Cérémonie du 8 octobre 2016 en hommage à Alfred Benjamin et aux résistants allemands et autrichiens contre le nazisme.

mercredi 19 octobre 2016
par  onvaulxmieuxqueca
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Un message de Gilles Perrault à l’AFMD 69, qui résume bien l’ambiance et le sens de cette cérémonie.

AFMD du Rhône : cérémonie de rénovation de la tombe d’Alfred Benjamin anti nazi Allemand

Cher Président et Ami,

Merci mille fois d’avoir eu la pensée de me faire parvenir ces textes et ces photos qui me permettent de vivre cette belle cérémonie.

J’ai particulièrement apprécié votre discours, très fort et très émouvant, qui ressuscitait pour nous la figure de Benjamin et celle de sa camarade et épouse Dora Schaul, que j’ai eu l’honneur de rencontrer après la guerre. J’ai apprécié aussi l’allocution de la consule d’Allemagne, d’une grande dignité. Ce fut sans aucun doute une magnifique cérémonie et il est réconfortant de savoir que, dans la France d’aujourd’hui, traversée par tant de courants maléfiques, une réunion de cette qualité et de cette signification politique ait pu se tenir.

Vous en avez été l’initiateur et l’artisan : nous vous en devons tous beaucoup de gratitude.

Permettez-moi de vous exprimer, cher Président et Ami, mes sentiments fraternels

Gilles Perrault

Cérémonie du 8 octobre 2016 en hommage à Alfred Benjamin et aux résistants allemands et autrichiens contre le nazisme.

Une quarantaine de personnes ont participé à cette cérémonie émouvante et rempli de symboles.

Le maitre de cérémonie était Roger Gay, les intervenants, l’AFMD du Rhône, le député/maire de Caluire, la consule d’Allemagne, le maire de Quincieux une délégation du PCF.

Les chants et lectures l’ont été Interprétés par Blandine Bonjour (Valprivas Haute Loire) et Grégory Perrève (St Etienne) …dans l’assistance un représentant des rassemblements du Plateau des Glières représentant le résistant et déporté Walter Bassan*.

*Walter, retour en résistance est un film documentaire français de Gilles Perret sorti le 4 novembre 2009

Intervention de Roland BEAULAYGUE président de l’AFMD du Rhône.

Monsieur le député,
Madame la consule d’Allemagne,
Monsieur le maire,
Mesdames et messieurs les représentants des associations d’anciens combattants, Résistants et Déportés,
Mesdames, messieurs,

Nous sommes réunis aujourd’hui pour la cérémonie de la rénovation de la tombe d’Alfred Benjamin anti nazi Allemand tombé en mission en 1942 en Haute-Savoie.

La tombe n’était plus entretenue, elle avait besoin d’être restaurée. La précédente municipalité nous avait indiqué que le tombe serait conservée à charge pour nous de l’entretenir. La nouvelle municipalité nous a elle aussi accordé son soutien. Nous avons donc lancé une souscription pour financer les travaux de rénovation. Cette souscription a été soutenue financièrement par l’Association des Rescapés de Montluc (ARM), l’Association Nationale des Anciens Combattants et Ami-e-s de la Résistance du Rhône et de Haute-Savoie (ANACR), l’Amicale Auvergne-Rhône-Alpes du camp de Neuengamme, les Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation (AFMD) du Rhône et de la Haute-Savoie, les éclaireurs de France du groupe Jean Bart de Villeurbanne et bien sûr des adhérents et des sympathisants de ces associations.

Il y avait pendant la guerre, dans la région lyonnaise, environ 70 combattants anti nazis Allemands et Autrichiens.

La ville de Nîmes a été libérée par un maquis Allemand des Cévennes, un des premiers crée en France.

Enfin notre ami Maurice Luya, aujourd’hui disparu, a été enrôlé par un résistant Hongrois et le maniement des armes lui a été enseigné par un résistant Allemand.

Vous comprendrez pourquoi nous tenons à ce que cette tombe ne soit pas oubliée. Je voudrai maintenant vous parler d’Alfred Benjamin.

Alfred Benjamin est né le 8 janvier 1911 à Elberfeld près de Wuppertal en Allemagne.
Juif communiste, il avait donc tous les défauts aux yeux des nazis. Il était employé de banque. Il se réfugie fin 1933 à Amsterdam après un internement concentrationnaire aux camps d’Esterwegen et de Lichtenburg.

Il y rencontre Dora Davidsohn, juive née le 21 septembre 1913 à Berlin. A la suite de la promulgation des lois raciales elle perdit son poste de fonctionnaire dans une école d’Essen et se réfugia elle aussi à Amsterdam à la fin de l’année 1933. Toute sa famille sera exterminée au camp de Maidanek.

Le Parti Communiste allemand envoi Benjamin à Paris où le couple s’installe fin 1934. Ils arrivent dans le 5ème arrondissement, s’installent dans un « hôtel » de la rue de Bièvre. Alfred Benjamin surnommé Benn devint le rédacteur de la revue communiste « Le trait d’union » qui parut jusqu’au début de la guerre et avait pour objectif de créer des liens entre les réfugiés allemands antifascistes et la population française. Dora devint une sympathisante du Parti Communiste et prit part à la diffusion d’information sur les agissements du III ème Reich. Dora et Benn suivent dans la presse allemande la montée de la répression, lisent les comptes rendus des procès.

Ils militent beaucoup, tirant des tracts pour informer les syndicalistes français sur l’évolution de la situation outre-Rhin. Tous deux agissent aussi au sein du comité d’action pour la libération d’Ernst Thaëlmann, le secrétaire du Parti Communiste allemand. Ce comité a le soutien des écrivains français André Malraux et André Gide. Dora collecte de l’argent. Le couple fréquente la Bibliothèque libre allemande du boulevard Arago, ils visitent les musées.

En septembre 1935 Alfred Benjamin est arrêté place de la République, jeté en prison, puis expulsé aux Pays-Bas (ou Espagne ?) pour avoir, « dans l’enceinte de la Bourse du travail », appelé à la solidarité en faveur d’un responsable du Syndicat des transports berlinois, Alfred Kayser, arrêté par la Gestapo et menacé de mort.

Il reviendra bien vite en France avec de faux papiers.

Avant l’invasion de la France Dora et Benn ont des difficultés à obtenir un titre de séjour, un permis de travail ou un titre de réfugié politique, ils sont pratiquement clandestins.

Dora faisait des ménages, gardait des enfants, faisait la dactylo pour les écrivains allemands. Grâce au Secours Rouge International ils obtiennent 5 francs par jour ce qui leur permet de payer leur loyer. Dora et Benn vivent ainsi entre 1935 et 1939.

Frappés par la législation mise en place par le gouvernement Daladier en novembre 1938 concernant les étrangers, sur les conseils du Parti Communiste Français le couple se déclare à la Préfecture de Paris pour ne pas être confondu avec les nazis.

A partir de septembre 1939 les ressortissants des pays ennemis sont jugés indésirables.

Dora et Benn sont arrêtés. A partir du décret de novembre 1939, tous les étrangers sont considérés d’office comme « dangereux ou au moins suspects » et les communistes sont carrément classés « ennemis ». Vingt à vingt-cinq mille Allemands sont ainsi arrêtés, regroupés au stade de Colombes et envoyés dans les camps français.

Benn et la plus part des Allemands sont envoyés au camp du Vernet en Ariège.

Dora est d’abord incarcérée à la prison de la Petite Roquette. Dora et une centaine de femmes arrivent dans la nuit du 17 au 18 octobre 1939 au camp de Rieucros en Lozère. C’est le premier convoi de femmes pour ce camp. Dora est logée dans la baraque 5.

Dora et Benn se trouvent dans une situation ubuesque : ceux que les autorités françaises jugeaient dangereux, ce n’était pas les nazis mais les antifascistes et surtout les communistes.

Benn quitte le camp du Vernet pour devenir prestataire au camp de St-Antoine près d’Albi, il est ensuite incorporé dans le 321ème groupe de travailleurs étrangers à Chaunac distant de quelques kilomètres de Rieucros.

Dora a réussi à avoir des nouvelles de Benn. Grâce au soutien d’Henri Bourillon maire de Mende et responsable d’un réseau de résistance en Lozère, ils obtiennent l’autorisation de se marier. Le mariage est célébré le 22 février 1941 par l’adjoint au maire de Mende, Georges Bon. Ils ont pour témoins deux internées du camp de Rieucros : Paula Kopp et Marie Wetterer. Benn peut désormais venir voir son épouse chaque semaine.

Le camp de Rieucros est transféré le 13 février 1942 à Brens dans le Tarn. Dora réussi à s’évader le 14 juillet 1942 bénéficiant de l’inattention des gardiens ivres qui célèbrent la fête nationale, échappant ainsi, de peu à la déportation. A peine un mois plus tard, les Allemandes et les Polonaises juives du camp sont déportées, Dora était la deuxième sur la liste. Elle rejoint Toulouse et arrive à Lyon un mois après son évasion et s’engage dans l’organisation de résistance, le TA (Travail Allemand) réseau antinazi allemand crée au sein du PCF en août 1941.

Alfred Benjamin s’évade de Chanac en août 1942 et gagne également Lyon. Ni Dora ni Benn ne savent être dans la même ville. Ils ne se reverront plus. Trois mois plus tard on retrouve le corps de Benn en Haute-Savoie près de la frontière suisse. Sa mort ne sera jamais élucidée, il semble selon certaines sources qu’il tentait d’échapper à un collaborateur Français.

Sans doute est-il mort accidentellement en essayant de passer la frontière. Il sera inhumé dans la commune de Dagneux dans l’Ain, auprès d’Allemands. Après la guerre, Dora qui avait épousé Hans Schaul, ne voulait pas que Benn soit enterré auprès d’Allemands dont elle ne savait rien et qui pouvaient être nazis. Elle demanda à d’anciens rescapés du camp de Mauthausen : Emile Valley et Georges Bernard de trouver une autre sépulture. Le maire de Quincieux dans le Rhône, Maurice Plaisantin, ancien résistant interné à la prison de Montluc à Lyon et déporté au camp de Mauthausen accepta d’accueillir la dépouille de Benn dans le cimetière communal où il repose depuis le 1er février 1971 suite à une décision du Ministère des anciens combattants et victimes de guerre.

Dora Schaul avait bien raison de se méfier.

Après la Libération, plusieurs Allemands nazis avaient été inhumés au cimetière de Dagneux dont Hugo Geisler chef du SD de la Gestapo de Vichy tué le 12 juin 1944 à Murat dans le Cantal.

Nous souhaitons que cette tombe soit aussi le symbole de la solidarité et la fraternité des résistants Français, Allemands et étrangers qui ont lutté sur notre sol contre le régime nazi.

N’oublions pas ces jeunes.

Ils étaient espagnols, réfugiés de la guerre civile, Ils étaient allemands, autrichiens, hollandais, belges, alsaciens et avaient fui Ie régime nazi, ils furent emprisonnés, déportés ou tués au combat. Ils étaient juifs français et étrangers, ils furent exterminés à Auschwitz et dans les camps d’extermination.

N’oublions pas non plus ceux qui se sont opposé au régime nazi en Allemagne même, je pense au réseau étudiant de la rose blanche, dont un texte vous sera lu dans un instant et aussi Carl Von Ossietzky prix Nobel de la paix 1935, interné dans le camp de concentration d’Esterwegen où était incarcéré Alfred Benjamin.

N’oublions pas !


"Chant des marais" en français et en allemand. Chanson écrite en 1933 dans un camp de concentration. Cette chanson devient le Chant des déportés


Lecture de Jean Curial, président de l’Amicale Auvergne-Rhône-Alpes de Neuengamme

Article paru dans le magazine « Neues Deutschland » du 5-10-2016, concernant la cérémonie de la rénovation de la tombe d’Alfred Benjamin le 8 octobre 2016 à Quincieux.

Célébration en France

Hommage à un communiste

Ce samedi, à l’occasion de l’inauguration de sa tombe suite à une restauration, le souvenir d’Alfred Benjamin, communiste et antifasciste allemand, va resurgir.
Emprisonné en mars 1933 par les nazis, celui-ci séjourna dans les camps de concentration d’Ulmer Höhe et Esterwegen.
Après avoir été relâché, il fût actif en tant qu’antifasciste aux Pays-Bas et en France.

Au début de la deuxième guerre mondiale, alors qu’il fût envoyé en camp d’internement en tant qu’"étranger hostile", il pût quand même se marier avec la partenaire Dora Davidson.

En aout 42, il s’échappa de son camp de travail à Chanac et mourût dans sa tentative de passer la frontière en Suisse. Dora Benjamin (plus tard Dora Schaul) fût membre de la résistance.

Son plus gros mérite fût d’être à l’origine de la rédaction d’une liste de tous les membres de la Gestapo à Lyon, sur laquelle figura le nom de Klaus Barbie pour la première fois. Cette liste fut publiée par la BBC en 1942.

Bien que l’hommage en France d’un antifasciste allemand, qui plus est communiste n’est pas courant, son fils Peter Schaul, 71 ans, salue l’hommage à venir : (citation) " alors que partout en Europe les forces s’activent à attiser le dénigrement, la haine et la discorde, provoquant ainsi un danger de renforcement du fascisme (...) Il est agréable de savoir qu’un homme tel qu’ Alfred Benjamin, qui a payé son engagement de sa vie, n’est pas oublié chez notre voisin."

Lettre de Peter Schaul, fils de Dora Schaul, pour la cérémonie de rénovation de la tombe d’Alfred Benjamin le 8 octobre 2016 à Quincieux.

Alfred Benjamin, surnommé Benn, était le grand amour de ma mère Dora. Ils se rencontrèrent à Amsterdam et rejoignirent Paris pour fuir le nazisme.

Ma mère admirait sa nature calme et aimable, ainsi que son savoir et son courage.
Tous les deux furent envoyés en tant qu’"étrangers hostiles" dans des camps d’internement dans le sud de la France.

Sur place ils purent encore se marier à Mende avec l’aide du maire, mais ils n’eurent aucun futur commun.

Benn et Dora convinrent de s’échapper de leurs camps respectifs et de se retrouver dans un lieu convenu. Mais cela ne fut jamais le cas.

Benn mourut suite à un accident dans les alpes.

Dora pu rejoindre la résistance à Lyon après sa fuite en y rendant de grands services.
Pour cela la commune française de Brens lui a rendu hommage en 2006. Elle renomma la rue menant au camp d’internement en "Route Dora Schaul "
Les anciens résistants qui se rappellent d’Alfred Benjamin le décrivent comme un homme patient et plein d’attention, et ayant un savoir encyclopédique.

Mon cher Jean Curial, c’est avec une grande joie que j’ai appris qu’il y a une initiative visant à garder le souvenir d’Alfred Benjamin vivant. La célébration d’un résistant communiste qui se battait contre le fascisme, alors que ces derniers temps partout en Europe les forces s’activent à attiser le dénigrement, la haine et la discorde, provoquant ainsi un danger de renforcement du fascisme, est certainement un événement notable.

D’autant plus dans un pays comme la France qui a particulièrement souffert sous le pouvoir de l’occupant allemand.

Il est agréable (bon) de savoir qu’un homme tel qu’Alfred Benjamin, qui a payé son engagement de sa vie, ne soit pas oublié.

Pour l’initiative de garder sa tombe honorée, je vous suis très reconnaissant.
Alfred (Benn) Benjamin était un combattant contre l’exploitation et pour l’humanité et la justice. Je regarde (j’observe) le présent et je vois qu’il s’agit toujours encore de se rapprocher de ces idéaux.

Je suis fier de porter Benn en tant que deuxième prénom. C’est ma mère Dora qui me l’a donné à la naissance. Je me suis toujours senti responsable vis à vis de cela. Je souhaite à votre fondation de continuer d’avoir des alliés engagés et je me sens très lié à vous par la pensée.


Intervention de Madame Dorothee Heidorn, consule d’Allemagne.

Cérémonie pour la rénovation de la tombe d’Alfred Benjamin
Samedi 8 Octobre 2016 10h30
Cimetière de Quincieux

Monsieur le Député,
Monsieur le Maire,
Monsieur le Président de l’Association Nationale des Anciens Combattants de la Résistance du Rhône,
Monsieur le Président des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation du Rhône,
Monsieur le Président de l’Association des Rescapés de Montluc,
Monsieur le Président des Anciens Combattants de Quincieux,
Mesdames et Messieurs,

Je voudrais tout d’abord remercier celles et ceux qui ont contribué à l’organisation de cette cérémonie. La restauration de la tombe d’Alfred Benjamin, allemand antifasciste victime du nazisme, est un symbole fort de l’Histoire unissant nos deux pays, La France et l’Allemagne.

Après être passé par la Hollande pour fuir l’Allemagne nazie, la vie d’Alfred Benjamin s’est arrêtée brutalement à l’âge de 31 ans en Haute-Savoie, un jour de septembre 1942, alors qu’il était sur le chemin de la Suisse pour y trouver asile.

Votre présence aujourd’hui honore non seulement la mémoire d’un allemand persécuté pour ses convictions politiques et religieuses, mais également la mémoire de tous ceux qui, au cours de ces terribles années, se sont opposés et sont tombés sous la brutalité et l’aveuglement du régime nazi.

En septembre dernier, sur invitation du sénateur-maire de Lyon, j’ai assisté aux commémorations de la Libération de Lyon, théâtre de nombreuses atrocités commises par les nazis sous Klaus Barbie.

Le fait d’assister, en tant qu’allemande, à une commémoration de la fin d’un conflit causé par l’Allemagne, prouve bien que la réconciliation est possible grâce à un profond travail de mémoire.

Il est très important pour le consulat général d’Allemagne de s’investir et de poursuivre les efforts entrepris afin de préserver l’Europe et nos pays de la barbarie de la guerre.

Et cela passe également par un soutien des institutions et associations qui œuvrent pour la mémoire des victimes.

Je pense au mémorial de Montluc, ou encore à la maison d’Izieu qui, grâce aux efforts conjugués de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, l’association de la Maison d’izieu ainsi que le gouvernement allemand, permet notamment aux jeunes générations de se sensibiliser à notre Histoire commune.

L’Europe et son couple franco-allemand se trouvent aujourd’hui devant de grands défis : l’afflux de réfugiés en Europe, le Brexit ou encore le développement de mouvements d’extrême-droite. J’espère sincèrement que nos deux peuples vont continuer à travailler en étroite coopération et en totale confiance pour surmonter cette crise, tant au niveau de l’État, que des sociétés civiles.

Mesdames et messieurs, vous qui êtes aujourd’hui présents à Quincieux, vous êtes les témoins et les acteurs de cette amitié.

Grâce à votre aide, nous construirons ensemble un futur où la paix, l’espoir et l’amitié accompagneront nos enfants.

[Saluons la mémoire de tous ceux qui ont donné leur vie pour un idéal que nous partageons tous et qui nous accompagnera pour l’avenir. |

Merci de votre attention.

http://www.allemagne.diplo.de/Vertretung/frankreich/fr/04-07-consulats/05-gk-lyon/06-archiv/2016/quincieux.html


Un extrait d’un poème de Rameclocher (Marcel Roche, résistant /déporté), lu par Blandine Bonjour.

Si aujourd’hui je suis ici
Si aujourd’hui je suis ici
Souvent rêveur, la tête ailleurs
Toujours luttant pour le bonheur
Marqué dans ma chair pour la vie
De toute l’horreur des camps nazis
Je le dois à tous les petit gars de vingt ans
Aux francs-tireurs, aux partisans
A tous qui part le monde
On versé leur sang
Pour chasser la bête immonde
Qui rêvait de dominer le monde
Si aujourd’hui je suis ici
Avec ce qu’il reste de rescapés
Je dois à la fraternité, à la solidarité
Sans elles je ne serai plus ici.
Si aujourd’hui je suis ici
Au jeune, je leur dis :
Un peu partout sur notre planète
Les nazis redressent la tête
Souvenez-vous de ce qu’ils ont fait
Car si un jour ils revenaient
C’est donc que l’on aurait trahi
Tous ceux qui par eux ont péri.
Si aujourd’hui je suis ici
Avec mes deux bras, mes deux jambes
J’ai une pensée pour cette jeune allemande
Qui au risque de sa vie
A soigné ma main blessée
Sans elle, je partais en fumée.
Tous les allemands n’étaient pas des nazis.

21 mai 1972


Intervention du PCF


Un extrait de la chanson LA ROSE BLANCHE, lu par Blandine Bonjour et Grégory Perrève.

Je sais que le jour viendra où le vent se lèvera
Et nous serons des milliers
La nuit vous étranglera
Et sur vos corps allongés
Les roses viendront pousser

Vous vous souviendrez de moi au moment de votre souffle dernier
Vous vous souviendrez du jour où vous avez mis ma tête à couper
Vous vous souviendrez peut-être mais le monde vous aura vite oubliés
Car, il se souviendra de nous si l’histoire ne nous a pas effacés

Je ne suis plus là pour témoigner
Mais les roses blanches ont poussé

Mickey 3D

Cette chanson de Mickaël Furnon (du groupe stéphanois Mickey 3D) entend rendre hommage au groupe de résistants allemands fondé par des étudiants de Munich durant la Seconde guerre mondiale, et dont les activités principalement écrites visaient à discréditer le parti nazi et la politique menée par Hitler. Elle est plus particulièrement destinée à rappeler le souvenir de Sophie Scholl, sœur du fondateur de la Rose Blanche Hans Scholl, tous les deux exécutés avec Christoph Probst en février 1943 après avoir été jugés par le tribunal du peuple pour « trahison ». Avant d’être guillotinée, Sophie avait notamment déclaré : « Ce que nous avons dit et écrit, beaucoup le pensent. Mais ils n’osent pas l’exprimer ».


Intervention du député du Rhône.


Intervention du député du Rhône.


Chanson " quand les homme vivront d’amour" Interprétés par Blandine Bonjour et Grégory Perrève.


SAMEDI 8 OCTOBRE 2016 à 10h30, au cimetière de Quincieux
Cérémonie de la restauration de la tombe d’Alfred Benjamin, allemand antifasciste victime du nazisme,

Appel à une souscription pour la remise en état de la tombe d’Alfred Benjamin
Allemand antifasciste victime du nazisme.

Cette tombe se trouve dans le cimetière de Quincieux, à la suite d’une belle histoire de solidarité et de mémoire de résistants et déportés français envers Alfred Benjamin et à travers lui en hommage aux Résistants allemands et autrichiens.
C’est la seule trace dans la région lyonnaise que nous connaissons marquant la présence active de ces Allemands et d’Autrichiens dans la Résistance française contre les nazis et les collaborateurs.
De cette tombe nous voulons qu’elle soit le symbole dans notre région des résistances Allemandes et Autrichiennes contre Hitler, aussi bien en France qu’en Allemagne.
AFMD 69
Les Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.


Documents joints

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