Courrier des Balkans :les manifestations ont repris en Serbie pour dénoncer la gestion calamiteuse de la pandémie de Covid-19 par les autorités. Notre fil d’info en continu.

vendredi 10 juillet 2020
par  onvaulxmieuxqueca
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Source : le Courrier des Balkans

Les dernières infos • Rassemblements pacifiques dans toute la Serbie

Courrier des Balkans | jeudi 9 juillet 2020

Après les élections du 21 juin dernier, boycottées par les principaux partis d’opposition, et donc remportées haut la main par le Parti progressiste serbe (SNS), les manifestations ont repris en Serbie pour dénoncer la gestion calamiteuse de la pandémie de Covid-19 par les autorités. Notre fil d’info en continu.

Par la rédaction

Manifestations pacifiques dans toute la Serbie

8 juillet - 21h30 : Ce jeudi soir, pour le troisième jour consécutif, des rassemblements ont lieu dans toute la Serbie, à Belgrade, mais aussi à Niš, à Čačak, Kruševac, Vranje, Novi Sad, etc. Partout, les rassemblements se déroulent dans le calme. Pour éviter l’infiltration de hooligans et de provocateurs, les manifestants ont souvent choisi de s’assoir.

A Belgrade, un groupe de médecins et de soignants des hôpitaux Covid ont rejoint le rassemblement.

Près du Parlement de Serbie, une poignée de militants d’extrême droite ont essayé d’entraîner les manifestants, mais sans succès. Ce soir, ni l’extrême droite ni la police ne se font voir dans les rues de Belgrade.

Nebojša Stefanović : « La violence ne vaincra pas en Serbie »

8 juillet - 23h45 : « Ce sont des tentatives de prise de pouvoir sans la volonté du peuple et sans participation aux élections », a prétendu le ministre de l’intérieur Nebojša Stefanović lors d’une conférence de presse, tenue mercredi tard dans la soirée au Palais de Serbie. Relançant la vieille antienne lancée par le Président Vucic, il a évoqué de bien mystérieuses « influences d’origine extérieure » dans cette flambée de violence, tout en soulignant le « calme » de la police, « même sous les jets de pierre et les cocktails Molotov ».

« La violence ne vaincra pas en Serbie », a-t-il insisté, avant de déclarer que c’était « le jour le plus triste de sa vie », car c’est aujourd’hui qu’il a enterré son père, Branko Stefanović, qui ft impliqué dans le scandale Krušik et qui est mort des suites du coronavirus.

« Une poignée de hooligans a voulu créer des incidents à tout prix »

8 juillet - 23h30 : « Une foule d’honnêtes gens est venue à cette manifestation, mais une poignée de hooligans a voulu créer des incidents à tout prix », a réagi la journaliste de Nova.rs Nataša Latković à propos des violentes émeutes à Belgrade.
Coups de pieds et coups de matraque à Belgrade

8 juillet - 23h00 :

Jets de pierres et gaz lacrymo dans le centre de Belgrade

8 juillet - 22h30 : Des manifestants lancent des pierres sur la police, boulevard du roi Alexandre. La gendarmerie les disperse. Le ministre de l’Intérieur s’exprimera à 23h.

8 juillet - 21h55 : La police donne l’assaut Place de la Liberté à Novi Sad. Des manifestants sont arrêtés et embarqués, des journalistes empêchés de filmer.
Plus tôt dans la soirée, la mairie, la RTV et le siège du SNS ont été vandalisés.
Les blindés dans Belgrade, la police bloque le centre

Les blindés dans Belgrade, la police bloque le centre

8 juillet - 21h20 : Les blindés de la police occupent le centre-ville de Belgrade. Les forces anti-émeutes s’en prennent aux manifestants qui fuient vers la Place de la République. Des échauffourées ont lieu devant la Maison de la Jeunesse.

Les forces anti-émeutes s’en prennent aux manifestants qui fuient vers la Place de la République. Des échauffourées ont lieu devant la Maison de la Jeunesse.

Des blessés parmi les manifestants

8 juillet - 21h : Plusieurs personnes sont tombées lors d’une bousculade devant le Parlement de Serbie, avant d’être battus à coups de matraque par la gendarmerie. Parmi les blessés, Boško Obradović, le chef de Dveri. L’esplanade en face du Parlement est à présent vide, la police ayant dispersés la foule avec des grenades lacrymogènes.

Selon les journalistes présents sur place, la manifestation a attiré plus de monde que celle d’hier. Environ 500 citoyens de Smederevo auraient fait le déplacement jusqu’à la capitale.

Premiers incidents devant le Parlement à Belgrade

8 juillet - 20h30 : Des incidents ont éclaté devant le Parlement à Belgrade. La police a fait usage de grenades lacrymogènes pour disperser la foule, tandis que des manifestants leur ont lancé tout ce qui leur tombait sous la main. L’un des chefs de l’opposition, Sergej Trifunović, a été attaqué par un groupe de protestataires qui l’ont blessé à la tête.

À Novi Sad, des manifestants ont notamment lancé des pierres et des pétards sur le bâtiment de la RTV et sur la mairie. À Niš et Kragujevac, des manifestation pacifiques ont commencé à 19h.

8 juillet - 19h : Plusieurs milliers de citoyens manifestent dans le calme devant le Parlement à Belgrade. Les forces de police sont présentes, avec des chevaux et des chiens. Le quartier a été bouclé. Parmi les figures de l’opposition se trouvent Dragan Đilas (Parti de la liberté et de la Justice), Vuk Jeremić (Parti populaire), Boško Obradović (Dveri), Zoran Lutovac (Parti démocrate), Janko Veselinović (Mouvement pour le changement).

Des milliers de citoyens manifestent dans le calme devant le Parlement

8 juillet - 19h : Plusieurs milliers de citoyens manifestent dans le calme devant le Parlement à Belgrade. Les forces de police sont présentes, avec des chevaux et des chiens. Le quartier a été bouclé. Parmi les figures de l’opposition se trouvent Dragan Đilas (Parti de la liberté et de la Justice), Vuk Jeremić (Parti populaire), Boško Obradović (Dveri), Zoran Lutovac (Parti démocrate), Janko Veselinović (Mouvement pour le changement).

Des citoyens se sont aussi rassemblés à Niš, dans le sud du pays.

Début des manifestations à Belgrade et Novi Sad

8 juillet - 18h15 : Les premiers manifestants se rassemblent en face de la Faculté de Philosophie à Belgrade et dans le centre-ville de Novi Sad. Dans la capitale serbe, de nombreux renforts policiers sont arrivés. Les dirigeants de l’Alliance pour la Serbie (opposition) ont rejoint les protestataires.

Vučić dénonce les « violences » et rétropédale sur le couvre-feu

8 juillet - 15h40 : « Nous avons été les témoins de violences les plus brutales de ces dernières années », a prétendu Aleksandar Vučić, en commentant le rassemblement de mardi soir devant le Parlement de Serbie. Le Président, qui s’est adressé à la nation ce mercredi à 15h, a également assuré que depuis huit ans et l’arrivée au pouvoir de son parti, « la République de Serbie avait pleinement respecté la liberté de réunion et de manifestation ».

« Hier soir, nous avons assisté à une manifestation politique qui n’avait pas été déclarée et que certains ont tenté de justifier à cause du coronavirus », a poursuivi Aleksandar Vučić, prétendant que « des extrémistes d’orientation pro-fasciste » avaient « attaqué le bâtiment de l’Assemblée nationale, y sont entrés et ont brutalement attaqué et insulté les forces de l’ordre pendant plusieurs heures ». Evoquant les treize policiers blessés, il n’a pas dit un mot sur les dizaines de manifestants victimes des violences de la police. Aleksandar Vučić a assuré qu’il avait des preuves de l’implication « d’agents étrangers » dans les violences, évoquant des services secrets « d’autres pays de la région ».

Par contre, Aleksandar Vučić, qui avait annoncé un nouveau couvre-feu du vendredi 19 juillet au soir juqu’au lundi matin 13 juillet, lors de son allocution de mardi, a fait marche arrière sur ce sujet sensible, affirmant que la décision d’instaurer ou non ce couvre-feu serait prise par le gouvernement, mais qu’il était peu probable qu’elle soit confirmée...

De nouvelles manifestations sont prévues ce soir à Belgrade et à Novi Sad.

Manifestation d’extrême-droite à Obrenovac

14 mai - 10h30 : Une cinquantaine de militants d’extrême-droite, parmi lesquels des membres des Jeunes tchétniks, du Corps national et de Levijatan, ont manifesté mercredi après-midi en face du centre d’accueil pour les réfugiés à Obrenovac dont un jeune homme, Filip Radovanović, avait forcé l’entrée en voiture la semaine dernière. Les manifestants se sont rassemblés pour protester contre son arrestation.
Selon un journaliste de Nova.rs, les manifestants arboraient des tee-shirts frappés de la carte du Kosovo, levaient les trois doigts en signe patriotique et ont entonné des chants nationalistes. Parmi eux se trouvait Pavle Bihali, le chef de Levijatan.
Filip Radovanović, membre de Levijatan et du SNS au pouvoir, avait d’abord été libéré, puis de nouveau arrêté et condamné à une détention pouvant aller jusqu’à 30 jours. Le jeune homme exerce la fonction de président de la commission du conseil municipal d’Obrenovac pour la coopération avec les jeunes et les associations. Il est également employé au centre sportif et culturel d’Obrenovac.

Nouvelle grève de la faim pour une « voix libre des Roms »

13 mai - 16h : Le vice-président du Conseil exécutif du Parti rom, Goran Stanojević, a commencé aujourd’hui une grève de la faim devant le Parlement.

Il exige des autorités que les menaces de mort qu’il a reçues à cause de son engagement politique soient examinées.

« Il s’agit d’un combat pour tous les citoyens qui sont menacés lors du déroulement des élections, alors que ces élections sont elles-mêmes un combat pour la démocratie », a déclaré son parti dans un communiqué.

« C’est un combat pour une voix libre des Roms et la liberté de chaque citoyen. Nous croyons en l’État et nous sommes contre les hooligans et l’atmosphère de lynchage. »

Cette nouvelle action a lieu alors que le chef de Dveri (opposition), Boško Obradović, en est à sa quatrième journée grève de la faim devant le Parlement. Il a été rejoint par le député de Dveri Ivan Kostić. Quant aux députés du SNS, Aleksandar Martinović et Sandra Božić, ils ont renoncé lundi à poursuivre leur grève après que le Parquet a annoncé qu’il avait engagé des actions contre l’attaque du député Marijan Risticević.
Le premier à lancer une série de grèves de la faim devant le Parlement a été le député indépendant Miladin Ševarlić, qui demandait que la question du Kosovo soit inscrite à l’ordre du jour du Parlement. Il a mis fin à sa grève le 11 mai, admettant que les grèves de la faim de Boško Obradović et d’Aleksandar Martinović avaient éclipsé la sienne.

Ne davimo Beograd demande le report d’« élections truquées »

12 mai - 14h30 : L’initiative citoyenne Ne davimo Beograd demande la suspension de toutes les activités électorales et le report des élections prévues le 21 juin. « Nous demandons à toutes les organisations politiques, qu’elles aient décidé de boycotter ou de participer à des élections truquées, de demander d’urgence le report des élections afin de prévenir les risques qu’elles se déroulent dans une atmosphère de violence et de peur », écrit NDBG dans un communiqué, soulignant que la pandémie n’était pas encore terminée.
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La suite de ce long article sur le site le Courrier des Balkans, décrivant les diverses mouvement de protestation en Serbie, allant de l’extreme droite a la défense des Rrom...et lycéens
Plus des vidéos
https://www.courrierdesbalkans.fr/les-dernieres-infos-manifestations-en-Serbie


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