Pologne juillet 1980, des « leçons » pour nos luttes d’aujourd’hui en France

vendredi 20 janvier 2023
par  onvaulxmieuxqueca
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Pologne juillet 1980, des « leçons » pour nos luttes d’aujourd’hui en France

Comme une très grande partie des mouvement sociaux de grandes ampleurs, ce sont les femmes qui les déclenchent, pour être rapidement remplacées par des hommes et oubliées pendant un temps.

Ce fut le cas, dès le 1er juillet 1980 en Pologne, avec les ouvrières Anna Walentynowicz*, Alina Pienkowska, Ewa Ossowonos et bien d’autres ouvrières inconnues.

Lors du coup d’état du général au lunette noir, se sont les femmes, qui organiserons la solidarité, logements, nourritures des clandestins, écriture et impression des bulletins syndicaux. Consciente du poids de l’idéologique du pouvoir des hommes dans la société polonaise, elles laissent croire que c’est un mystérieux homme qui écrire les bulletins.

Mais aujourd’hui, nous aimerons mettre en avant les cinq premières revendications des grévistes du chantier naval Lénine de Gdansk, car ces cinq revendications résonnent particulièrement pour nous en ce début d’un immense social en France, pour les retraites, l’augmentation des salaires, égalité des salaires femmes/hommes…


• Réintégration immédiate Anna Walentynowicz
• 2 000 zlotys pour tous
• Alignement des allocations familiales sur celles de la milice
• Alignement de toutes les retraites sur le régime le plus favorable
• Publication immédiate par la presse, la radio, la TV, d’informations exactes sur les grèves

ON VAULX MIEUX QUE CA

* En 2000, elle refuse le titre de citoyenne honoraire de la ville de Gdańsk. À 74 ans, en situation matérielle difficile dans son petit studio d’un immeuble de Gdańsk où elle vit seule, elle demande une indemnité de 120 000 złotys (30 000 €) pour dommages physiques et moraux subis dans les années 1980. Elle est déboutée de sa demande par le tribunal de Gdańsk.
Informations, nombres de ces femmes soutiendront, le mouvement des femmes pour le droit à l’avortement.


A lire cet article mis en ligne par On vaulx mieux que ça

FEMMES : Ouvrières et meneuses, une histoire de Solidarność à restaurer

Mais où étaient les femmes de ce mouvement qui, en 1980 au moment de son pic de popularité, compta jusqu’à 10 millions de membres dont la moitié était des femmes ?

« Sans les femmes, il n’y aurait pas eu de résistance. Elles étaient organisatrices, éditrices, colporteuses, agentes de liaison. »


Sans leur réaction rapide, les grandes grèves d’août 1980 auraient, selon toute probabilité, pris fin au bout de trois jours et n’auraient pas accouché du gigantesque mouvement social que fut le syndicat indépendant Solidarność.

Les femmes disparurent donc de l’entourage de Lech Wałęsa qui n’était désormais plus accompagné que d’une femme symbolique, la Vierge Marie, toujours fourrée dans la pochette de son costume.

http://onvaulxmieuxqueca.ouvaton.org/spip.php?article5426


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