Source : Mércé.hu

Des policiers se sont également croisés à Téhéran, 185 personnes sont mortes lors des manifestations en Iran jusqu’à présent

Levente Sadaï
10 octobre 2022

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Les manifestations anti-régime se sont poursuivies à travers l’Iran au cours du week-end et de lundi, avec au moins 185 personnes, dont 19 enfants, tuées depuis le début des manifestations, selon l’organisation iranienne des droits de l’homme basée en Norvège .

Plus de la moitié d’entre eux ont perdu la vie dans la province du Sistan et Balouchistan, dont les habitants, les Baloutches, sont considérés comme une minorité opprimée par le gouvernement. De plus, il y a de violents affrontements entre les autorités et les manifestants dans les zones kurdes.

Lundi, les travailleurs de l’industrie pétrolière de l’usine pétrochimique d’Asaluyeh se sont également mis en grève, scandant, entre autres, "mort au dictateur". À cet égard, l’expert de TeleSUR et rédacteur en chef de marxist.com, Jorge Martin, a noté que "c’est la grève des travailleurs de l’industrie pétrolière qui a fait tomber le shah".
Les ouvriers de l’usine de canne à sucre de Haft Tappeh ont formulé les revendications suivantes :

"Nous exigeons la liberté totale, la liberté d’expression, l’expression des opinions [politiques], le droit d’association des syndicats et des partis politiques, ainsi que des élections libres. Nous exigeons également l’introduction immédiate de la gratuité de l’éducation, de la gratuité des soins de santé, [...] d’un salaire minimum adéquat, d’une sécurité sociale complète, [...] de pensions décentes. […] Nous devons prendre des mesures immédiates pour établir des conseils indépendants dans les lieux de travail et de résidence qui peuvent avoir un impact direct sur les questions économiques, politiques et sociales. […] C’est notre pays et non les oppresseurs et les exploiteurs. Ensemble, main dans la main, nous devons construire ce pays et créer la liberté, la prospérité et l’égalité avec notre propre force et pouvoir.

Fin septembre, la vague de grèves et de manifestations étudiantes s’est étendue à plus d’une centaine d’universités, et depuis lors, elles sont considérées comme les principaux sites de manifestations.

Comme nous l’avons écrit dans nos articles précédents , les manifestations nationales ont éclaté après le meurtre probable de la femme kurde iranienne de 22 ans Mahsa Amini (de son vrai nom Jina Amini) par la police, réclamant justice et le départ du régime.

De nombreuses femmes ont protesté en se coupant les cheveux et en brûlant leur foulard musulman traditionnel, le hijab, mais les affrontements de rue avec les autorités sont devenus monnaie courante à Téhéran, et en particulier dans les régions du nord habitées par les Kurdes.

Le 13 septembre, Amini a quitté Sakkez au Kurdistan pour Téhéran pour rendre visite à des parents avec sa famille. Cependant, dans la capitale, ils étaient contrôlés par la police morale notoire et redoutée, dont les hommes, armés de bâtons, vérifient si les citoyens respectent les prescriptions religieuses.

Ils n’ont pas trouvé le foulard d’Amini approprié, alors ils l’ont poussée dans une camionnette et l’ont brutalement battue.

Selon des membres de la famille, Amini était encore éveillé à ce moment-là. Quelques heures plus tard, après avoir été transporté à l’hôpital, vous n’êtes cependant plus en mesure de réagir à votre environnement, vous êtes en état de mort cérébrale. Ils se sont battus pour sa vie pendant trois jours, mais en vain, il est mort le 16 septembre.

En apprenant la nouvelle, des manifestations spontanées ont eu lieu dans la capitale et dans plusieurs grandes villes ce jour-là, qui étaient d’une part contre les réglementations strictes contre les femmes, et à la suite desquelles plusieurs femmes se sont coupées les cheveux et ont brûlé leur foulard.

D’autre part, ils se sont également retournés contre le régime iranien, scandant "mort au dictateur" ont pu être entendus lors de plusieurs manifestations. À ce moment-là, la police a également tiré sur les manifestants pacifiques à Téhéran.

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