La mairie de Parthenay a empêché la lecture à des élèves d’un récit d’une ancienne déportée pour ne pas "stigmatiser" la gendarmerie.

mercredi 28 avril 2010
par  onvaulxmieuxqueca
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le Courrier de l’Ouest daté du mercredi 28 avril
Une ancienne déportée censurée à Parthenay

J’ai pas pleuré d’Ida Grinspan (ed Pocket)
La mairie de Parthenay a censuré un texte écrit par Ida Grinspan, ancienne déportée, qui devait être lu à des élèves
Ida Grinspan disait dans son témoignage, qui devait être lu à l’occasion de la Journée du souvenir de la déportation, avoir été arrêtée par "trois gendarmes".

Or, le maire X.Argenton (NC) a tenu a défendre cette "catégorie professionnelle qui dans ces temps troubles avait obéi aux ordres de l’autorité légitime" .

Ce texte "n’est pas de nature à apaiser les ressentiments à une époque où le repentir est malheureusement mis en exergue", a-t-il ajouté, selon le "Courrier de l’Ouest" qui rapporte cette affaire.

Pour Ida Grinspan : "C’est terrible, cette mentalité-là. Il faut savoir regarder la vérité en face. Ce que je dis dans ce texte, je le dis à chaque fois que j’interviens dans une école. Je dis simplement ce qui a été".

Ida Grinspan a été déportée à l’âge de 14 ans. Elle raconte son arrestation et sa déportation dans un livre "Je n’ai pas pleuré" qui est souvent étudié dans les écoles.

(Nouvelobs.com)
La mairie de Parthenay a empêché la lecture à des élèves d’un récit d’une ancienne déportée pour ne pas "stigmatiser" la gendarmerie.
La mairie de Parthenay a censuré une lettre écrite par Ida Grinspan, ancienne déportée, qui devait être lue à des élèves dans le cadre de la Journée nationale du souvenir des victimes et héros de la déportation, selon le Courrier de l’Ouest daté du mercredi 28 avril.
"Mes élèves ne participeront plus au devoir de mémoire et aux cérémonies commémoratives. Je renonce à souscrire à ce que j’appelle une forme de censure", a indiqué au quotidien, Nathalie Lanzi, professeur d’histoire-géographie au collège de la Couldre (Deux-Sèvres).
"Dans un pays démocratique comme le nôtre, c’est triste de penser qu’on ne peut pas raconter l’histoire telle qu’elle s’est passée", a déploré pour sa part Ida Grinspan.

Pour ne pas heurter les gendarmes
Le professeur qui accompagne depuis cinq ans ses élèves "volontaires et enthousiastes" aux cérémonies commémoratives et patriotiques, avait demandé à l’ancienne déportée d’Auschwitz, de rédiger un texte que les élèves devaient lire dimanche, a-t-elle raconté au quotidien.
Mais ce témoignage a heurté Michel Birault, ancien gendarme et adjoint en charge des affaires patriotiques. Ida Grinspan y évoque son arrestation par trois gendarmes à 14 ans. Le professeur a accepté, à contrecoeur, de remplacer le mot "gendarmes" par "hommes".
Michel Birault a présenté ensuite le texte au maire Xavier Argenton (NC) qui, lui, a refusé sa lecture. "Ne stigmatisons pas une catégorie professionnelle qui dans ces temps troubles avait obéi aux ordres de l’autorité légitime", a-t-il dit à son adjoint. Ce texte "n’est pas de nature à apaiser les ressentiments à une époque où le repentir est malheureusement mis en exergue", a-t-il ajouté.
"Mon objectif n’était pas de blesser mais de dire l’histoire. Je suis attachée au devoir de mémoire et au souci de vérité", a conclu Nathalie Lanzi, également conseillère régionale (PS).
Pour Ida Grinspan : "C’est terrible, cette mentalité-là. Il faut savoir regarder la vérité en face. Ce que je dis dans ce texte, je le dis à chaque fois que j’interviens dans une école. Je dis simplement ce qui a été". (Nouvelobs.com)


Ida GRINSPAN (Déportée à Auschwitz)
envoyé par relaismemoire. - L'info internationale vidéo.


J'ai connu l'enfer, j'ai vécu l'espoir
envoyé par vodeo.

Pour plus d’info sur son riche témoignage
http://www.lemonde.fr/shoah-les-derniers-temoins-racontent/visuel/2005/07/25/ida-grinspan-j-ai-pas-pleure_668597_641295.html


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