11e vendredi à Alger : Les manifestants en colère contre Ahmed Gaïd Salah
par
popularité : 21%
Source : El Watan.com
11e vendredi à Alger : Les manifestants en colère contre Ahmed Gaïd Salah
Farouk Djouadi
03 mai 2019 à 17 h 30 min
Le 11e vendredi des manifestations pacifiques a été marqué par un changement net des slogans, désormais orientés contre le chef d’état-major de l’armée, Ahmed Gaïd Salah. Le général a réussi, au fil des semaines, à s’attirer les foudres de la rue.
« El jeich dyalna w el Gaid khan’na (l’ANP est notre armée et Gaid Salah nous a trahi », « Gaïd Salah dégage » et « Gaïd Salah le chef de gang », ont scandé des foules nombreuses aujourd’hui à Alger, après la prière de vendredi. Les manifestants, des centaines de milliers, ont brandi comme de coutume des pancartes et des banderoles pour réitérer leur revendication principales : « Système dégage ! » et « Yetnahaw gaâ (départ de tout le régime !) ».
Les slogans hostiles au chef d’état-major de l’armée se sont multipliés au point d’éclipser ceux appelant au départ de Bensalah et Bedoui, respectivement chef de l’Etat par intérim et premier ministre. « Gaid Salah, vous êtes contre la volonté populaire », « Mon général, votre article 102 est un chemin sans issu », « Gaid Salah, lorsque nous avons dit dégagez tous, vous êtes concernés ! », lit-on sur des pancartes hissés un peu partout.
De nombreux manifestants ont également exprimé leurs doutes quant aux poursuites judiciaires dites de lutte contre la corruption, qualifiées de « pièces de théâtre ». « Pas de justice libre sous le régime des gangs », « qui juge qui ? » et « Nous ne faisons pas confiance à la justice du gang », ont-ils écrit.
A 16h, tout le centre d’Alger est occupé par des marcheurs dont certains, au milieu des chants et des sons de la derbouka, ont brandi sagement leur revendication portant « élection d’une assemblée constituante souveraine » ou pour exprimer leur attachement à un « Etat novembriste ».
A l’heure où nous mettons en ligne, des processions de manifestants continuent d’affluer au centre d’Alger alors que d’autres ont commencé à rentrer chez eux.
Commentaires