Jamais sans Toit poursuit la mobilisation et refuse la gestion de la misère sociale au gré du thermomètre

lundi 9 mars 2015
par  onvaulxmieuxqueca
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Source : L’Humanité

Jamais sans Toit poursuit la mobilisation et refuse la gestion de la misère sociale au gré du thermomètre

Vendredi, 6 Mars, 2015

Le collectif Jamais Sans Toit dénonce la situation des familles sans logement depuis le 20 novembre. 15 semaines plus tard, l’école Gilbert Dru est toujours occupée ! Alors que Sylvia Pinel et la préfecture disent qu’il faut en finir avec la gestion du thermomètre, et refusent de parler du plan froid ; dans les faits les familles qui ont été prises en charge sont menacées d’être remises à la rue le 31 mars.

Le collectif Jamais Sans Toit a été reçu le vendredi 6 février par le directeur de cabinet du préfet, celui-ci s’était engagé à apporter des réponses à la liste que celui-ci avait demandé. Or un mois plus tard, c’est toujours le silence de la part des autorités.

Une pétition est donc lancée, afin de faire savoir à M. le préfet que le collectif n’acceptera pas que des familles soient renvoyées à la plus extrême précarité, celle de ne pas avoir un toit.

Il est rappelé que l’hébergement est un droit inconditionnel (l’article 3452-2 du Code de l’Action sociale et des familles, qui a force de loi stipule : « Toute personne en situation de détresse a accès, sans aucune condition de régularité de situation, à tout moment à un hébergement d’urgence. »), et que les saisons et la température extérieure ne sont pas des critères qui entrent en considération pour l’hébergement des personnes.

Le collectif tient à rappeler que de nombreuses solutions sont possibles sur l’agglomération, notamment les innombrables logements vides qui sont la propriété des collectivités territoriales.

Afin de remettre les pétitions, le collectif sollicite une nouvelle audience pour le mercredi 25 mars, et appellera très prochainement à une manifestation.


Pétition

Après le plan froid, le plan quoi ?

Cet automne, des habitants, des parents d’élèves et des enseignants se sont mobilisés pour alerter les autorités sur les conditions de vie et de logement précaires, indignes, que subissaient un grand nombre de familles : à la rue, sous les ponts, en squats, ou dans des voitures.

Cette mobilisation et les occupations d’écoles se sont avérées payantes.

De nombreuses familles concernées ont obtenu une solution provisoire dans le cadre du Plan Froid du Grand Lyon. Mais des familles sont encore sans logement dans l’agglomération. Leur situation a été évoquée au cours de la dernière audience du collectif « Jamais Sans Toit » à la Préfecture (6 février 2015) et l’école Gilbert Dru est toujours occupée.

Le 31 mars 2015, le Plan Froid prendra fin et le problème persistera.

Les familles, qui bénéficient aujourd’hui d’un hébergement, seront de nouveaux précarisées, sans logement. Des solutions pérennes restent donc à trouver.

Face à l’absence de proposition immédiate de relogement pour les familles concernées, le collectif « Jamais Sans Toit » exige donc le maintien de l’ouverture des hôtels, foyers et villages mobiles.

Nous n’accepterons pas de retour à la rue et sommes déterminés.
http://www.educationsansfrontieres.org/spip.php?article52285


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