IRAK : quatre syndicalistes du GFIW en prison et sans jugement pour avoir participer à des manifestations régulières, La Place Tahrir à Bagdad, pour réclamer des droits pour les travailleurs, de l’emploi, des services publics.

mardi 7 juin 2011
par  onvaulxmieuxqueca
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Les manifestations de ce wee-kend dans la Place Tahrir

Communiqué de ICEM
Fédération internationale des syndicats de travailleurs de la chimie, de l’énergie, des mines et des industries diverses

L’Irak ne relâche toujours pas le leader du GFIW, ni les autres comme promis

Les forces de sécurité en Iraq détiennent toujours Jihad Jalil, âgé de 27 ans et leader du syndicat des mécaniciens et peintres faisant partie de la GFIW (Fédération générale des travailleurs iraquiens), elle-même affilié à l’ICEM. Jalil et trois autres jeunes militants sont retenus au centre de détention de l’aéroport Al Muthana depuis qu’ils ont été interceptés alors qu’il se rendaient à une manifestation sur la Place Tahrir de Bagdad le 27 mars

A la fin de la semaine, les autorités iraquiennes avaient promis la libération des quatre dans les 24 heures, mais au 5 juin, leur remise en liberté attendue et leur jugement ne se sont encore jamais matérialisés. Dans un communiqué publié hier, la GFIW a indiqué que ni leurs familles ni leurs avocats n’avaient été autorisés à leur rendre visite à Al Muthana.

Les quatre détenus, Jalil et les étudiants Ahmed Alaa al Baghdaddi, Moyaid Fasil al Taib et Ali Abdul-Khaliq, ont été à l’origine accusés d’incitation à la violence. Mais ces accusations ont été retirées et de nouvelles charges ont été retenues, les accusant d’avoir porté de fausses identités.

La Place Tahrir, qui se situe près la Zone Verte au centre de Bagdad, est devenue le lieu de prédilection des manifestations régulières pour réclamer des droits pour les travailleurs, de l’emploi, des services publics de base et pour protester contre la corruption du gouvernement.
L’ICEM est d’avis que le gouvernement de Nouri Al-Maliki a accru la répression contre les syndicats, sapant ainsi l’espoir de voir une société stable et sûre prendre racine par le biais d’institutions démocratiques telles que les syndicats.

L’ICEM pointe également du doigt l’éloignement de leaders syndicaux de leurs lieux de travail habituel avec le seul but de les exclure de lieux où se développe le militantisme dans des entreprises.
Fin mai, c’est ce qui est arrivé à Jamal Abdul-Jabbar Akram, le président du Syndicat GFIW du Pétrole et du Gaz de Kirkuk. Son seul crime est d’avoir organisé un arrêt de travail en faveur des travailleurs sous-traitants de la compagnie pétrolière d’état NOC (Northern Oil Company).

Il avait reçu un avertissement verbal de la part du Ministre iraquien du Pétrole lui intimant de mettre un terme à ses activités syndicales. Le 29 mai, il a reçu par ordre ministériel la notification de son transfert immédiat de son poste à Kirkuk vers un site éloigné.

Dans une lettre date du 30 mai et adressée au Premier Ministre iraquien Al-Maliki, le Secrétaire général de l’ICEM Manfred Warda a protesté contre la répression des libertés démocratiques aussi bien dans le cas des arrestations des quatre près de la Place Tahrir Square que celui du transfert d’Abdul-Jabbar Akram.
écrivait : « En restreignant l’activité des syndicats et le droit des travailleurs à s’engager librement dans des assemblées démocratiques qui seront bénéfiques pour leur vie professionnelle comme pour la société iraquienne dans son ensemble, votre gouvernement donne l’impression de retourner vers le passé. »

Vous pouvez consulter l’intégralité de la lettre de l’ICEM au gouvernement iraquien ici en anglais ici.


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