Hongrie : Le mouvement de protestation des étudiants continu.
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Hongrie : Le mouvement de protestation des étudiants continu.
Mercredi 22 février 2012
De notre Correspondant à Budapest
J’ai participé mercredi soir au deuxième forum du Réseau des étudiants à la Fac de lettres de l’Université Eötvös Loránd.
La déclaration du Réseau exprime cette fois fortement l’indignation des étudiants contre les dirigeants des universités de Budapest qui veulent fermer la porte aux étudiants organisés.
Cela prouve qu’ils ont peur "de laisser le terrain à la critique ce qui pourrait les mettre en conflit avec le gouvernement, lequel n’a pas encore pris sa décision sur le financement des institutions d’enseignement supérieur. Messieurs les Recteurs et Doyens préfèrent exclure leurs étudiants. Viktor Orbán a pourtant salué les organisations estudiantines et souligné l’importance de l’autonomie universitaire - on ne comprend donc pas pourquoi nous ne sommes pas autorisés à utiliser les espaces universitaires pour nos forum."
J’ai eu l’occasion de saluer le Forum au nom du Réseau des enseignants, et de leur rappeler que l’histoire se répète : c’est justement dans ce même auditorium de l’Université Eötvös que les clefs leur ont été refusées, comme pour la génération de 1988, quand nous avons fondé le premier syndicat libre : le Syndicat démocratique des travailleurs scientifiques (TDDSZ).
Le Forum a listé les nouvelles organisations locales du Réseau de plusieurs universités à Budapest et à d’autres villes comme Pécs, Szeged, Kecskemét. Un petit succès du mouvement : le ministère a promis la révision des quotas et le nombre des places subventionnées à la lumières des applications. (En tant que chercheur en sociologie de l’éducation je n’ai point de confiance dans telles promesses d’un haut fonctionnaire ministériel. Mais la jeune génération doit accumuler sa propre expérience de la nature du pouvoir
.)
Les jeunes ont longuement discuté des tâches pour les jours à venir. Ils ont décidé d’établir un groupe spécial de conseillers juridiques, de coopération avec le Réseau des enseignants, d’un débat ouvert avec l’invitation de Mme Rózsa Hoffmann, secrétaire d’état de l’éducation ; et d’envisager un évènement à Bruxelles lors de l’entretien officiel de Mme Hoffmann à la Commission de l’UE.
Quand les agents de sécurité ont commencé intervenir et menacé les jeunes de fermer le bâtiment et de vider la salle par la force, le Forum a terminé ses travaux en a rédigeant un communiqué de presse sur l’intolérable comportement des dirigeants des universités.
(Images : http://fngaleria.hir24.hu/3/50800/0/1 ; textes en hongrois : http://hallgatoihalozat.blog.hu/)
3 juillet 2012
Une bonne nouvelle de la Hongrie :
A la demande de l’ombudsman général, la Cour constitutionnel a annulé une partie de la loi sur l’enseignement supérieur, laquelle obligerait les jeunes diplômés à travailler en Hongrie pendant 10 ans ou rembourser les frais de leurs études.
Le gouvernement a accepté la décision, et les organisations des étudiants-là ont saluée avec enthousiasme.
Mauvaise nouvelle. Hongrie Education Nationale : Les jours se suivent mais ne se ressemble pas 5 juillet 2012 Le comité parlementaire de l’éducation a réédité le texte de loi réfuté par la Cour constitutionnelle et l’a mis sur l’agenda des lois à voter : les députés revoteront donc cette loi, en obligeant les étudiantES diplôméEs à travailler un certain nombre d’années sans quitter la Hongrie. Peu importe qu’une telle loi aille contre les acquis européens .De plus, le gouvernement avait une bonne opportunité de sortir de cette impasse qu’est ce conflit ouvert avec les professeurs et les étudiants. Il y a un mois un cinquième des jeunes avait déjà préparé d’émigrer de Hongrie... Après cette décision, on verra encore augmenter leur nombre. Ces Messieurs, avec leur autre projet de vider la formation professionnelle de tout contenu de culture générale, ne domineront qu’un pays d’esclaves incultes dont le grand capital national a besoin. Ceux qui gardent une étincelle de culture et d’ambition vont partir. Notre correspondant à Budapest
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