LYON 29 juin festival des Chorales : Vous avez dit socialiste…Démocrate, comme c’est bizarre !

mercredi 3 juillet 2013
par  onvaulxmieuxqueca
popularité : 24%

Source : Les Chant’sans Pap’yé

Les Chant’sans Pap’yé contre la Ville de Lyon : 1-0

En janvier 2013 les Chant ’sans Pap’Yé déposent un dossier de candidature pour la journée Tout le monde chante, réservée aux chorales, manifestation organisée par la ville de Lyon. Alors que les autres chorales ont reçu des réponses, positives ou négatives, de notre côté silence radio. Nous prenons donc contact avec eux par téléphone : réponse : vous n’êtes pas programmés car trop politique, mais rien sur le fait que nous n’en ayons pas été informés, nous demandons donc une réponse écrite.

Puis les services de la ville de Lyon nous recontactent pour nous proposer à la place de chanter pour le 21 juin. Notre réponse : de prime abord nous ne voyons pas le lien mais mettez-nous tout cela par écrit qu’on puisse prendre une décision basée sur des positions et non sur le « à l’amiable ». Depuis, malgré courriels et courriers recommandés, nous n’avons toujours pas de réponse.

Nous décidons alors de ne pas nous taire, de nous montrer, de chanter. Nous diffusons une affiche à l’ensemble des chorales participant et à nos différents réseaux. Cette affiche est mise sur plusieurs pages facebook et sur le site de Rebellyon.

Les Clés à Molette, chorale autorisée, nous invite à venir chanter quelques chansons à la fin de leur spectacle, place Ampère. D’autres vont diffuser l’information quand elles chanteront…

Aux alentours de midi, appel de la Ville de Lyon « pour prendre de nos nouvelles ». Notre affiche a été distribuée, affichée…

et cette information est remontée jusqu’à la Ville. « Et il parait que vous nous réservez une surprise ? ». La ville de Lyon serait elle inquiète que les Chant’sans Pap’yé perturbent Tout l’monde chante ? La personne de la ville de Lyon essaye, par plusieurs questions, de savoir quelles sont nos intentions.

Nous arrivons place Ampère et nous remarquons vite des personnes de la ville de Lyon qui tournent, regardent…

nous comprenons vite qu’elles s’attendent à nous voir, nous nous faisons donc un peu discret.

Elles cherchent par où nous allons pouvoir entrer sur l’espace de scène pour chanter, tournent en rond.

Nous parvenons à entendre plusieurs messages lancés par talkie walkies : « Pour l’instant tout est calme, ne vous inquiétez pas, je vais rester jusqu’au bout…. ». Cette inquiétude nous fait beaucoup rire.

Les Clés à Molette chantent, le public est attentif et souriant. A la fin de leur prestation, la Chef de Chœur annonce une surprise après leur dernière chanson. Les deux personnes de la Ville de Lyon sont mal placées à ce moment –là et elles n’entendent pas le message. Nous sommes partagés en plusieurs groupes et nous entrons sur scène.

Nous commençons à chanter. Le public reste et est attentif. Nous chantons deux chansons avec force et conviction que nous avons notre place ici.

Une des personnes de la Ville de Lyon nous prend en photo. Nous expliquons ensuite au public qui nous sommes, pourquoi nous sommes là de cette façon… Le public est toujours attentif et certains alternent entre larmes et sourires.

Une personne de la ville de Lyon, vient alors nous voir afin de nous remercier, de quoi ? Sans doute ne n’avoir pas mis en péril le festival. Elle nous dit que le répertoire des Clés est tout aussi politique en citant un extrait de la chanson de Clarika. « on prend pas un bateau si on sait pas nager ».

Nous nous dirigeons ensuite à quelques-unes vers la place des Terreaux pour écouter toutes les chorales. Nous gardons notre petite affiche dans le dos. Quelques agents de la police municipale sont en poste sur la Place des Terreaux, ils nous suivent du regard, se déplacent de quelques mètres pour nous garder à l’œil.

Cela est risible, nous sommes 5 avec notre affiche dans le dos et nous mobilisons l’attention de la police. Nous voyons M. Képénékian, l’élu à qui nous avons écrit et qui ne nous a jamais répondu. Nous hésitons à l’interpeller.

A deux, nous reculons dans sa direction avec notre affiche dans le dos. Il est à quelques mètres derrière nous, ne peut pas ne pas nous voir. Il vient nous voir au bout de quelques minutes. Il dit n’avoir jamais reçu nos mails et courrier, la Ville nous a bien répondu puisqu’on nous a proposé de chanter à la fête de la musique…

Une d’entre nous l’interpelle sur le fait que nous n’avons pas eu de réponse à notre inscription, que nous sommes allés chercher cette réponse en téléphonant à la Ville fin mars, que cette non réponse est vraiment un manque de respect et vient sûrement dire que nous dérangeons. M. Képénékian répond alors d’un simple « oui ».

Certaines d’entre nous l’interpellent alors sur les enfants qui dorment dans la rue…

Il nous fait une réponse sur ses origines et nous propose que nous prenions rendez-vous avec lui pour en parler de vive voix.

On appelle cela botter en touche (car évidemment nous n’avons pas de trace écrite de cette demande de rendez-vous) et en même temps son appel à rendez-vous montre que nous avons un point commun avec lui : à savoir qu’il est important d’officialiser les échanges… Nous allons donc dans les jours qui viennent prendre rendez-vous avec lui.

Monsieur Képénékian ayant fait son travail d’éclaireur, quelques minutes plus tard Gérard Collomb arrive. Nous engageons alors une chorégraphie sur le rythme des chants afin de nous rapprocher de M. Collomb. Alerte rouge chez la police municipale !

Nous sommes aussitôt encerclées par les gros bras et nous ne pouvons plus nous déplacer. Une pourtant, la plus grande, parvient à se planter devant lui. Un policier en civil sort de sa poche son brassard orange dès fois que nous n’ayons pas compris que c’était un policier !

La situation devient de plus en plus comique. Nous ne sommes que 5 femmes ! Ils sont 8 ! Nous continuons de chanter et surtout de parler avec les gens du public qui nous demandent plus d’explications sur notre affiche.

Quelques minutes plus tard, Gérard Collomb s’éclipse dans notre palais municipal à moins que ça ne soit devenu son palais municipal ?..., et sa garde rapprochée s’éloigne ainsi de nous.

A la fin des chants, le public continue de lire notre affiche, de nous poser des questions, de faire des photos et de s’indigner… Beaucoup pensaient que depuis les élections présidentielles la politique avait changé.

Nous nous rendons compte alors que nous avons été plus visibles en chantant après les Clés et avec nos affichettes dans le dos dans le public que si nous avions chanté officiellement comme n’importe quelle autre chorale.


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