La faim en Serbie, 35.500 personnes dépendent de la soupe populaire, dont 12.000 enfants

vendredi 26 février 2016
par  onvaulxmieuxqueca
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Source : le site Serbie droits humains

15 février 2016

La faim en Serbie, 35.500 personnes dépendent de la soupe populaire, dont 12.000 enfants (Blic)

Voici la traduction d’un article de Blic, daté 13 février 2016. Dragan Grcic

La faim en Serbie, 35.500 personnes dépendent de la soupe populaire, dont 12.000 enfants (Blic)

76 soupes populaires, réparties au travers de la Serbie, fournissent chaque jour un demi-litre de nourriture cuite et un demi-kilo de pain à 35.560 d’entre les plus pauvres, parmi lesquels on compte un tiers d’enfants.

- Le nombre de jeunes change au jour le jour, car certains deviennent des adultes, d’autres cessent d’utiliser le service, et de nouveaux s’inscrivent. En moyenne, près d’un tiers des utilisateurs de la soupe populaire sont des enfants – explique Jelena Radojičić (Croix-Rouge).

Elle explique que le nombre d’utilisateurs ne se base pas que sur les besoins mais plutôt sur les possibilités.

 La couverture des besoins dépend de la capacité des pouvoirs locaux à financer la réalisation d’un programme à leur niveau local, et de la disposition de moyens de leurs budgets pour la confection des repas, la couverture des frais généraux, des frais de personnel et des frais d’achats de nourriture.

Le ministère du travail, de l’emploi, des anciens combattants et des affaires sociales a financé l’acquisition de dix aliments de base pour la préparation des repas, il s’agit de farine, huile, haricots, riz, pâtes, pois, haricots verts, assaisonnements et viande en conserve, et jusqu’à l’épuisement des stocks par les pouvoirs locaux, il faut ajouter les légumes de saison, comme le chou, les pommes de terre, le lait et les produits laitiers, la viande et les autres produits carnés.

Dans les soupes populaires de Vranje, Bujanovac, Trgovište et Vladičin Han sont nourris près de 2.300 nécessiteux. En pourcentage, selon le nombre d’habitants de ces communes, dans ces communes on trouve le plus grand nombre pour qui c’est le seul repas quotidien.

Dans la file pour l’obtention des plats des cuisines populaires attendent chaque jour 745 enfants, auxquels leurs familles ne peuvent assurer un repas de façon régulière et de qualité.

À Trgovište, une commune pauvre et sous-développée, il y a un peu plus de 5.000 âmes, et la cuisine populaire nourrit 250 démunis de la campagne ou de la ville. Jagoda Spasić, secrétaire de la Croix-Rouge, a précisé que sur le registre des utilisateurs des repas gratuits on compte 120 élèves. Il s’agit principalement d’étudiants pauvres qui viennent à pied chaque jour de l’école et font à pied une distance qui va jusqu’à 15 kilomètres ou plus.

 Dans la maison familiale de Trnica nous avons faim, littéralement. Mon père et ma mère ne travaillent pas et c’est difficile de s’occuper de moi, de mon frère et de ma sœur. Au début j’avais honte de venir chercher un repas à la soupe populaire. Je suis reconnaissant pour ces repas. Je dois tenir. Je suis un bon étudiant, et j’espère qu’après les études je trouverai un emploi et que je serai débarrassé de la pauvreté – nous a raconté le lycéen M. T.

Le cuisine populaire de la Croix-Rouge compte 1.100 utilisateurs à Subotica, parmi lesquels on compte 174 jeunes de moins de 15 ans. Pour beaucoup de pères seuls, ces repas chauds quotidiens sont irremplaçables.

 J’ai trois enfants, dont deux mineurs, et la nourriture que nous recevons est importante pour nous. C’est plus important que de l’argent, car je suis malade et pendant que je cherche du travail pour avoir des revenus, je ne peux pas laisser les enfants cuisiner un repas chaud. Nous sommes reconnaissants aussi pour les colis alimentaires que nous recevons les jours fériés ou bien quand la cuisine populaire est fermée – raconte l’habitant de Subotica L. D.


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