Hongrie : des élections « libres mais pas équitables » ?

lundi 17 mars 2014
par  onvaulxmieuxqueca
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Source : HU LALA

17 mars 2014 par hu lala

Législatives 2014 : il n’y aura pas de confrontation à la télé

Le Premier ministre sortant Orbán a refusé la proposition de son principal opposant, le candidat du parti socialiste Attila Mesterházy, de débattre à la télévision avant les élections législatives du 6 avril.

Ferenc Gyurcsany lors du débat télévisé qui l’avait opposé à Viktor Orban en 2006.

Sans surprise, le Fidesz – archi-favori à en croire tous les sondages – a refusé de débattre avec l’opposition, comme il y a quatre ans. Le parti a sans doute estimé qu’il n’avait strictement rien à gagner à une confrontation de ce type, et potentiellement quelque chose à perdre. M. Orbán aurait ainsi à défendre devant les téléspectateurs l’affirmation selon laquelle « la Hongrie s’en sort mieux ».

Souvenons-nous que lors de la campagne pour les législatives de 2006 qui avait abouti à la réélection du parti socialiste, le premier ministre sortant Ferenc Gyurcsány avait – de l’avis majoritaire des observateurs et des analystes politiques – infligé une sévère correction à Viktor Orbán [Un succès "tempéré" quelques semaines plus tard par l’aveu de mensonges sur la situation réelle du pays...].

Le Fidesz a justifié sa décision dans un communiqué comme ceci : il n’y a pas de candidat à gauche capable de proposer une alternative réaliste et de gouverner et Fidesz ne sait d’ailleurs pas qui est le véritable chef de l’opposition parmi Gordon Bajnai, Ferenc Gyurcsány et Attila Mesterházy.

Pourquoi Fidesz offrirait-il une tribune à ses adversaires alors qu’il a réussi à les rendre quasi invisible, à tel point que dans certains espaces publics (quartiers et avenues de la capitale, mais aussi dans les médias publics), on pourrait croire que l’élection consiste en un referendum accordé par un parti unique au pouvoir ?

De son côté, le leader du parti écologiste (LMP) en campagne contre la corruption, András Schiffer, a défié ses trois adversaires – Viktor Orbán, Attila Mesterházy et Gabor Vona – dans un débat commun… qui n’aura sans doute jamais lieu.
 
11 mars 2014 par hu lala

Hongrie : des élections « libres mais pas équitables » ?

Le redécoupage des circonscriptions électorales favorise grandement les conservateurs-chrétiens Fidesz-KDNP au pouvoir pour les élections législatives qui se dérouleront le 6 avril, selon une étude conduite par Robert Laszlo du think tank »Political Capital ».

Il ressort de cette étude que, pour obtenir le même résultat électoral, la coalition de gauche doit gagner 300.000 votes de plus que l’alliance des partis Fidesz-KDNP, en raison du redécoupage des circonscriptions électorales. Il estime aussi que le Fidesz-KDNP pourrait décrocher la majorité des 2/3 des 199 sièges au Parlement en recueillant moins de la moitié des voix.

Selon une nouvelle loi électorale adoptée en 2011, le nombre de circonscriptions électorales a été réduit de 176 à 106. Selon Laszlo, ce redécoupage s’est fait au service des intérêts de l’alliance Fidesz-KDNP au pouvoir : des circonscriptions traditionnellement à gauche ont été divisées puis rattachées à des circonscriptions voisines plus favorables au Fidesz, afin de diluer le vote de gauche, selon les résultats des élections de 2006 et 2010. Les circonscriptions historiquement conservatrices sont, elles, restées intactes, ajoute aussi Robert Laszlo.

Le New York Times s’est abondamment fait l’écho de ces informations, contestées par le secrétaire d’état à la communication internationale, Ferenc Kumin.

Ce n’est pas le seul avantage pour le Fidesz-KDNP. La loi de 2011 qui encadre strictement la publicité politique est-elle aussi à l’avantage -conjoncturel – des partis au pouvoir. Les chaînes de télévision privées n’ont plus le droit de percevoir d’argent via la publicité politique et les médias publics – sous le contrôle du gouvernement – n’ont droit qu’à un total de 8 heures de diffusion sur l’ensemble des 50 jours que dure officiellement la campagne électorale.

A Budapest, les espaces publicitaires sont aussi largement aux mains de la droite. Ces restrictions sur la publicité politique ne concernent pas les groupes privés, tels que l’ONG Civil Összefogás Fórum (CÖF, Forum civil de soutien) qui soutient le gouvernement à grands coups d’affiches diffamatoires qui défigurent Budapest (Cf. ci-dessous).

Pour ce qui est de diffamer ses adversaires, la gauche n’est pas en reste, mais elle ne bénéficie pas d’un pouvoir de nuisance comparable à celui du Civil Összefogás Fórum qui soutient le Fidesz.


13 mars 2014 par Corentin Léotard

Le socialiste Gábor Simon placé en détention

Mercredi, le tribunal de Pest a placé en détention l’ancien vice-président du parti socialiste (MSZP), Gábor Simon, sur des soupçons de fraude fiscale.
Gábor Simon a affirmé aux enquêteurs qu’il était seulement un gestionnaire d’actifs et que les 240 millions de forint (près de 800 000 euros) trouvés sur son compte en banque en Autriche ne lui appartiennent pas.

Cette affaire révélée par le quotidien pro-gouvernemental « Magyar Nemzet » le lundi 3 février empoisonne la campagne électorale de la coalition de gauche qui s’oppose au parti Fidesz de Viktor Orbán.
Sources : Magyar Nemzet, HATC


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