Grèce vers une victoire électorale de SYRIZA le 25 janvier 2015

lundi 19 janvier 2015
par  onvaulxmieuxqueca
popularité : 17%

Les derniers sondages donnent les résultats suivants.

L’institut Kapa pour le grand quotidien officialiste To Vima indique les intentions de vote suivantes :
SYRIZA, 31,2% ;

Nouvelle Démocratie, 28,1% ;

To Potami, 5,4% ;

PASOK, 5% ;

KKE, 4,9% ;

Aube dorée, 4,7% ;

Grecs indépendants, 2,7%.

Les indécis comptent pour 9,6% des réponses.

Le quotidien de SYRIZA Avgi fournit les résultats d’une enquête effectuée par l’institut Public Issue :

SYRIZA, 35,5% ;

Nouvelle Démocratie, 30,5% ;

To Potami, 7% ;

KKE, 7% ;

Aube dorée, 6,5% ;

PASOK, 5% ;

Grecs indépendants, 3%.

L’institut fait, en date du 15 janvier, la projection en termes de députés à la Vouli (parlement) : SYRIZA, 142 ; Nouvelle Démocratie, 82 ; To Potami, 18 ; PASOK, 17 ; KKE, 14 ; Aube dorée, 17.


Source Le devoir Québec

19 janvier 2015

En Espagne, certains espèrent que Syriza ouvrira la voie à Podemos

Élodie Cuzin - Agence France-Presse à Madrid

L’éventuelle arrivée au pouvoir en Grèce du parti de gauche radicale Syriza marquerait un tournant en Europe où d’autres mouvements antilibéraux et anti-austérité espèrent lui emboiter le pas, à commencer par Podemos en Espagne.

Syriza et Podemos ont un même ADN : l’opposition à une « troïka » (Banque Centrale Européenne, Commission européenne, Fonds monétaire international) jugée responsable des maux de l’Europe et le rejet de la corruption responsable de multiples affaires dans les deux pays.

« En finir avec l’impunité des corrompus et retrouver la souveraineté » des décisions politiques sans intromission de la troïka « sont nos axes fondamentaux », a encore martelé lundi lors d’une conférence de presse l’une des fondatrices de Podemos, Carolina Bescansa.

La campagne pour les législatives du 25 janvier en Grèce est suivie de près en Espagne, où le parti antilibéral Podemos arrive à la première ou deuxième place dans les sondages, à quelques mois des municipales et régionales de mai et moins d’un an des législatives, en novembre.

Une chance aux solutions différentes

Une possible victoire de Syriza inspire en Espagne « un mélange d’espoir et de prudence », confie Jorge Lago, membre du Conseil citoyen de Podemos, son organe de direction.

Il suscite « l’espoir car des alternatives aux politiques d’austérité ont une chance d’arriver au pouvoir en Europe (...) mais aussi l’inquiétude face à la réaction que pourraient avoir des organisations non-élues démocratiquement (...) en clair la ‘troïka’, ayant déjà clairement opté pour une politique de la peur », lance-t-il.

L’Espagne, comme la Grèce, a subi une sévère cure d’austérité : entre 2012 et 2014, le gouvernement du conservateur Mariano Rajoy (Parti populaire) a mis en oeuvre un plan d’économies de 150 milliards d’euros (209 milliards $CAN) aux conséquences douloureuses pour la population.

Près d’un quart des actifs est encore au chômage (23,7 % au troisième trimestre 2014), tout près de la Grèce (25,8 %).

Autant d’éléments ayant propulsé ces deux partis.

L’épouvantail de la déstabilisation est aussi agité dans les deux pays, où une reprise se fait sentir, avec des prévisions de croissance de 1,4% pour l’Espagne et de 0,6% en Grèce en 2014.

Alimentées par ces ressemblances, leurs campagnes électorales semblent se croiser.

« Nous sommes en train de sortir de la crise, nous avons besoin de stabilité, pas d’instabilité », a martelé Mariano Rajoy lors d’une visite à Antonis Samaras, son homologue conservateur, le 14 janvier.

Pablo Iglesias, le chef de Podemos, a lui appelé à voter pour le chef de Syriza Alexis Tsipras, favori dans les sondages. « 2015 sera l’année du changement en Espagne et en Europe. Nous commencerons en Grèce. Vas-y Alexis, vas-y ! », a-t-il lancé sur Twitter.

Trajectoires distinctes

Syriza et Podemos ont des « trajectoires distinctes », souligne Jorge Lago.

Fondée au début des années 2000, l’alliance Syriza, regroupe sociaux-démocrates, altermondialistes, ex-marxistes ou trotskystes.

Appelant à « l’unité citoyenne face à l’austérité », Podemos, créé en janvier 2014, évite l’étiquette de gauche malgré des politiques clairement marquées.

Les deux mouvements partagent « un même diagnostic : les politiques d’austérité doivent s’arrêter » et « le problème de la dette doit être repensé », poursuit Jorge Lago, alors que Podemos propose un audit en vue d’une possible restructuration de la dette (96,8% du Produit intérieur brut fin septembre).

En Grèce, la renégociation avec les créanciers (UE et FMI) du programme d’aide et l’effacement partiel de la dette publique (175 % du PIB) est aussi au coeur du programme de Syriza.

C’est la vision d’une Europe « sans austérité, où la gauche jouera un rôle actif » qui les rapproche, complète Anna Filini, cadre et candidate du Syriza.

La trajectoire des deux partis répond à « un même phénomène », analyse Lluis Orriols, professeur de sciences politiques à l’université Carlos III de Madrid, précisément « à la crise dans le contexte de monnaie unique qui, pour les pays endettés comme l’Espagne où la Grèce, a limité leur capacité à mettre en place des politiques alternatives ».

Et, ajoute-t-il, il existe la perception dans l’opinion que ces partis peuvent aussi apporter une solution « à la crise démocratique ».

Une victoire de Syriza en Grèce serait « très importante pour tous les autres partis anti-establishment » européens, souligne José Ignacio Torreblanca, du think-tank du Conseil européen des relations internationales (ECFR). Elle démontrerait qu’il existe pour eux « une possibilité réelle » de gouverner.


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