Les lycéens parisiens protestent contre les expulsions d’élèves étrangers
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Source : RFI
jeudi 17 octobre 2013 à 13:03
Les lycéens parisiens protestent contre les expulsions d’élèves étrangers
Par RFI
En France, les lycéens sont en colère, suite à l’expulsion de Leonarda, cette jeune collégienne kosovare remise à la police lors d’une sortie scolaire. Nombreux sont ceux qui ont choisi de se mobiliser à Paris. Quatorze établissements, selon le rectorat, ont été bloqués. Objectif : protester contre les expulsions d’élèves étrangers. Cette mobilisation est soutenue par Thierry Marchal-Beck, le président des jeunes socialistes.
Thierry Marchal-Beck, le président du mouvement des jeunes socialistes
Je pense qu’un gouvernement de gauche tel celui de Jean-Marc Ayrault doit entendre ceux qui se sont battus depuis des années contre l’action en matière de reconduite à la frontière de Nicolas Sarkozy. On a besoin que le changement soit un peu plus net, un peu plus fort avec ce qui était la politique passée en terme migratoire.
Source : L’Humanité
Le 17 Octobre 2013
Manifestation pour le retour de Khatchik et Leonarda demain, à 13h, place de la Bastille à Paris (MJCF)
Khatchik est un lycéen de 19 ans, scolarisé à Paris, en CAP. Il s’est fait arrêter et a été expulsé le 12 octobre, parce qu’il a le tort d’être "sans papiers". Khatchik est le premier lycéen parisien chassé depuis août 2006.
Non seulement déraciné, il a été séparé de sa famille et coupé de ses études.
En Arménie, dans son pays d’origine, les garçons de 18 ans doivent se faire recenser et effectuer obligatoirement le service militaire, c’est un risque réel de mener des opérations de guerre. Khatchik ne s’est pas fait recenser puisqu’il était en France. Il est donc considéré comme insoumis et il est menacé d’une peine de 3 à 5 ans de prison.
Nous devons obtenir le retour en France de Khatchik !
Dans le Doubs cette fois ! Leonarda, collégienne de 15 ans qui participait à une sortie scolaire, a été arrêté par la police et la gendarmerie ce mercredi. Les autorités ont fait pression sur la professeure, pour arrêter le car scolaire et faire descendre Leonarda. Alors que sa famille devait être régularisée dans deux mois, Leonarda a été emmenée pour être regroupée avec sa mère et ses 6 enfants, de 5 à 17 ans, avant d’être expulsée au Kosovo.
Nous devons obtenir le retour en France de Leonarda et de sa famille !
Exigeons l’abrogation des circulaires du ministre de l’intérieur qui organisent la traque de lycéens et d’étudiants partout en France. Un titre de lycée ou un titre d’étudiant = un titre de séjour !
Nous pensions en avoir terminé en changeant de gouvernement, mais la politique de traque et d’expulsion aveugle des migrants se poursuit. Les immigrés ne sont pas un coût mais une richesse !
STOP au fantasme d’une invasion de Roms, banalisant les discours racistes à l’égard de ces migrants majoritairement issus de pays membres de l’Union européenne et à ce titre en droit de voyager librement. Traquer les migrants est plus facile que traquer la fraude fiscale
Les Jeunes Communistes exigent le retour en France de Khatchik et de Leonarda, comme cela a été possible pour Suzilène, Taoufik, Mohamed, Ilyes et Najlae lycéens, expulsés puis revenus grâce aux mobilisations entre 2005 et 2011. Nous exigeons la suspension immédiate des lois et circulaires liberticides !
J’y suis, j’y reste, j’y vote !
Aujourd’hui dans notre pays des dizaines de milliers de personnes étudient, travaillent, payent des impôts, ont des vies de familles, des enfants à l’école. Ils participent à la vie sociale et économique du pays mais sous prétexte de ne pas avoir la nationalité française, ils sont privés d’un droit fondamental. Celui de pouvoir participer à la vie de la cité. Être citoyen. Exigeons le droit de vote des résidents étrangers et l’égalité de tous devant la loi !
Soyons nombreux mobilisés demain à 13h Place de la Bastille à Paris !
Source : Nouvel Obs
Des lycéens défilent pour Leonarda, l’enquête close vendredi
Publié le 17-10-2013 à 11h20 - Mis à jour à 19h20
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PARIS (Reuters) - La controverse sur l’expulsion d’une collégienne d’origine kosovare a pris une dimension nouvelle jeudi en France avec la mobilisation de milliers de lycéens qui, en écho à une bonne partie de la gauche, réclament son retour et accusent Manuel Valls.
L’exécutif est resté coi dans l’attente des conclusions de l’enquête administrative sur les conditions de l’éloignement de Leonarda Dibrani, 15 ans, interpellée par la police de l’air et des frontières (PAF) le 9 octobre dans le Doubs lors d’une sortie scolaire.
La jeune fille, sa mère, et ses cinq frères et soeurs, ont été transférés par avion au Kosovo, à Mitrovica, où ils sont hébergés dans un appartement avec leur père, Reshat Dibrani.
Ce dernier, expulsé de France le 8 octobre, a déclaré jeudi à Reuters avoir menti aux autorités françaises sur l’origine de sa femme et de ses enfants, tous nés en Italie, pour tenter d’obtenir l’asile. Selon BFM TV, il aurait usé d’un faux certificat de mariage acheté 50 euros à Paris.
Entrés illégalement sur le territoire français en janvier 2009, "ils présentaient d’insuffisantes perspectives d’intégration sociale et économique", selon la préfecture du Doubs.
Les conclusions de l’enquête administrative seront présentées vendredi en fin de journée au ministère de l’Intérieur, a-t-on précisé de source proche du dossier. La remise du rapport ne sera pas automatiquement suivie d’une "communication publique et immédiate", ajoute-t-on.
Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a déclaré mercredi à l’Assemblée nationale que Leonarda et sa famille seraient autorisées à rentrer en France si une "faute" était établie. La jeune fille a lancé jeudi un appel à François Hollande, via des médias français, pour qu’il permette son retour.
Le chef de l’Etat, accusé par la droite de favoriser le chaos par son silence, ne s’est pas exprimé publiquement sur l’affaire qui met de nouveau à mal la cohésion du gouvernement et de la majorité.
"LE PARTI DE JEAN JAURÈS N’ARRÊTE PAS LES ENFANTS"
En déplacement aux Antilles jusqu’à samedi, le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a assuré qu’il était "de gauche" tout en défendant "une politique assumée et ferme en matière de gestion des flux migratoires".
Quelque 2.500 élèves, selon la police, plus de 10.000 selon les syndicats lycéens Fidl et UNL, ont manifesté à Paris et bloqué ou perturbé le fonctionnement d’une vingtaine d’établissements pour exiger le retour de Leonarda et de Khatchik Kachatryan, 19 ans, élève d’un lycée du XVIIIe arrondissement de Paris expulsé samedi dernier vers l’Arménie.
Un nouveau rassemblement est prévu vendredi à la mi-journée place de la Bastille, à Paris.
Le coprésident du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a annoncé qu’il participerait à la manifestation et a de nouveau demandé la démission de Manuel Valls.
"Le parti de Jean Jaurès ne brûle pas les campements, le parti de Jean Jaurès ne piétine pas les jouets des gosses, le parti de Jean Jaurès n’arrête pas les enfants qui vont à l’école", a-t-il lancé sur l’antenne de BFM TV.
Le secrétaire national d’Europe Ecologie-Les Verts, allié du Parti socialiste au gouvernement, a dénoncé une "faute" et une méthode "intolérable".
Tout en jugeant "choquantes" les conditions de l’expulsion de Leonarda, telles qu’elles ont été rapportées notamment par le Réseau éducation sans frontières (RESF), la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a défendu Manuel Valls.
L’ancien ministre de l’Intérieur Jean-Pierre Chevènement, président d’honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC), a lui aussi apporté son soutien au ministre de l’Intérieur en estimant que la gauche se tirait "une balle dans le pied" en l’attaquant.
Michel Bühler - Soleil de plomb
Album : "Passant"
Texte de la chanson :
Soleil de plomb
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Soleil de plomb
Sable brûlant
Le lourd camion
Bringuebalant
Chargé d’humains
Tout poussiéreux
Va son chemin
Va comme il peut
Les nuits les jours
Dunes et pierres
La piste court
Sur le désert
Avec l’angoisse
La soif immense
Les heures passent
A quoi l’on pense ?
Il en faut du courage
Pour quitter son village
Et partir vers le nord
Derrière toi petit frère
Il n’y a que la misère
Et l’avenir est mort
Soleil de plomb
Et l’océan
Sur l’horizon
Vieux bateau blanc
Plutôt esquif
Prêt à couler
Moteur poussif
Hommes serrés
L’ passeur a pris
Le bel argent
Puis il a dit :
"C’est droit devant"
Le froid, la peur
Vagues qui dansent
Passent les heures
A qui l’on pense ?
Il en faut du courage
Pour quitter son village
Et chercher l’autre bord
Accroche-toi petit frère
Encore un peu de mer
Et ce sera le port
Soleil de plomb
Sur un grand champ
Parqués en rond
Les survivants
Les gardes au loin
Les barbelés
Bottes et chiens
Fusils chargés
L’Europe rit
Juste à deux pas
Là c’est écrit :
"Rentre chez toi"
Pire que la mer
Qui bat sans fin
Et le désert
Y a les humains
Il faudrait du courage
A la fin du voyage
Pour espérer encore
C’est à croire petit frère
Que pour toi sur la Terre
Y aura jamais de port
C’est à croire petit frère
Que pour toi sur la Terre
Y a qu’ la faim et la mort
L’Auberson, printemps 2006
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