Les Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation du Rhône lancent une souscription pour la rénovation de la tombe d’Alfred Benjamin antinazi allemand inhumé au cimetière de Quincieux.

lundi 11 avril 2016
par  onvaulxmieuxqueca
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Source :
Les Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Délégation du Rhône
M.J.C. Vieux Lyon
5 place St Jean
69005 Lyon

SOUSCRIPTION POUR LA RÉNOVATION DE LA TOMBE D’ALFRED BENJAMIN

Les Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation du Rhône lancent une souscription pour la rénovation de la tombe d’Alfred Benjamin antinazi allemand inhumé au cimetière de Quincieux.

Juif communiste, il se réfugie en 1933 à Amsterdam après un internement concentrationnaire. Il y rencontre Dora Davidsohn, juive née le 21 septembre 1913 à Berlin.

A la suite de la promulgation des lois raciales elle perdit son poste de fonctionnaire dans une école d’Essen et se réfugia elle aussi à Amsterdam à la fin de l’année 1933.

Le Parti Communiste allemand envoie Benjamin à Paris où le couple s’installe fin 1934. Tous deux suivent dans la presse allemande la montée de la répression, lisent les comptes rendus des procès. Ils militent beaucoup, tirant des tracts pour informer les syndicalistes français sur l’évolution de la situation outre-Rhin.

A partir de septembre 1939 les ressortissants des pays ennemis sont jugés indésirables. Dora et Alfred sont arrêtés, ils parviendront tout de même à se marier. Dora réussit à s’évader le 14 juillet 1942 et gagne Lyon. Alfred Benjamin s’évade de Chanac en août 1942 et gagne également Lyon.

Ils feront partie du Travail Allemand réseau antinazi allemand. Ni Dora ni son mari ne savent être dans la même ville. Ils ne se reverront plus. Trois mois plus tard on retrouve le corps de Benn en Haute-Savoie près de la frontière suisse.

Sa mort ne sera jamais élucidée. Sans doute est-il mort accidentellement en essayant de passer la frontière. Il sera inhumé dans la commune de Dagneux dans l’Ain, auprès d’Allemands.

Après la guerre, Dora qui avait épousé Hans Schaul, ne voulait pas que Benn soit enterré auprès d’Allemands dont elle ne savait rien et qui pouvaient être nazis. Elle demanda à d’anciens rescapés du camp de Mauthausen : Emile Valley et Georges Bernard de trouver une autre sépulture.

Le maire de Quincieux dans le Rhône ancien déporté accepta d’accueillir la dépouille de Benn dans le cimetière communale où il repose depuis le 1er février 1971 suite à une décision du Ministère des anciens combattants et victimes de guerre.

Nous voulons que cette tombe soit le symbole des résistances Allemandes et Autrichiennes contre Hitler, très active dans notre région mais aussi en France et en Allemagne.

Cette tombe est aussi le symbole d’une belle histoire de solidarité et de mémoire de résistants et déportés français envers Alfred Benjamin et à travers lui un hommage aux Résistants allemands et autrichiens.

Nous sollicitons votre association pour participer à la souscription pour la rénovation de cette tombe dont personne ne s’occupe et dont nous avons l’accord de la mairie pour sa rénovation.

Si vous êtes d’accord avec ce projet hautement symbolique vous pouvez me le faire savoir par courrier à notre adresse postale ou par courriel : roland.beaulaygue@wanadoo.fr.

Une cérémonie avec les autorités et les associations partenaires sera organisée pour célébrer la rénovation de la tombe.

En vous remerciant par avance recevez mes cordiales salutations.

Roland Beaulaygue
Président AFMD du Rhône

L’AFMD agit pour assurer la pérennité, l’enrichissement et la transmission de la mémoire de la déportation et de l’internement des génocides des Juifs et des Tziganes, de la répression exercée à l’encontre des résistants, organisés entre 1933 et 1945 par le régime nazi.
Elle a également pour vocation de combattre les crimes contre l’humanité, les négationnistes et les falsificateurs de l’histoire, le racisme et l’antisémitisme et de lutter contre toute résurgence du nazisme et de toute idéologie prônant l’intolérance et la discrimination raciale ou religieuse


Ci-joint deux documents :
• Un dépliant de l’initiative
• Une biographie d’Alfred Benjamin

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« Le labyrinthe du silence »

Synopsis : Allemagne 1958 : un jeune procureur découvre des pièces essentielles permettant l’ouverture d’un procès contre d’anciens SS ayant servi à Auschwitz. Mais il doit faire face à de nombreuses hostilités dans cette Allemagne d’après-guerre. Déterminé, il fera tout pour que les Allemands ne fuient pas leur passé.

Le film allemand « le labyrinthe du silence », qui vient de sortir sur les écrans français, retrace l’histoire du premier procès mené par l’Allemagne de l’après-guerre contre des criminels nazis. Dans ce film apparaît la figure du procureur Fritz Bauer, à l’origine de cette enquête dans une Allemagne qui ne voulait pas revenir sur son noir passé. Portrait.

Le 20 décembre 1963 s’ouvrait à Francfort (en Allemagne) « le procès d’Auschwitz ». 18 ans après la fin de la guerre, 211 survivants du camp de concentration d’Auschwitz témoignaient contre 22 accusés responsables à des degrés divers de l’assassinat de centaines de milliers de victimes du IIIe Reich. Pour la première fois, des Allemands allaient juger des Allemands pour les crimes nazis.

C’est l’histoire de ce procès que raconte le film Le labyrinthe du silence. En arrière plan du film et à l’origine de ce procès exceptionnel (quelque 20.000 personnes y assistèrent), qui fut un choc pour l’Allemagne du très conservateur chancelier Adenauer, un procureur à la personnalité unique, Fritz Bauer.

Fritz Bauer est né en 1903 à Stuttgart dans une famille juive allemande. Il a fait des études de droit avant de devenir magistrat. Dans l’Allemagne de l’après-Première guerre mondiale, il s’engage dans le parti social-démocrate.

Déporté par les nazis

A l’arrivée au pouvoir des nazis en 1933, il fait une cible parfaite : juif et socialiste... Après avoir été arrêté, placé un temps en camp, et exclu de la fonction publique, il s’exile au Danemark, puis fuyant l’avancée des troupes nazies, il part en Suède, pays neutre.

En Suède, il travaille avec un certain Willy Brandt, un autre socialiste qui a fui l’Allemagne et qui deviendra par la suite chancelier (1969-1974). La guerre finie, il revient en Allemagne et reprend un poste dans la magistrature, après la naissance de la RFA.

En 1952, en tant que juriste, il se bat pour défendre les droits des opposants au nazisme. En 1956, il prend le poste de procureur général du land de Hesse, à Francfort. Poste qu’il occupera jusqu’en 1968. C’est dans le cadre de ses fonctions qu’il devient un personnage historique.

Il est en effet l’homme qui oblige les Allemands de l’après-guerre à regarder leur passé. C’est sous son autorité que sera monté ce que le journal allemand Süddeutsche Zeitung considère toujours comme le « plus grand procès pénal de l’histoire judiciaire allemande ». Procès que les Allemands appellent « le procès d’Auschwitz ».


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