Algérie : Grève des travailleurs de l’éducation : Les syndicats se joignent au mouvement

mercredi 28 avril 2021
par  onvaulxmieuxqueca
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Source : El Watan

Grève des travailleurs de l’éducation : Les syndicats se joignent au mouvement La majorité des syndicats monte sur la vague de cette colère

Asma Bersali
28 avril 2021 à 10 h 47 min

Ils étaient indécis par rapport au soutien ou pas du mouvement de colère des travailleurs de l’éducation, lancé depuis Oran. Aujourd’hui, la majorité des syndicats monte sur la vague de cette colère. Des journées de grève sont annoncées un peu partout.

Dans un communiqué rendu public tard dans la journée de lundi, trois membres de l’Intersyndicale de l’éducation annoncent une journée de grève pour aujourd’hui, mercredi. Il s’agit de l’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (Unpef), le Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef) et du Conseil des lycées d’Algérie (CLA).

Ils viennent ainsi en renfort au Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE), qui avait décidé d’une grève d’une journée pour aujourd’hui. « Nous avions déjà eu l’aval de notre base lors de notre conseil national tenu le 11 mars dernier à Boumerdès.

Ceci en préparation d’une action commune dès le retour des classes, le 20 mars. La prise de décision a tardé jusqu’à cette explosion des travailleurs d’Oran. Aujourd’hui, il est de notre devoir de défendre les droits des travailleurs et de réitérer notre position quant à l’obligation de la tutelle de prendre au sérieux nos revendications », déclare Boualem Amoura, secrétaire général du Satef. Même position pour ses homologues dans cette démarche de protestation, qui listent dans leur communiqué commun une série de revendications.

En tête, ces syndicats réclament la protection du pouvoir d’achat des travailleurs, avec la revalorisation à 100% du point indiciaire, l’application du décret présidentiel 266-14 avec effet rétroactif, le dévoilement du statut particulier, la régularisation des incidences financières et du dossier des diplômés des écoles supérieures, la révision des programmes, la diminution du volume horaire et la libération des établissements primaires de la mainmise des collectivités locales.

Cette coalition syndicale a ainsi appelé à une journée d’arrêt de travail avec une série de rassemblements devant les directions de l’éducation du pays. « Une escalade dans l’action de protestation sera annoncée avant la fin de semaine », disent les trois syndicats dans leur communiqué.

Pour le Snapest et le Cnapeste, aller vers une action pareille nécessite l’établissement de plusieurs démarches, à leur tête la tenue d’un conseil national extraordinaire et une concertation avec la base syndicale. « Si la base décide, on exécute. En concertation avec le bureau, nous allons convoquer un conseil national extraordinaire dans les prochains jours », martèle Meziane Meriane, coordinateur national du Syndicat des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapeste).

Les nouveaux syndicats de l’éducation, fraîchement agréés, ont choisi, quant à eux, d’interpeller le président de la République afin de trouver une solution rapide à cette situation de colère.

Pour eux, la tutelle a démontré son incapacité à trouver de véritables démarches d’apaisement pour les différents problèmes que vivent les travailleurs de l’éducation. Ils devraient se rencontrer aujourd’hui à Alger pour décider d’une action commune.


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