Crise à la frontière entre le Bélarus et la Pologne (Fil d’actu) – Vers un état d’urgence. 1er septembre – Des militants enchaînés à Wrocław en solidarité avec les Afghans
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Source : Le courrier d’Europe centrale (accès libre)
Crise à la frontière entre le Bélarus et la Pologne (Fil d’actu) – Vers un état d’urgence
1 septembre 2021 par La Rédaction | Pays : Bélarus, Pologne
De plus en plus de réfugiés en provenance du Moyen-Orient et d’Asie centrale tentent d’entrer dans l’Union européenne par la frontière entre le Bélarus et la Pologne. Intransigeante, Varsovie dresse une clôture de barbelés et accuse le régime d’Alexandre Loukachenko d’instrumentaliser la situation.
Les gardes-frontières polonais ont rapporté plus de « 3000 tentatives d’entrée irrégulière sur le territoire polonais » par la frontière biélorusse, hors points de passage frontalier autorités, depuis le début du mois d’août, soit plus de dix fois plus que les années précédentes sur la même période.
Le gouvernement a déployé près de 2000 soldats (1800 au 26 août) pour prêter main-forte aux gardes-frontière de la région de Podlachie, entrepris la pose d’une clôture de barbelés de 2,5 mètres de hauteur et rédigé une circulaire donnant un vernis de légalité aux pratiques de retours sommaires (ou « pushbacks ») dont les gardes-frontières se rendraient coupables, aux dires de nombreuses associations actives sur le terrain.
Les tensions se cristallisent autour d’un petit groupe de 32 réfugiés afghans, présent depuis trois semaines à Usnarz Górny sur la frontière. La santé de plusieurs d’entre eux inspire des inquiétudes.
La semaine dernière, la Cour européenne des droits de l’homme a ordonné à la Pologne de leur fournir une assistance sanitaire immédiat, mais le gouvernement polonais s’y refuse, expliquant que le groupe se trouve du côté biélorusse de la démarcation frontalière. Les gardes-frontières et les militaires présents sur zone empêchent des militants humanitaires, des députés de l’opposition et des médecins d’entrer en contact avec les réfugiés et ne permettent pas non plus le transfert d’eau ou de médicaments, selon Gazeta Wyborcza.
1er septembre – Des militants enchaînés à Wrocław
A Wrocław, en Basse-Silésie, des militants manifestent depuis le mardi 31 août à midi devant le bureau provincial de la voïvodie de Basse-Silésie. Ils ont monté des tentes et se sont enchaînés à une balustrade pour faire entendre une unique revendication : qu’une assistance médicale soit apportée aux réfugiés afghans qui séjournent à la frontière polono-biélorusse depuis plus de trois semaines.
31 août – Vers un état d’urgence à la frontière orientale de la Pologne
Le gouvernement polonais a demandé au président de proclamer un état d’urgence dans les régions frontalières avec la Biélorussie. Il couvrirait 115 localités de la voïvodie de Podlachie et 68 de la voïvodie de Lublin et serait en vigueur pendant 30 jours.
Des militants d’associations polonaises qui tentent de venir en aide aux réfugiés dénoncent une mesure destinée à les priver d’accès à l’espace frontalier et aux réfugiés. Ils y voient aussi une manœuvre destinée à dissimuler aux médias les pratiques de « pushback » consistant à expulser manu militari les migrants sans leur permettre de faire valoir leur droit à l’asile.
30 août – état des lieux des tensions migratoires à la frontière entre le Bélarus et la Pologne
Quels sont les chiffres ?
Quelles sont les mesures prises par le gouvernement polonais ?
Quels sont les termes du débat en Pologne ? Lisez l’article questions/réponses d’un de nos correspondants à Varsovie.
Michnik : Quand j’entends le langage du mépris pour les réfugiés, j’ai honte pour mon pays
Source : gazeta wyborcza
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