Hongrie : Le monde universitaire bouge.

dimanche 9 décembre 2012
par  onvaulxmieuxqueca
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Dimanche 9 décembre

Le monde universitaire bouge.

Après que le gouvernement ait publié sa décision de limiter les places subventionnées á 10 000, les organisations et les mouvements d’étudiants et d’enseignants organisent des meetings et des manifestations pour la semaine prochaine.

La Conférence des Recteurs déclare inacceptable cette réduction.

Lundi après-midi les étudiants se rassembleront dans trois grands centres universitaires : á l’Université Eötvös Loránd (Budapest), á l’Université de Szeged et á Pécs.

Le Réseau des enseignants rejoint l’évènement ainsi que la Plateforme Humaine, formée récemment par des mouvements des secteurs de l’éducation, de la santé, de la culture et du social.

La décision du gouvernement suit la direction établie par le premier ministre Orbán qui est convaincu que l’éducation supérieure doit se financer elle-même dans le futur.

D’ailleurs, l’hiver est arrivé, on a déjà de la neige, le pays se prépare pour Noël avec précaution : on dépense beaucoup moins qu’avant.
Notre correspondant à Budapest


11 Décembre 2012

Hongrie : le mouvement étudiant s’organise contre les décisions gouvernementales.
lundi 10 décembre, occupation toute la journée de l’office gouvernemental á Szeged, occupation du pont Petőfi, le soir á Budapest. Les enseignants du supérieur tiendront un meeting mardi 11 déc. à Budapest
Notre correspondant à Budapest

Informations plus détaillées et précisions.

Voici un panorama des évènements du lundi.

Les étudiantEs de Szeged et de Miskolc étaient les premiers(ères)s à commencer l’action : ils et elles sont entrés dans les bureaux gouvernementaux et se sont assisEs par terre jusqu’après-midi.

À Miskolc, après 15 heures le commissaire gouvernemental est rentré de Budapest et a pris les revendications des étudiants(e)s en leur promettant qu’il transmettrait celle-ci au ministre responsable de l’éducation supérieure.

Les étudiantsEs ont suspendu l’action jusqu’à ce que la réponse arrive.

Á Szeged, la foule d’étudiantEs qui a participé au grand meeting de l’après-midi à l’université s’est joint aux occupantEs du bureau accompagnéEs par les doyens et les enseignants qui les soutiennent.

Á Budapest, le forum des étudiantEs rassemblé à l’amphi de l’université Eötvös Loránd, a voté d’abord les cinq points des revendications :

1) une réforme générale de l’éducation publique et supérieure ;

2) retour du nombre de de places subventionnées au niveau de 2010 ;

3) l’abolition du "contrat d’étudiant" (qui supprime la libre circulation de la main d’œuvre en EU) ;

4) l’abolition des droits d’études ;

5) la restauration de l’autonomie universitaire.

Les participantEs y ont ajouté par un vote unanime un point pour élargir l’aide des enfants de familles pauvres pour qu’ils puissent arriver jusqu’à l’enseignement supérieur.

L’autre décision prise sur place : pour montrer notre force en soutenant les revendications, on occupe tout de suite le pont Petőfi - à côté du bâtiment universitaire.

Le défilé spontané a envahi le pont en ralentissant les trams et les voitures.

En s’approchant de l’autre rive, un autre vote a eu lieu :
Restons-nous ici ou allons-nous à ...?
La décision votée a été d’aller à l’université de l’économie.
Puis ils ont continué sur le ministère des ressources humaines (EMMI) où les revendications étaient transmises.

Le lendemain, le ministère a publié sa réponse qui ne répondait à rien. Elle souligne de nouveau que les changements sont décidés "pour les étudiants, non pas contre eux", elle réitère le mensonge que l’état paye les frais de chaque étudiant(e)s "tant comme subvention, tant comme crédit".

Mercredi 12 décembre matin, le Réseau des enseignants a démenti cette réponse en argumentant point par point, en soulignant aussi la trivialité qu’un crédit est quelque chose de payé par le débiteur et donc doit être remboursé avec intérêt.

Selon l’information de l’origo.hu le gouvernement s’est inquiété lundi dans la nuit, il connaît le poids des questions qui sont mises sur la table, Orbán a joué cette carte universitaire contre le gouvernement socialiste en 2008 et surtout en 2009, lui-même.

Bien que l’EMMI n’ait reconnu qu’une "faute de communication", Il est bien probable que le gouvernement reviendra sur les décisions concernant l’enseignement supérieur pendant son meeting du mercredi. Les organisations d’étudiants ont invité Viktor Orbán á leur manifestation de mercredi - cette fois à l’Université Technologique de Budapest.

Il faut encore mentionner deux signes de solidarité des autres mouvements.

Lundi, pendant l’action des étudiantEs l’Anonymous a attaqué la page internet de Rózsa Hoffmann, secrétaire d’état responsable de l’éducation et l’a paralysée pendant toute la journée et toute la nuit.

Mardi, le groupe Observateur Helsinki a publié un "Manuel de poche sur le droit de rassemblement pour manifestantEs débutantEs" qui contient les paragraphes les plus importants de la loi concernant les rassemblements spontanés, avec ou sans occupation des locaux de l’autorité, perturbation de la circulation etc. et les conséquences possibles.

A noté que cette fois la police a bien fait son travail, bien que la manifestation était imprévue, spontanée : La police n’ai pas intervenu, elle a interpellé personne, de plus elle arrivée sur place á bon moment.

La déclaration des enseignants est déjà rendue publique sur plusieurs chaines d’information (surtout sur internet).

Mercredi 12 décembre 2012

Le forum de cet après-midi vient d’être clos dans le hall de l’Université de Technologie de Budapest. Parmi les intervenantEs on a écouté le recteur de l’université de Győr (au nom de la Conférence des Recteurs), un membre du conseil du Syndicat des enseignants du supérieur, et un représentant de l’Association des étudiantEs du secondaire pour l’enseignement supérieur qui a souligné que tous les membres du gouvernement et du parlement ont eu la chance d’achever leurs études dans de meilleurs conditions.


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Les participant(e)s ont voté unanimement pour "une petite balade" dans les rues de Budapest, surtout en sachant que le gouvernement a discuté aujourd’hui les revendications des étudiantEs.
Voici la carte des actions des étudiantEs :

https://maps.google.hu/maps/ms?ie=UTF8&hl=en&oe=UTF8&msa=0&msid=215594126096889364880.0004d094a2ef99d1085d6&ll=47.014892,19.147583&spn=1.881511,5.139264&t=h&source=embed

Á Budapest, les manifestantEs sont arrivés à la place Kossuth à 19:30 environ, et ils ont occupé le territoire tout près du parlement sans intervention de la part de la police. Une cinquantaine de policiers ont fait cordon devant la porte, mais l’escalier était occupé par les étudiantEs.

Vers 9 heures du soir les manifestantEs se sont retirées de la place.

Cela montre bien l’attitude du pouvoir. M. Kövér, président du parlement, ne comprend pas pourquoi les étudiantEs manifestent contre la limitation des places dans l’enseignement supérieur "puisqu’ils sont déjà inscritEs dans les universités" - comme il a dit cet après-midi à une conférence de presse.

Notre correspondant à Budapest


RFI : mercredi 12 décembre 2012


Hongrie : manifestations contre une nouvelle réforme universitaire







BONJOUR EUROPE 12/12


(02:54)















vidéo réalisée par la Plateforme Humaine, formée récemment par des mouvements des secteurs de l’éducation, de la santé, de la culture et du social.


Suite :

Hongrie : Le mouvement social étudiant continue de plus belle.

http://onvaulxmieuxqueca.ouvaton.org/spip.php?article2825


Clin d’œil au Québec


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