésident•es, élu•es pour un an par les membres de Bande de sauvages. « Le conseil se réunit tous les mois environ. Ensuite, il existe un comité de pilotage par expériences, qui tient ses propres réunions », dit Violaine. Ce comité décide notamment des ateliers et événements qui auront lieu dans les différentes expériences. La méthode privilégiée pour prendre une décision à Bande de sauvages ? Le consensus ! « On n’a utilisé le vote pour départager que deux fois en huit ans d’existence », sourit fièrement Timothée.

« On n’est fermé à rien, ni à une forme, ni à un lieu, ni à un type d’organisation interne »

Ces fondations permettent à l’association de s’adapter selon ses besoins et envies.

L’exemple du Café sauvage témoigne de cet état d’esprit : d’abord mobile, dans une caravane, il a élu domicile en centre-ville de Caen, avant de redevenir nomade, puis de s’installer près de l’Orne.

Cette année, le café va de nouveau déménager dans un autre lieu, au cœur de la ville. « On se permet une grande souplesse, dit Violaine. On ne s’y retrouvait plus, place du 36e Régiment d’infanterie, donc on déménage. »

Et Timothée d’ajouter : « Comme on n’a pas d’objectif de long terme, on est assez mobiles. Par conséquent, on n’est fermé à rien, ni à une forme, ni à un lieu, ni à un type d’organisation interne. »

Aujourd’hui, Bande de sauvages compte quatre salarié•es, dont deux en CDI, tou•tes rattaché•es au restaurant participatif.

Ils et elles ont pour mission d’assurer les tâches administratives, l’encadrement des bénévoles sur place, la communication et la continuité avec les partenaires.

Un à deux séminaires sont organisés par an pour les acti•ves qui le souhaitent, sur deux jours, afin de maintenir de la cohésion au sein de l’association.

Bande de sauvages est pensé de façon à ce que chacun•e puisse y trouver sa place, peu importe son âge, son origine, son bord politique ou encore son activité. Sauvages sur un plateau accueille plus de 200 bénévoles par an. Parmi eux, des migrant•es, des étudiant•es, des retraité•es, des personnes handicapées (le restaurant travaille par exemple avec le Centre de ressource de l’ouïe et de la parole à Caen, et avec des instituts médicaux), des chômeu•ses, des membres des squats de Caen, des personnes en reconversion.

À cela s’ajoutent les stagiaires, les volontaires en service civique et les personnes en travaux d’intérêt général. « On a un planning en libre disposition pour s’inscrire sur des créneaux de permanence : on ne sait pas à l’avance avec qui on va se retrouver ni qui est qui, explique Violaine. Donc, pas de stigmatisation ! »

Au restaurant Sauvage sur un plateau.

Au sein du café et du restaurant, les équipements répondent aux besoins d’une population très variée.

Au Café sauvage, on trouve une douche et une machine à laver à prix libre.

À Sauvages sur un plateau, les personnes peuvent profiter d’une boutique gratuite, espace de troc et de récupération de biens en tous genres (vêtements, jeux, chaussures, etc.).

Les tarifs proposés pour les boissons et les aliments sont soit libres, soit compris dans une fourchette, avec une indication du prix minimal et maximal. C’est le cas pour les repas du midi.

Afin de communiquer avec le plus grand nombre, l’association s’appuie notamment sur son site internet.

« Communiquer, c’est la base pour faire savoir aux gens comment on marche, dit Violaine. Par contre, on ne fait pas la course à la communication, on rend juste les informations disponibles. On n’a pas une démarche de promotion. » Le site est couplé avec des tracts et des programmes qui présentent Bande de sauvages et ses activités. Le reste, d’après Timothée, « c’est beaucoup du bouche-à-oreille, du réseau ».

Une plante qui s’adapte à son environnement et qui trouve son chemin malgré les normes sociétales et politiques

Aujourd’hui, l’association est connue et reconnue à Caen. Elle est très présente dans la vie de la ville en général. Elle a tissé des liens avec de nombreuses structures caennaises. Sauvages sur un plateau a des partenariats avec la maison d’arrêt de Caen, le musée des Beaux Arts, l’École nomade, le Comité régional d’étude pour la protection et l’aménagement de la nature, l’université de Caen-Normandie, Médecins du monde, ou encore la bibliothèque municipale.

Le restaurant est également très implanté dans la vie de son quartier. « Quand on est arrivé au restaurant en 2017, on nous a dit “attention, c’est un quartier prioritaire, donc sensible” » se rappelle Violaine. Alors, on a été rencontrer les gens sur place. On les a écoutés. On a été dans les réseaux associatifs locaux. De ce fait, on a de super liens dans le quartier. »

Financièrement, l’association tient la route. Sauvages sur un plateau est l’expérience qui génère le plus de revenus, mais cela ne suffit pas toujours à couvrir toutes les dépenses. Bande de sauvages s’appuie donc également sur des subventions publiques, qui financent environ 25 % de son activité.

Le reste est couvert par les différentes prestations rémunérées hors les murs, lors d’événements ponctuels (participation au festival Éclat(s) de rue à Caen, ciné-débats, etc.).

Violaine et Timothée comparent Bande de sauvages à une plante qui s’adapte à son environnement et qui trouve son chemin malgré les normes sociétales et politiques. « Mais là, conclut Timothée, on devient un bel arbuste, avec plein de branches ! »


[1] Masanobu Fukuoka est l’auteur de nombreuses œuvres sur la permaculture, dont La Révolution d’un seul brin de paille : Une introduction à l’agriculture sauvage (2005, Guy Trénadiel Éditeur). Selon lui, il est nécessaire de laisser faire la nature, sans chercher à la cadrer à tout prix. Cette pensée se ressent dans la philosophie de Bande de sauvages, qui souhaite garder une grande souplesse dans son organisation.


Lire aussi : À Troyes, le restaurant alternatif fait vivre la culture

Source : Reporterre
Café autogéré, voiliers solidaires... Rencontre avec les Sauvages de Caen
22 mai 2020 / Manon Salé (Silence)
Café autogéré, restaurant coopératif, découverte de la navigation… depuis 2012, l’association caennaise Bande de sauvages multiplie les « expériences » dans un esprit d’ouverture et de curiosité.
• Caen (Calvados)
Comment peut-on habiter à Caen sans avoir entendu parler de Bande de sauvages ? Du fait de sa taille et de son programme, difficile de passer à côté de l’association ! Elle est surtout connue pour ses trois activités majeures (que les Sauvages appellent « expériences ») : le Café sauvage, Sauvages sur un plateau, et la Flotte sauvage. « On utilise le cadre juridique de l’association pour expérimenter des projets, explique Timothée, coprésident et également cofondateur de Bande de sauvages. Tous les projets ne marchent pas, mais on en tire du savoir à chaque fois. »
Le Café sauvage est un espace autogéré en centre-ville, fondé sur le bénévolat. Une foule d’activités y sont organisées quotidiennement : des petits déjeuners-concerts, de la danse, des cafés linguistiques, de la méditation, etc. Il y en a pour tous les goûts !
Sauvages sur un plateau est, lui, un restaurant coopératif, qui se situe dans un quartier populaire plus excentré, à la Grâce de Dieu. Là, pas d’autogestion : les salariés encadrent les bénévoles qui, avant de travailler, doivent être formé•es. Mais le fonctionnement reste très horizontal. Tout comme au café, de nombreuses activités sont proposées au restaurant : un à trois ateliers gratuits et un événement culturel par semaine.
« On voulait faire des trucs ensemble, et ne pas foutre en l’air la planète »
Enfin, la Flotte sauvage est constituée de deux voiliers. L’association propose de faire découvrir aux curieu•ses la navigation à travers des sorties à la journée ou des croisières, et des ateliers participatifs. Les intéressé•es s’acquittent d’une cotisation annuelle ou d’un tarif conseillé par sortie, afin de participer à l’entretien des bateaux et aux frais portuaires.
À cela s’ajoutent d’autres activités, comme l’Amap sauvage, ou la Radio sauvage, actuellement en pause, en attendant que des personnes motivées reprennent les émissions. Bande de sauvages possède également un terrain sur les bords de l’Orne, espace d’expérimentation en construction, ouvert à tout projet. Par ailleurs, Bande de sauvages conseille et forme les personnes désirant se lancer dans des projets associatifs. Par exemple, Caenpousse, un jardin partagé présent sur un des campus universitaires de Caen, ou l’école démocratique Yvonne Guégan ont vu le jour dans les locaux du Café sauvage.

Le restaurant coopératif Sauvage sur un plateau.
À l’origine, « ce sont des gens à Caen qui faisaient des trucs dans leur coin et qui, à un moment, ont eu l’idée de monter une association », raconte Timothée. « On avait envie d’agir sur la société. » Pour Violaine, « les objectifs du développement durable présentés par l’Union européenne, on ne s’y retrouvait pas. On voulait faire des trucs ensemble, et ne pas foutre en l’air la planète. » Le terme « sauvage » est inspiré en partie de l’œuvre de Masanobu Fukuoka, un des ancêtres de la permaculture [1]. Mais il renvoie également à un côté « incivilisé » : « C’est la part sauvage issue de la nature. Ça réfère au respect de la vie », dit Timothée. Bande de sauvages défend des valeurs de non-violence, d’entraide et de partage. Il s’agit de mener un projet sociétal, sans pour autant lutter de manière frontale contre les normes instaurées. Ainsi l’association ne s’affiche pas d’un bord politique particulier. Les valeurs défendues par Bande de sauvages et le travail effectué pour les appliquer lui ont permis de recevoir l’agrément de jeunesse et d’éducation populaire.
La structure de l’association est pensée comme une multitude de cercles qui s’entrecroisent. Au centre, se trouve le conseil d’administration. Ce dernier est composé de 10 coprésident•es, élu•es pour un an par les membres de Bande de sauvages. « Le conseil se réunit tous les mois environ. Ensuite, il existe un comité de pilotage par expériences, qui tient ses propres réunions », dit Violaine. Ce comité décide notamment des ateliers et événements qui auront lieu dans les différentes expériences. La méthode privilégiée pour prendre une décision à Bande de sauvages ? Le consensus ! « On n’a utilisé le vote pour départager que deux fois en huit ans d’existence », sourit fièrement Timothée.
« On n’est fermé à rien, ni à une forme, ni à un lieu, ni à un type d’organisation interne »
Ces fondations permettent à l’association de s’adapter selon ses besoins et envies. L’exemple du Café sauvage témoigne de cet état d’esprit : d’abord mobile, dans une caravane, il a élu domicile en centre-ville de Caen, avant de redevenir nomade, puis de s’installer près de l’Orne. Cette année, le café va de nouveau déménager dans un autre lieu, au cœur de la ville. « On se permet une grande souplesse, dit Violaine. On ne s’y retrouvait plus, place du 36e Régiment d’infanterie, donc on déménage. » Et Timothée d’ajouter : « Comme on n’a pas d’objectif de long terme, on est assez mobiles. Par conséquent, on n’est fermé à rien, ni à une forme, ni à un lieu, ni à un type d’organisation interne. » Aujourd’hui, Bande de sauvages compte quatre salarié•es, dont deux en CDI, tou•tes rattaché•es au restaurant participatif. Ils et elles ont pour mission d’assurer les tâches administratives, l’encadrement des bénévoles sur place, la communication et la continuité avec les partenaires. Un à deux séminaires sont organisés par an pour les acti•ves qui le souhaitent, sur deux jours, afin de maintenir de la cohésion au sein de l’association.
Bande de sauvages est pensé de façon à ce que chacun•e puisse y trouver sa place, peu importe son âge, son origine, son bord politique ou encore son activité. Sauvages sur un plateau accueille plus de 200 bénévoles par an. Parmi eux, des migrant•es, des étudiant•es, des retraité•es, des personnes handicapées (le restaurant travaille par exemple avec le Centre de ressource de l’ouïe et de la parole à Caen, et avec des instituts médicaux), des chômeu•ses, des membres des squats de Caen, des personnes en reconversion. À cela s’ajoutent les stagiaires, les volontaires en service civique et les personnes en travaux d’intérêt général. « On a un planning en libre disposition pour s’inscrire sur des créneaux de permanence : on ne sait pas à l’avance avec qui on va se retrouver ni qui est qui, explique Violaine. Donc, pas de stigmatisation ! »

Au restaurant Sauvage sur un plateau.
Au sein du café et du restaurant, les équipements répondent aux besoins d’une population très variée. Au Café sauvage, on trouve une douche et une machine à laver à prix libre. À Sauvages sur un plateau, les personnes peuvent profiter d’une boutique gratuite, espace de troc et de récupération de biens en tous genres (vêtements, jeux, chaussures, etc.). Les tarifs proposés pour les boissons et les aliments sont soit libres, soit compris dans une fourchette, avec une indication du prix minimal et maximal. C’est le cas pour les repas du midi.
Afin de communiquer avec le plus grand nombre, l’association s’appuie notamment sur son site internet. « Communiquer, c’est la base pour faire savoir aux gens comment on marche, dit Violaine. Par contre, on ne fait pas la course à la communication, on rend juste les informations disponibles. On n’a pas une démarche de promotion. » Le site est couplé avec des tracts et des programmes qui présentent Bande de sauvages et ses activités. Le reste, d’après Timothée, « c’est beaucoup du bouche-à-oreille, du réseau ».
Une plante qui s’adapte à son environnement et qui trouve son chemin malgré les normes sociétales et politiques
Aujourd’hui, l’association est connue et reconnue à Caen. Elle est très présente dans la vie de la ville en général. Elle a tissé des liens avec de nombreuses structures caennaises. Sauvages sur un plateau a des partenariats avec la maison d’arrêt de Caen, le musée des Beaux Arts, l’École nomade, le Comité régional d’étude pour la protection et l’aménagement de la nature, l’université de Caen-Normandie, Médecins du monde, ou encore la bibliothèque municipale.
Le restaurant est également très implanté dans la vie de son quartier. « Quand on est arrivé au restaurant en 2017, on nous a dit “attention, c’est un quartier prioritaire, donc sensible” » se rappelle Violaine. Alors, on a été rencontrer les gens sur place. On les a écoutés. On a été dans les réseaux associatifs locaux. De ce fait, on a de super liens dans le quartier. »
Financièrement, l’association tient la route. Sauvages sur un plateau est l’expérience qui génère le plus de revenus, mais cela ne suffit pas toujours à couvrir toutes les dépenses. Bande de sauvages s’appuie donc également sur des subventions publiques, qui financent environ 25 % de son activité. Le reste est couvert par les différentes prestations rémunérées hors les murs, lors d’événements ponctuels (participation au festival Éclat(s) de rue à Caen, ciné-débats, etc.). Violaine et Timothée comparent Bande de sauvages à une plante qui s’adapte à son environnement et qui trouve son chemin malgré les normes sociétales et politiques. « Mais là, conclut Timothée, on devient un bel arbuste, avec plein de branches ! »


[1] Masanobu Fukuoka est l’auteur de nombreuses œuvres sur la permaculture, dont La Révolution d’un seul brin de paille : Une introduction à l’agriculture sauvage (2005, Guy Trénadiel Éditeur). Selon lui, il est nécessaire de laisser faire la nature, sans chercher à la cadrer à tout prix. Cette pensée se ressent dans la philosophie de Bande de sauvages, qui souhaite garder une grande souplesse dans son organisation.


Lire aussi : À Troyes, le restaurant alternatif fait vivre la culture
https://reporterre.net/A-Troyes-le-restaurant-alternatif-fait-vivre-la-culture


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