Réseau Français de la Construction en Paille : sauvons La maison Feuillette le plus ancien bâtiment en paille d’Europe1921- l’histoire de la Maison Feuillette et de La construction en paille

vendredi 17 février 2012
par  onvaulxmieuxqueca
popularité : 40%

Source : le Compaillons‎

La maison Feuillette

Aujourd’hui La maison Feuillette (plus ancien bâtiment en paille d’Europe) est à vendre !

Sa propriétaire a souhaité la céder à des personnes qui vont en prendre soin. Elle a donc pensé au RFCP (Réseau Français de la Construction en Paille) qui ne dispose pas des fonds nécessaires et qui lance donc une souscription pour pouvoir sauvegarder ce patrimoine unique.

La maison Feuillette a été construite en 1921 par l’ingénieur Feuillette qui cherchait une solution à la reconstruction du pays au sortir de la guerre. Elle est située à Montargis, à 90kms de Paris. Elle est habitée et en vente depuis 1 an.

Sur une parcelle de 1500 m² la maison de 80 m² au sol sur 2 étages est orientée le long de la voirie. A l’arrière, côté jardin, se trouve une terrasse ombragée. Malgré le lierre qui recouvre entièrement l’édifice les enduits ne présentent aucune détérioration, preuve de leur qualité d’exécution. En partie arrière du terrain se trouve un hangar de 100m² construit selon la même technique d’ossature légère composite.

Participez à la SOUSCRIPTION MONDIALE

pour l’achat et la protection du plus ancien bâtiment en paille connu en Europe

Bâtie en 1921

La Maison Feuillette

Toujours habitée, confortable et en bon état après 90 ans,
est en vente !

TECHNIQUE MODERNE
Remplissage d’ossature composite, enduit chaux extérieur, plâtre intérieur.

Témoin unique de notre patrimoine européen, vitrine d’un savoir faire ancien et moderne, cette maison est la preuve que nous pouvons construire autrement, dans le respect de l’environnement et de la santé humaine, de manière durable et confortable.

C’est pourquoi le RFCP-Les Compaillons
fait tout son possible pour racheter la maison FEUILLETTE.


Mais sans vous nous ne pourrons concrétiser notre promesse d’achat.
Nous avons besoin de votre soutien pour réunir les fonds.


C’est maintenant qu’il faut agir : chaque jour, chaque € comptent pour préserver cet héritage unique.

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ou envoyer un chèque au RFCP, à l’adresse ci dessous :
or send a check in euros to this address :

RFCP – Les Compaillons
Liffernet
46100 Lunan
France

La construction en paille‎ ‎

2. Historique

La paille a toujours été utilisé dans la construction. En mélange avec la terre sous forme de torchis, ou en chaume pour la couverture.

A partir de 1850, l’invention de la botteleuse à changé la donne. Ces grosses briques de paille pure sont en effet bien plus isolantes qu’en mélange avec la terre.

La première utilisation historique des bottes de pailles pour un bâtiment date de 1886 dans le Nebraska. C’était une école.
Les bottes étaient alors utilisées sans ossature de bois verticale, selon la méthode naissante des "murs porteurs", dite Nebraska.

Il faut attendre 1973, avec la publication d’un article décrivant cette technique, pour que l’utilisation des bottes de pailles comme matériaux de construction se repende à partir des États Unis d’Amérique outre Atlantique.

En Europe, il faudra attendre 1921 pour qu’une publication de "La science et la vie" N°56 démontre au public la pertinence de la mise en œuvre de ce matériaux dans le bâtiment.

Mais au lendemain de la première guerre, contrairement à l’Allemagne exsangue, l’état Français mise sur l’industrialisation de la construction et le "tout béton". Les savoirs-faire ancestraux des bâtisseurs, (jusqu’alors éco-constructeurs ! ) commencent alors malheureusement à se dévaloriser.

La construction en bottes de paille redémarre en France dans les années 1980 grâce aux travaux des Québécois Louis GAGNE et François TANGUAY. Les bottes sont alors maçonnées à la verticale. Ces maçonneries traversantes créant des ponts thermiques et des zones de condensation, la méthode "GAGNE" n’as pas perdurée.

En raison du savoir faire des charpentiers français, ce sont les méthodes poteau poutre et ossature bois qui se sont ensuite répandues dans notre pays grâce aux auto-constructeurs et quelques pionniers.

De nos jours on estime le nombre de bâtiment en botte de paille en France à environ 2000 réalisations et plus de cinq cents projets comportant maisons individuelles, habitats collectifs et ERPs. Une centaine d’artisans, architectes, bureaux d’étude et plusieurs PME (type scop) se sont spécialisés dans ce type de construction. Nombreuses sont les personnes désirant se former à cette technique, car la demande du public est bien plus importante que l’offre proposée par les professionnels.
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Article original de 1921

Résumé de l’article de la Science et la Vie de 1921 :

La maison de paille ! L’association de ces deux mots est de nature à provoquer l’étonnement.
C’est pourtant en ce jour de 1921 une réalité visible et palpable, bien différente de la vision archaïque et rustique qu’on y associe habituellement. Les visiteurs curieux repartent avec l’impression qu’un chapitre nouveau s’est ouvert et qu’une activité féconde ne tardera pas à sortir de cette idée originale.

L’ingénieur Feuillette cherchait à résoudre le problème posé par la reconstruction des régions dévastées par la guerre, qui peut être accélérée par l’utilisation de matériaux abondants et peu coûteux. La maison ainsi conçue de vait aussi être agréable à habiter, confortable, hygiénique et durable.

Et rester accessibilité aux classes modestes, qu’elles soient ouvrières ou paysannes, fréquemment logées dans d’inconfortables et chères maisons de pierre. Il a ainsi créé la première maison isothermique.

Sa caractéristique essentielle réside dans la composition des murs : des blocs de matière végétale prise sur place, paille ou autre selon la production de la région, placés entre des montants rigides et légers composés de petites sections de bois assemblées. La charpente du toit est construite avec la même technique, qui permet une préfabrication à l’avance puis un montage sur place rapide.

La légèreté de la construction permet de poser cette ossature sur une fondation peu importante.

Une feuille de carton bituminé protège l’édifice des remontées capillaires.

Les blocs comprimés assurant le remplissage définissent l’épaisseur des murs et leur longueur l’écartement entre les poteaux.

Ces balles sont empilées les unes sur les autres jusqu’à obtenir la hauteur finale du bâtiment.

Après montage, le mur est recouvert sur ses deux faces d’un grillage à mailles fines puis reçoit un enduit. Pour la surface extérieure il peut s’agir d’un crépi ou tout autre revêtement décoratif. Pour la surface intérieure d’un enduit de plâtre éventuellement couvert de papiers ou tentures, comme un mur ordinaire.

Les ouvertures, portes et fenêtre, sont montées sur des châssis fixés sur l’ossature principale.

Leurs dimensions sont déterminées d’une part par l’écartement des poteaux et, d’autre part, par la hauteur et le nombre de balles de paille qu’elles remplacent. C’est toujours la simplicité et l’économie.

On peut édifier de la même façon des maisons à étage et en général tous les types d’habitations, la souplesse du système se prêtant facilement à toutes les conceptions constructives et architecturales.
Des tubes placés dans les murs permettent l’injection d’agents désinfectants qui vont détruire toute la faune animale ou microbienne qui hantent à l’ordinaire nos habitations.

Outre les avantages déjà signalés, l’emploi de matières végétales produites à proximité du lieu de construction (paille de blé, de seigle ou d’avoine, roseaux, ajoncs, genêts, ronces, branchages ou autres matières compactables avec une presse à fourrage) permet une grande économie sur les frais de transport habituels.

La possibilité de produire en grande série, en usine, des éléments de charpente rigoureusement « standardisés » assure d’abord un prix de revient extrêmement avantageux et ensuite la possibilité de construire dans des délais très courts, avec des fondations moins onéreuses car peu profondes.

Le matelas d’air piégé dans les brins de paille peu comprimés assure un isolement d’autant plus rigoureux que les murs ont

en moyenne 0 m. 40 d’épaisseur. De ce fait, les variations de la température extérieure restent à peu près sans influence sur le thermomètre dans les pièces de l’habitation.

Le type du bâtiment industriel ou agricole est celui où le système Feuillette met le mieux en évidence sa supériorité dans l’économie de construction.

La légèreté de la construction laisse même envisager la possibilité de démonter et déplacer des pans entiers de mur.

Tous les autres modes de construction actuels auront avantage à s’inspirer de la simplification systématiquement recherchée et des innovations originales proposées, tant dans les moyens de réalisation que les méthodes de travail.

Le succès des premières réalisations prouve que le sain bon sens français a fait sien cette nouvelle architecture et qu’il est prêt à s’y fier pour la satisfaction rapide des besoins immenses de notre pays.
Gustave LAMACHE


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