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Source : Mércé.hu

Un demi-million de travailleurs ont participé à la plus grande grève britannique depuis des décennies

Árpad Kocsis
Jeudi 2 février 2023

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Mercredi, un demi-million de travailleurs se sont mis en grève lors d’une grève coordonnée dans toute la Grande-Bretagne. Il s’agissait de la plus grande grève d’une journée depuis novembre 2011, lorsque deux millions de personnes se sont mises en grève contre le plan du gouvernement de l’époque visant à réduire les retraites.

Les enseignants, les universitaires, les conducteurs de train et les fonctionnaires, y compris le personnel de contrôle des passeports dans les aéroports, ont protesté en grand nombre contre les salaires et les conditions de travail alors que le niveau de vie continuait de baisser après des années de hausse inférieure à l’inflation.

Les enseignants demandent une augmentation de salaire supérieure à l’inflation de 9,2 % de décembre, financée par le budget de l’État.

Mais le gouvernement n’est pas enclin à le faire, n’accordant qu’une augmentation de salaire de 5 % aux enseignants qui enseignent depuis plus longtemps. De plus, l’augmentation des salaires devrait être gérée par les écoles.

Le principal syndicat d’enseignants de Grande-Bretagne, le National Education Union (NEU), a donc annoncé une grève de sept jours, le premier jour de laquelle 85 % des établissements d’enseignement en Angleterre et au Pays de Galles sont restés fermés ou n’ont ouvert que temporairement.

Selon les données du gouvernement, seule la majorité des établissements d’enseignement public de l’État se sont mis en grève, un total de 300 000 enseignants ont participé aux arrêts de travail.

Environ 150 universités sont restées fermées en raison de l’action de 70 000 enseignants appartenant à l’Union des universités et collèges. Pour eux, celui de mercredi était le premier des 18 arrêts de travail prévus pour les deux prochains mois.

Dans le même temps, le Trades Union Congress, qui représente 48 syndicats, organise plus de 75 rassemblements à travers le Royaume-Uni pour protester contre un projet de loi gouvernemental qu’ils qualifient d’"attaque" contre le droit de grève.
Le projet de loi exigerait que les niveaux de service de base dans les domaines des pompiers, des services ambulanciers et des chemins de fer soient maintenus même en cas de grève.

Mercredi, 100 000 fonctionnaires membres du Syndicat de la fonction publique et du service commercial (PCS) se sont également mis en grève. L’arrêt de travail a touché des agences, des musées et des agences pour l’emploi. La grève s’est également étendue aux postes frontières, de sorte que le gouvernement a fait appel à du personnel militaire pour vérifier les passeports.

Le syndicat des conducteurs de trains (RMT) a adapté la nouvelle action de leurs arrêts de travail depuis juin dernier à la grève des enseignants. À une exception près, les conducteurs de train de toutes les compagnies ferroviaires ont rejoint l’appel du RMT, donc seulement un tiers des vols ont fonctionné.

Bien que le gouvernement ait appelé les manifestants à revenir à la table des négociations, dans les prochains jours des infirmiers hospitaliers, des ambulanciers paramédicaux et, pour la première fois depuis vingt ans, des pompiers rejoindront également les grévistes. Les employés de la BBC envisagent de protester contre la fusion des programmes de radio locaux.

S’adressant à Sky News , la ministre de l’Éducation, Gillian Keegan , a déclaré que l’objectif principal du gouvernement était de freiner l’inflation. Le ministre a déclaré qu’un arrêt de travail n’était pas nécessaire car les négociations avec les syndicats se poursuivaient.

Cependant, les syndicats affirment qu’après des mois de négociations infructueuses avec le gouvernement, un accord pour mettre fin aux grèves est "plus avancé que lorsqu’elles ont commencé".

( Gardien , CNN , WSWS , Nepszava , Taz)

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Photo de couverture : Grève ferroviaire le 3 janvier à Manchester. Photo : RMT/Twitter