30 décembre : pour les uns la fête, la machine à broyer des vies pour les autres Huit mois après l’élection de François Hollande cela continue.

dimanche 30 décembre 2012
par  onvaulxmieuxqueca
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Source ; RESF

30 décembre : pour les uns la fête, la machine à broyer des vies pour les autres

A quelques heures de la fin d’année, la machine à expulser s’emballe : expulsion validée dimanche pour deux grévistes sans papiers de Lille, deux pères sont menacés d’être arrachés à leur famille, ainsi qu’Ahmed, dont toute la vie est enracinée ici ;

Nous sommes en 2012, huit mois après l’élection de François Hollande. Les situations décrites ci-dessous, et celles dont on ne parle pas, font honte. Au moment où ils souhaiteront la bonne année à leurs proches, à leurs enfants, il faut que le président de la République François Hollande, son premier ministre Jean-Marc Ayrault, son ministre de l’Intérieur Manuel Valls aient une pensée pour ceux dont ils brisent la vie.

Rien d’autre ne justifie ces expulsions odieuses que la crainte pour ce gouvernement d’être accusé de laxisme par la droite. L’absence de courage politique n’est pas une excuse.

1/ Vol prévu à Roissy pour Ahmed SOHAIL jeune ressortissant pakistanais de 23 ans arrivé en France à l’âge de 15 ans.

Ses parents, victimes de persécutions, et sans doute assassinés depuis, avaient fait le pari de lui donner une chance en le confiant à un passeur.

Il s’est retrouvé à 15 ans, errant dans les rues de Paris. Balloté de foyer en foyer pour mineurs étrangers, il fugue à plusieurs reprises. Pris en charge par l’ASE en 2006, il tente de se reconstruire dans une famille d’accueil. A 18 ans, il bénéficie d’un contrat “jeune majeur” passé avec l’ASE et obtient un titre de séjour « étudiant » jusqu’à 21 ans. Mais au terme de ce contrat, plus d’accompagnement social, plus de logement.

Il trouve un patron disposé à l’embaucher comme plombier. Il demande le changement du statut étudiant au statut salarié. Mais la Préfecture de Seine-Saint-Denis fait traîner les choses, plus d’un an, tant et si bien que le patron, lassé, renonce à employer Ahmed qui se retrouve sans emploi et sans papiers ! Résultat... une OQTF de mai 2011.

Ahmed travaille, comme plombier (il a un CAP), comme maçon, ou électricien.

Il est hébergé chez des compatriotes, à qui il verse régulièrement un loyer. Il a des amis, ses éducateurs se souviennent de lui et témoignent en sa faveur.

Il est en rétention depuis plus d’un mois, depuis le 21 novembre 2012 et il devrait être monté de force dans un avion le 30 décembre à destination d’un pays où personne ne l’attend.

Préfet de police de Paris : Bernard BOUCAULT
Fax : 01 53 73 67 23
mail : prefpol.dpg-etrangers-secretariat@interieur.gouv.fr

2/ Expulsion programmée à Marignane pour M. Ribeiro

Depuis le 3 septembre, M. Ribeiro, cap-verdien, père d’un enfant français scolarisé en CP n’aura connu que l’enfermement : .garde à vue + rétention (25 jours) + rétention (20 jours) + prison (2 mois) + rétention (25 jours), il vient d’apprendre qu’il sera expulsé demain 30 décembre.

Dangereux criminel, ou étranger contre lequel la machine à expulser s’acharne ? Le 18 octobre, après 44 jours au CRA de Marseille, veille de sa fin de période de rétention, M. Ribeiro a refusé l’embarquement à l’aéroport de Marignane.

Le TGI d’Aix en Provence l’a condamné à 2 mois de prison ferme, qui l’ont conduit à la prison des Baumettes pour "s’être soustrait à une mesure de reconduite à la frontière". Le 6 décembre, jour de sa « libération », 4 policiers l’ont cueilli directement à la prison pour le ramener au centre de rétention.

M. Ribeiro vit en France depuis 12 ans, il a déjà eu une carte de séjour, dont le renouvellement lui a été refusé suite au verdict du juge des affaires familiales considérant que depuis sa séparation avec sa femme, il n’assurait pas convenablement l’éducation de son fils, E.

Depuis, son ex-compagne a écrit au juge pour expliquer les dégâts que causerait une expulsion. Un père peu présent dans l’éducation de son fils, ce n’est pas pareil qu’un père banni à 4000 km !.

Et pendant que la justice délibère, pendant que le préfet prend ses arrêtés d’expulsions, pendant que la police trimbale Mr Ribeiro de cellule en cellule, ce petit garçon n’a vu son père qu’au travers d’un parloir depuis 4 mois, ne l’a pas vu à Noël et si nous n’arrivons pas à faire revenir M. le Préfet sur sa décision, ne le verra plus.

Pourtant, le 18 janvier, M. Ribeiro doit repasser devant le juge des affaires familiales, et prétendre à nouveau à une carte de séjour pour parent d’enfant français. Pourtant, la pétition lancée par le RESF a recueilli plus de 1000 signatures.

Pourtant, M. Charroux, député de la circonscription de Martigues, a écrit au Préfet pour attirer son attention sur cette situation. Pourtant une délégation du RESF et de la LDH a été reçue à la sous-préfecture d’Istres pour demander la libération de Mr Ribeiro.

Demain, M Ribeiro doit passer à 10 h 30 devant un Juge qui pourrait décider de sa mise en liberté. ! Quelques heures plus tôt, il aura été conduit à l’aéroport

Préfecture des Bouches du Rhône : Standard 04 84 35 40 00

Prefet 13 : hugues.parant@bouches-du-rhone.pref.gouv.fr ;

Secretariat general : pref-secretariat-sg@bouches-du-rhone.gouv.fr ;

Directeur de cabinet : christophe.merlin@bouches-du-rhone.gouv.fr

Directeur service Immigration et intégration :

francis.izquierdo@bouches-du-rhone.gouv.fr

3/ Un père géorgien enfermé au CRA de Saint-Jacques de La Lande
Zviad SULADZE, géorgien, réside avec sa famille à Saint-Brieuc, il a été interpelé par la police à Rennes lors d’un contrôle routier le 18 décembre et conduit au Centre de Rétention Administrative de Saint-Jacques de La Lande

En France depuis 2004, il a demandé plusieurs fois l’asile et a sollicité sa régularisation, mais les réponses furent toujours négatives.
Il est père de 2 enfants, Olga 16 ans, venue rejoindre son père après le décès de sa mère il y a deux ans en Géorgie, et scolarisée au Sacré-Cœur, et un petit garçon de 21 mois d’un second mariage.

Le matin de Noël, la Police des frontières (PAF) est venue au domicile de la famille. Depuis, Olga et sa belle-mère vivent dans la crainte. Zviad est malade, il a un rendez-vous à l’hôpital de Saint-Brieuc le 15 janvier.

Mais il peut être monté dans l’avion à tout moment.

Préfecture Ile et Vilaine : Tél : +33 2 99 02 10 35
Télécopie : +33 2 99 02 10 15

Préfet : michel.cadot@ille-et-vilaine.gouv.fr

Secrétaire général : claude.fleutiaux@ille-et-vilaine.gouv.fr

Préfecture des Côtes d’Armor (22) : Tél : +33 2 96 62 44 22
Fax : +33 2 96 62 05 75

Préfet : pierre.soubelet@cotes-darmor.gouv.fr
Tél : +33 2 96 62 43 88
Fax : +33 2 96 62 44 21

Secrétaire général : gerard.drouin@cotes-darmor.gouv.fr
Tél : +33 2 96 62 44 21

Directeur du cabinet : etienne.brun-rovet@cotes-darmor.gouv.fr
Téléphone : +33 2 96 62 43 28
Fax : +33 2 96 62 43 28

Et là où se prennent les décisions :

A l’Elysée :

Secrétaire général : pierre-rene.lemas@elysee.fr

Directrice de cabinet : sylvie.hubac@elysee.fr

Directeur de cabinet adjoint : alain.zabulon@elysee.fr

Chef de cabinet : pierre.besnard@elysee.fr

Conseiller politique : aquilino.morelle@elysee.fr

Matignon : premier-ministre@cab.pm.gouv.fr

A l’Intérieur :

Conseiller yves.colmou@interieur.gouv.fr

Dircab adjoint renaud.vedel@interieur.gouv.fr

Dircab adjoint thomas.andrieu@interieur.gouv.fr

Conseiller immigration : raphael.sodini@interieur.gouv.fr

Chef de cabinet sec.chefcab@interieur.gouv.fr

NOUS EXIGEONS LE RETOUR DE BLENDON GASHI
Le 18 janvier 2012 au matin, Blendon GASHI, 10 ans, hémiplégique, était expulsé avec ses parents et son frère jumeau Blendi vers le Kosovo. Cela se passait sous Sarkozy et Guéant.

Interpellé sur ces faits inacceptables, le gouvernement Ayrault refuse de revenir sur la décision de son prédécesseur et l’entérine : la demande de visa de la mère de Blendi et Blendon pour ses fils et elle-même vient d’être rejetée par les services consulaires sur instruction du cabinet du ministre de l’Intérieur.

Ces faits déshonorent ceux qui les ordonnent, ne peuvent que bouleverser ceux qui les exécutent et font honte à ceux qui les laissent se commettre. Il faut réagir !

Nous exigeons le retour immédiat et sans délai de Blendon et de sa famille en France pour qu’il bénéficie des soins que son état impose.
Pour voir la liste des premiers signataires et signer :

http://www.educationsansfrontieres.org/article45489.html?id_rubrique=


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