Les employés d’Amazon et de Google ne veulent pas que le gouvernement israélien utilise leur technologie contre les Palestiniens
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Source : Mércé.hu
Les employés d’Amazon et de Google ne veulent pas que le gouvernement israélien utilise leur technologie contre les Palestiniens
Noémi Lehoczki
14 septembre 2022
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À San Francisco, New York, Seattle et Durham, en Caroline du Nord, des employés d’Amazon et de Google ont manifesté contre le projet Nimbus, dans le cadre duquel les deux entreprises technologiques fournissent des technologies de surveillance au gouvernement israélien. Les technologies de Nimbus peuvent gravement violer les droits de l’homme et opprimer davantage les Palestiniens.
On sait peu de choses sur l’accord d’un milliard de dollars.
Ce qui est certain, c’est que les technologies fournies par Nimbus fonctionneraient à partir de serveurs situés à l’intérieur des frontières d’Israël et régis exclusivement par la loi israélienne, les mettant à l’abri des boycotts internationaux, des sanctions ou d’autres pressions politiques. Les technologies utilisées de cette manière peuvent également convenir à la surveillance au niveau de la population.
Les technologies d’Amazon et de Google pourraient convenir principalement à la reconnaissance faciale et, avec l’aide d’un nouveau type de logiciel, à ce que l’on appelle "l’analyse de l’humeur".
Le nouveau logiciel d’analyse de l’humeur mesurerait les émotions des gens en observant leurs visages et leurs paroles.
Les employés des entreprises technologiques craignent que les technologies qu’ils développent ne soient utilisées par le gouvernement israélien contre les Palestiniens.
Par conséquent, déjà en octobre 2021, un groupe d’employés a publié une lettre anonyme sur le Guardian, dans laquelle ils protestent contre l’utilisation de technologies qui violent les droits de l’homme.
"Nous ne pouvons pas fermer les yeux lorsque les produits que nous fabriquons sont utilisés pour priver les Palestiniens de leurs droits fondamentaux, forcer les Palestiniens à quitter leurs maisons et attaquer les Palestiniens dans la bande de Gaza", indique la lettre.
Les manifestations du 9 septembre ont été organisées par des employés une semaine après qu’un employé juif de Google, Ariel Koren, a été contraint de quitter l’entreprise pour avoir participé à la manifestation contre le projet Nimbus.
Selon Koren, l’entreprise lui a présenté un choix : soit il part, soit il doit déménager et travailler avec la filiale brésilienne de l’entreprise. Koren s’est tourné vers l’autorité du travail, qui a rejeté sa demande. Google nie que le départ de Koren ait quoi que ce soit à voir avec le conflit israélo-palestinien.
La position de Google est que les employés présentent le projet dans une couleur différente de ce qu’il est réellement et de ce à quoi il sera réellement utilisé en Israël.
L’un des développeurs de logiciels de Google, Josh Marxen, qui a également pris la parole lors de la manifestation à San Francisco, a une opinion différente - selon lui, les technologies que les employés développent, qui peuvent sembler innocentes au premier abord, peuvent également être utilisées à des fins néfastes.
Plus tôt, les travailleurs de la technologie ont également protesté contre un moteur de recherche censuré développé pour le compte de Google Chine.
Image de couverture : Flickr / Niharb
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