Serbie 15 novembre : À Belgrade et Novi Sad, les grèves de la faim se prolongent

dimanche 16 novembre 2025
par  onvaulxmieuxqueca
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Source : Le Courrier des Balkans
Résumé des dernières initiatives du mouvement étudiants en Serbie [démocratie directe social et antiraciste]

https://www.courrierdesbalkans.fr/Fil-info-Serbie-Place-Slavija-Nous-restons-ici-en-tant-que-citoyens

Le Courrier des Balkans informe jour après jour, depuis le 1er novembre 2024, sur la vague de révolte qui soulève la Serbie et qui mobilise aussi les diasporas à travers toute l’Europe. Pour ne rien manquer et soutenir le seul média qui vous informe en français sur tous les Balkans, profitez de notre offre découverte : 1 mois d’abonnement à 1 euro.


À Belgrade et Novi Sad, les grèves de la faim se prolongent

16 novembre - 13h30 : Dijana Hrka a entamé son quinzième jour de grève de la faim, tandis que le transporteur Milomir Jaćimović poursuit son action pour le septième jour.

Selon N1, l’état de santé de Dijana Hrka reste pour l’instant stable.

Gardée par des vétérans devant le Parlement, elle a été examinée mardi dans une clinique privée, où elle a reçu une perfusion.

Elle doit y retourner ce mercredi pour un nouveau contrôle et une thérapie. Les vétérans affirment qu’elle est affaiblie et que la décision de poursuivre ou non lui appartient.

À Novi Sad, Milomir Jaćimović continue également sa grève de la faim devant la Banovina.

Il affirme se sentir « bien » malgré la fatigue : « Je n’ai plus la force d’avant, mais on ira jusqu’au bout. Depuis qu’on m’a pris mon dernier autobus, je suis déjà mort, alors pour moi, c’est pareil », a-t-il déclaré à N1.


Dijana Hrka transportée dans une clinique privée

12 novembre - 21h : Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent que Dijana Hrka a été transportée à l’hôpital.
Selon ces mêmes images, on la voit quitter la tente où elle mène depuis onze jours une grève de la faim, et être conduite vers une clinique privée, accompagnée de vétérans.

Dijana Hrka en grève de la faim « jusqu’au bout »

17h : Dijana Hrka poursuit pour le onzième jour sa grève de la faim devant le Parlement serbe. Visiblement affaiblie, assise dans un fauteuil roulant, emmitouflée dans une doudoune et une couverture, elle a déclaré : « Cela peut m’être fatal, mais si cela m’est fatal, peut-être que ce sera bien pour vous. » Elle affirme mener ce combat « pour nous tous, pour nos enfants, pour notre avenir » et promet de rester « jusqu’au bout  ».

Ce mercredi, deux équipes médicales d’urgence sont intervenues pour lui porter assistance.

Elle a refusé la première, ne sachant pas qui l’avait appelée, avant d’accepter la seconde, contactée par des vétérans. Son état de santé se dégrade, selon ses proches.

La mobilisation s’amplifie autour de Dijana Hrka, en grève de la faim depuis onze jours

9h30 : Après la mobilisation des lycéens, de plus en plus de citoyens expriment publiquement leur soutien à Dijana Hrka, entrée dans son onzième jour de grève de la faim devant le Parlement serbe.

Les lycéens ont été les premiers à se mobiliser, bloquant leurs écoles pendant deux jours pour la rejoindre.

Mardi soir, plusieurs figures de la scène artistique serbe se sont rassemblées devant le Parlement pour lui manifester leur solidarité.

Le mouvement gagne aussi les milieux universitaires : plusieurs associations de professeurs ont appelé à suspendre les cours ce mercredi et à rejoindre le rassemblement prévu à 11h30 devant le Parlement, avant un hommage à 11h52 à Stefan Hrka et aux victimes de la catastrophe.

Les signataires — parmi lesquels le Pobunjeni univerzitet (Université rebelle de Belgrade), le Forum de l’Université des arts, et les Universités libres de Kragujevac, Niš, Novi Pazar et Novi Sad — dénoncent le non-respect par l’État de ses engagements envers les étudiants.

Les élèves de deux lycées de Niš ont eux aussi annoncé qu’ils boycotteraient les cours en signe de soutien.


Un transporteur routier entame une grève de la faim à Novi Sad

10 novembre - 14h : Le transporteur routier Milomir Jaćimović, qui transportait gratuitement étudiants et citoyens aux manifestations antigouvernementales, a entamé une grève de la faim devant le siège du gouvernement provincial à Novi Sad. Son fils devrait se joindre à lui.

Milomir Jaćimović â déclaré avoir pris cette décision suite aux nombreuses amendes qui lui ont été infligées et à la confiscation de ses bus.

Il a été arrêté à plusieurs reprises ces derniers mois.

Il estime qu’il s’agit de pressions exercées sur lui en raison de son soutien aux manifestations.

« Mes revendications sont simples : la restitution de mes bus et l’annulation de ces amendes qui m’ont été infligées en violation flagrante de la loi. Ces amendes se chiffrent en millions, elles visent à mettre en péril l’entreprise. »

Neuvième jour de grève de la faim : Dijana Hrka dénonce les intimidations devant le Parlement

10 novembre - 10h30 : Dijana Hrka en est à son neuvième jour de grève de la faim devant le Ćacilend. Elle a confié se sentir un peu faible, « mais rien de grave ». Un médecin l’a examinée ce matin, et d’autres contrôles sont prévus.

Elle affirme qu’une détonation semblable à un pétard de forte puissance a été lancée tôt ce matin en direction de sa tente, et prévient qu’elle ne mettra pas fin à sa grève tant que « les institutions ne se remettront pas à faire leur travail ».

« Je veux simplement demander à la police d’où les ćaci tiennent ce pétard ?! Est-ce qu’ils essaient de m’effrayer ?! Que veulent-ils ? », a-t-elle lancé, indignée.

Elle souligne qu’elle devra désormais faire appel à des institutions étrangères « face à ce qui se passe ici ».

Dijana Hrka affirme que les personnes rassemblées à Ćacilend reçoivent chaque soir des indemnités journalières : « La police est là, la Présidence est juste à côté, l’Assemblée aussi… Ils pensent qu’on est fous ou quoi ? »


Face-à-face tendu entre lycéen.nes et ćaci devant le Parlement

6 novembre 17h15 : Les lycéen.nes de plusieurs villes de Serbie se sont donnés rendez-vous sur la place du Parlement, d’autres sont encore attendus de Zemun. Ils apportent à Dijana Hrka, en grève de la faim depuis dimanche. Celle-ci a lancé un ultimatum pour que les ćaci stoppent la musique qu’ils diffusent à plein volume depuis leur campement du Parc des Pionniers. Le face-à-face, comme chaque soir, est tendu.


Belgrade : face au Parlement, le SNS mobilise ses partisans

5 novembre 18h15 : Dijana Hrka poursuit pour le quatrième jour sa grève de la faim devant le Parlement serbe, alors qu’en face les partisans du pouvoir organisent un contre-rassemblement. De plus en plus de citoyens arrivent pour soutenir Dijana Hrka, tandis que la foule est en train de grossir dans le Ćacilend.

De nombreux bus ont acheminé vers Belgrade des sympathisants du Parti progressiste serbe (SNS) depuis plusieurs villes du pays. D’importantes forces de police en tenue antiémeute séparent les deux camps, tandis que la circulation est bloquée dans le centre.

Un peu avant 17 heures, les partisans du SNS, installés dans leur campement, ont commencé à diffuser à plein volume des chants nationalistes, tandis que les partisans de Dijana Hrka répondaient par des huées, des coups de sifflet et des bruits de casseroles.

Plusieurs responsables politiques d’opposition ont condamné la tenue du contre-meeting du SNS.

Le député Radomir Lazović a dénoncé une « provocation indécente », tandis que le parti Srbija centar (SRCE) accuse les autorités de mobiliser les ressources publiques : des bus transportant les partisans du président Vučić sont garés en face du Palata Srbija, sans intervention de la police. Le parti dénonce une « privatisation de l’État » et appelle à une enquête du Parquet sur ces abus.

Des rassemblements de soutien à Dijana Hrka sont également annoncés ce soir dans d’autres villes de Serbie, notamment à Novi Sad, Gornji Milanovac, Kragujevac et Čačak.


À pied de Novi Sad à Belgrade pour soutenir Dijana Hrka en grève de la faim

4 novembre - 9h : Les étudiant.es et lycéen.nes parti.es à pied de Novi Sad sont arrivés lundi soir à Belgrade. Ils ont été accueillis par des centaines de citoyen.nes qui entourent Dijana Hrka, la mère d’une des victimes de la gare, qui a entamé dimanche une grève de la faim. Les marcheur.ses lui ont offert un bouquet de fleurs.


Calme précaire devant le Parlement, les sympathisants du régime afflient au « Ćaciland »

3 novembre - 14h20 : La police annonce avoir interpelé 37 personnes dimanche soir, lors des heurts survenus entre partisans et adversaires du régime, dont le basketteur Vladimir Štimac. Ce lundi, le calme prévalait aux abords du Parlement, tandis que des renforts ne cessent d’arriver au « Ćaciland », où se rassemblent les partisans du gouvernement.

Dijana Hrka, mère d’une des victimes de la gare de Novi Sad, poursuit sa grève de la faim, entourée d’une poignée de sympathisant.es, notamment des lycéen.nes.

Belgrade : une soirée de violences et de tension devant le Parlement

3 novembre - 7h15 : Lors de la manifestation de soutien à Dijana Hrka, la mère d’une des seize victimes de l’effondrement d’un auvent à Novi Sad il y a un an, qui a entamé une grève de la faim dimanche, de violents incidents ont éclaté dans le centre de Belgrade, des engins pyrotechniques ayant été lancés sur les manifestants depuis le « Ćaciland », où se rassemblent les partisans du gouvernement.

Une altercation a éclaté, mais la police est intervenue et a séparé les deux groupes.

Dans la soirée, Dijana Hrka s’est adressée à la police au mégaphone, leur signifiant qu’ils seraient tenus responsables de ces incidents. La situation s’est apaisée avec un important déploiement policier.

Une quinzaine de gendarmes et de fourgons de police ont également été aperçus dans les rues autour du Parlement serbe.

Les étudiants ont appelé chacun « à ne pas céder aux provocations, à prendre soin les uns des autres et à se déplacer en groupe jusqu’à ce que tous soient rentrés chez eux sains et saufs », ajoutant : « il ne faut pas laisser Dijana Hrka seule. le plus important est qu’elle soit en sécurité », mais si « elle décide de rester, il est important qu’elle soit entourée de personnes de confiance, afin de bénéficier d’un soutien adéquat ».


Belgrade : vives tensions devant le Parlement

2 novembre - 19h15 : Un important rassemblement a lieu devant le Parlement de Serbie à Belgrade, où Dijana Hrka, la mère de Stefan Hrka, l’une des seize victimes de l’effondrement de l’auvent de la gare de Novi Sad, a entamé une grève de la faim pour exiger que le président Aleksandar Vučić réponde à trois de ses demandes liées à la tragédie.

Un dispositif policier massif, incluant des unités antiémeutes, a été déployé autour du bâtiment, empêchant les manifestants d’approcher. Les soutiens de la mère endeuillée, vêtue d’un tee-shirt portant l’inscription « Mama protiv mašinerije » (une mère contre la machinerie), ont scandé son nom et des slogans hostiles au président serbe.

De plus en plus de partisans du régime se rassemblent également devant les tentes du Ćacilend, tandis qu’un espace vide et un cordon de police les séparent du reste de la foule venue soutenir Dijana Hrka.

La tension a été alimentée par les propos du rédacteur en chef du tabloïd Informer, Dragan J. Vučićević, qui a affirmé sur les réseaux sociaux que Dijana Hrka avait été « amenée à la grève de la faim directement depuis la pâtisserie Pelivan ».

La célèbre enseigne belgradoise a rapidement démenti et déclaré soutenir la mère de victime : « Chez Pelivan, chacun peut se reposer, boire de l’eau ou aller aux toilettes — c’est un geste élémentaire d’humanité. »

Des bouteilles d’eau, puis des pétards et des bombes fumigènes ont été lancés, sans qu’il soit possible d’en déterminer l’origine.

Des rassemblements le 1er novembre dans près de 70 villes du monde

18h : La diaspora serbe s’est fortement mobilisée le 1er novembre, avec plus d’une cinquantaine de rassemblements à travers le monde, notamment en Europe et en Amérique du Nord.

Les groupes de soutien serbes de six villes suisses – actifs depuis janvier 2025 – ont décidé de commémorer conjointement ce moment symbolique à Berne, la capitale fédérale.

Dès 13h30, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées sur la place Waisenhaus, au cœur de Berne.

Dans leurs interventions d’ouverture, les organisateurs ont rappelé les événements marquants qui se sont produits en Serbie lors de l’année passée, ainsi que les motifs de cette mobilisation. Ils ont dénoncé la répression menée contre les étudiants et les citoyens depuis novembre 2024, tout en évoquant la récente résolution adoptée par le Parlement européen.

« Nous sommes ici pour nous souvenir des victimes et affirmer notre engagement commun pour une démocratie pluraliste en Serbie. Aujourd’hui, nous sommes à Berne – pour toutes celles et ceux de Novi Sad », ont-ils déclaré.

Les intervenants ont également appelé le gouvernement suisse à prendre une position claire contre la répression en Serbie, en suspendant toutes les licences d’exportation actuelles et futures relatives à la vente ou l’exportation de technologies de surveillance et de logiciels espions utilisés en Serbie contre les journalistes et les manifestants.

Ils ont également sollicité que la Suisse aborde la situation en Serbie devant le Comité des droits de l’homme de l’ONU, en relation avec la liberté de la presse, les violations des droits fondamentaux et les atteintes aux libertés civiles. Ils demandent aussi que le régime de Belgrade soit publiquement dénoncé par la Suisse.

Après les discours d’ouverture, le cortège a défilé pendant environ une heure dans les rues du centre de Berne. Les participants portaient des banderoles en allemand, en français et en serbe, la principale proclamant : « Pour la démocratie, la justice et la fin de la violence en Serbie. »

Sur la place Waisenhaus, un message de Dijana Hrka, la mère de l’une des victimes de la gare de Novi Sad, a été lu : « Pour tous les parents, pour tous ceux qui ont subi une perte sans jamais abandonner — merci de garder en mémoire. Merci de préserver la mémoire à distance et de faire résonner en Serbie la voix de la conscience. »

Seize roses blanches ont ensuite été déposées sur seize cœurs rouges portant les noms des victimes, suivies de seize minutes de silence. Ce moment de recueillement, chargé d’émotion, a constitué le point culminant de la commémoration.

La lecture d’une lettre des étudiants de Novi Sad a clôturé l’événement, soulignant : “L’effondrement de l’auvent (de la gare de Novi Sad) a mis en lumière un système qui touche à sa limite, mais c’était également un éveil. Nous, étudiants, restons debout et ne détournons pas le regard. Nous n’oublions pas ! Ensemble (avec le peuple en Serbie et la diaspora), nous faisons entendre une voix plus puissante que la peur et l’indifférence. Grâce à la solidarité, nous pouvons construire une société où plus personne n’est victime d’abandon – une société dans laquelle la justice et la responsabilité ne sont pas des privilèges, mais une norme.”


La mère d’une des victimes de Novi Sad entame une grève de la faim

2 novembre - 11h : Dijana Hrka, la mère de Stefan Hrka, décédé dans l’effondrement de l’auvent de la gare de Novi Sad, a annoncé qu’elle entamerait une grève de la faim devant le Parlement serbe ce dimanche 2 novembre à 11h52, en guise de « critique du régime d’Aleksandar Vučić, qui cache la vérité sur le meurtre » de son fils et des quinze autres victimes depuis un an.

Jour de colère et de recueillement à Novi Sad ce 1er novembre

1er novembre - 21h : Des étudiants hongrois qui voulaient manifester en solidarité avec les étudiants serbes à Novi Sad ont été empêchés de pénétrer en Serbie par les gardes-frontières serbes. Ils arrivaient en voiture, en minibus et en autocar Flixbus. Sur trente étudiants, onze ont pu passer la frontière et rejoindre Novi Sad. Tous ceux qui avaient été précédemment en Serbie ont été refoulés, après trois heures d’attente. "Nous avons tous reçu un document indiquant que nous représentons une menace pour la sécurité nationale de l’État serbe", explique à 24.hu Anna Horváth, du syndicat étudiant (Hasz). Des talkies-walkies, des autocollants et des badges ont été confisqués et deux étudiantes ont été déshabillées en sous-vêtements.


Jour de colère et de recueillement à Novi Sad ce 1er novembre

1er novembre - 16h20 : Diana Hrka, la mère de Stefan, l’une des victimes du 1er novembre 2024, a annoncé entamer une grève de la faim.

1er novembre - 15h25 : Des dizaines de milliers de personnes déposent des fleurs et allument des bougies devant l’auvent, en hommage aux victimes.

@Milica Cubrilo Filipoc/CdB

@Milica Cubrilo Filipoc/CdB

1er novembre - 11h30 : 16 cortèges convergent vers la gare de Novi Sad où se tiendra la commémoration principale à 11h52 précises, heure de l’accident l’an dernier.

1er novembre - 7h30 : C’est le début d’une longue journée de commémorations et de manifestations à Novi Sad.

Les citoyens vont se rassembler à 10 heures du matin à 16 endroits différents de la ville  ;
puis ils convergeront vers la gare de Novi Sad où sont morts 16 personnes il y a un an, où ils sont attendus à 11h30 ;
à 11h52, ils rendront hommage aux victimes de l’effondrement du auvent de la gare ;

La suite du programme est plus floue, les étudiants ayant gardé secret leurs actions de l’après-midi, qui pourraient prendre la forme d’une grande manifestation et de flashmobs anti-gouvernementaux. Le programme principal débutera à 13h30, mais son contenu et son lieu restent encore inconnus.

Les étudiants diffuseront la série « Prekretnica » à 15h30 et organiseront une exposition à 18h30 sur les quais, avant un dernier hommage aux victimes.

Des dizaines de milliers de personnes convergent à Novi Sad

31 octobre - 21h15 : Des dizaines de milliers de personnes sont réunies à Novi Sad pour accueiller les étudiant.es et les lycéen.nes qui convergent à pied vers la ville. Les premiers à arriver ont été le groupe d’étudiant.es de Novi Pazar, dans le sud-ouest de la Serbie, qui avaient parcouru la plus longue distance. Ils ont été accueillis par des feux d’artifice, des torches, des applaudissements et une ovation. Leurs camarades de Novi Sad leur ont remis des certificats de reconnaissance « pour chaque pas accompli dans la lutte pour la liberté ».
Émotion à Novi Sad, deuil national en Serbie, Vučić « s’excuse »

31 octobre - 19h : La Serbie observera un deuil national samedi 1er novembre, en mémoire des seize personnes tuées un an plus tôt par la chute de l’auvent de la gare de Novi Sad. Défié par un mouvement social d’une force inattendue, le président Aleksandar Vučić a appelé à une commémoration pacifique de l’anniversaire de la tragédie et a présenté ses « excuses » pour ses propos concernant les étudiants. Tout au long de la journée, les citoyens ont déposé des fleurs et allumé des bougies devant la gare de Novi Sad.
Des milliers de personnes convergent vers Novi Sad, un an après la tragédie de la gare


Des milliers de personnes convergent vers Novi Sad, un an après la tragédie de la gare

31 octobre - 17h : Des milliers de personnes, étudiants, lycéens et citoyens, convergent vers la ville de Novi Sad pour commémorer, samedi 1er novembre, le premier anniversaire de l’accident de la gare de Novi Sad qui a coûté la vie à 16 personnes. Ils viennent de toutes les régions de Serbie, de Subotica au Nord, de Niš au Sud-Est...

Certains ont parcouru plus de 400 kilomètres depuis Novi Pazar, lors d’une marche qui a fait tomber tous les stéréotypes. A chaque étape, les marcheurs ont été chaleureusement accueillis par la population locale.

Sur place, notre correspondante rapporte les mots de Klara, une habitante de Novi Sad quinquagénaire : « le 1er novembre est l’un des jours les plus tragiques de l’histoire de notre ville. Le soutien venu de tout le pays est incommensurable ». « Seize personnes ont perdu la vie au nom d’intérêts privés et à cause de la négligence des institutions », rappelle Klara.

Lire notre reportage La marche des étudiants de Novi Pazar fait tomber tous les stéréotypes & et notre article d’explications qui revient sur Un an de révolte en Serbie : historique du mouvement et revendications

31 octobre - 16h30  : La délégation de l’Union européenne en Serbie ainsi que la grande majorité des ambassades des Etats membres de l’UE, dont la France, ont publié une déclaration conjointe dans laquelles ils appellent « chacun à faire preuve de retenue, à désamorcer les tensions et à éviter toute violence ». « Notre objectif commun est d’aider la Serbie à progresser sur la voie de l’adhésion à l’UE grâce au dialogue, au respect mutuel et à des progrès concrets sur les réformes clés – notamment dans les domaines de l’État de droit, du cadre électoral et de la liberté des médias – qui sont essentielles pour une Serbie plus juste, plus sûre et plus résiliente », affirme aussi le communiqué.


Au moins 89 agressions de journalistes recensées par RSF en un an

30 octobre - 17h50 : Près d’un an après le début des manifestations, déclenchées par l’effondrement meurtrier d’une gare au nord de la Serbie, le 1er novembre 2024, les journalistes qui les couvrent continuent d’être pris pour cible. Les professionnels des médias ont été victimes d’au moins 89 agressions physiques en un an, un record.

Reporters sans frontières (RSF) soutient l’Association indépendante des journalistes de Serbie (NUNS) par une aide financière et technique pour la fourniture d’équipements de protection.


Les étudiants de Novi Pazar ont fait étape à Belgrade et poursuivent la route vers Novi Sad

29 octobre - 17h40  : Des milliers de citoyens de Belgrade ont salué le départ des étudiants de Novi Pazar, qui se dirigeaient à pied vers Novi Sad le 29 octobre, pour le rassemblement commémoratif prévu le 1er novembre dans cette ville.

Les étudiants de Novi Pazar, à Belgrade, ont passé la nuit chez des habitants qui les ont hébergés.

À midi, devant le lycée n°5 de Belgrade, ils ont rendu hommage, aux côtés de citoyens et d’étudiants réclamant la démission du proviseur, aux seize personnes décédées lors de l’effondrement de la verrière de la gare de Novi Sad le 1er novembre.

La veille au soir, à leur arrivée dans la capitale serbe, une foule immense les avait accueillis au terme de leur marche de 400 kilomètres.

|Au programme : acclamations, tapis rouge, musique, torches, feux d’artifice et chants saluant « Novi Pazar ! »|

Amar Misirlić, membre du groupe d’étudiants de Novi Pazar, a confié son émotion à Radio Free Europe. « C’est incroyable. Tant de larmes, d’étreintes, de baisers… Un tel événement n’arrive qu’une fois par siècle. Tous ces kilomètres ne sont qu’un chiffre comparés à l’amour que nous avons reçu. Chaque endroit nous a accueillis comme si nous étions chez nous. »


Ferme résolution du Parlement européen

24 octobre - 9h40 : Dans une résolution adoptée mercredi, le Parlement condamne fermement la polarisation politique actuelle et la répression d’État en Serbie un an après la tragédie de Novi Sad.

Les députés réclament des procédures judiciaires exhaustives et transparentes afin de traduire en justice les responsables de l’effondrement de la verrière de la gare ferroviaire.

Le Parlement soutient le droit des étudiants et citoyens serbes à manifester pacifiquement et appelle à la responsabilité des acteurs et à des réformes démocratiques dans le pays.

Les députés affirment que le courage civique, le respect de la non-violence et l’implication des jeunes sont importants pour garantir l’avancée de la candidature de la Serbie à l’UE.

Ils expriment une vive inquiétude face au climat politique tendu et polarisé, nourri par les discours haineux, la propagande anti-européenne et pro-russe, et les campagnes de dénigrement menées par des médias sous contrôle gouvernemental et des fonctionnaires.

Les députés estiment que les représentants du gouvernement n’ont pas fait face au passé de la Serbie et ne l’ont pas assumé.

Dénonçant spécifiquement des méthodes de surveillance illégales, comme l’utilisation du logiciel espion Pegasus et le recours à des armes acoustiques à longue portée ainsi que de gaz lacrymogènes contre la population civile, les députés considèrent que les dirigeants serbes portent la responsabilité politique de l’aggravation de la répression, de la banalisation de la violence et de la fragilisation de la démocratie dans le pays.

Les députés exigent que des enquêtes soient menées sur les abus présumés contre les manifestants de manière urgente et impartiale.

Ils condamnent aussi fermement les arrestations illégales et les expulsions de citoyens européens ayant manifesté leur soutien aux étudiants lors des manifestations.

La résolution déplore les attaques verbales proférées par de hauts responsables serbes à l’encontre des députés européens à la suite de leur engagement dans les manifestations et rejette les déclarations infondées des autorités serbes quant à l’orchestration des manifestations par l’Union Européenne.

Notant que les élections précédentes se sont déroulées dans des conditions inéquitables, entachées de pressions sur les électeurs et d’achats de votes, le Parlement appelle à la mise en place complète et immédiate des recommandations de l’OSCE/ODIHR I-EOM afin de permettre la tenue d’élections libres et équitables en Serbie, comprenant des vérifications indépendantes des registres électoraux et une égalité d’accès aux médias pour l’ensemble des acteurs politiques.

Le Parlement réaffirme son engagement ferme en faveur des perspectives d’adhésion de la Serbie à l’UE, à condition que des progrès mesurables soient réalisés dans le respect de la démocratie, de l’État de droit et des droits fondamentaux, ainsi qu’un alignement complet avec la politique étrangère et de sécurité de l’UE, et avec les sanctions contre la Russie.

Les députés souhaitent que les hauts responsables de l’UE s’abstiennent de faire des déclarations infondées louant les processus de réforme en Serbie et saluent le « changement de ton » de la Présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, lors de sa récente visite en Serbie, « qui reflète davantage la réalité des graves problèmes et du bilan négatif de la Serbie sur les réformes essentielles ».

La résolution a été adoptée par 457 voix pour, 103 voix contre et 72 abstentions.

Belgrade : incendie dans le « Ćacilend », Vučić dénonce un acte « terroriste »

22 octobre - 11h30 : Un incendie s’est déclaré mercredi dans le « Ćacilend », le camp de tentes des partisans d’Aleksandar Vučić, situé devant le Parlement de Belgrade. La cause de l’incendie est encore inconnue.
Un journaliste de RFE/RL a rapporté qu’une des tentes avait été entièrement détruite par les flammes, tandis qu’une autre était également en feu. La fumée se propage de plus en plus après s’être quelque peu calmée. La police, des membres de l’équipe médico-légale et des pompiers sont sur place. Entre temps, d’autres camions de pompiers sont arrivés. La police bloque les accès et interdit le passage devant l’Assemblée.
Dans une conférence de presse exceptionnelle, le président Vučić a dénoncé un acte « terroriste », tout en précisant qu’il s’agissait de son « évaluation politique » et que les parquets compétents détermineraient la qualification de l’incident.

Kraljevo accueille triomphalement les étudiants de Novi Pazar

20 octobre - 7h30 : Les étudiants partis à pied de Novi Pazar pour prendre part à la grande manifestation du 1er novembre à Novi Sad ont fait étape dimanche soir dans la ville de Kraljevo, où ils ont été triomphalement accueillis par des centaines de citoyens.

Une nuit au monastère de Studenica pour les étudiant.e.s parti.e.s à pied de Novi Pazar

19 octobre - 11h : Les étudiants de Novi Pazar qui se rendent à pied à Novi Sad ont passé la nuit de vendredi à samedi dans le dortoir du monastère orthodoxe de Studenica, leur hébergement dans la ville de Raška ayant été annulé.

« Nous sommes arrivés un peu tard, tout le monde dormait au monastère, seuls des portiers étaient de service. La nuit était magnifique. En arrivant à Raška, nous avons réalisé que l’hébergement avait été annulé.

Nous avons discuté avec les habitants et ils nous ont dit qu’il y avait des hôtels, mais tout le monde doutait que nous puissions y dormir. Je suis reconnaissante au monastère de nous l’avoir permis. Le monastère est magnifique, tout comme la nature. C’est une véritable guérison de l’âme, cela nous a redonné l’énergie nécessaire pour continuer », a déclaré l’étudiant Inas Hodžić, cité par N1. Les étudiant.e.s parti.e.s de Novi Pazar sont majoritairement de confession musulmane.

Rassemblement devant Informer à Belgrade, « marche de la liberté » à Novi Sad

18 octobre - 21h30 : Un millier de personnes se sont rassemblées samedi soir, à l’appel des étudiants de la Faculté des sciences politiques, devant le siège de la télévision Informer, à Belgrade.

La police n’a autorisé personne à s’approcher du bâtiment d’Informer, dont le propriétaire et rédacteur en chef est Dragan J. Vučićević. La manifestation a pris fin à 19h10, le propriétaire n’ayant pas répondu à l’appel des organisateurs à présenter des excuses dans les 60 minutes pour les mensonges et les manipulations publiés par Informer.

Les citoyens ont observé une minute de silence en mémoire des 16 personnes tuées à la gare de Novi Sad le 1er novembre, puis se sont dispersés. Les organisateurs portaient des masques lors de la manifestation afin de protéger leur identité et d’empêcher Informer Television, comme ils l’ont expliqué, de les cibler. À la fin du rassemblement, ils ont retiré leurs masques pour signifier symboliquement qu’« il ne faut pas se cacher ».

Ce même samedi soir, à partir de 16h30, plusieurs milliers de citoyens de Novi Sad se sont rassemblés pour une « Marche de la liberté », en direction de la gare de la ville.

Les étudiant.e.s de Novi Pazar sont partis à pied pour Novi Sad

16 octobre - 17h30 : Un fort groupe d’étudiant.e.s est parti à pied jeudi de Novi Pazar, dans le sud-ouest de la Serbie, pour rejoindre Novi Sad et prendre part le 1er novembre au grand rassemblement qui marquera le premier anniversaire de la chute tragique de l’auvent en béton de la gare de cette ville. Ils escomptent parcourir les 340 kilomètres qui séparent les deux villes en seize jours, en hommage aux seize victimes de la tragédie.

Beaucoup de citoyens de Novi Pazar ont marché avec eux jeudi jusqu’à la ville de Raška, leur première étape, à une vingtaine de kilomètres.

La Commission d’enquête indépendante appelle à élargir l’enquête aux proches de Vučić

15 octobre - 17h30 : La commission d’enquête indépendante, formée par un groupe d’experts après l’effondrement de l’auvent de Novi Sad, accuse le gouvernement d’être responsable de l’accident et demande au Parquet d’élargir l’enquête aux proches du président serbe.

Le Parquet de Novi Sad a déjà mis en examen treize personnes, dont l’ancien ministre de la Construction Goran Vesić. Une enquête a également été ouverte sur une possible corruption dans le cadre du projet de reconstruction, impliquant, outre Goran Vesić, l’ancien ministre des Infrastructures Tomislav Momirović.

Tanasije Marinković, professeure à la Faculté de droit de Belgrade et membre de la commission informelle, a déclaré lors d’une conférence de presse, ce 15 octobre, que la commission avait conclu que la République de Serbie avait violé le droit à la vie de ses citoyens en ne mettant pas en place de cadre juridique permettant de prévenir ce type de risque. Une commission d’enquête informelle a été constituée en février par un groupe de professeurs, d’avocats et d’experts. Ses membres ont souligné les lacunes et le manque de transparence du projet de reconstruction de la gare de Novi Sad depuis son lancement. L’auvent en béton s’est effondré quelques mois seulement après l’inauguration, suite aux travaux de reconstruction. L’entrepreneur était le consortium chinois China Railway International et China Communications Construction Company.

Belgrade : les élèves de la Cinquième Gymnasium bloquent leur école pour exiger la démission de la directrice

14 octobre 8h15 : Les élèves de la Cinquième Gymnasium de Belgrade ont annoncé lundi une « blocade physique » de leur établissement, réclamant la démission de la directrice par intérim, Danka Nešović, et la tenue d’un concours pour désigner un nouveau responsable.

Les cours sont suspendus « jusqu’à satisfaction de toutes les revendications », ont indiqué les élèves, soutenus par plusieurs centaines de manifestants rassemblés devant l’école. Des parents ont par ailleurs déposé une plainte contre la directrice, accusée d’irrégularités dans la formation du Conseil des parents.

Le parlement des élèves de la Troisième Gymnasium a apporté son soutien et appelé la direction de la Cinquième à démissionner « sans délai ».

Nom­mée en février par le ministère de l’Éducation, Danka Nešović est contestée depuis des mois pour avoir suspendu ou évincé plusieurs enseignants et modifié près de la moitié des professeurs principaux.

Un citoyen serbe parmi les otages libérés à Gaza

13 octobre - 11h30 : Alon Ohel, citoyen de Novi Sad et otage enlevé lors de l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, fait partie des sept personnes libérées lundi matin dans le cadre du nouvel accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers entre Israël et le Hamas.

Les otages ont d’abord été remis au Croissant-Rouge dans la bande de Gaza, avant d’être transférés aux forces israéliennes. Selon le Times of Israel, une photo diffusée par les autorités montre Alon Ohel entouré de soldats à son arrivée en Israël.

6 octobre : manifestations pour « un jour qui n’a jamais existé

7 octobre - 7h30 : Les citoyens de Belgrade et de Novi Sad sont descendus dans la rue le 6 octobre pour commémorer, « un jour qui n’a jamais existé » - en référence à la chute de Slobodan Milošević - soulignant que la lustration n’avait pas eu lieu après les changements du 5 octobre 2000.
À Belgrade, sous le slogan « Lustration – la liste existe », des noms ont été lus devant le Parquet et le Tribunal pour le crime organisé de Belgrade. Les personnes rassemblées, invitées par des assemblées citoyennes, estiment qu’elles auraient dû être lustrées le 6 octobre 2000. En tête de liste figurait Milorad Vučelić, ancien directeur général de la RTS dans les années 1990, qui aurait « continué à figurer dans les médias et le sport comme un symbole de la propagande du régime ».
La liste comprend également le président serbe Aleksandar Vučić, ancien secrétaire général du Parti radical serbe (SRS) dans les années 1990 et ministre de l’Information du gouvernement serbe de 1998 à 2000. Y figure aussi le ministre de l’Intérieur Ivica Dačić, ancien porte-parole du Parti socialiste de Serbie (SPS) dans les années 1990, accusé d’avoir « défendu la politique de Slobodan Milošević ».

Israël expulse 171 membres de la Flotille, dont un étudiant serbe

6 octobre - 17h30 : Israël a expulsé 171 membres de la Sumud Flotilla, illégalement arraisonnés en mer et détenus depuis dans une prison du désert du Neguev, dont Ognjen Marković, étudiant à la Faculté des Beaux-Arts de Belgrade.

Il était le seul membre serbe de la Flotille.

Un étudiant serbe à bord d’un bateau de la Global Sumud Flotilla arraisonné par Israël

2 octobre - 9h30 : Ognjen Marković, étudiant à la Faculté des Beaux-Arts de Belgrade, se trouvait à bord du navire Adara, membre de la Global Sumud Flotilla, qui cherche à apporter une aide humanitaire à Gaza. Le navire a été illégalement arraisonné mercredi soir par les forces israéliennes.

Les étudiants de la Faculté des Beaux-Arts (FLU) demandent une réaction « monumentale » des autorités serbes, notamment de la part de Miroljub Pëtrović, ambassadeur de Serbie en Israël. Ils appellent les étudiants et les citoyens à tourner tous leurs yeux vers Gaza et la Flotille, et concluent leur communiqué en rappelant : « jedan svet, jedna borba ! un seul monde, un seul combat ! »

Marches commémoratives dans tout le pays pour le onzième mois de la tragédie de Novi Sad

1er octobre - 22h30 : Des milliers de personnes ont participé à des marches commémoratives ce 1er octobre à Belgrade, Novi Sad, Niš, Kragujevac et dans d’autres villes, onze mois après l’effondrement de l’auvent en béton d la gare de Novi Sad, qui a tué seize personnes.

16 minutes de silence ont été observées dans toute la Serbie en hommage aux victimes. À Novi Sad, des hommages ont été rendus aux victimes à la gare, où la tragédie s’est produite il y a onze mois. La colonne d’un kilomètre de long est arrivée à la gare en provenance du campus universitaire, d’où elle s’est déplacée en silence le long du boulevard de la Libération.

Tensions à Kraljevo : la police empêche les élus d’opposition d’accéder au Conseil municipal

1er octobre - 10h20  : La police empêchait mercredi matin les élus d’opposition de pénétrer dans la mairie de Kraljevo, où était convoquée une séance du Conseil municipal. Une compagnie privée de sécurité entend faire passer tous les élus d’opposition à un détecteur de métal, nouvellement installé dans le hall de la mairie, ce que ces derniers refusent.
Ils demandent à être fouillés par la police, et non par des agents de sécurité privés. « Tout d’abord, nous ignorons si quelqu’un a l’autorisation de me fouiller. Ils ont installé des détecteurs sans aucun marché public. C’est une véritable farce, ça va durer encore un jour, une semaine, mais imaginez si l’État fonctionne ainsi », a ainsi lancé Predrag Voštinić à la police.

Incidents lors des rassemblements pro-SNS « contre les blocages »

28 septembre - 20h25 : Plusieurs incidents ont éclaté dimanche lors des rassemblements du Parti progressiste serbe (SNS) et des contre-manifestants soutenant les étudiants.

Devant le siège de la Radio-télévision de Serbie (RTS), la police a repoussé violemment les citoyens venus soutenir les étudiants, empêchant tout contact avec les partisans du SNS. Au moins une personne a été interpellée. Des responsables politiques de haut rang, dont Novak Nedić, Đuro Macut, Dejan Vuk Stanković et Marko Đurić, ont été vus sur place.

À Bogatić, deux policiers ont été blessés lorsque deux groupes se sont affrontés, tandis qu’à Čačak des manifestants ont été battus à coups de matraque. Plus tard dans la soirée, des protestataires y ont lancé des œufs contre un restaurant où dînaient des cadres du SNS.

Selon la police, environ 157 000 personnes ont participé aux rassemblements « Citoyens contre les blocages » organisés dans 167 localités, tandis qu’une vingtaine de contre-manifestations non déclarées auraient réuni quelque 4000 personnes.
Le « Ćacilend » s’étend devant la RTS

17h30 : Des tentes blanches ont été installées ce dimanche rue Takovska, devant le siège de la Radio-télévision de Serbie (RTS), où des partisans du Parti progressiste serbe (SNS) participent à des rassemblements présentés comme des actions « contre les blocages ». La circulation est interrompue depuis l’angle avec la place Nikola Pašić.

Ces tentes, déjà présentes depuis plusieurs mois devant l’Assemblée nationale, sont devenues un symbole du mouvement dit des « ćaci ». Des rassemblements auront lieu ce soir avec la participation d’une partie des citoyens, partisans du SNS. Selon le Centre pour la stabilité sociale, des manifestations se tiendront dans plus de 200 localités à travers la Serbie.
Sympathisants du pouvoir et opposants se défient à nouveau à Novi Sad

17h : Les étudiants et les zborovi citoyens appelaient à plusieurs points de rassemblement dans la ville de Novi Sad, en prévision du grand rassemblement des partisans et des membres du Parti progressiste serbe (SNS).

La gendarmerie a repoussé les citoyens rassemblés au rond-point près du marché Nylon, dans le quartier de Klisa, l’un des trois lieux où le rassemblement du Parti progressiste était annoncé pour l’après-midi, rapporte un journaliste de Beta. La police a également bloqué deux ponts menant à Klisa, empêchant certains manifestants de s’approcher du lieu où se grouperont les partisans du pouvoir. Ceux-ci doivent se retrouver en trois points de la périphérie de la ville, Klisa, Sajlovo et Begeč.

Bogdan Jovičić interrompt sa grève de la faim

23 septembre - 15h45 : Bogdan Jovicić, étudiant à la Faculté des Sciences Techniques de l’Université de Novi Sad, a interrompu mardi à sa grève de la faim à l’hôpital pénitentiaire spécial de Belgrade et se porte bien, a annoncé l’Administration d’exécution des sanctions pénales le 23 septembre. « Tous les protocoles médicaux mis en place pour les personnes ne s’alimentant pas ont été appliqués dans le cas de B.J. dans cet établissement de santé, où il était sous la surveillance d’un médecin en permanence », a indiqué l’administration pénitentiaire.

L’étudiant Jovičić a été interné à l’hôpital pénitentiaire spécial de Belgrade le 17 septembre, après avoir entamé une grève de la faim le 12 septembre à la prison de district de Novi Sad, en raison, comme il l’a déclaré dans une déclaration écrite, de son mécontentement envers le travail du tribunal. Quelques jours plus tard, il a été transféré à l’hôpital pénitentiaire de Belgrade.

Il été arrêté le 15 août, soupçonné d’avoir participé à la démolition des locaux du Parti progressiste serbe (SNS) à Novi Sad, et pour la deuxième fois, il a été placé en détention provisoire pour une durée pouvant aller jusqu’à 30 jours.

Novi Sad : nouvelle marche pour la libération de Bogdan Jovičić

21 septembre - 19h : Une nouvelle marche de protestation a eu lieu ce dimanche à Novi Sad à l’appel des zborovi citoyens [démocratie direct], en hommage à l’étudiant arrêté Bogdan Jovičić et aux autres détenus. À Belgrade, une marche de remerciement est également organisée en hommage aux étudiants.

Des centaines de citoyens ont défilé de la gare de Novi Sad jusqu’à la prison de Klisa, menés par des cyclistes, tandis le rassemblement était sécurisé par des bikers et des véhicules de la police routière.

« Vous n’avez pas assez de chaînes pour nous tous », pouvait-on lire dans l’appel des zborovi de Novi Sad.

Les citoyens avaient appelé à une marche de protestation suite à la prolongation de la détention de Bogdan Jovičić, étudiant de la Faculté des Sciences techniques de Novi Sad, qui poursuit une grève de la faim. Les zborovi de Novi Sad ont aussi annoncé sur les réseaux sociaux leur soutien à tous les autres citoyens arrêtés lors des manifestations des mois précédents, et la marche se déroule sous le slogan « Laissez-les tous partir ».

Mobilisation pour un étudiant menotté aux obsèques de son père

18 septembre - 9h45 : Des étudiants ont donné un ultimatum aux autorités pour la libération de Bogdan Jovičić, en détention depuis août et en grève de la faim depuis sept jours.

Arrêté après des protestations à Novi Sad et accusé d’avoir participé à la dégradation de locaux du Parti progressiste serbe (SNS), il a été transféré à l’hôpital pénitentiaire de Belgrade.

Son transfert aux funérailles de son père, menotté aux mains et aux pieds, a provoqué l’indignation.

« Bogdan est étudiant en deuxième année à la Faculté des sciences techniques, il n’a jamais été condamné, pas même pour une simple infraction à l’ordre public. Cet argument de ‘risque de fuite’ est un prétexte classique pour justifier une attitude inhumaine », a déclaré son avocat, qui estime qu’il s’agit d’une volonté de déshumaniser l’étudiant.

Ses soutiens annoncent un nouveau rassemblement ce jeudi, alors que la justice doit statuer sur la prolongation de sa détention.

Les étudiants accusent la police d’avoir utilisé des gaz toxiques à Novi Sad

15 septembre - 10h : Des étudiants de la Faculté des sciences naturelles et de mathématiques de Novi Sad ont accusé les autorités serbes d’avoir utilisé de la chloroacétophénone, un produit chimique dangereux, lors d’une manifestation le 5 septembre.
S’appuyant sur des analyses de laboratoire indépendantes, les étudiants exigent une enquête approfondie et la mise en cause des responsables de l’utilisation de cet agent antiémeute toxique.

La chloroacétophénone, classée comme « produit chimique toxique » par la Convention sur les armes chimiques (CAC, article II), est interdite d’utilisation à des fins militaires en raison de ses graves risques pour la santé.

La CN peut provoquer des lésions cornéennes et des problèmes respiratoires, et est considérée comme plus toxique que les alternatives modernes comme le gaz CS.

Synthétisé pour la première fois en Allemagne en 1871, le chloronaphtalène a été utilisé à des fins militaires, notamment par le Japon pendant l’occupation de Taïwan dans les années 1930, mais a été largement abandonné à l’échelle mondiale dans les années 1970 au profit d’agents moins nocifs comme le gaz CS.
La police a démenti ces accusations.

Belgrade : face-à-face tendu entre opposants et partisans du régime à Voždovac

13 septembre - 18h45 : D’importantes forces de police sont déployés autour de la Faculté des Sciences de l’organisation (FON), dans l’arrondissement belgradois de Voždovac, où les zborovi [partisans de la démocratie directe] ont appelé les citoyens à se rassembler.

Les partisans du régime, eux, se sont donnés rendez-vous à trois kilomètres du bâtiment de la FON, aux sons de chansons nationalistes. Le président Vučić est attendu.

La Commissaire européenne Marta Kos : « nous avons un problème avec Belgrade »

8 septembre - 21h

:La commissaire européenne à l’Élargissement, Marta Kos, a déclaré le 8 septembre que les violences dans les rues de Serbie devaient cesser de toute urgence et a critiqué les insultes proférées par de hauts responsables serbes à l’encontre des députés européens. « Nous avons un problème à Belgrade. Nous attendons de la police qu’elle agisse de manière appropriée et qu’elle respecte les droits fondamentaux », a déclaré Marta Kos après une rencontre avec la ministre autrichienne des Affaires étrangères, Beate Meinl-Reisinger, à Vienne.

Marta Kos a ajouté que les déclarations du président serbe, Aleksandar Vučić, et de la présidente du Parlement, Ana Brnabić, insultant les députés verts européens présents à la manifestation de Novi Sad le 5 septembre, « n’amélioreront pas l’opinion de l’UE sur la Serbie », a rapporté l’agence Beta. «  Traiter des députés européens de ’racailles’ témoigne d’une compréhension douteuse de la démocratie », a déclaré Marta Kos.

Nouvelle manifestation à Belgrade : « la carte d’étudiant est plus forte que la matraque »

8 septembre - 16h50 : Sous le slogan « la carte d’étudiant est plus forte que la matraque », les étudiants ont à nouveau défilé ce lundi à Belgrade, réclamant des poursuites judiciaires contre les policiers auteurs de violences.

De la peinture rouge a été répandue sur les marches du Palais de Justice, avec le message « Vos mains sont ensanglantées », puis les manifestants ont marché vers le siège du Département du Contrôle interne du ministère de l’Intérieur (MUP) à Novi Beograd, point d’arrivée de la manifestation. En chemin, ils ont bloqué le pont Gazela.

Les Verts européens dénoncent les violences policières et sont insultés par Vučić

7 septembre - 7h50 : La coprésidente du Parti des Verts européens, Vula Tsetsti (grèce), a déclaré que la délégation du parti, vendredi à Novi Sad, avait été témoin de « l’autoritarisme auquel les citoyens serbes sont confrontés quotidiennement ». Dans son discours consécutif à la manifestation de vendredi soir, Aleksandar Vučić a déclaré que les manifestants de Novi Sad « avaient été aidés par des racailles du Parti vert européen, les pires racailles européennes venues à Novi Sad ce soir pour soutenir ces violences », et qu’ils seraient poursuivis conformément à la législation serbe. « Le président, qui a autrefois qualifié les manifestants pacifiques de “terroristes”, et maintenant les députés européens et la délégation politique européenne de “racailles”, a franchi toutes les limites du discours démocratique », a déclaré Vula Tsetsti, qui faisait partie de la délégation des Verts en Serbie à l’invitation du Front de la gauche verte (ZLF, opposition).

Les Socialistes et Démocrates (S&D), second groupe au Parlement européen, ont également condamné « les violences policières de Novi Sad » et les « calomnies inacceptables » proférées par le président Vučić.

Une marche des Fiertés sous le signe de la contestation

6 septembre - 20h30 : Quelques milliers de personnes ont manifesté dans le centre de Belgrade samedi en fin d’après-midi pour les droits LGBT+. Une affluence en berne en comparaison des années précédentes, en raison du boycott de l’évènement par plusieurs associations LGBT+ qui dénoncent une instrumentalisation par le pouvoir et refusent de défiler derrière des cordons policiers. Devant la Faculté de droit, les participants ont observé 16 minutes de silence en hommage aux victimes de l’effondrement de l’auvent de la gare de Novi Sad et plus largement des victimes de la corruption en Serbie.

6 septembre - 11h30 : La marche des fiertés 2025 qui se déroule ce samedi 6 septembre à Belgrade aura plus que jamais un caractère protestataire, en lien avec les manifestations antigouvernementales en cours. Les organisateurs ont dénoncé la brutalité policière à l’encontre des protestataires, l’absence de justice pour les victimes LGBT+, et refusent de participer à un climat politique de « normalité » illusoire. « Alors que les étudiants et les citoyens subissent la brutalité policière, alors qu’il y a des prisonniers politiques et des jeunes militants sous mandat d’arrêt, la Pride ne veut pas participer à un semblant de normalité », ont annoncé les organisateurs de l’événement.

Violents affrontements entre police et manifestants à Novi Sad

5 septembre - 22h45 : De violents affrontements ont éclaté ce soir à Novi Sad entre les forces de l’ordre et les manifestants, principalement des étudiants et citoyens venus de toute la Serbie. La situation a dégénéré lorsque la police a lancé des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes pour disperser la foule rassemblée autour de l’université.

Des témoignages font état d’interventions brutales de la gendarmerie, de scènes de panique et de blessés légers. La police affirme avoir agi pour prévenir une attaque planifiée contre ses effectifs, ce que démentent les manifestants, dénonçant une répression injustifiée.

À l’intérieur des facultés, des centaines d’étudiants occupent les lieux, certains ayant été exposés au gaz. Une journaliste a été blessée par un engin pyrotechnique. Les secours organisés par les manifestants tentent de porter assistance aux personnes affectées.

Le président Aleksandar Vučić devrait s’adresser à la nation, selon le média pro-gouvernemental Informer, évoquant un « complot contre l’État » et une « victoire sur les bloque

L’opposition serbe demande à l’Union européenne de s’investir dans la crise

4 septembre - 7h45 : Le président du parti d’opposition Centre Serbie, Zdravko Ponoš, et le député du Parti Liberté et Justice, Borko Stefanović, ont appelé, depuis Bruxelles, l’Union européenne à s’engager plus résolument dans la résolution de la crise politique en Serbie.

Zdravko Ponoš a appelé l’Union à envisager l’introduction de sanctions personnalisées contre les membres du gouvernement responsables, selon lui, de violences policières.

« Il s’agit avant tout des commandants des unités qui ont participé à des passages à tabac violents lors des manifestations, outrepassant ainsi leur autorité légale », a-t-il déclaré lors d’une table-ronde organisée par le Centre d’études politiques européennes le 3 septembre à Bruxelles.

Zdravko Ponoš et Borko Stefanović ont déclaré que l’UE devrait être impliquée dans la résolution de la crise en tant que médiateur ou garant d’éventuels accords, et que les modalités et les solutions en matière de personnel devraient être discutées dès maintenant, « car il n’y a pas de temps à perdre ».

Ils se sont entretenus avec les responsables de la Serbie et des Balkans occidentaux au sein de la Commission européenne, du Parlement européen et du Service européen des relations de politique étrangère.

Des dizaines de milliers de personnes dans les rues de Belgrade et de Novi Sad à l’appel des lycéens

1er septembre - 22h30 : Dis mois après la tragédie de Novi Sad, les citoyens ont massivement répondu à l’appel des lycéens. Des dizaines de milliers de personnes ont pris part à la marche commémorative qui est partie à 19h de la place Savski Trg (devant l’ancienne gare) pour s’achever vers 22h place de la République, où des gerbes ont été déposées et seize minutes de silence de nouveau observées en l’honneur des seize victimes. Le mot d’ordre du rassemblement était « les lycéens n’oublient pas ».

Les manifestants ont marqué des pauses devant le Centre culturel étudiant (SKC), dont les étudiants ont été expulsés en juin et devant le ministère de l’Education. Cette manifestation marquait aussi le jour de la rentrée pour le primaire et le secondaire.
À Novi Sad, des milliers de personnes ont également défilé, et la marche s’est achevée par le dépôt de gerbe sur le site de la gare. Des rassemblements similaires ont été organisés dans des dizaines de villes de Serbie.

Dix mois de mobilisation : manifestations ce soir à Belgrade et Novi Sad

1er septembre - 17h15 : Toute la Serbie a commémoré, ce 1er septembre, le dixième mois de la tragédie de la gare de Novi Sad, qui a fait seize victimes le 1er novembre 2024. Les lycéens appellent les citoyens à se rassembler à 18h30 à Belgrade place Savska (ancienne gare) et à Novi Sad, sur le campus de l’Université à 19h.

La police et le doyen investissent la Faculté de sport de Novi Sad

1er septembre - 10h45 : Le doyen de la Faculté des Sports et d’Éducation physique (DIF) de Novi Sad, Patrick Drid, accompagné de la police, a pénétré dans le bâtiment de cette faculté le 1er septembre.

L’agence Beta précise que, selon les témoignages des étudiants, aux premières heures du matin, plusieurs personnes ont brisé les fenêtres de la Faculté et sont entrées dans le bâtiment. Patrick Drid a également laissé entrer plusieurs policiers.

Devant le bâtiment de la DIF, un cordon de policiers en tenue de dispersion est déployé.

Le site 021 de Novi Sad a rapporté qu’aux alentours de 9 heures, des heurts sont survenus entre des citoyens venus à l’appel des étudiants pour bloquer le bâtiment, et que plusieurs étudiants sont entrés dans le bâtiment de la Faculté par une fenêtre. Finalement, les étudiant.e.s ont réussi à pénétrer dans le bâtiment en grimpant par un arbre. et ont pu négocier avec le

1er septembre - 10h45 : Le doyen de la Faculté des Sports et d’Éducation physique (DIF) de Novi Sad, Patrick Drid, accompagné de la police, a pénétré dans le bâtiment de cette faculté le 1er septembre.
L’agence Beta précise que, selon les témoignages des étudiants, aux premières heures du matin, plusieurs personnes ont brisé les fenêtres de la Faculté et sont entrées dans le bâtiment. Patrick Drid a également laissé entrer plusieurs policiers. Devant le bâtiment de la DIF, un cordon de policiers en tenue de dispersion est déployé.

Le site 021 de Novi Sad a rapporté qu’aux alentours de 9 heures, des heurts sont survenus entre des citoyens venus à l’appel des étudiants pour bloquer le bâtiment, et que plusieurs étudiants sont entrés dans le bâtiment de la Faculté par une fenêtre. Finalement, les étudiant.e.s ont réussi à pénétrer dans le bâtiment en grimpant par un arbre. et ont pu négocier avec le

31 août - 20h : Le Parti progressiste serbe (SNS) a annoncé organiser « cent » rassemblements « contre les blocages et le chaos » ce dimanche. En Voïvodine, l’un des plus importants a eu lieu à Veternik, dans la banlieue de Novi Sad, où de nombreux autocars ont amené les participants, qui devaient partir à 18h30 en cortège en direction de la Salle des sports de la commune voisine de Futog.

Les zborovi citoyens (démocratie directe) de Novi Sad et de Veternik, eux, avaient appelé à un contre-rassemblement à 17h30 sur le boulevard Ivo Lola Ribar, à la limite des communes de Veternik et de Futog.

De très importantes forces de gendarmerie se sont aussitôt déployées pour faire reculer les citoyens, qui entendaient « saluer » les partisans du pouvoir à leur passage.

Le maire de Novi sad Žarko Mićin, le président du SNS Miloš Vučević et la présidente du gouvernement provincial de Voïvodine Maja Gojković étaient présents dans le cortège. Une bagarre a éclaté entre les partisans du pouvoir, nécessitant l’intervention de la Gendarmerie.

Rassemblement bruyant devant la Faculté de Philosophie de Novi Sad

31 août - 8h : Quelques centaines d’étudiants et de citoyens se sont encore rassemblés devant samedi soir devant la Faculté de Philosophie de Novi Sad , pour « faire du bruit », alors que la police occupe le bâtiment pour la cinquième journée consécutiveafouant les libertés académiques. Officiellement, il s’agit toujours d’une « action en cours » depuis mercredi soir. Depuis le bâtiment mitoyen de la Faculté de Droit, toujours occupée, les étudiants diffusent aussi de la musique pour enfants à plein volume à destination des policiers...

Rassemblement devant la prison de Novi Sad pour demander la libération des personnes arrêtées

30 août - 7h45 : Une manifestation exigeant la libération des personnes arrêtées lors des manifestations civiles et étudiantes en Serbie ces dix derniers mois a eu lieu le 29 août devant la prison du district de Novi Sad. Les manifestants ont scandé les noms des personnes emprisonnées ou assignées à résidence.

Des banderoles proclamant « Laissez-les tous partir » et « Vous arrêtez des innocents, car vous ne pensez pas à votre avenir » ont été déployées. Les participants ont laissé des livres dédicacés aux personnes détenues pour avoir participé aux manifestations devant le bâtiment de la prison.

Le nombre total d’arrestations, de détentions et d’inculpations liées aux manifestations civiles n’est pas officiellement connu, mais ces derniers mois, le nombre d’arrestations et de détentions a augmenté avec la radicalisation des manifestations. Ces dernières semaines, des affrontements ont eu lieu entre manifestants et police.

Nouveau rassemblement devant la Faculté de Philosophie de Novi Sad

29 août - 7h30 : Étudiants, professeurs et citoyens se sont rassemblés dans la soirée du 28 août devant le bâtiment de la Faculté de Philosophie de Novi Sad. Devant l’entrée du bâtiment, un cordon de policiers en tenue de combat était déployé pour disperser les manifestations.

Ce soir, contrairement aux nuits précédentes, les policiers arborent des masques sur le visage.

Comme le rapporte la chaîne de télévision N1, les professeurs de la Faculté de philosophie ont souligné que « les étudiants sont en contact avec le doyen depuis longtemps et qu’après des discussions épuisantes, la seule solution actuellement imposée est de lui demander sa démission ».

Des forces de police en tenue de combat sont stationnées dans le bâtiment de la Faculté de philosophie de Novi Sad depuis mardi, à l’invitation du doyen Milivoj Alanović. Mercredi 27 août au soir, des affrontements ont éclaté entre manifestants et policiers après que des manifestants ont tenté de forcer le cordon de gendarmerie placé devant l’entrée du bâtiment.

Les étudiants sont venus à la police séparée du cordon, Novi Sad, 27 août 2025.

Violents heurts avec la police devant la Faculté de Philosophie de Novi Sad

28 août - 8h : Des affrontements ont eu lieu entre manifestants et policiers devant la Faculté de philosophie de Novi Sad.

La foule a d’abord tenté de franchir le cordon de gendarmerie installé devant l’entrée du bâtiment.

La police a ensuite repoussé les citoyens hors du plateau de la faculté et formé un nouveau cordon. Du gaz lacrymogène et des feux d’artifice ont été utilisés. Des coups de canon ont également été entendus à plusieurs reprises.

Des rassemblements avaient lieu devant la Faculté pour la deuxième journée
consécutive après que le doyen Milivoje Alanović a expulsé les étudiants qui bloquaient le bâtiment.

Il a ensuite appelé la police, qui a depuis interdit l’accès aux étudiants et à certains membres du personnel.

L’affrontement s’est produit peu après 22 heures, limite fixée par les étudiants de la Faculté de philosophie au doyen Alanović pour retirer la police du bâtiment et leur permettre d’y entrer.

Selon la police, « des participants au rassemblement devant la Faculté de philosophie ont tenté de pénétrer de force dans les locaux de la faculté ».

À 22 h 20, ignorant ses avertissements, « quelque 300 citoyens ont tenté de pénétrer de force dans l’entrée principale de la Faculté de philosophie et, à cette occasion, ont attaqué le cordon de sécurité mis en place par l’Unité d’intervention de la police ».

Les membres de l’unité d’intervention, conclut le communiqué, « ont repoussé l’attaque en recourant à la coercition et en repoussant les personnes rassemblées hors de l’entrée ».

Rassemblement devant le 5e Lycée de Belgrade

27 août - 20h50 : Une manifestation a eu lieu mercredi devant le cinquième lycée de Belgrade, après que sept enseignants de l’établissement se soient vu refuser une prolongation de leur contrat. Plusieurs centaines de citoyens se sont rassemblés devant l’établissement à 18 heures, dont des vétérans de guerre.

Le cinquième lycée de Belgrade, l’un des établissements les plus fréquentés de la capitale serbe, a une nouvelle directrice par intérim, Danka Nešović, depuis le 24 février. Elle avait été accueillie par des manifestations ce jour-là, et l’assemblée étudiante présente au blocus a annoncé que l’arrivée de la nouvelle directrice, nommée par le ministère de l’Éducation, « constituait une tentative de maintenir les cours malgré la grève des enseignants‹ ».

Vučić propose un débat public aux étudiants

26 août - 9h30 : Affaibli par neuf mois d’agitation sociale, de manifestations et de blocages, le président serbe Aleksandar Vučić fait mine de chercher le dialogue avec le mouvement anti-corruption mené par des étudiants contestataires et réprimé dans la rue.

« Ce n’était pas mon premier appel. Je leur ai même proposé un débat télévisé ouvert. J’étais prêt à en discuter publiquement, car je crois que la conversation et le dialogue sont incontournables », a déclaré M. Vučić lors d’un entretien avec Euronews Srbija.

Les manifestants lui ont adressé une fin de non-recevoir, le président devant selon eux convoquer des élections législatives anticipées au préalable, ce qu’il refuse.

Lors du même entretien, Aleksandar Vučić s’est posé en pro-européen, assurant que « tant que je serai à la tête de l’État, la Serbie restera fermement sur la voie européenne, engagée et déterminée à mettre en œuvre les réformes nécessaires », a-t-il assuré.

Lire note article Serbie : la répression s’intensifie, l’économie plonge, Bruxelles se tait

Les lycéens d’Obrenovac sont « encore plus nombreux » à soutenir Nikolina Sinđelić

23 août - 16h : Un rassemblement était organisé samedi à Obrenovac, à l’initiative des lycéens, en soutien à Nikolina Sinđelić, qui a dénoncé dans les médias les violences policières subie après qu’elle a participé à une manifestation antigouvernementale à Belgrade.

Plus tôt dans la journée, un rassemblement « anti-blocus » avait été organisé à Obrenovac, à l’appel de représentants du gouvernement, et des unités de gendarmerie étaient également présentes dans les rues. La marche des lycéens et des citoyens avaient pour moto « nous sommes encore plus nombreux ».

Ce n’est pas la première manifestation de soutien à Nikolina Sinđelić, étudiante à la Faculté des sciences politiques de Belgrade.

Cette dernière a déclaré aux médias avoir été battue et menacée de viol par le commandant de l’Unité de protection de certains biens et personnes (JZO), Marko Kričko, après la manifestation du 14 août.

Ses allégations de violences policières ont conduit à la diffusion de photos intimes d’elle. Ces derniers jours, plusieurs manifestations de soutien à Nikolina Sinđelić avaient été organisées avec le message « Nous sommes tous Nikolina ».

Rassemblements des « citoyens qui s’opposent aux blocages »

23 août - 22h50 : Des rassemblements de « citoyens opposés aux blocages » ont été organisés ce samedi dans plusieurs villes de Serbie. Des représentants du Parti progressiste serbe (SNS), au pouvoir, y avaient appelé sur les réseaux sociaux et dans les médias pro-gouvernementaux, affirmant toutefois que ces rassemblements n’étaient pas liés à leur parti.

Des rassemblements ont eu lieu à Paraćin, Sombor, Bor, Ruma, Bačka Palanka, Leskovac, Kikinda, Kruševac, Inđija et Vrbas, rapporte l’agence Beta. Le président Aleksandar Vučić s’est joint à la manifestation organisée à Ub. Le ministre de la Défense, membre de la présidence du SNS, Bratislav Gašić, a pris la parole lors du rassemblement de Kruševac. Lors de son discours, il était accompagné de la vice-présidente du SNS, Nevena Đurić Nikitović, qui est également présidente du comité municipal du SNS.

NUNS dénonce les violences de la police contre les journalistes

22 août - 7h50 : Selon les données de l’Association des journalistes indépendants de Serbie (NUNS), les journalistes et les photojournalistes ont été victimes de coups de matraque, de bouclier, de coups de poing, de coups de coude, de bousculades, de gifles, d’aspersion d’agents chimiques, d’insultes et de menaces de la part de la police lors de leurs reportages sur les manifestations civiles ces derniers mois. Malgré les signalements aux autorités, au parquet et à la police, on ignore pour l’instant si des poursuites ont été engagées contre des journalistes dans ces cas de recours à la force par la police.

La journaliste Lea Apro, agressée par des policiers le 20 août à Novi Sad, affirme que les policiers sont désormais beaucoup plus agressifs. « Dans cette situation, la police savait que nous étions journalistes. J’ai répété à deux reprises lors de l’agression que j’étais journaliste, mais le policier ne s’est pas arrêté », a-t-elle déclaré à Radio Free Europe (RFE).

Les étudiants serbes nominés pour le prix Sakharov du Parlement européen

19 août - 21h : La députée européenne slovène Irena Joveva, membre de Svoboda (Renew), le parti du Premier ministre Robert Golob, et son collègue autrichien Helmut Brandstätter (NEOS, Renew) ont nominé les étudiants serbes pour le Prix Sakharov pour la liberté de l’esprit, a annoncé aujourd’hui le bureau de la députée. Ils estiment que l’attribution du prix aux étudiants restaurerait, au moins en partie, la confiance du public serbe dans l’UE.

Le Mouvement pour la liberté (en slovène : Gibanje Svoboda, GS) est un parti politique slovène vert libéral. Fondé en 2021 sous le nom de Parti de l’action verte, il change de nom l’année suivante et remporte les élections législatives slovènes de 2022.

JOVEVA Irena
Pays : Slovénie


Parti : Gibanje Svoboda (Chef de délégation)
Email : irena.joveva@europarl.europa.eu
Site web : https://www.irenajoveva.si/ info du site On vaulx mieux que ça

Les députés ont décidé de proposer cette nomination, qu’ils ont adressée à leurs collègues du Parlement européen, en raison de « l’engagement courageux et indéfectible des manifestants serbes en faveur des valeurs démocratiques, notamment face à la violence croissante, à la grave répression de la liberté des médias et à la restriction systématique des droits fondamentaux par les autorités serbes ».

Blocage du tribunal de Novi Sad, arrestation d’un député de l’opposition

19 août - 12h  : La police a arrêté Radivoje Jovović, député de l’opposition du Mouvement des citoyens libres (PSG) à l’Assemblée de Voïvodine, alors que citoyens et étudiants de l’Université de Novi Sad bloquent le palais de justice de cette ville depuis les premières heures de ce 19 août.

Radivoje Jovović a été arrêté devant l’une des entrées latérales, tandis que les forces de police encerclent le tribunal. Il avait auparavant empêché le procureur Slobodan Josimović d’entrer dans le palais de justice. Il est le procureur impliqué dans l’affaire de l’effondrement de la verrière de la gare et dirige le parquet supérieur de Novi Sad.

Vučić écarte la proclamation de l’état d’urgence et promet une « surprise »

17 août - 15h  : « Nous ne sommes pas favorables à l’instauration de l’état d’urgence », a déclaré le président Vučić lors d’une conférence de presse extraordinaire le 17 août.

« Nous ne l’envisageons pas car la procédure est complexe. C’est un dernier recours, mais nous ne l’avons pas envisagé et je ne souhaite pas l’envisager. »

Il a annoncé que « dans les trois ou quatre prochains jours, l’État mettra en œuvre des décisions surprenantes », en réponse aux manifestations antigouvernementales. « Vous aurez l’impression que nous avons reculé, que nous avons pris peur », a déclaré Aleksandar Vučić, ajoutant que la réaction de l’État « ne sera pas habituelle ». Il n’a pas précisé la direction que prendraient ces décisions.

« La Serbie ne peut pas se calmer » : nouvelle soirée de manifestations et de violences

17 août - 7h : La Serbie a connu une nouvelle soirée de manifestations et de violence. Dans de nombreuses villes, les manifestants ont marché vers les sièges locaux du Parti progressiste serbe (SNS).

À Valjevo, celui-ci a été incendié, tandis que l’entrée du tribunal et de la mairie étaient saccagées. La gendarmerie s’est déployée dans les rues de la ville.

À Belgrade, des incidents ont également éclaté, et la police a tiré des gaz lacrymogènes.

Selon le ministre de l’Intérieur Ivica Dačić, 18 personnes ont été arrêtées au cours de la soirée, et un gendarme a été blessé à Valjevo. Au cours des quatre derniers jours, a-t-il précisé, près de 130 policiers ont été blessés.

À Zemun, les fenêtres des bureaux du Parti radical serbe (SRS) ont été détruites.

Des étudiants de la Faculté d’organisation (FON) ont signalé sur le réseau X que des inspecteurs étaient entrés dans plusieurs immeubles à Novi Beograd et Zemun, armés de pistolets, et qu’ils les avaient frappés. Selon « Poljoprivredni blokada », rue John Kennedy, dans la capitale, des hommes ont pointé des armes sur des citoyens.

À Gornji Milanovac, des manifestants lancent du papier toilette sur les locaux du SNS, protégés par un cordon de police qui n’est pas intervenu.

Des manifestations ont également eu lieu à Novi Sad, Čačak, Kraljevo, Leskovac, Knić et dans d’autres villes de Serbie.

« La Serbie ne peut pas se calmer » : nouveaux rassemblements dans tout le pays

16 août - 21h15 : De nouveaux rassemblement ont lieu ce samedi soir dans toute la Serbie avec des temps forts à Valjevo, où 17 personnes avaient été arrêtées jeudi soir, mais aussi à Belgrade ou Novi Sad, sous le slogan : « la Serbie ne peut pas se calmer ».

Les manifestants venus de Novi Beograd ont convergé avec ceux venus de Zemun pour se rassembler devant le siège du SNS.

Troisième soirée de manifestations et de heurts dans les rues de Belgrade

16 août - 8h30  : Des manifestations ont eu lieu vendredi à Belgrade et dans de nombreuses villes de Serbie pour la troisième nuit consécutive. Ces manifestations font suite aux affrontements survenus le 12 août entre partisans du Parti progressiste serbe (SNS) au pouvoir et opposants au régime dans deux villes de Voïvodine, Vrbas et Bačka Palanka.

Des affrontements entre la police et des manifestants ont éclaté le 15 août à Belgrade à plusieurs endroits.

Des milliers de personnes étaient rassemblées devant le siège du Gouvernement de Serbie, à quelques centaines de mètres du Conseil municipal du SNS, tandis quelques dizaines de sympathisants se sont rassemblés devant les locaux du (SNS. Des cordons de gendarmerie ont séparé les deux groupes.

À un moment, des engins pyrotechniques ont été tirés et la gendarmerie, en collaboration avec la police, a commencé à disperser les manifestants.

Des gaz lacrymogènes ont été lancés et la gendarmerie a utilisé des véhicules blindés pour repousser les manifestants.

Ceux-ci ont riposté en jetant des pierres et en incendiant des conteneurs.

Plusieurs affrontements entre la police et les manifestants ont été enregistrés dans la nuit dans la capitale, et la situation s’est calmée vers minuit.

Plusieurs personnes ont été blessées, selon des journalistes sur place. Le ministre de l’Intérieur, Ivica Dačić, a déclaré que six policiers avaient été blessés et 38 personnes arrêtées lors de ces émeutes. Il a assuré que les manifestants étaient venus au rassemblement avec l’intention de s’en prendre aux policiers.

« Nous ne sommes pas des punching balls » : nouvelle soirée de manifestations

15 août - 22h30 : Des manifestations ont lieu ce vendredi soir dans des dizaines des villes du Serbie. Elles sont organisées en réponse aux attaques de partisans du Parti progressiste serbe (SNS) contre des opposants au régime dans deux villes de Voïvodine, Vrbas et Bačka Palanka, le 12 août.

Lors des rassemblements des jours précédents, de violents affrontements ont été enregistrés entre manifestants anti-régime et militants du SNS, qui ont lancé des engins pyrotechniques sur les manifestants. La police a arrêté des dizaines de manifestants, tandis qu’aucune arrestation de partisans du gouvernement n’a été recensée.

À Belgrade, la situation est à nouveau tendue, avec des blindés et des cordons de police. La police a tiré des lacrymogènes dans plusieurs villes.
Nouvelle nuit de tension et de violence contre le pouvoir

15 août - 8h25 : Sous le mot d’ordre « Večeras pucate po šavovima » (« Ce soir, vous craquez »), les manifestations contre le gouvernement se sont poursuivies jeudi soir dans plusieurs villes de Serbie, donnant lieu à de nouveaux affrontements. Selon le ministre de l’Intérieur Ivica Dačić, 42 policiers ont été blessés – dont 26 à Belgrade – et 37 personnes arrêtées.

À Novi Sad, des manifestants ont attaqué et endommagé les locaux du Parti progressiste serbe (SNS) avant de jeter œufs et peinture sur la façade. La police y a aussi utilisé du gaz lacrymogène pour disperser la foule.

À Belgrade, des rassemblements ont eu lieu devant le siège du gouvernement, ainsi qu’aux abords des locaux du SNS, protégés par un important dispositif anti-émeute. Des échanges de projectiles pyrotechniques ont opposé manifestants et sympathisants du SNS.

D’autres villes ont connu des incidents : à Čačak, des militants du SNS et des manifestants se sont lancés œufs et bouteilles avant que la police n’intervienne ; à Kruševac, environ 300 personnes ont défilé devant les locaux du SNS et jusqu’au domicile du ministre de la Défense Bratislav Gašić, scandant des slogans hostiles ; à Pančevo, des heurts ont également été signalés.

Ces violences surviennent au lendemain d’affrontements déjà marqués par des tirs en l’air, des détonations et des accusations réciproques entre le pouvoir et l’opposition d’« inciter à la guerre civile ». Les étudiants promettent de poursuivre la mobilisation jusqu’à obtenir la dissolution du Parlement et la tenue d’élections anticipées.

Nuit de violence entre opposants et partisans du pouvoir

14 août - 7h45 : Des affrontements ont éclaté mercredi soir dans de nombreuses villes de Serbie - Belgrade, Novi Sad, Niš, Kruševac, Smederevo, Užice, Čačak, Pančevo, Lazarevac, Vrbas…- où étaient organisés des rassemblements sous le slogan « Serbie, réveille-toi ! » (« Probudi se, Srbijo ! »).

Ils ont opposé manifestants et sympathisants du Parti progressistes serbes au pouvoir (SNS), mais la police, cherchant théoriquement à les séparer, est souvent intervenue avec violence.

Ces manifestations étaient convoquées dans des dizaines de villes du pays après les émeutes survenues le 12 août dans les villes de Vrbas et de Bačka Palanka, en Voïvodine, au cours desquelles des affrontements avaient opposé manifestants anti-régimes et partisans du gouvernement.

Alors que des images de la chaîne de télévision N1 à Vrbas montrent des opposants au gouvernement attaqués avec des engins pyrotechniques et des bouteilles lors de la manifestation, le ministère de l’Intérieur a déclaré que les manifestants ont lancé divers objets sur la police et les sympathisants du SNS rassemblés.

Les étudiants de Niš dénoncent les violences dont ils ont été victimes de la part de la gendarmerie. Un citoyen affirme avoir reçu de la part d’un gendarme des produits chimiques pulvérisés dans les yeux.

À Novi Sad, la situation est décrite comme « chaotique » : des coups de feu tirés en l’air par des partisans du SNS ont été entendus.

Dans certains quartiers, des groupes armés de bâtons et de barres métalliques, souvent cagoulés, ont été vus en train de provoquer les manifestants.

À plusieurs reprises, des partisans du SNS ont lancé des projectiles pyrotechniques (pétards, feux d’artifice) sur des citoyens. La police, elle, a été accusée de ne pas intervenir.

Des affrontements ont également éclaté à Belgrade et Novi Beograd, où gaz lacrymogènes et tirs pyrotechniques ont été utilisés contre les protestataires.

Le président Vučić a déclaré que 64 partisans blessés du SNS se trouveraient dans les locaux du parti à Novi Sad. Il a ajouté qu’« il n’y aura aucune pitié pour les agresseurs et les hooligans », écartant néanmoins l’hypothèse du déploiement de l’armée, affirmant qu’« il n’y aura pas guerre civile ». Il a cependant promis une « purge des rues de ceux qui frappent, tuent... ».

Le ministre de l’’Intérieur Ivica Dačić a qualifié la situation d’« attaque contre l’État », les citoyens et la police. Il a évoqué de nombreux blessés, dont six policiers. Les étudiants ont appelé au calme, à la solidarité, et dénoncé les violences comme inacceptables.

Quatre policiers blessés lors de heurts entre manifestants et partisans du SNS

13 août - 8h : Quatre policiers, dont l’adjoint au chef de la police de Novi Sad, ont été blessés lors de rassemblements à Vrbas et Bačka Palanka, a indiqué mercredi le ministère serbe de l’Intérieur.

Selon le communiqué, les agents ont été pris pour cible par des manifestants alors qu’ils formaient un cordon séparant ces derniers des partisans du Parti progressiste serbe (SNS) rassemblés devant les locaux de la formation. Des projectiles divers ont été lancés sur les policiers et les militants du SNS.

La télévision N1, présente sur les lieux à Vrbas, à 130 km au nord de Belgrade, rapporte que les opposants au pouvoir ont été visés par des pétards, feux d’artifice, œufs et bouteilles. La chaîne affirme que ces attaques provenaient de sympathisants du SNS et qu’elles se sont produites simultanément à Bačka Palanka, à une cinquantaine de kilomètres de là, où la police n’est pas intervenue.

Affrontements entre la police et les citoyens à Novi Pazar

12 août - 11h45 : Des affrontements ont éclaté ce matin devant le tribunal de Novi Pazar, entre la police et des étudiants et des citoyens qui en bloquaient les accès. Ils s’étaient rassemblés avant l’ouverture du tribunal, demandant la libération de deux jeunes gens arrêtés à l’issue de la manifestation du 29 juin dernier.

Celle-ci faisait suite à l’intrusion d’hommes masqués dans l’Université d’État de Novi Pazar, occupée par les étudiants, dans la nuit du 27 au 28 juin. Le tribunal de Novi Pazar devait statuer aujourd’hui sur leur remise en liberté.

Heurts entre partisans du pouvoir et manifestants devant le siège du SNS

6 août - 10h15 : Des échauffourées ont éclaté mardi devant les locaux du Parti progressiste serbe (SNS) à Belgrade, où des unités de police ont dû séparer des partisans du pouvoir et des manifestants. Les deux camps se sont affrontés verbalement, avec des jets d’œufs et de bouteilles d’eau.

Les protestataires, principalement des étudiants, dénoncent la grâce accordée par le président Aleksandar Vučić à une jeune femme qui, lors d’un rassemblement le 24 janvier, avait foncé dans la foule et blessé une étudiante.

Neuf mois après la tragédie de Novi Sad, rassemblement commémoratif à Belgrade

2 août - 8h30 : Vendredi 1er août, neuf mois après l’effondrement de l’auvent de la gare de Novi Sad, les citoyens se sont rassemblés en hommage aux 16 victimes devant l’ancienne gare de Belgrade, puis ont marché vers la gare de Prokop. Après le rassemblement sur la place Savski, seize minutes de silence ont été observées et une performance a eu lieu avec des drapeaux noirs symbolisant les victimes de l’effondrement de la verrière de Novi Sad.
« L’idée de cette manifestation est de revenir aux raisons premières qui ont motivé notre rébellion. Neuf mois se sont écoulés depuis la chute de l’auvent, et il n’y a toujours pas de responsables », ont déclaré les étudiants présents au blocus précédant le rassemblement.

Onze suspects arrêtés pour la chute de l’auvent de la gare de Novi Sad

1er août - 18h30 : Le parquet chargé de la criminalité organisée (TOK) a annoncé dans l’après-midi du 1er août l’arrestation de cinq personnes supplémentaires, soupçonnées d’infractions de corruption liées au projet de modernisation de la ligne ferroviaire reliant Novi Sad à la frontière hongroise. il s’agit de Nenad Ignjatović, responsable et propriétaire de la société Deko tim de Beška, de Slobodanka Katanić, gestionnaire d’investissement de la société Infrastruktura železnice Srbije et responsable du projet de modernisation et de reconstruction de la liaison ferroviaire hongro-serbe Belgrade-Budapest, d’Aleksandar Cvjetković, directeur et responsable de la coopérative de jeunes Manager, ainsi que de Dragan Popović et Zoran Mijajlović, responsables de plusieurs entités commerciales.

Le Parquet avait annoncé vendredi matin l’arrestation de six autres suspects dans cette affaire, dont l’ancien ministre serbe Tomislav Momirović. Il affirme que les suspects arrêtés sont soupçonnés d’avoir porté préjudice au budget à hauteur de 115 millions de dollars par des actes de corruption.

Par ailleurs, le consortium d’entreprises chinoises CRIC&CCCC (China Railway International Co. Ltd et China Communications Construction Company Ltd), chargé de la construction de la ligne à grande vitesse, est soupçonné d’avoir « obtenu des avantages matériels » d’une valeur d’au moins 18,7 millions de dollars.

Des représentants des autorités serbes ont conclu un contrat avec ce consortium chinois sur la base de l’accord intergouvernemental entre la Serbie et la Chine, sans appel d’offres.

« Soulèvement de la jeunesse » jeudi soir dans les rues de Belgrade

1er août - 12h45 : Jeudi, de 18 h à minuit, étudiants et citoyens ont bloqué la circulation sur la rue Omladinskih brigada à Novi Beograd, au rond-point près de la municipalité de Novi Beograd, aux intersections avec le boulevard Zorana Đinđića et les rues Jurija Gagarina et Heroja sa Košare. Le rassemblement était organisé par les étudiants de la Faculté d’art dramatique sous le slogan : « Omladinski Bunt » (« Soulèvement de la jeunesse »), à la veille du neuvième mois de la catastrophe de Novi Sad, le 1er novembre 2024.

Un millier de personnes se sont rassemblées au barrage, et la circulation a été interrompue sur toute la rue Omladinskih brigada jusqu’à l’entrée du rond-point. Vuk, l’un des participants à la manifestation, a déclaré à RFE/RL qu’il était venu manifester pour réclamer des changements systémiques dans la société. « Tout d’abord, la lutte contre la corruption au plus haut niveau. Nous avons besoin d’institutions libres, de l’État de droit et que la profession soit écoutée. »

Novi Pazar : des hommes cagoulés expulsent violemment des étudiants de l’université

29 juillet - 12h : Tôt ce matin, entre 3h et 4h, une vingtaine d’individus masqués ont fait irruption dans le bâtiment de l’Université d’État de Novi Pazar (DUNP), en criant « Incendie, évacuation d’urgence ! », avant d’expulser de force les étudiants qui occupaient les lieux.

Selon plusieurs témoins, les agresseurs ne sont pas identifiés mais auraient été accompagnés du vice-recteur Milovan Bratić, du président du parlement étudiant et de plusieurs enseignants. La rectrice Žana Dolićanin, ouvertement pro-« ćaci », est également entrée dans le bâtiment sous protection d’une société de sécurité privée qu’elle aurait engagée.

Un important dispositif policier encercle désormais l’université.

Le conseiller municipal de Kraljevo, Predrag Voštinić, représentant du Lokalni Front, a déclaré que ce ne sont pas des inconnus qui ont fait irruption à l’université de Novi Pazar. « Ce sont des mercenaires de Kraljevo, les mêmes qui nous avaient autrefois expulsés de l’assemblée municipale en portant l’uniforme d’une société de sécurité privée », a-t-il déclaré sur X.

Les étudiants dénoncent une violation de l’autonomie universitaire et affirment que certains d’entre eux ont été blessés lors de l’évacuation. La police, présente en nombre, n’est pas intervenue contre les hommes cagoulés, justifiant son action par un ordre de la rectrice.

Des soutiens venus de Niš et Belgrade sont attendus sur place dans la journée.


Blocages du pont Gazela à Belgrade et de la route de Zlatibor à Užice

20 juillet - 8h30 : Le pont Gazela, l’un des principaux ponts autoroutiers de Belgrade, ainsi que la route principale d’Užice en direction de Zlatibor, ont été bloqués jusque tard dans la soirée de samedi.

L’accès au pont Gazela depuis Novi Beograd a été bloqué après une manifestation sur la place Aviatičarski Trg, à Zemun, à l’appel des étudiants qui bloquent la Faculté d’agriculture.

L’appel à manifester faisait suite à l’annonce par le président serbe Aleksandar Vučić de la suppression du mandat d’arrêt contre la jeune fille de 25 ans qui avait renversé une étudiante avec sa voiture lors d’une manifestation à Novi Beograd en janvier.

Trois carrefours ont également été bloquées à Novi Sad, tandis qu’à Niš ,la sortie de l’autoroute Niš-est a duré près de deux heures. Une manifestation a également eu lieu à Kragujevac, tandis qu’à Loznica il y a eu une manifestation contre l’exploitation minière du lithium.

Des ONG dénoncent l’impunité des violences policières

17 juillet - 10h30 : Le Centre pour le journalisme d’investigation (CINS) et le Centre de Belgrade pour les droits de l’homme (BCLJP) dénoncent l’impunité persistante des violences policières lors des récentes manifestations.

Selon Sanja Radivojević (BCLJP), quinze plaintes pénales ont déjà été déposées contre des agents en uniforme antiémeute, sans insignes visibles et le visage dissimulé par des cagoules, accusés d’avoir frappé des passants sans motif. Les incidents, souvent filmés, ne donnent lieu à aucune enquête, faute de réaction du ministère de l’Intérieur.

Sanja Radivojević dénonce un « cercle de l’impunité », alimenté par l’absence de preuves conservées, la solidarité entre policiers et la légèreté des sanctions – généralement six mois avec sursis, ce qui ne conduit pas à la révocation des agents.

Novi Sad : rassemblement contre l’abandon des poursuites contre les assaillants des étudiants

16 juillet - 7h30 : Plusieurs centaines de citoyens se sont rassemblés à Novi Sad mardi 15 juillet, après qu’un tribunal a officiellement suspendu les poursuites contre quatre militants du Parti progressiste serbe (SNS) au pouvoir, accusés d’avoir agressé des étudiants dans la ville.

La manifestation a débuté devant la résidence du dirigeant local du SNS, Miloš Vučević, ancien Premier ministre et ancien maire de Novi Sad. Les manifestants ont scandé « voleur, tes mains sont ensanglantées ». Comme le rapporte le portail 021 de Novi Sad, les citoyens rassemblés ont encerclé un café voisin où étaient assis des élus locaux et des militants du SNS, et quelques œufs ont été lancés en leur direction.

Užice : mobilisation massive pour la libération de neuf manifestants détenus

14 juillet - 9h30 : Plusieurs dizaines de milliers de personnes venues de toute la Serbie se sont rassemblées dimanche à Užice pour exiger la libération de neuf citoyens arrêtés lors de manifestations dans cette ville de l’ouest du pays.

Parmi les détenus figurent des professeurs, des étudiants, des avocats et des élus de l’opposition. Ils ont été placés en détention pour 30 jours, soupçonnés d’avoir agressé des agents de police lors d’un blocage de route le 6 juillet.

Après un rassemblement dans le centre-ville et une marche pacifique, les manifestants ont bloqué la route nationale menant à Zlatibor. La durée du rassemblement a symboliquement été fixée à neuf heures.

Le recteur de l’Université de Belgrade, Vladan Đokić, s’est adressé à la foule, appelant à « poursuivre la lutte entamée par les étudiants pour la défense des institutions et de la dignité ». L’avocat Vladimir Terzić a dénoncé des arrestations « politiques » et a appelé la communauté internationale à ne pas « fermer les yeux sur l’autoritarisme au nom de la stabilité ».

Une lettre de soutien de l’ancien footballeur international Nemanja Vidić, originaire d’Užice, a également été lue sur scène, tout comme un message de l’évêque de Žiča, Justin, appelant les autorités à « ne pas oublier leur devoir de protéger le peuple ».

Le Barreau de Serbie a entamé une grève de trois jours en réaction à l’arrestation de l’un de ses membres, l’avocat Radovan Novaković.

En trois semaines, 57 attaques contre des journalistes

12 juillet - 14h30 : Une lettre adressée à la chaîne N1, évoquant de manière menaçante le massacre de Charlie Hebdo, marque une escalade alarmante dans la campagne de harcèlement contre les médias indépendants. Selon la Fondation Slavko Ćuruvija, les responsables d’État ont attaqué verbalement ces médias au moins 57 fois en trois semaines, les accusant de promouvoir la violence et de manipuler les manifestations.

Le président Aleksandar Vučić a qualifié les journalistes de N1 et Nova S de « terroristes », appelant à leur arrestation, tandis que d’autres hauts responsables, comme Milenko Jovanov, Miloš Vučević ou Ana Brnabić, les ont qualifiés d’ennemis de l’État.

Trois ministres ont publiquement discrédité les journalistes d’investigation de KRIK, les accusant de mentir ou de liens avec le crime organisé. Parallèlement, les reporters couvrant les protestations étudiantes et citoyennes subissent des violences répétées, souvent ignorées – voire commises – par la police.

Gala enflamme l’ouverture d’EXIT et appelle la Serbie à se lever

11 juillet - 14h : La chanteuse italienne Gala a donné jeudi soir le coup d’envoi du festival EXIT en interprétant « Freed from Desire », devenue ces derniers mois l’hymne des mobilisations étudiantes. Le tube des années 1990 a été accueilli par une ovation.

S’adressant au public en serbe, Gala a lancé un message : « Serbie, lève-toi pour tes droits ! Montre au monde que le peuple a le pouvoir… Pumpaj bre ! », a-t-elle déclaré, provoquant une réponse retentissante de la foule, scandant à l’unisson : « Pumpaj ! »

Plus tard dans la soirée, les festivaliers ont observé 16 minutes de silence en hommage aux victimes de Novi Sad.

À Užice, manifestation et ultimatum pour la libération des manifestants détenus

12h30 : À Užice, des centaines de personnes ont manifesté jeudi pour exiger la libération de neuf habitants placés en détention provisoire, dont sept à la suite du blocage routier de dimanche et deux lors d’une protestation jeudi.

Les manifestants ont donné jusqu’à dimanche 13 juillet aux autorités pour libérer les détenus, sous peine d’une nouvelle manifestation d’ampleur nationale.

Le cortège a défilé dans le calme jusqu’au commissariat, encadré par des unités antiémeutes, scandant : « Libérez-les tous ! » et « Arrêtez Vučić ! ».

Une pétition exigeant la démission du maire et des responsables policiers a été largement signée.

Des rassemblements de solidarité ont également eu lieu à Belgrade, Niš, Novi Sad et Kragujevac.

Un nouveau rassemblement est prévu ce dimanche à 10 heures à Užice. Les organisateurs appellent à des actions coordonnées dans d’autres villes du pays.

Sept arrestations à Užice, les avocats de Serbie suspendent leurs activités

9 juillet - 16h40 : Le tribunal de première instance d’Užice a ordonné ce mercredi le placement en détention pour une durée maximale de 30 jours de sept citoyens d’Užice, accusés d’avoir bloqué la route principale. Le tribunal a annoncé que les sept personnes arrêtées sont soupçonnées d’« agression contre un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions ». Parmi les personnes arrêtées figurent des professeurs, des étudiants, des avocats et des conseillers municipaux.
Le Conseil de l’Ordre des avocats de Serbie (AKS) a décidé de suspendre son activité pendant trois jours, suite à la décision de placer en détention leur confrère Radovan Novaković. Cette décision de suspension est entrée en vigueur aujourd’hui à midi. « Pendant la suspension, les avocats ne peuvent soumettre aux tribunaux, aux Parquets ni aux organes étatiques participant aux procédures pénales que les observations qui empêchent l’expiration des délais de forclusion », précise le communiqué de l’AKS.

Au moins dix carrefours de Belgrade bloqués ce lundi matin

7 juillet - 8h : Ce lundi, au moins dix carrefours stratégiques de Belgrade sont bloqués à l’appel des zborovi citoyens à Novi Beograd, Čukarica, Palilula, Rakovica, Zemuna, ou Kaluđerica. Le blocage doit durer jusqu’à 10h.

Un professeur de la Faculté de Philosophie interpelé à Belgrade

6 juillet - 9h30 : Un professeur de la Faculté de Philosophie interpelé à Belgrade

6 juillet - 9h30 : Les blocages se poursuivent partout en Serbie, pour le sixième jour consécutif. Boris Pendelj, professeur à la Faculté de philosophie de Belgrade, a été arrêté après que la police a démantelé l’un des blocages dans le centre. Il a été libéré après une comparution devant le tribunal correctionnel, et il est accusé d’avoir enfreint la loi en poussant un conteneur dans la rue. Le professeur a été accueilli par les applaudissements des étudiants, des citoyens et de ses collègues devant le palais de justice.

Boris Pendelj, professeur à la Faculté de philosophie de Belgrade, a été arrêté après que la police a démantelé l’un des blocages dans le centre. Il a été libéré après une comparution devant le tribunal correctionnel, et il est accusé d’avoir enfreint la loi en poussant un conteneur dans la rue. Le professeur a été accueilli par les applaudissements des étudiants, des citoyens et de ses collègues devant le palais de justice.

Mises en garde de l’OSCE et de l’ONU contre la violence policière

5 juillet - 8h : La Mission de l’OSCE en Serbie a annoncé le 4 juillet qu’elle suivait « avec une profonde inquiétude » l’escalade de la violence survenue dans les jours qui ont suivi les manifestations du 28 juin à Belgrade, notamment les interventions policières, et souligne que la sécurité des manifestants et des journalistes était essentielle à l’État de droit et à la démocratie.

La mission serbe auprès de l’OSCE a aussitôt répondu que la Serbie restait attachée au respect des droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique, mais que « la violence déguisée en protestation » était inacceptable.

La Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la liberté de réunion pacifique et d’association, Gina Romero, a également appelé les autorités serbes à garantir la sécurité des citoyens participant aux manifestations.

« Compte tenu des rassemblements organisés dans tout le pays pour protester contre les violences policières enregistrées ces derniers jours, j’appelle le gouvernement serbe à protéger les manifestants pacifiques, en particulier les étudiants. Je crains pour la vie et la sécurité des personnes participant aux manifestations », a déclaré Gina Romero sur le réseau social X.

Elle a souligné qu’elle surveillerait attentivement les actions des policiers pendant les rassemblements.

Reprise des blocages citoyens à Belgrade, Novi Sad, Niš, etc

3 juillet - 19h30 : Malgré la répression, les blocages citoyens ont repris à travers toute la Serbie ce jeudi soir. À Belgrade, l’échangeur d’Autokomanda ainsi que la place des Aviateurs à Zemun.

Le trafic est bloqué à Niš, tandis qu’étudiants et citoyens se sont rassemblés devant le Rectorat de Novi Sad avant de marcher vers le centre de la ville.

La police lève les barrages, la répression se durcit

3 juillet - 13h30 : Dans la nuit du 2 au 3 juillet, la police est intervenue à plusieurs endroits de Belgrade et de Novi Sad, où citoyens et étudiants s’étaient rassemblés pour ériger des barrages routiers. Au matin, la police a confirmé être intervenue et avoir levé tous les barrages routiers, interpellant 79 personnes. Le ministère de l’Intérieur a ajouté que l’identité de 1297 personnes avait été relevée.

« Parmi elles, 72 personnes ont été interpellées pour délits mineurs et sept pour suspicion d’infractions au Code pénal et de commission d’actes criminels », a-t-il précisé.

Tous les barrages routiers sur le territoire de Serbie et de Belgrade ont été levés et toutes les routes sont praticables, a ajouté la police.

Des incidents sporadiques ont été enregistrés à certains endroits, notamment à Belgrade, Niš, Novi Pazar et Novi Sad, où un certain nombre de personnes ont été arrêtées pour trouble à l’ordre public et actes criminels, selon le communiqué.

Le ministère de l’Intérieur a appelé les citoyens à s’abstenir de toute activité illégale et à ne pas bloquer la circulation, surtout pas d’une manière qui pourrait mettre en danger leur sécurité et celle des autres usagers de la route.

La police est intervenue près de la Faculté de Droit de Belgrade, agressant des étudiants assis paisiblement sur un banc. Quatre personnes ont été blessées et transportées à l’Académie de médecine militaire, et l’une d’entre elles a eu la clavicule cassée.

Rassemblement contre la violence policière à Belgrade

2 juillet - 18h45 : Étudiants et citoyens se sont rassemblés mercredi 2 juillet devant la Faculté de philosophie de Belgrade pour protester contre le passage à tabac d’un étudiant par la police.
Les étudiants de la Faculté de philosophie avaient annoncé que leur collègue, le journaliste et photographe Aleksa Stanković, avait été agressé par des policiers en uniforme. « Ils l’ont d’abord menacé pour avoir publié une vidéo dans laquelle on entend clairement des policiers faire des commentaires déplacés à une passante, puis ils l’ont agressé physiquement, brisant sa carte SD, qui, selon eux, contenait un enregistrement de l’incident », a déclaré un étudiant, ajoutant qu’il ne s’agissait pas du premier cas d’agression policière contre des étudiants et des journalistes. « C’est un exemple important de la cruauté des défenseurs du régime que nous ne devons jamais oublier », ont déclaré les étudiants en philosophie.

72 arrestations, 117 rassemblements non déclarés, etc : les chiffres de la police

2 juillet - 10h20 : Selon le ministère de l’Intérieur (MUP), 72 personnes ont été interpelées sur les barrages dans la nuit du 1er au 2 juillet, tandis que 976 contrôles d’identité étaient opérés. Au cours des dernières 24h, la police a compté 117 rassemblements non déclarés, dont 68 à Belgrade, et 87 blocages de la circulation.

Blocages dans au moins 20 villes ce mardi soir

1er juillet - 23h30 : Ce mardi soir, des blocages étaient recensés dans au moins 20 villes de Serbie, notamment à Beograd, Novi Sad, Mladenovac, Kruševac, Čačak, Subotica, Kraljevo, Požarevac, Smederevo, Lajkovac, Lazarevac, Leskovac, Paraćin, Ćuprija, Gornji Milanovac, Sremska Mitovica, Šabac et Novi Pazar.

Climat de peur et victoire du SNS à Kosjerić

1er juillet - 23h  : On votait ce mardi à Kosjerić, et la coalition autour du Parti progressiste serbe au pouvoir a remporté le bureau de vote 25, où le scrutin du 8 juin était réorganisé. Cette victoire n’aura toutefois aucune incidence sur la répartition des sièges dans cette ville de l’ouest de la Serbie, a annoncé la mission d’observation de la CRTA.

La CRTA a déclaré que lors de ces élections, qui ne peuvent être considérées comme libres en raison du climat de peur, des très fortes tensions et des menaces de violence, la liste « Nous n’abandonnerons pas la Serbie - Aleksandar Vučić » a obtenu 197 voix (55,7 %), « Unis pour Kosjerić » 153 voix (43,2 %), le Parti russe zéro voix, et quatre bulletins nuls. Dans ce bureau, l’opposition avait remporté 220 voix le 8 juin, et le gouvernement 125.

La désobéissance civile fait tâche d’huile dans toute la Serbie

1er juillet - 8h : Des blocages et barrages continuent de se mettre en place dans tout le pays. La police en démantèle avec un recours plus ou moins violent à la force, mais ils se reforment ailleurs.

Par exemple à Subotica, dans le nord de la Serbie, où la police anti-émeute est intervenue après sept heures de blocage dans le centre-ville lundi soir. Les manifestants prévoient de recommencer ce mardi. Ou encore à Valjevo où un grand rassemblement pacifique a bloqué le plus grand carrefour de la ville.
Des grandes voies de communication sont aussi bloquées. Comme la voie ferrée Belgrade-Bar, bloquée à Lazarevac par des citoyens lundi soir ; Une centaine de personnes de Raška ont bloqué l’autoroute Ibarska en direction de Kosovska Mitrovica et Novi Pazar ; La police de Novi Pazar a eu recours à la force pour expulser des citoyens qui bloquaient la route principale vers le Monténégro lundi soir.

Fil info Serbie | Place Slavija : « Nous restons ici en tant que citoyens »

Courrier des Balkans | samedi 28 juin 2025

La police démantèle les barrages, ils se reforment aussitôt

30 juin - 14h : La police procède depuis ce matin au démantèlement des barricades dressées dans la nuit à Belgrade et dans d’autres villes de Serbie. Les manifestants avaient commencé à les ériger la veille au soir sur des dizaines de routes, en geste de désobéissance civile. Les manifestants insistent sur le fait qu’il s’agit d’« actions non violentes ».
Le début de l’opération policière visant à « briser » les barricades à Belgrade a été marqué par des arrestations, les étudiants accusant la police d’avoir fait un usage excessif de la force contre les manifestants.
Partout les mêmes scènes se répètent : des dizaines de policiers masqués retirent les barricades de la route, tandis que des centaines de manifestants n’opposent aucune résistance et lèvent les mains en l’air, affirmant que leur rassemblement est pacifique.

30 juin - 8h : Depuis dimanche soir, routes, ponts et carrefours sont bloqués par les citoyens à Belgrade, mais aussi à Novi Sad, Užice, Čačak, Kragujevac, Zrenjanin, Smederevo, Subotica, Ruma, Pančevo, Valjevo, Gornji Milanovac..

À Belgrade, le pont Gazela a été bloqué après une manifestation devant le Palais de Justice de Belgrade pour exiger la libération des étudiants arrêtés. Plusieurs centaines de personnes bloquent également le carrefour stratégique d’Autokomanda, à l’appel du zbor citoyen de Voždovac.
Ces initiatives s’inscrivent dans le cadre de la campagne de désobéïssance civile lancée à l’appel des étudiants.?Sanja, étudiante à la Faculté de droit de Belgrade, explique être venue bloquer Autokomanda pour persévérer dans la « lutte pour un État de droit et d’ordre ».

Des dizaines de milliers de personnes place Slavija

Les Unions de journalistes dénoncent la violence policière


29 juin - 16h30h
 : L’Association des journalistes indépendants de Serbie (NUNS) a annoncé le 29 juin qu’elle condamnait fermement les multiples attaques, le harcèlement et l’intimidation dont ont été victimes des journalistes qui couvraient deux rassemblements organisés à Belgrade la veille.

L’Association des journalistes de Serbie (UNS) a également exprimé sa protestation contre les « violences » infligées par la police aux journalistes qui couvraient les manifestations. « L’UNS souligne qu’il est inacceptable que la police frappe des journalistes à coups de matraque dans l’exercice de leurs fonctions, au mépris total des insignes de presse qu’ils portaient. »

Violents heurts dans les rues de Belgrade, beaucoup de blessés et d’interpellations

29 juin -9h : Au terme de la manifestation à Slavija, des incidents se sont produits dans le centre de Belgrade : tirs de canon, de fusées éclairantes et de gaz poivré, tandis que des cordons de police repoussaient les citoyens.

Le directeur de la police, Dragan Vasiljević, a déclaré lors d’une conférence de presse d’urgence qu’après la fin du rassemblement, un grand nombre de citoyens s’étaient dirigés vers un rassemblement de partisans du gouvernement devant le Parlement. La police a donc dû intervenir à plusieurs endroits pour empêcher des affrontements avec les citoyens lors d’un autre rassemblement devant le Parlement.

Selon lui, « plusieurs dizaines d’émeutiers et de hooligans » ont été interpelés, tandis que six policiers étaient blessés. Les étudiants, qui font état de nombreux blessés, ont déclaré sur les réseaux sociaux que les autorités « disposaient de tous les moyens et de tout le temps nécessaire pour répondre aux revendications et prévenir l’escalade. Au lieu de cela, ils ont opté pour la violence et la répression contre les citoyens. Toute radicalisation de la situation relève de leur responsabilité. »

28 juin - 22h  : Les étudiants avaient fixé à 21h un ultimatum au gouvernement, exigeant la convocation d’élections anticipées. Cet ultimatum a été rejeté et, devant les dizaines de milliers de personnes rassemblées place Slavija, dans le centre de Belgrade, les étudiants ont déclaré que leur mouvement prenait fin, mais qu’il s’agissait désormais d’un mouvement citoyen : « Nous restons ici en tant que citoyens. Cette lutte n’est plus seulement étudiante. Aujourd’hui, nous exigeons tous des élections. Nous nous soulèverons tous et nous gagnerons tous. »

Des cordons de police ont pris position dans le centre de la capitale pour séparer les manifestants des partisans du régime réunis au « Ćacilend »dans le Parc des pionniers, place du Parlement. Des heurts ont éclaté avec la Gendarmerie.

Rendez-vous à Vidovdan » : le programme du rassemblement

28 juin - 15h45 : Alors que le rendez-vous est fixé place Slavija à partir de 18h, de nombreux groupes commencent à converger vers le centre de Belgrade. Malgré les blocages de la police sur les routes, une colonne d’une centaine de véhicules est aussi arrivée de Novi Sad.
Selon le programme de la manifestation, les 16 minutes de silence en mémoire des 16 victimes de l’effondrement de la verrière de la gare de Novi Sad seront observées à partir de 19h11, suivie du chant de l’hymne national à 19h27, de premiers discours des étudiants, de la remise de la Pivoine rouge, de deux autres blocs de discours étudiants. Puis, à 21h00, l’ultimatum fixé au gouvernement serbe pour satisfaire les exigences des étudiants tombera à échéance. La fin du programme étudiant est prévue à 21h20. Les zborovi citoyens appellent à rester à Slavija après 21h00.

Vague d’arrestations avant la manifestation de Vidovdan

28 juin - 8h : À la veille du rassemblement prévu ce samedi 28 juin à 18h à Belgrade, les arrestations se multiplient. Cinq personnes sont actuellement maintenues en détention et deux autres aux arrêts domiciliaires, soupçonnées par le Parquet de préparer « un changement violent de gouvernement » et « un appel au renversement violent de l’ordre constitutionnel ».

Les étudiants qui bloquent toujours des dizaines de facultés à travers la Serbie, et qui mènent des manifestations depuis près de huit mois, réclament notamment l’abandon de toutes ces accusations et la suspension des procédures. Ils décrivent ces arrestations comme des pressions, des intimidations et un affrontement entre le gouvernement et les dissidents. Une position partagée par de nombreux partis d’opposition et organisations non gouvernementales, dont des militants ont été arrêtés lors des manifestations.

Comme preuve, la police et le Parquet utilisent des conversations enregistrées ou des correspondances privées dont les services de renseignements (BIA) ont eu connaissance. Des étudiant.e.s sont également convoqué.e.s à des « conversations informelles » à la police : cela a été le cas de deux étudiantes à Voždovac et Vračar, et d’un autre à Rakovica, trois quartiers de Belgrade.

À la veille du rassemblement de Vidovdan, les trains à nouveau bloqués

27 juin - 21h : Comme à la veille du rassemblement du 15 mars à Belgrade, le trafic ferroviaire a été nouveau interrompu en Serbie ce vendredi, à la veille du rassemblement prévu samedi 28, jour de Vidovdan, en théorie en raison « d’alertes à la bombe ». Ce même motif avait déjà été allégué sans aucune confirmation en mars.

Belgrade : dans la rue pour des élections anticipées

22 juin - 19h  : Plusieurs centaines de citoyens de Belgrade ont manifesté le 21 juin devant le bâtiment de la Commission électorale de la République (RIK), pour exiger la convocation d’élections législatives anticipées.

La convocation d’élections est l’une des revendications des étudiants. Lors de la manifestation devant la RIK, les citoyens ont également exigé que les autorités « reconnaissent la victoire » de l’opposition aux élections locales de Kosjerić, ainsi que l’annulation des résultats des élections à Zaječar.

Selon les résultats officiels, le Parti progressiste serbe (SNS), au pouvoir, a remporté le plus grand nombre de voix lors des élections à Zaječar, dans l’est de la Serbie, le 8 juin, mais l’opposition dénonce d’importantes fraudes électorales. « La pression doit continuer », a déclaré un étudiant de Zaječar lors de la manifestation à Belgrade, ajoutant que des poursuites pénales avaient été engagées contre ceux qui « ont participé à l’achat des voix ».

« Blocage total » de la Faculté de médecine de Belgrade

12 juin - 12h45 : Le Conseil académique de la Faculté de médecine de Belgrade, lors de sa séance du 11 juin, a fixé la rentrée universitaire au 16 juin, a annoncé jeudi la faculté sur son site web. Suite à cette décision du Conseil académique, les étudiants de la Faculté de médecine bloqués ont annoncé que la faculté était en « blocus total ». Outre leur publication sur Instagram, ils ont également publié une photo de la porte verrouillée par un cadenas et une chaîne.

« Il y a exactement six mois, le blocus de la Faculté de médecine a commencé. Jusqu’à aujourd’hui, nous bénéficiions du soutien du Conseil académique. À partir d’aujourd’hui, nous changeons de position. Le décanat est sous notre contrôle ! La faculté est en « blocus total », peut-on lire dans le communiqué.

EXPO 2027 à Belgrade : réunion de planification et rassemblement de protestation

10 juin - 17h  : La première réunion de planification de la participation internationale à l’Exposition universelle spécialisée EXPO 2027 à Belgrade se tenait ce mardi au Centre Sava, tandis qu’une manifestation d’étudiants en architecture et de citoyens opposés au projet se déroulait à l’extérieur. Les étudiants ont déployé une grande banderole sur laquelle on pouvait lire : « EXPOSED : Same thieves bigger stage ».

Nouveau blocage devant le siège du gouvernement pour l’autonomie des universités


ARTE

Depuis plusieurs mois notre site (Via Le courrier des Balkans) vous informe sur le mouvement étudiantEs Serbe, ce samedi 28 juin ARTE a consacré un très bon reportage sur celui-ci.
https://www.arte.tv/fr/videos/122485-051-A/arte-journal-28-06-2025/
de 5 minutes 39 à 10 58…
Suivi d’un reportage sur la manifestation des fiertés à Budapest à regrouper plus de 200 000 personnes, malgré son interdiction.


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