Ukraine : la solidarité avec les syndicats et les travailleuses et travailleurs d’Ukraine devient vitale, le parlement ukrainien, profit de la guerre pour casser le code du travail.

vendredi 26 août 2022
par  onvaulxmieuxqueca
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Source : Réseau Syndical International de Solidarité et de Luttes

Poursuivant l’objectif de protéger les patrons, au détriment des travailleurs et travailleuses, le parlement ukrainien a adopté les quatre lois suivantes modifiant le Code du travail


Réseau européen de solidarité avec l’Ukraine

La lutte des travailleurs et travailleuses d’Ukraine pour leurs droits continue ! Nous la soutenons.

25 août 2022

Le Réseau européen de solidarité avec l’Ukraine (RESU) constate que le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy a ratifié la loi 5371, adoptée par le parlement ukrainien (la Verkhovna Rada) le 19 juillet. Zelenskyy avait déjà ratifié le 6 août la loi 5161 (consacrant les contrats "zéro heure"), également adoptée par le parlement le 19 juillet.

Cette décision porte un coup cruel aux droits des travailleurs et travailleuses, en supprimant tout droit syndical pour 70 % des travailleurs et travailleuses employé.es dans des entreprises de 250 salarié.es ou moins.

Notre campagne, ainsi que celles de Labour Start, du Réseau syndical international de solidarité et de lutte et SumOfUs, n’ont pas été vaines.

Son retard dans la ratification de la loi 5371 était clairement dû à la résistance des organisations syndicales ukrainiennes et au rejet syndical international.

Les campagnes de pétition ont obtenu le soutien de nombreuses organisations syndicales et de leurs dirigeants, internationaux et nationaux, ainsi que près de 30 000 de syndicalistes et de défenseurs des droits démocratiques dans le monde.
Pour sa part, la campagne du RESU a obtenu le soutien d’organisations et de dirigeants syndicaux et politiques de 18 pays d’Europe, d’Amérique latine, d’Asie et d’Océanie.

Ces campagnes ont montré que la solidarité syndicale internationale peut être mobilisée et ont créé une base plus solide pour les futures mobilisations qui seront nécessaires pour défendre les droits des travailleurs et travailleuses en Ukraine.
Nouveau code du travail.

Ils et elles vont subir une attaque encore plus violente de la part d’un nouveau code du travail ukrainien qui doit être soumis au parlement dans les prochains mois et qui vise à les dépouiller des acquis de décennies de lutte.

S’il est adopté, le code installera un marché du travail presque totalement déréglementé en Ukraine et établira une nouvelle norme basse pour les droits et les conditions de travail en Europe.

Ces attaques contre les droits des travailleurs et travailleuses sont indignes dans le contexte de guerre sachant de plus leur fort engagement ainsi que celui des organisations syndicales dans la défense contre l’agression russe.


Cet engagement avec la population ukrainienne est un élément clé de la résistance actuelle. Quelle serait la victoire dans laquelle les travailleurs et travailleuses auraient perdu leurs droits ?

Le RESU réaffirme sa solidarité et son soutien aux travailleurs et travailleuses d’Ukraine et à leurs organisations. Nous continuerons à être solidaires avec eux et elles dans les combats à venir.

CONTACTS : Adam Novak +421 904 232 129 (Mobile, Whatsapp, Telegram, Signal) Nara Cladera (Union syndicale Solidaires) +33 647614326, mail cladera@solidaires.org Alfons Bech :+34 677 44 94 39 (Mobile, Whatsapp, Telegram)


FSU

Contre la casse du droit du travail en Ukraine

https://fsu.fr/contre-la-casse-du-droit-du-travail-en-ukraine/


Extrait du numéro 10, Solidarité avec Ukraine résistante, page 119

PERTES MASSIVES D’EMPLOIS ET ATTAQUES CONTRE LES DROITS DES TRAVAILLEURS

La réduction des salaires de l’entreprise intervient alors que plus d’un tiers des emplois en Ukraine ont disparu depuis le début de la guerre en février, selon un rapport de l’Organisation internationale du travail publié en mai, qui prévoit que les disparitions d’emplois atteindraient 7 millions, soit 43,5 % de la population active, si la guerre se poursuit.

Alors même que la guerre a décimé les emplois et dévaste l’économie, le Parlement ukrainien discute d’une loi qui réduirait considérablement les droits des employés dans des domaines couvrant les heures de travail, les conditions de travail, le licenciement et les indemnités après licenciement. La loi rend légal le licenciement d’employés en congé de maladie ou en vacances et permet aux employeurs de faire passer la semaine de travail de 40 à 60 heures, de réduire le nombre de jours fériés et de supprimer des jours de vacances. Les droits des syndicats seraient égale¬ment fortement restreints et les employeurs auraient le droit de dénoncer unilatéralement les conventions collectives.

Les législateurs affirment que la législation ne s’appliquerait que pendant la guerre. Mais George Sandul, avocat de l’organisation ukrainienne de défense des droits des travailleurs Labor Initiatives, affirme que les syndicats et les experts juridiques craignent que la loi ne soit pas abrogée ensuite.

Ce projet de législation ne surgit pas avec la guerre. Des propositions similaires ont été présentées quelques mois avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie. La commission parlementaire des politiques sociales et le ministère de l’économie ont fait pres¬sion pour modifier radicalement le droit du travail en faveur des employeurs et de restreindre les droits syndicaux.

PUBLIÉ PAR SOLIDARITY CENTER
18 juillet 2022
Traduction Patrick Le Tréhondat


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