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Source : Mérce.hu

Des hommes politiques et des organisations civiles de Bratislava à Budapest protestent contre les déclarations anti-Roms de Robert Fico

Arpád Kocsis
Jeudi 25 janvier 2024

Le Parlement rom hongrois – Mouvement pour les droits civiques a publié une déclaration de solidarité dans laquelle il exprime son accord avec ce qui a été dit lors de la conférence de presse conjointe des parlementaires roms slovaques du 18 janvier.

Les représentants se sont tournés vers la presse après que Robert Fico (Smer) a été élu pour la troisième fois Premier ministre fin septembre de l’année dernière au Forum économique mondial de Davos - comme l’ont souligné les représentants - "de manière désobligeante" et - comme le Parlement rom mentionne - sa façon « populiste » et « raciste » de parler des Roms en Slovaquie.

Fico - qui n’est pas le premier à tenter de tirer profit des brimades contre les Roms et qui a exprimé à plusieurs reprises son hostilité à l’égard des minorités - a expliqué l’autre jour lors d’une table ronde au Forum économique mondial de Davos qu’« il est difficile de convaincre les Roms » et les Tsiganes à travailler".

Lors de l’échange de vues sur le marché du travail, Fico a déclaré : "Ce n’est un secret pour personne que nous avons des problèmes avec les Roms et les Tsiganes en Slovaquie.

Ils représentent 8 à 9 pour cent de la population et sont liés à cette minorité. La plupart d’entre eux sont au chômage depuis longtemps. Vous n’imaginez pas à quel point il est difficile de les intégrer au marché du travail, à quel point il est difficile de les convaincre de travailler. »

Selon les députés protestataires, Fico "a insulté les citoyens de la République slovaque qu’il était venu représenter".

Lors de la conférence de presse du 19 janvier, Irena Bihariová, vice-présidente du mouvement Slovaquie progressiste, a déclaré qu’il était bizarre que ce soit Fico qui se plaint habituellement des députés européens slovaques, car ils sont censés s’adresser aux institutions européennes pour se plaindre de la situation. dans leur propre pays, maintenant il faisait de même.

En tant que femme rom, Irena Bihariová a fermement condamné la déclaration de Fico, lui rappelant que si le chômage dans la communauté rom slovaque, forte d’un demi-million de personnes, était vraiment aussi élevé que le prétend Fico, alors le gouvernement ne pourrait pas se vanter d’un faible taux de chômage.

Dans le même temps, il a suggéré au Premier ministre que s’il est enthousiasmé par l’éthique du travail, il devrait être observé dans les rangs de son propre parti.
Le discours d’Irena Bihariová peut être écouté ici en slovaque.

"La déclaration de Fico selon laquelle il est impossible de réintégrer les Roms au chômage de longue durée sur le marché du travail fait des caractéristiques communes des chômeurs de longue durée une caractéristique biologique des Roms" - et cela est déjà indiqué dans la déclaration de solidarité mentionnée du Parlement rom – Mouvement pour les droits civiques, signé par Aladár Horváth. Selon le communiqué, Fico "... non seulement s’en prend à ses concitoyens roms, comme l’a dit la représentante slovaque Irena Biháriová, mais il désigne également le groupe social et ethnique le plus opprimé et marginalisé de Slovaquie comme bouc émissaire des problèmes économiques de la Slovaquie."

La déclaration exprime son accord avec jr. Peter Pollák, député européen (Peuples simples et personnalités indépendantes), qui affirme que les Roms sont motivés à travailler parce qu’ils sont responsables d’eux-mêmes et de leurs familles, et considère important le point de vue de la députée Ingrid Kosová (Slovaquie progressiste) , selon lequel - nous citons la déclaration de solidarité - " Le racisme de Fico incite à la haine et au racisme non seulement contre les Roms vivant en Slovaquie, mais aussi dans d’autres pays du monde : cette attitude est l’une des raisons de leur exclusion du monde de travail !"

Suite aux déclarations du Premier ministre slovaque, les représentants du Parlement rom hongrois – Mouvement pour les droits civiques protestent contre la « dernière expression anti-tsigane » de Fico et exigent des excuses publiques.

La déclaration de solidarité du Parlement rom hongrois – Mouvement des droits civiques peut être lue ici.

Image de couverture : Journée de la fierté des Roms, 15 octobre 2016 | Photo : Gabriella Csoszo / Flickr