Un ANI qui nous veut du mal. Au-delà de toute cette manipulation de l’opinion publique, c’est toute l’emprise du « modèle social » promu par le MEDEF et ses alliés qui s’en trouve renforcé.

mardi 19 mars 2013
par  onvaulxmieuxqueca
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Syndicat CGT des Privés d’Emploi et Précaires du Rhône

Collectif des Privés d’Emploi et Précaires
deVaulx-en-Velin, Décines, Meyzieu

"Pour le Patronat et ses alliés des pouvoirs Publics, un des moyens utilisés pour masquer les réalités et les causes de l’accroissement du chômage de masse et de la précarisation de l’emploi consiste à organiser régulièrement des « grandes messes » du type « un train pour l’Emploi », « le rallye de l’Emploi », « 24h pour l’Emploi » …qu’on peut éventuellement dédier plus spécialement « aux Jeunes », aux Seniors », « aux Handicapés »…

Personne n’est réellement dupe. Ce sont avant tout des « opérations de Com », qui ont essentiellement pur buts :

  de tenter de minorer et embrouiller l’extension du chômage de masse en tentant de faire croire à l’Opinion Publique que nombre d’emplois sont offerts en permanence aux demandeurs d’emploi et que ceux-ci ne veulent pas les occuper. D’où la légende régulièrement relayée des « centaines de milliers d’emplois inoccupés que les chômeurs refusent ».

  de mettre en avant une image « sociale et responsable » des entreprises qui sponsorisent ces opérations (parce qu’il s’agit bel et bien de sponsors), ainsi que les institutions publiques qui les accompagnent

  d’obliger les demandeurs d’emploi à « s’habituer » encore un peu plus à la rareté et à la précarité organisées des offres d’emploi (et de formation)

  présentées, tout en les enfermant encore un peu plus dans une concurrence malsaine pour tenter d’y avoir accès.

  D’emprisonner encore un peu plus Pôle Emploi et les institutions publiques dans l’aide à la production et à la gestion de l’Emploi Précaire.

Face à des demandeurs d’emploi de plus en plus démunis et de plus en plus contraints d’exploiter le moindre espoir de trouver un job, les organisateurs de ces opérations de com , complaisamment relayées par une Presse et des médias aux ordres, n’en produisent jamais aucun bilan concret :

  quel est le nombre exact , et surtout la qualité des offres d’emploi proposées (actuellement 80 à 90% des offres sont des offres précaires )

  quelle est la proportion des « visiteurs » trouvant une réponse appropriée à leur demande ?

  quelle est la proportion des offres présentées par des entreprises qui sont effectivement pourvues par la suite par des « visiteurs » (il nous est arrivé de constater que des offres présentées étaient en fait destinées à un recrutement en interne : çà permet de s’offrit une bonne image extérieure, et de faire pression sur ses propres salariés).

Au delà de toute cette manipulation de l’opinion publique, c’est toute l’emprise du « modèle social » promu par le MEDEF et ses alliés qui s’en trouve renforcé. Et la capacité de résistance des salariés, privés d’emploi ou non, en phase de précarisation ou non, qui s’en trouve affaiblie.

Ces « grandes messes », bourrages de crâne et « opérations de com » sont un des éléments qui visent à enfermer les demandeurs d’emploi, et au delà l’ensemble des salariés, dans un cercle apparent de « fatalité » : « Comment pouvons-nous en sortir, nous disent-ils, si vous n’acceptez pas de réduire vos droits : à un vrai emploi non précaire, lié à une vraie qualification, à un revenu et des droits sociaux garantis ? »

C’est bien là le discours actuel du MEDEF (et malheureusement pas seulement de lui), qui tente actuellement (et risque de réussir) de faire « accepter » ces objectifs en incitant les organisations syndicales à signer .

« l’Accord National Interprofessionnel » . Et il s’est malheureusement trouvé trois « organisations syndicales » pour cautionner de tels renoncements aux principes fondamentaux de solidarité de l’action syndicale.

Face à cela, il est important que tous ensemble, privés d’emploi ou non, dans la mesure de nos moyens actuels, nous ne laissions pas le MEDEF et ses alliés développer leur offensive partout où nous le pouvons. Et d’abord évidemment sur le lieu de travail, là où prend sa source le développement de la précarité de l’Emploi, et où nous rencontrons le plus de difficultés à maintenir et développer les pratiques fondamentales de solidarité de l’action syndicale

Mais il est important aussi, parce que ce la nous concerne aussi tous, que tous ensemble nous allions à la rencontre de celles et ceux qui pensent ne plus avoir comme infime chance de s’en tirer que de « jouer le jeu » truqué qui leur est imposé, et dont ils ne sont pas dupes.

C’est le cas du passage à Lyon le mercredi 27 mars en gare de PERRACHE du « train pour l’Emploi », rebaptisé désormais « train – Industrie – Innovation ».

Il est important que par notre présence, par nos explications, par notre action, nous faisions la preuve que les réalités ne sont pas celles, officielles, qui leur sont présentées et imposées. Qu’en particulier la situation de l’Emploi et des conditions de travail chez les sponsors qui patronnent cette manifestation n’est pas celle qui est décrite. Et surtout qu’il existe des solutions communes qui permettent de changer la donne. A condition que nous sachions nous comprendre et nous unir. Le passage du « train – Industrie- Innovation » peut être une occasion, sans doute à renouveler, si nous le voulons et nous en sentons la force, d’agir en ce sens.

Si vous pensez qu’une telle action, est souhaitable et possible à réaliser , même compte tenu du faible délai qu’il nous reste pour la préparer, nous vous invitons à une

RENCONTRE PRÉPARATOIRE VENDREDI 22 MARS A PARTIR DE 15H
Dans les locaux du Syndicat CGT des Privés d’Emploi et Précaires du Rhône

A l’Union Locale CGT 1-2-4, 31 rue QUIVOGNE, LYON 2ème
(tram T1, arrêt Ste Blandine)

Lakhdar DAOUI Michel LECLERCQ

Pour tout contact :

  Lakhdar : pepsy.cgt69@wanadoo.fr
  Michel LECLERCQ : - michel.leclercq11@orange.fr
 
Informations sur le « train Industrie Innovation : http://train-industrie-innovation.fr


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