Qu’est-ce que s’est passé le 15 mars à Budapest ?
par
popularité : 32%
Notre correspondant à Budapest
Qu’est-ce que s’est passé le 15 mars à Budapest ?
Contrairement à la France, le parlement Hongrois à majorité Fidesz-KDNP a voté la fermeture des magasins le dimanche (KDNP est un parti inexistant sauf quelques députés qui représentent les intérêts des églises chrétiennes), afin de défendre la Famille et de lui permettre de rendre à la messe.
Le gouvernement a organisé une commémoration de la révolution de 1848 au jardin du Musée National où Viktor Orbán a tenu un discours. Il a souligné que les hongrois devaient toujours garder leur liberté contre les grandes puissances qui nous entouraient. « Aujourd’hui la Hongrie est une partie de l’Europe, qui marche sur son propre chemin et elle est capable montrer la direction correcte à l’Europe. »
Quelques "contre-manifestantEs" ont demandé haut et fort la démission du gouvernement Orbán, les fideles du Fidesz les ont attaqués et détruit les pancartes qu’ils brandissaient.
Trois jours plus tard l’organisation des jeunes du Fidesz (Fidelitas) a ouvert un site facebook pour ce que désormais tout le monde puisse signaler les « provocateurs »… leurs noms et leurs photos.
Selon index.hu les participantEs de la manifestation des organisations d’opposition, civiques et politiques, étaient environ aussi nombreux que les participantEs de la fête matinale.
Comme je n’étais pas présent au Musée, je ne peux pas affirmer ce constat, mais j’estime le nombre des manifestantEs entre 5000 et 8000.
Le point de rencontre était devant la gare de l’Est, et ils/elles marchaient tout droit jusqu’à l’Astoria au centre de la ville (2 km environ).
Parmi les intervenantEs on a écouté le député élu à Veszprém dont l’élection a brisé le 2/3 des parlementaires du Fidesz.
La grande nouvelle, c’est un plébiscite sur 19 questions concrètes pour mettre fin au règne de Viktor Orbán.
Le scepticisme s’est présentée presque tout de suite
Pourtant, ce projet est assez concret pour que l’on puisse en discuter.
Mais le fait que ce projet n’a pas été discuté par les organisations et réseaux les plus importants avant d’être déclaré dans la rue montre, à mon avis, la faiblesse de ce rassemblement.
L’opposition reste donc fortement divisée en Hongrie en dépit de la demande de la foule mécontente des hongrois.
Notre Correspondant à Budapest
Comme en France l’extrême-droite progresse dans les sondages, celle-ci le Jobbik est à 19%, à 3 points du FIDESZ (21%), commentaire de notre correspondant, l’opposition ne me semble pas capable de s’unir même face á une telle menace. Pas de figure capable á rassembler les forces de gauche, je ne parle pas du PS qui est difficile de classer à gauche.
Commentaires