Hommage à Joe Hill, syndicaliste, travailleur précaire, poète, musicien, graphiste…

lundi 26 octobre 2015
par  onvaulxmieuxqueca
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Gérard Langlois - Bo Widerberg, « 

Joe Hill » : premier chanteur de la contestation

Joe Hill fut le premier chanteur révolutionnaire du syndicalisme ouvrier américain. Suédois d’origine, il émigra aux U.S.A en 1901. Après quelques années d’errance, de déceptions, à travers les Etats-Unis, il devint en 1910 à San Pedro, membre actif des Industial Workers of the World, les Wobbies ou encore le I.W.W.

Dès ce moment, il mit sa plume et sa voix au service des revendications ouvrières. On entendait ses chansons partout. Dans les prisons. Dans les champs. Dans tous les lieux de travail. Ce qui eut pour conséquence de le faire inscrire sur les listes noires des localités où il passait. Et c’est ainsi, alors qu’il travaillait dans une mine de cuivre de l’Utah, que l’Establishment, profitant d’un fait divers criminel survenu dans la ville de Salt Lake City (un épicier et son fils avaient été assassinés), l’arrêta (il avait été blessé le même soir) et le condamna, au terme d’un procès pour le moins truqué (et le parallèle avec l’affaire Sacco et Vanzetti » s’impose). Il fut exécuté au matin du 19 novembre 1915.
Dans Les Lettres françaises n°1405, 13-19 octobre 1971.


Joe Hill, Syndicaliste membre du syndicat américain IWW, travailleur précaire, poète, musicien, graphiste est le symbole du syndicalisme de classe, de l’internationalisme, du féminisme et l’antiracisme Américain, né le 7 octobre 1879


Assassiné par la justice des USA le 19 novembre 1915.


Bob Dylan a dit que l’histoire de Hill était l’un des motifs qui l’ont poussé à écrire des chansons.
Nous publions un extrait de la dernière chanson parole et musique écrite par Joe Hill en prison
Que ceci soit notre devise :

« Tous pour un et un pour tous. »

Travailleurs du monde entier, réveillez-vous !

Dressez-vous dans toute votre force splendide ;

Emparez-vous des richesses que vous avez créées,

Elles vous appartiennent de plein droit.

JOE HILL


JOE HILL : UN ASSASSINAT JUDICIAIRE
http://onvaulxmieuxqueca.ouvaton.org/spip.php?article367

Deux chansons de Joe Hill
casey jones - Chanson syndicaliste.wmv
https://www.youtube.com/watch?v=A8mDRFnvhwM

Nous tournerons - USA - Chanson syndicaliste.wmv
https://www.youtube.com/watch?v=TjdUHbnNUvE

Un extrait du film sur Joe Hill, montrant comment Joe Hill et d’autres membres de l’IWW, transformaient des chansons « populaires » du moment en chant de lutte. A la fin de la vidéo Joe Hill, montre fièrement son insigne de son syndicat.


FA JOE HILL-QuickTime H.264 par malavidafilms

JOE HILL -

De Bo Widerberg
Sortie le 18 novembre 2015 World Premiere Screening Version


Source : VIII. Les femmes wobblies et le féminisme wobbly — Chapitre 1

Joe Hill, The Rebel Girl et les femmes rebelles

http://poiesique.lautre.net/Joe-Hill-The-Rebel-Girl-et-les.html

Si les femmes ne représentaient qu’un peu plus de 7 % des fondateurs de l’IWW, elles formaient une minorité cohérente et agissante et firent beaucoup pour que le syndicat parte d’un bon pied. Conscients que les travailleuses étaient rejetées par une grande majorité des syndicats AFL, les IWW clamèrent haut et fort que toutes les femmes avaient leur place dans le Grand Syndicat unique.

En contraste éclatant avec beaucoup de syndicats corporatifs qui acceptaient que les travailleuses touchent moins que leurs compagnons masculins, les IWW revendiquèrent dès le début un salaire égal pour un travail égal.

En 1912, si l’on en croit Barbara Mayer Wertheimer, « l’IWW comptait plus de responsables femmes, plus d’oratrices de rue et de collectrices de fonds que tout autre syndicat à la même époque » [Op. cit., 1977, p. 353].

Dans les villes d’industrie textile de l’est du pays, les femmes représentaient une proportion conséquente des effectifs de beaucoup de sections syndicales IWW, y étant même parfois majoritaires.

Elles jouèrent un rôle décisif dans beaucoup de luttes importantes du syndicat, particulièrement pendant la grève des tailleurs à New York en 1909, la grève Bread and Roses de Lawrence en 1912 ou les grèves de Paterson et Little Falls l’année suivante. Comme le remarque¬rait Elizabeth Gurley Flynn dans Solidarity en 1915 :

On a accusé l’IWW de mettre les femmes en première ligne. En vérité, l’IWW ne les retenait pas à l’arrière, et elles sont montées au front.

[Solidarity, 31 juillet 1915]


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