Prix de l’essence, taxes et impôts : faire reculer Emmanuel Macron, président des riches, et proposer des mesures pour la transition écologique.

vendredi 16 novembre 2018
par  onvaulxmieuxqueca
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Source : Ensemble !

Déclaration commune : Ensemble !, Gauche démocratique et sociale, Génération.s, Nouveau Parti Anticapitaliste, Nouvelle Donne, Parti communiste français, Parti de Gauche, République et Socialisme.

Prix de l’essence, taxes et impôts : faire reculer Emmanuel Macron, président des riches, et proposer des mesures pour la transition écologique.

La hausse du prix de l’essence provoque une colère massive. Le gouvernement « pro-riches » Macron-Philippe aura tout fait pour provoquer une haine de l’impôt, par des injustices scandaleuses.

Le quinquennat Macron a commencé par une liste de cadeaux aux plus fortunés : suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), de la progressivité des impôts sur les gros revenus, doublement de la baisse des cotisations sociales en 2019 avec 40 milliards sans créer d’emplois, aucune mesure pour empêcher la fraude fiscale massive des grands groupes et grandes fortunes. Le groupe Total, qui vend du pétrole et de l’essence, triche avec l’impôt sur les sociétés, encaisse pourtant de gigantesque profits (9 milliards en 2017). Il engraisse ses actionnaires (plus de 11% de rentabilité de l’action).

Les cadeaux aux plus fortunés et aux entreprises sont payés par des politiques alourdies contre les plus modestes : hausse de la CSG, gel des APL, retraites augmentées en dessous de l’inflation, blocage des salaires, austérité généralisée. La taxe et la TVA sur l’essence, c’est 60% du prix du litre. Et pour les entreprises du secteur, c’est 10% de marge. Les taxes à la consommation, comme la TVA et la taxe essence, sont des impôts totalement injustes qui pénalisent bien plus les plus pauvres que les riches.

Ce sont les prélèvements injustes sur les ménages qui financent les cadeaux aux riches, au lieu d’une fiscalité progressive et d’une taxation du capital. L’austérité budgétaire, la dégradation des services publics (hôpitaux, rail, bureaux de poste…) s’imposent à la majorité de la population. Ce sont les plus modestes qui trinquent !
Il faut inverser cette politique !

Les salarié-es, les chômeurs, les jeunes sont contraints d’utiliser une voiture, dans les zones rurales ou urbaines éloignées des centres villes. Rien n’est fait pour développer les transports en commun moins polluants, ou pour proposer des tarifs sociaux incitatifs. La prime à l’achat de nouvelles voitures moins consommatrices n’a qu’un effet dérisoire.

Nous faisons des propositions alternatives :

1- Augmenter les salaires, les retraites, les indemnités de chômage, les minimas sociaux, et lutter contre l’évasion et l’optimisation fiscales.

2- Taxer avant tout les compagnies pétrolières et les grandes entreprises du transport routier ou aérien, ou gestionnaires d’infrastructure (autoroutes), et notamment le groupe Total dont les bénéfices 2017 ont bondi de 39%, qui s’enrichit sur le dos des automobilistes.

3- Taxer le kérosène (qui ne l‘est pas du tout !) pour empêcher que l’avion, très pollueur, ne concurrence le train. Supprimer l’exonération scandaleuse des taxes carburant pour le transport routier afin de développer le fret ferroviaire. Affecter l’essentiel des ressources de la taxe sur les carburants (TICPE) au développement de transports et de sources d’énergie écologiques, avec un contrôle démocratique.

4- Arrêter la fermeture des petites lignes de chemins de fer (9000 km sont menacés), qui transforme les campagnes en déserts. Investir massivement dans les transports en commun de qualité accessibles à tous.

5- Baisser fortement la TVA pour tous les produits de première nécessité.

6- Contraindre les constructeurs à fabriquer des véhicules propres et sécurisés ; interdire la production et l’importation de véhicule diésel.

7- Engager sur ces bases de justice sociale la transition écologique

Tous ensemble, agissons avec les forces de gauche et écologistes, les syndicats, les associations environnementales, les usagers des transports. Pour sortir de la pauvreté, de la pollution, des bas salaires, de la dégradation des services publics, il faut une autre politique !

Déclaration commune : Ensemble !, Gauche démocratique et sociale, Génération.s, Nouveau Parti Anticapitaliste, Nouvelle Donne, Parti communiste français, Parti de Gauche, République et Socialisme.
Le 15 novembre 2018.

Source : NPA

Contre le gouvernement des riches, bloquer l’offensive, taxer les profits, augmenter les revenus

Ce samedi 17 novembre auront lieu de nombreux « blocages » contre les hausses du prix des carburants. Lancé au départ comme un mouvement citoyen, largement appuyé par les patrons du transport et relayé par la droite et l’extrême droite, cet appel rencontre aujourd’hui un large écho dans les milieux populaires. Si nous ne savons pas encore l’ampleur que prendra la journée de samedi, de larges secteurs s’en saisissent pour exprimer leur colère contre un gouvernement au service des riches qui fait les poches aux pauvres.

Cette colère est légitime et bienvenue : alors que le prix du carburant a explosé de façon spectaculaire pour tous les automobilistes, les patrons du transport sont eux globalement exonérés du paiement d’une grande partie de ces taxes. Outre qu’elles sont injustes socialement, ces taxes sur les carburants sont aussi inefficaces sur le plan écologique car toutes les raisons qui contraignent les travailleurs à utiliser leurs voitures individuelles sont bien supérieures aux incitations fiscales à ne pas les utiliser.

La période ouverte par la mobilisation autour du 17 novembre doit être l’occasion de mettre en avant des revendications essentielles qui ne peuvent en rester à la seule question de la hausse du prix du carburant. Il faut refuser la TVA et l’ensemble des taxes, ces impôts indirects totalement injustes qui amplifient les inégalités.

À l’inverse, il faudrait taxer les profits et réquisitionner les multinationales, en premier lieu celles qui font leur beurre sur le commerce du pétrole et pratiquent l’évasion fiscale... Nous avons besoin de transports en commun gratuits pour en finir avec le « tout voiture » coûteux et nuisible pour l’environnement. Enfin, nos revenus, salaires et pensions, doivent être augmentés de 300 euros pour pouvoir vivre dignement.

Contre les tentatives de récupération par la droite et l’extrême droite, le NPA apporte son soutien à toutes les initiatives locales, en particulier celles issues du mouvement social, qui permettront au 17 novembre de porter ces revendications. Au-delà de cette journée est posée plus que jamais la nécessité de construire une riposte d’ensemble contre la vie chère, pour l’augmentation des salaires et du pouvoir d’achat, pour la justice sociale. La gauche sociale et politique doit reprendre l’offensive : il y a urgence.

Montreuil le mardi 13 novembre 2018


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Source : Les Verts

10 novembre 2018 | A la Une | Actualités | Communiqués

Fiscalité diesel : pas d’écologie sans justice

De nombreuses citoyennes et de nombreux citoyens font savoir qu’elles et ils se mobiliseront le 17 novembre contre le prix du carburant et contre la vie chère.

Ce mouvement spontané, même s’il est l’objet de tentatives de récupérations politiciennes, doit être entendu.​ ​Il est l’expression d’une colère nourrie par un légitime sentiment d’injustice.

Ainsi, E​urope Écologie – Les Verts​ déplore les choix politiques de ​gauche comme de droite des 50 dernières années qui ont conduit à déménager le territoire en prétendant l’aménager​ ​ : étalement urbain, multiplication des centres commerciaux, aménagement routiers et autoroutiers, espaces urbains dédiés aux voitures, allongement des parcours domicile – travail, disparition des services publics et des commerces de proximité, fermeture des lignes de chemin de fer et des gares, encouragement à acheter des véhicules diesel.

Si la fiscalité du carbone impliquant l’alignement des taxes sur le diesel sur celles de l’essence est nécessaire, ​Europe Écologie – Les Verts​ déplore l’exonération fiscale dont bénéficie le kérosène pour les avions et le fioul lourd pour les bateaux de croisière et les porte-containers.

Le choix actuel du Gouvernement de n’orienter que 19% de la fiscalité carbone à la transition énergétique est à la fois injuste socialement et inefficace écologiquement.​ ​Sans le financement d’alternatives, les personnes dépendantes de leurs voitures pour leurs déplacements continueront de s’en servir. Cette fiscalité ne permettra donc pas de baisser les émissions de CO2. À​ cela s’ajoute l’injustice sociale car ce sont les plus pauvres qui ressentiront le plus violemment la hausse du prix du carburant.

Europe Écologie – Les Verts ré​a​ffirme la nécessité de découpler le développement de notre société de sa dépendance au carbone.

La course à l’accaparement des dernières gouttes de fossiles est annonciatrice de grands périls. ​​Au niveau géo-politique, elle implique la prescription de tensions, de chaos, de conflits armés, en Irak, au Y​é​men, en Libye ou en Syrie. ​Au niveau social, elle conduit à une rupture de plus en plus brutale entre celles et ceux qui pourront encore jouir de déplacements carbonés et les autres. ​ ​Elle conduit à l’accélération du changement climatique qui rend inhospitalier des territoires de plus en plus vastes sur notre planète entrainant des migrations subies qui seront de plus en plus massives. Au niveau environnemental, ces changements climatiques et cette économie extractive détruisent la biodiversité à un rythme inédit depuis la disparition des dinosaures.​ ​Au niveau économique, elle rend l’Europe dépendante de ressources inexistantes sur notre continent et donc vulnérable à des facteurs que nous ne maîtrisons pas.

​Europe Écologie – Les Verts n’appelle pas à la journée de blocage du 17 novembre.​ ​​À​ la coalition des rejets et des colères, nous préférons appeler à la construction d’une coalition de projet.

C’est pourquoi, ​d​ans le cadre de la réflexion sur la fiscalité carbone et de la journée du 17 novembre, EE-LV rappelle :

– ​q​ue le prix des énergies fossiles, de plus en plus rares et chers, va continuer d’augmenter. Il est donc indispensable de mener des politiques publiques afin de réduire et de décarbonner les déplacements.

– ​q​ue la pollution de l’air et la dépendance aux énergies fossiles ont un coût économique et sanitaire : alors que la France versait en 2016 1,41 milliard d’euros de subventions annuelles à la production d’énergies fossiles, leur impact sur la santé est estimé à 16,5 milliards d’euros par an. Autrement dit, la France paye 12 fois en dépenses de santé ce qu’elle dépense en subventions pétrole.

L’enjeu de l’écologie telle que nous la défendons est de ne jamais opposer la menace de la fin du monde et la crainte de la fin du mois.​ ​Pour répondre à l’urgence sociale, climatique et sanitaire ​Europe Écologie – Les Verts propose :

– ​l​a fiscalisation du « carburant des riches »​, le kérosène​. C’est dores et déjà possible pour les vols intérieurs. Il faut également l’obtenir au moins au niveau européen pour les vols internationaux en révisant la convention internationale de Chicago qui date de… 1944.

– ​l​a fiscalisation du fioul lourd pour les porte-containers et les bateaux de croisière.

– ​l​’utilisation de 100% des recettes de la fiscalité ​carbone pour la transition énergétique : transports collectifs, efficacité énergétique, valorisation du passage de la voiture au vélo pour celles et ceux qui en ont la possibilité.

– ​l​’accompagnement des plus fragiles pendant la période de transition par des chèques énergies sur critères géographiques et sociaux.

– ​l​a « réparation » des territoires avec un moratoire sur les nouveaux équipements routiers et l’étalement urbain. Conditionner l’urbanisation autour des axes de transport en commun structurants, déployer équitablement les services publics et les commerces de proximités, aménager l’espace urbain pour le rendre facilement accessible sans voiture.

– ​l​e désinvestissement carbone en stoppant les investissements dans l’extraction des ressources fossiles et en les réorientant vers les économies d’énergie et le renouvelable.

David Cormand, secrétaire national
Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux


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